FAR AWAY [STEREK]

Chapitre Vingt-deux

- Tu l'as senti ? demanda le roux, la voix rauque due à sa transformation quasi complète.

- Autant que toi, souffla le plus timide. On a un lien...

- Oui, on a un lien. Jeff, j'ai terriblement envie de te marquer, là, ici, au milieu de ses bois. J'ai envie de te faire hurler à la lune. J'ai énormément de mal à me contenir, grogna Drew qui se sentit déjà à l'étroit dans son pantalon.

Ce n'était absolument pas le moment de se mettre au garde-à-vous.

Le brun dégluti face aux propos de son compagnon. Il en avait terriblement envie lui aussi, mais ils avaient un combat à mener avant.

- Il va pourtant falloir que tu te retiennes aussi. On récupère Derek et on s'occupe de cela après, chuchota Jeff comme une promesse.

Drew hocha la tête difficilement et se remit aussitôt à courir. Il ne devait pas rester aussi près de son compagnon trop longtemps. Il n'avait qu'une envie, le faire sien et plus il était proche de lui et plus il avait du mal à lutter contre son loup. Il comprenait Derek maintenant et le trouver courageux. Comment avait-il pu tenir aussi longtemps sans marquer Stiles ? Il fallait avoir une force de volonté incroyable.

Jeff ne bougea pas dans l'immédiat encore choqué de ce qu'il venait de se passer. Il prit tellement de temps que Stiles se retrouva à ses côtés sans qu'il le voie.

- Jeff ? Tout va bien ? demanda Stiles, inquiet.

- Drew et moi on est liés. On vient tout juste de le ressentir, c'est...

- Foudroyant ? Ouais je sais, sourit Stiles, heureux pour ses amis. Allez, viens. On sauve Derek et vous avez quartier libre pour... Tu sais bien.

Jeff sourit et reprit sa course en tentant tant bien que mal de rejoindre son amant et le reste du groupe.

Malia quant à elle, venait d'arriver devant le manoir calciné des Hale. Derek n'avait jamais vraiment voulu le faire reconstruire. Il ne voulait pas le faire seul. Il voulait le faire quand il aura sa propre famille.

Malia s'approcha doucement de la porte d'entrée qui était encore marquée des coups de griffes de Scott. Ces coups de griffes qui avaient dévoilé la marque de la meute d'Alphas.

Un bruit se fit entendre sur sa droite. Malia pouvait entendre plusieurs cœurs battre très près d'elle. Un grognement lui fit tourner la tête. Instinctivement, elle recula de quelques pas quand elle vit face à elle plusieurs loups qui n'avaient pas l'air de lui vouloir du bien. Ils n'étaient visiblement pas là pour la faire danser. Elle pouvait compter quatre hommes et deux femmes.

- Stiles ! Tu devais te charger des hommes présents ! hurla-t-elle alors qu'un loup lui fonçait droit dessus.

La jeune femme l'esquiva du mieux qu'elle put avant d'abattre son poing sur son nez. Comme si cela avait été un signal, les autres foncèrent droit sur elle. La brune se battit de toutes ses forces, du mieux qu'elle pouvait. Elle reçut plusieurs coups qui lui coupèrent le souffle un instant et quand elle crut être finie, Stiles prit enfin les choses en main. Vaut mieux tard que jamais, se dit-elle. Les hommes tombèrent évanouis un par un. C'était moins une.

L'Alpha, de son côté, n'avait pas oublié son projet et avait vraiment envie de se servir de ces créatures comme exemples.

Malia se permit de souffler quelques secondes avant d'entrer enfin dans la maison des Hale. Visiblement, ils avaient bien fait de commencer par chercher au manoir. Mais il fallait être idiot pour oser dire que c'était une simple bicoque. Même elle qui n'était pas allée beaucoup à l'école savait faire la différence entre un manoir et une bicoque. La coyote tenta de calmer ses pensées et tenta immédiatement de trouver l'odeur de Derek dans le manoir, mais rien ne lui vint. C'était logique. Si Derek était désormais un humain, alors son odeur avait dû changer elle aussi et Malia ne connaissait pas l'odeur de Derek en tant qu'humain. Il y avait trop d'odeurs pour qu'elle se permette de les vérifier une par une. Elle tenta alors de suivre l'odeur du sang qui lui prenait à la gorge. Il était évident qu'il devait appartenir à Derek, à moins qu'ils étaient tombés dans un piège, mais elle était intimement persuadée que ce n'était pas le cas.