LXXIX - Libido insatisfaite

Depuis le début
                                    

B : La raison tu la connais Jack. Un des symptômes de mon cancer est justement l'impuissance. Je te l'ai dit mais tu préfère m'accuser injustement.

J : De toute façon je savais que c'était pas une bonne idée.

B : Quoi ?

J : C'était pas une bonne idée de vouloir faire quelque chose de sexuel. Quoi qu'on fasse il y a toujours un problème.

B : Pardon ? C'est moi le problème ? Mais tu as qu'à te branler au moins tu seras sûr d'être satisfait.

J : Tu sais très bien que c'est pas ce que je voulais dire.

B : Mais quand même. La vérité c'est que j'en ai marre Jack. Mais vraiment.

J : Marre de quoi ?

B : Marre que tu me regarde plus, que tu veuille pas me toucher, marre de plus me sentir désiré et marre d'avoir l'impression que c'est de ma faute.

Je dis ça avec les larmes aux yeux. Il me regarde et baisse la tête.

J : Je suis désolé... Je sais que tu m'en veux de plus te toucher. Mais c'est parce que j'ai peur. J'ai peur de faire quelque chose qui aggraverait ton cas. J'ai peur que tu t'en sorte pas. J'ai peur de te perdre Brooklyn... Vraiment. Tu l'as peut-être pas remarqué mais je passe beaucoup de temps à pleurer parce que je peux juste pas imaginer ma vie sans toi. Tu es la seule personne que j'ai vraiment aimé et tu seras toujours la seule alors apprendre que potentiellement je peux te perdre c'est juste horrible psychologiquement. Alors je suis vraiment désolé pour ma réaction de merde mais c'est parce que je suis sans cesse à cran. Pardonne moi...

Il a une larme qui coule le long de sa joue. Je m'approche et le serre contre moi.

B : Écoute... Je sais que tu as peur. Moi aussi j'ai peur. Mais ma maladie ne change pas la personne que je suis. C'est pas parce que je suis malade que tu dois me rabaisser à seulement ça. Je suis toujours Brooklyn. J'ai toujours besoin de toi. J'ai toujours besoin de savoir que tu me désire, que je t'excite... Parce que c'est important pour moi. Savoir que la personne que tu aime te désire c'est juste incroyable comme sensation. Et actuellement tu me vois plus que comme une personne malade. Sans voir le reste. Ça me manque de me sentir désiré. Ça me manque de te sentir nu contre moi. Ça me manque de te voir près à tout pour me donner un maximum de plaisir. J'aimerais que ce soit comme avant Jack... Que tu me vois comme je suis vraiment...

Il me caresse la joue en me regardant dans les yeux.

J : Je comprends... Et je suis désolé. Tu sais, bien sûr que je te désire encore. Et si tu savais le nombre de trucs que tu fais qui m'excitent. Je te promets d'oublier ma peur sur le plan sexuel, parce qu'en vrai moi aussi j'en ai marre de culpabiliser dès que je te touche et d'avoir peur pour tout.

Je souris.

B : Merci... Au fait, butter contre ma prostate ne provoque aucun danger.

J : Comment tu le sais ?

Je pointe la boite de sextoys. Il affiche un sourire en coin.

B : J'ai du pas mal me satisfaire seul et je peux t'assurer qu'il n'y a aucun risque.

J : Au fait, pour en revenir à notre discussion, évidemment que c'est pas de ta faute, et je suis un con de tout de mettre sur le dos. Je suis désolé.

B : Tu es pardonné Jack.

On sourit avant que je me mette à califourchon sur lui et qu'il attrape fermement mes hanches. Je l'embrasse sensuellement tout en glissant ma main dans son boxer. Il sourit et commence à gémir, ce qui me fait le plus grand bien. Maintenant je suis sûr que je l'excite.

Can I be him ? Où les histoires vivent. Découvrez maintenant