Petit ami et Compagnie - Partie 2 (Terminée)

Chapitre 24 partie 2

Après notre cérémonie d'accrochage de cadenas sur Corktown Footbridge, nous devons nous dépêcher pour ne pas rater notre séance cinéma et c'est le sourire aux lèvres, main dans la main, que nous galopons dans les ruelles pour rejoindre l'établissement. Nous arrivons essoufflés au comptoir d'accueil et je laisse mon chéri donner les tickets que j'ai achetés en avance, ce qui est assez rare, je le reconnais !

Bien évidemment, ma nature profonde de clown ayant raté sa vocation se réveille quand je décide de prendre du pop-corn. En effet, c'est avec la mâchoire tombante que je regarde mon paquet embrasser le sol, une fois assise dans un des fauteuils confortables de la grande salle. Jales roule des yeux mais ne dit rien.

— Je vais en racheter ! annoncé-je avant de me lever mais la main de mon petit ami attrape mon bras et il me fait signe de rester assise.

Je m'attends à ce qu'il se lève, mais il ne le fait pas alors je fronce les sourcils.

— Je me doutais que ça arriverait, m'informe-t-il en se tournant sur sa gauche pour récupérer un gros paquet de pop-corn.

C'est donc pour cela qu'il m'a dit d'aller dans la salle avant lui ? Parce qu'il achetait tout en double !

Je me sens gênée mais le sourire qu'il m'offre m'aide à me détendre. Mes parents le disent chaque fois qu'ils me voient « il a du courage le petit, de vouloir rester avec toi Anna ». Je ne peux que confirmer les dires de mes parents. De la patience aussi, Jales a beaucoup de patience.

C'est complètement sous le charme de mon prince charmant que je passe les deux heures de la séance cinéma. L'esprit trop embrumé, je rate les trois quarts du film si bien que je serais incapable de résumer ce dernier. Tantôt absorbée par la chaleur et la douceur de ses doigts entrelaçant les miens. Tantôt à moitié endormie, la tête posée sur son épaule. Tantôt en admiration devant son magnifique profil, bien que plongé dans la pénombre, mes opérations mentales cognitives me permettent de visualiser son visage même dans le noir.

À la sortie du cinéma, je suis incapable de donner mon avis sur ce que nous venons de voir.

— Tu te rends compte, soufflé-je tandis que nous nous dirigeons vers le parking, hier je me trimballais avec une robe super chère, enfin pour moi du moins et des talons de dix centimètres, et aujourd'hui, je suis pratiquement en baskets avec mon jeans préféré sur les fesses !

— Oui, et où veux-tu en venir ?

— Et bien hier, c'était ta journée à toi et tes parents, aujourd'hui, c'est la nôtre. C'est dingue comment elles sont différentes. Pourtant, nous sommes toujours les mêmes. Tu m'as fait découvrir la richesse de la gastronomie française et la magie de l'opéra, quant à moi...

— Tu m'as montré que la patinoire, c'est cruel.

J'éclate de rire. C'est vrai que ce n'était pas le top au départ mais quand on est un monsieur à tout faire comme lui, on s'habitue vite. Il oublie le passage où il a commencé à s'en sortir !

Mon beau brun m'ouvre la portière une fois devant son gros 4x4 et je grimpe dans la voiture.

— C'est le rendez-vous amoureux le plus cool de toute ma vie ! déclaré-je une fois qu'il a mis le contact.

Je ne mens pas. Entre ceux que j'ai eus durant le passé ou ceux que j'ai eus au mois de décembre, il n'y a pas photo.

— Alors les restaurants haute gamme et les soirées chics, c'est vraiment pas pour toi ?

— Je peux faire l'effort pour te faire plaisir et enfiler mon masque de princesse le temps de quelques soirées, mais qu'y a-t-il de mieux que la simplicité et la sincérité dans un moment pareil ?