Mon petit protégé Jun

Épilogue

Aujourd'hui nous étions mercredi et je n'avais cours que l'après midi alors que Jun devait se rendre à l'école toute la journée. C'est pour ça que je lui piqué la cravate de son uniforme pour l'embêter un petit peu avant son départ. Oui je sais je suis méchante mais bon il a de l'avance pour prendre son bus donc tout va bien. Il faut bien que je le saoule un peu de temps en temps sinon il va s'ennuyer.

Jun : Je peux y aller maintenant je vais arriver en retard avec tes bêtises à force.

Izira : Bon OK.

Je me remis sur mes pieds et Jun se leva à son tour de notre lit. Une fois debout il m'attrapa par la taille d'un bras afin de me rapprocher de lui, son autre main prit place dans le creux de ma nuque et il me sussura à l'oreille :

Jun : Sale gosse.

Ce à quoi je lui répondis avec un sourire espiègle :

Izira : Je sais.

Un doux sourire remplit d'amour prit place sur ses lèvres encore rouges et il déposa un doux baiser sur mon front. Il reprit son bien d'entre mes mains, cette fois ci je le laissais faire puisque si il allait être en retard en cours ça allait me retomber dessus, et passa le bout de tissus noir autour de son cou.

Jun : Tu peux m'aider s'il te plaît ?

Je souris puis attrapais les deux extrémités de sa cravate pour lui faire le nœud. Et oui même adulte il ne savait toujours pas faire son nœud de cravate. Je nouais alors le tissus pour faire un nœud correct et étant rapprochée du col de sa chemise je pouvais sentir de là où j'étais son parfum qu'avait imprégné le vêtement. J'étais toujours aussi fane de son parfum. Une fois que Jun était prêt il prit son manteau, son sac et ses chaussures. Puis juste avant de s'en aller il déposa un dernier baiser sur ma tempe avant de s'en aller.

Aux alentours de treize heures ce fut à mon tour de partir pour l'université. J'avais cours toute l'après-midi et ne voulais surtout pas être en retard. Dans ma salle de classe j'avais rejoint deux amies à moi, Solène et Chloé que je fréquentais depuis notre arrivée ici, nous étions devenues bonnes amies et restons toujours ensemble. Quant à mes anciens amis de lycée je continuais encore à les voir, nous avions chacun pris des voies différentes et beaucoup avaient déménagé parfois même très loin. Mais nous faisions quand même des appels groupés ou on se voyait dès que un de nous se rapprochait géologiquement d'un autre. Il n'y en a juste un que je ne vois plus et ne parle depuis la moitié de ma terminale. Mais bon cela vous le savez déjà et je ne tiens pas à revenir dessus. Qu'il aille se faire foutre celui-là si je le recroise un jour...

Après notre journée Jun et moi nous nous sommes retrouvés dans le même parc où nous allions très souvent en étant jeune adulte. Nous y allions encore pour nous détendre et passer un moment tous les deux quand le temps le permettait. Nous nous baladions mains dans la mains quand soudain une voix aiguë se mit à crier derrière nous :

??? : Izira ! Jun !

Je me retournais reconnaissant mon prénom et Jun fit de même, nous étions tous les deux surpris car nous ne reconnaissions pas la voix qui nous appelait. Puis une personne beaucoup plus petite que moi me sauta dans les bras et me fit un gros câlin. C'était une petite fille aux longs cheveux bruns et quand elle s'éloigna de moi pour par la suite sauter dans les bras de Jun, je vis son visage et le reconnu.

Izira : Lola ?

Je n'en revenais pas de revoir cette petite fille après cinq ans, elle avait tellement grandi et changé. C'était presque une adolescente maintenant. Elle se détacha de Jun avec la vitesse d'une pile électrique et nous dit d'une voix aiguë presque en criant, nous pointant du doigt :

Lola : Là vous pouvez pas me dire que vous n'êtes pas ensemble je vous ais vu vous tenir la main !

Je souris instantanément et le rouge me monta soudainement aux joues. La petite Lola se mit à crier d'hystérie tout en sautillant sur place probablement de joie. Quelle furie ! Puis une dame que je reconnus également s'avança vers nous. Quelques rides étaient apparues sur son visage et la racine de ses cheveux blanchissait.

Maman de Lola : Lola calme toi s'il te plaît. Comment ça va les jeunes depuis le temps ?

Izira : Très bien et vous ?

Maman de Lola : Très bien, je vois que les relations ont évoluées finalement entre vous deux.

Je me remis à rire les joues toujours rougissantes et baissais très légèrement la tête. C'était gênant.

Jun : Oui ça a beaucoup changé, et personnellement je préfère comme cela.

Je rougis d'autant plus, ce n'était tout simplement pas la phrase à me dire là tout de suite. Après avoir discuté plusieurs minutes avec Lola et sa maman puis nous nous sommes dit au revoir. Ça me faisait bizarre de les revoir, j'ai encore pris un sacré coup de vieux en voyant Lola ayant grandis aussi vite. Que le temps passe vite.

Nous avons repris notre balade avec Jun, toujours main dans la main dans ce parc que nous connaissions maintenant très bien. Nous sommes passés sur la longue passerelle qui se situait au dessus du lac qui y passait en plein milieu, puis la rivière qui le longeait et allé se perdre dans la ville. Je m'accoudais à la rembarde et admirais le soleil baisser de plus en plus à l'horizon. Je sentis les bras de Jun passer autour de ma taille pour m'enlacer par derrière. Je sentis ses lèvres embrasser le creux de mon cou, puis remonta de plus en plus jusqu'à ma joue. Des frissons parcouraient mon corps tout entier et je me retournais dans sa direction pour être face à lui. Je pris son visage en coupe entre ses mains et rapprochais mes lèvres des siennes, puis les faisais se rencontrer. Entre deux baisers II me susurra à l'oreille presque d'une voix rauque.

Jun : Je t'aime mon ange.

Izira : Moi aussi mon cœur.

Il s'en sera passé des choses en à peine quelques années, de gros changements dans ma vie. Du bon comme du mauvais malheureusement. Mais je suis tout de même heureuse de la chute de cette histoire. Qui aurait cru que dans ma dernière année de lycée j'allais faire cette rencontre qui allait par la suite changer bien des choses ? Que cette personne étant entrée dans ma vie allait la bouleverser à telle point ? Que j'allais m'accrocher à lui à ce point ? Que j'allais l'aimer à ce point ?

J'ai également découvert la face cachée de mon meilleur ami grâce à lui ? Une partie de jalousie jusqu'à en devenir violent ? Je ne regrette pas de l'avoir fait sortir de ma vie celui-là. Bon débarras.

Même si je sais que dans toute les histoires romantiques le garçon se doit de protéger sa belle dulcinée, j'ai vécu plutôt l'inverse. Et cela non plus je ne le regrette pas. Je serai toujours là pour lui de toute façon, l'aimer le chérir, faire attention à lui et même jusqu'à le protéger. Il restera toujours de tout façon Mon petit protégé...