Chapitre 1 : Le before de ta vie !

5.5K 548 59
                                    

— Oh Seigneur ! soufflé-je en regardant mon salon.

Ranger ce dernier après la fête de la veille m'a pris du temps. Une bonne partie de la nuit. D'ailleurs, je me demande comment j'ai fait pour être en forme lors du déjeuner avec ma famille. Fort heureusement, je n'avais pas à aller bosser. Pas comme Maddie !

Il n'empêche que je sais que je devrais prendre un peu plus soin de moi. Je suis consciente que j'ai peu dormi cette semaine. En tant que personnel hospitalier, ce n'est pas exceptionnel certes, mais mon organisme finira par mal me le rendre.

A trop vouloir en faire, je prends le risque de m'effondrer. Et si je m'effondre, qui fera mon boulot hein ?

Happy, allongé en descente de lit sur mon tapis, me regarde avec des étoiles dans les yeux. Il faut dire que j'ai un gâteau au chocolat dans la main et que celui-ci sent bon.

— C'est dangereux pour toi mon bébé.

Peut-être serait-il temps que j'arrête d'appeler mon chien ainsi ? Est-ce que ça ne fait pas trop « vieille fille et maman gâteau » ?

La sonnette de ma porte d'entrée met fin à mes pensées. Qui ça peut être ? Si je m'en fie à mes observations, Jales bossait aujourd'hui puisque sa voiture n'était plus devant chez lui. D'un autre côté, il est dix-neuf heures trente donc il a probablement fini sa journée.

Est-ce que j'ai envie que ce soit lui ? Honnêtement, malgré tout le baratin que je m'efforce à tenir, je dois reconnaître que je suis partagée entre les deux réponses. Comment est-ce possible que chacune réponde à mon état d'esprit ?

Finalement, ce n'est pas mon voisin que je découvre sur mon pas de porte mais Zoey et Madison.

— Salut salut ! s'écrie ma blonde. Je suppose que tu as entendu parler de la fête qu'Arthus donne ce soir comme pot de départ ?

Arthus est notre psychologue hospitalier. N'étant pas dans la neuropsychologie, la psychopathologie ou bien tout simplement la clinique, sa mission n'est pas reliée au service psychiatrique. C'est un professionnel « du travail » si on peut l'appeler ainsi. Autrement dit, c'est notre psychologue à nous les employés.

Évidement, il n'est pas le seul de l'hôpital mais ils sont peu nombreux comparé au nombre de chirurgiens et infirmiers que comporte l'établissement, ce qui fait qu'il n'est pas rare que les gens se plaignent de l'absence de soutien psychologique pour le personnel. Même si d'après ce que j'ai compris, ce n'est pas son rôle à lui.

— Euh, vite fait.

C'est faux, Irina n'a pas arrêté de m'envoyer des SMS cet après-midi pour me dire que je devais me faire belle pour ce soir. La russe est persuadée que ça sera la soirée de l'année. En même temps, elle ne prend pas beaucoup de risque étant donné que nous somme à six jours seulement de 2017.

Est-ce que j'ai envie de faire la fête ? Pas vraiment. Je viens quand même d'enchaîner un réveillon avec un déjeuner de Noël. Ce serait peut-être bien que je me repose avant de reprendre lundi. D'autant plus que j'ai des heures de sommeil à rattraper.

Mais je sais ce que la venue de mes amies signifie : elles vont me dire que je suis obligée de m'y rendre, parce que sinon ça craint. Et elles ne lâcheront pas avant que j'ai cédé.

Je sais également que là-bas, nous ferons sûrement la bringue dans un bar loué pour une bonne brochette d'heures. Nous boirons, je serais incapable de reprendre la voiture et devrais appeler un taxi pour rentrer chez moi. Puis le lendemain, j'aurais la gueule de bois, en plus d'avoir perdu de l'argent pour rejoindre l'hôpital, car une fois de plus, je serais sans véhicule.

Petit ami et Compagnie - Partie 2 (Terminée)Όπου ζουν οι ιστορίες. Ανακάλυψε τώρα