2. Discussion

Depuis le début
                                    

Ils eurent l'air étonnés et elle se sentit alors obligée de se justifier.

- Je ... je suis désolée, c'est juste que... Vous êtes là, devant moi... Je... C'est... C'est réel ? Je ne rêve pas ? Vous êtes bien devant moi ?

Sa question les prit au dépourvu, et la femme rousse répondit :

- Surprise ! Mais attention, on ne signe pas d'autographe.

- C'est pas grave, s'écria t-elle. Vous êtes là devant moi, et c'est pour moi le plus beau des trésors. Waouw, c'est... Désolée, je ... waouw. Juste waouw. Je sais pas quoi dire d'autre. Désolée, c'est l'émotion.

Elle inspira un grand coup et sembla se calmer doucement.

- Euh... Ça va aller ?

- Oui oui, rassurez vous. C'est juste un choc émotionnel. Je devrais y survivre. Normalement. 

C'est juste que mon père est fan de Captain America et qu'il m'en parle depuis que je suis toute petite alors vous comprenez, le voir en vrai... C'est super ! 

Ah ! Mais vous en faites pas hein, je vous connaît aussi ! fit-elle aux autres

Elle les pointa du doigt à tour de rôle.

- Vous, vous êtes Natasha Roumanoff, dite la Veuve Noire, -je suis une grande fan !-, vous, vous êtes le pigeon volant, Falcon, et vous, vous êtes Nick Furry, le pirate de l'espace !

- C'est une fangirl ! sourit la russe rousse

- Le pirate de l'espace ?

- Le pigeon volant ?

- Cette journée n'est donc pas la pire de ma vie grâce à vous ! Merci !

- Euh... De rien ? Je suppose.

- Bon, je ne vais pas y aller par quatre chemins, commença Nick Fury

- Dembline ! Cette expression n'a aucun sens, on est d'accord ?

Le directeur du SHIELD passa outre sa remarque et demanda :

- Qui es tu ?

- Et pourquoi utilises tu une moitié d'interjection russe ? ajouta la russe rousse.

- Je ne sais pas si j'ai le droit de répondre. Enfin... Je suppose que si.

Vous pouvez m'appeler Daug.

Ah pour le "Dembline ". C'est un tic du langage. Ma tatanounou disait toujours et tout le temps "Dem!" et après mon père et ma mère m'ont appris le russe avec le dictionnaire de gros mots qui va bien avec -pourtant ils n'en disaient pas tant que ça-, donc j'ai juste combiné les deux.

- Doeg ? demanda la rousse, intriguée, répétant ce qu'elle avait entendu. Qu'est-ce que ça signifie ?

- Soldat, guerrier. C'est du sindarin.

- Du quoi ?

- L'une des langues elfiques créée par Tolkien.

- Ce nom me dit quelque chose, remarqua le blond.

- C'est l'auteur de Bilbo le Hobbit et du Seigneur des Anneaux.

- Ah oui, Bilbo. Bucky me l'avait fait lire en 1938. J'avais bien aimé. J'ai lu la suite récemment. Tolkien est un bon auteur.

- Je sais.

- Quoi donc ?

- Que Tolkien est un bon auteur !

- Pour en revenir à votre nom de code en elfique... 

- En fait, c'est pas simplement de l'elfique, parce que l'elfique ne se résume pas au sindarin. Il y a aussi le Quenya, ou le haut-elfique, et il y a pas mal de différences, notamment au niveau de... 

- Oui, oui, le coupa l'homme au bandeau sur l'œil, c'est très intéressant mais vous nous ferrez un exposé un autre jour. Si vous avez un nom de code, ça veut dire que vous êtes un agent ? De quel organisation faites vous partie ?

- Je ne fais partie d'aucune organisation gouvernementale, si c'est que vous voulez savoir, répondit simplement l'adolescente. Ou du moins, pas à ma connaissance.

- Dans ce cas, pourquoi prendre un nom de code ?

La jeune fille haussa les épaules, légèrement nerveuse.

- Ça peut toujours servir.

- Quel âge as tu ? demanda soudainement l'ex-assassine

- 16 ans. En théorie.

- Pourquoi "en théorie" ?

- J'ai mes raisons.

Soudain, une sonnerie de téléphone retentit.

- Stayin' Alive ? Dembline, c'est une blague j'espère ? demanda la jeune fille, exaspérée et semblant presque au bord de la crise de nerfs.

Le Captain ne dit rien et prit l'appel en s'éloignant.

Fais moi signe !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant