One Last Mission T05 ~The War...

By EleonoraStofferis

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Vous l'entendez ? Tick tock... L'horloge tourne... Séparés de leurs familles, les "déserteurs" Texans, dirig... More

AVANT PROPOS
chapitre 1 : traître
chapitre 2 : le bain
chapitre 3 : plus que nous deux
chapitre 4 : nos amours de jeunesse
chapitre 5 : crise de masse
chapitre 6 : opération "sans-espoir"
chapitre 7 : ça calme
chapitre 8 : plaider la cause
chapitre 9 : décision finale
chapitre 10 : première réunion de VA
chapitre 11 : merde sur merde
chapitre 12 : doc sur terrain
chapitre 13 : Avellino
chapitre 14 : chat noir
chapitre 15 : les cicatrices d'Aspen
chapitre 16 : les civils
chapitre 17 : la mutinerie des voisins
chapitre 18 : stupide chien
chapitre 19 : ne nous accrochons pas aux superstitions
chapitre 20 : nos cœurs en miettes
chapitre 21 : un bon prof
chapitre 22 : le couloir éternel de la mort
chapitre 23 : ma ville, mon pays, mon honneur
chapitre 24 : l'interrupteur qu'on éteint quand on est militaires
chapitre 25 : l'amour de voler
chapitre 26 : ma vie n'est pas faite pour être racontée
chapitre 27 : laisse moi cet honneur
chapitre 28 : une toute autre thérapie
chapitre 29 : une nouvelle douleur
chapitre 31 : mon au revoir pour toi
chapitre 32 : Monte Cassino et les étendards de la liberté
chapitre 33 : des comptes à rendre
chapitre 34 : bombes et feu
chapitre 35 : welcome to the No Man's Land
chapitre 36 : imbibée de sang
chapitre 37 : l'heure de se prouver
chapitre 38 : quand l'aurore viendra
chapitre 39 : au pays
chapitre 40 : on ne s'échappera pas
chapitre 41 : reprise de service
chapitre 42 : le monde est bien trop petit, le Texas encore plus
chapitre 43 : Nawy
chapitre 44 : on ne fait que partir
chapitre 45 : pardonnez moi, Seigneur
chapitre 46 : l'erreur est humaine
chapitre 47 : réconciliations
chapitre 48 : TARK
chapitre 49 : le système est pourri
chapitre 50 : au nom de tous les vétérans
chapitre 51 : maman
chapitre 52 : le bonheur éphémère
chapitre 53 : il serait peut-être temps de s'expliquer
chapitre 54 : le summum du bonheur
chapitre 55 : trigger
chapitre 56 : les maraudeurs de Pise
chapitre 57 : reste auprès de moi pour toujours
chapitre 58 : ne me retiens pas
chapitre 59 : la comète
chapitre 60 : San Antonio pour Nash
chapitre 61 : des retrouvailles bien étranges
chapitre 62 : douleur ancrée
chapitre 63 : l'image immaculée de Pearson Quinn, le libérateur
chapitre 64 : nos fils
chapitre 65 : pénurie
chapitre 66 : une petite lumière au fond du tunnel
chapitre 67 : le cauchemar à l'état pur
chapitre 68 : un pied dans le pourri
chapitre 69 : le début du chronomètre
chapitre 70 : les treize pinatas
chapitre 71.1 : la vérité brûle comme l'enfer
chapitre 71.2 : Dieu
chapitre 72 : la valeur de la vie
chapitre 73 : je suis qui je suis
chapitre 74 : tous aux abris
chapitre 75 : la tombe de Dallas
chapitre 76 : les oiseaux de la nuit
chapitre 77 : la montagne traîtresse
chapitre 78 : un espoir nommé Parker
chapitre 79 : mon trésor le plus cher
chapitre 80 : bastion vidé
chapitre 81 : Villare
chapitre 82 : assez. Ça suffit.
chapitre 83 : téléphone maison
chapitre 84 : sous les décombres d'une fraternité perdue
chapitre 85 : la haine
chapitre 86 : la naïvité des enfants
chapitre 87 : famille
chapitre 88 : le dernier orage
chapitre 89 : juste un peu plus de temps
chapitre 90 : déchu
chapitre 91 : frère de cœur
chapitre 92 : nos mœurs
chapitre 93 : la France déchue
chapitre 94 : une dernière décision à prendre
chapitre 95 : on a rien gagné, ni perdu
chapitre 96 : surprise au cimetière
chapitre 97 : quand on parle d'amour
chapitre 98 : comme une étrange sensation de déjà-vu
Chapitre 99 : nos adieux
Chapitre 100 : les merveilles de la fin du monde
EPILOGUE

chapitre 30 : l'ironie et l'hypocrisie

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By EleonoraStofferis

Nala avait repris le travail quand même. Il fallait qu'elle sorte, qu'elle convoite d'autres gens que ses stupides voisins ou supporter les lubies bipolaires de Shayne. S'il paraissait sincère, la jeune femme attendait encore de voir. Entre ce qu'il disait et ferait, il y avait une grande différence.

Surtout pour un alcoolique chronique dont l'armure était le sarcasme.

***

La journée était belle pour un hiver Texan. Il faisait peut-être un peu frais mais le soleil brillait. Alors que Nala prenait sa pause, le vent soufflant dans ses cheveux détachés, elle ramenait les manches de son gros pull datant encore de l'Académie, dans le creux de ses mains. Blottie dans son vêtement elle vint s'asseoir sur les tables du parc et étendit ses jambes devant elle, dans un craquement de genoux. Apparemment elle n'était pas la seule à avoir pensé à prendre une pause car tout de suite, tout les autres rappliquèrent. À croire qu'elle était un aimant. La jeune femme se décala un peu sur le côté, asociale qu'elle était et laissa le loisir aux hommes de parler entre eux. Le sujet fatal remonta à la surface. Bon nombre d'entre eux avaient été demandé à se présenter aux centres de recrutement. Comme ses voisins, certains étaient heureux, d'autres l'étaient moins. En revanche, une exception se forma. Parmi toutes ces langues bien pendues se trouvait un gars qui fanfaronnait tel un paon. C'était le gars même qui était le père du petit couillon qui avait frappé Bonnie. Gregory. Lui aussi assis sur la table, il faisait ventiler ses bras autour de lui comme une star du tapis rouge. 

-... Qu'ils viennent donc dans notre ville, ces satanés Américains, je vais leur en apprendre moi ! Je n'ai jamais pensé à rejoindre l'armée mais là... D'accord, s'ils me le demandent OK ! Mais il faut faire attention, si moi je m'y mets, il n'y aura plus jamais de guerre nulle part !

Si les autres le confirmèrent, presque impressionnés, Nala, elle se mit à rire. D'un rire sincère, même pas sarcastique. Non, parce que c'était franchement très drôle. Tout le monde se retourna vers elle, curieux de sa réaction et elle leva les mains en l'air, essayant de s'arrêter.

- Non, oui, pardon, excuse-moi, Gregory, vas-y continue.

- Je ne vois pas ce qui est drôle.

Nala posa avec exagération sa main sur sa poitrine, imitant son geste, ce qui le mit dans l'embarras et demande du même ton de drama queen. 

- Ah parce que ce n'était pas une blague ? Tu pensais sérieusement ce que tu disais ?

- Bien sûr que oui !

- ça c'est la meilleure !

Nala se remit à rire, à un point où elle se plia en deux, se tenant à pleines mains sur son ventre. Gregory, qui commençait à s'impatienter, se leva de la table et croisa ses bras sur son torse.

- Si mon pays a besoin de moi, je servirai.

- Oh, comme c'est beau ! Non, vraiment, du beau théâtre.

Là, il n'était même plus rouge, mais plutôt cramoisi. Un peu plus et de la fumée sortirait de ses oreilles. Nala reprit son souffle, toujours avec autant d'exagération et se racla sa gorge qui commençait à lui picoter.

- Donc... Moi, je suis une tueuse mais toi, subitement, tu es un héros, c'est ça ? Oh, tu as déjà oublié ? Il me semble que ton fils a frappé ma fille parce que tu lui as dit que son père et moi nous sommes des tueurs... Wow. Un changement d'avis à ce point là... J'hésite franchement entre l'hypocrisie ou la bonté d'âme.

- Fais attention à ce que tu dis, Nala...

- Alors, première chose qu'on t'apprendra en camp d'entraînement, c'est bien de ne jamais, mais alors jamais pointer ton sale index à un Sergent Major. Sous risque de se le voir pointé vers soi-même. 

Grogna Nala en repoussant avec violence le doigt qu'il lui tendait. La tension augmenta soudainement et elle put même entendre hormis le bouillonnement de son sang dans ses oreilles, le chuchotement intrigué des autres présents. Pourtant, Nala ne se laissa pas entraîner là-dedans. Elle se contenta de réprimer un rire et haussa les épaules.

- Tu me fais pitié. Sérieusement. Et tu fais honte aux vraies hommes et femmes et vraies personnes qui vont risquer... Sincèrement, leurs vies pour le Texas.

- Tu doutes en ma loyauté ?

- Qu'est ce qui se passe ?

Nala se retourna qu'à demi vers Nash qui arriva légèrement, ses mains enfoncés dans les poches son jean, son t-shirt voletant sur son torse au rythme du vent. La jeune femme secoua la tête et s'apprêta à répondre qu'il n'y avait rien quand Gregory indiqua le nouveau venu de sa main.

- Regardez ça ! ça se prétend militaire mais ça a toujours besoin de son fidèle chien-chien pour se protéger !

- Tu viens sérieusement de m'appeler "ça", Gregory ?

- Et je suppose que c'est moi le... Chien-chien ?

- Viens, on s'en va, Nash, il en vaut pas la peine.

Elle posa sa main sur son bras mais il ne bougea pas. Au contraire même, il se dégagea doucement et fit un autre pas en avant vers Gregory, ses yeux bleus perçants, plissés à demi. Avec ses deux têtes de plus que lui, il le toisait de toute sa hauteur, tendu comme s'il allait attaquer.

- Tu crois que t'es qui exactement pour parler comme ça ?

- Fous-moi la paix, je t'ai rien demandé, Nash !

- Oh, mais c'est là où tu te trompes... Je pense pas que tu sois quelqu'un de bien pour enseigner à ton fils de frapper des petites filles juste parce que toi, personnellement, t'es un sale hypocrite de merde qui finirait par chialer comme chiot quand tu tiendras ton premier flingue dans tes mains...

- Tu viens de m'appeler "sale hypocrite" là ?!

- Et tu vas faire quoi avec ça ?

À la provocation de Nash, Nala retendit la main pour le tirer mais trop tard. Gregory avait déjà arqué le poing et assainit un sérieux coup à sa tempe. La jeune femme cria son prénom et vint le voir pour voir l'étendue des dégâts. Il porta trois doigts à son arcade qui devint presque immédiatement violet, faisant couler un tout fin filet de sang mais là, même elle n'allait pas avoir la force de le retenir. Les yeux, pourtant si doux de Nash, s'embrasèrent dans l'instant et après, ce n'était qu'insultes et échanges de poings. Nala essayait bien de le retenir mais étant allé lui-même à West Point, il avait quelques arguments en plus. Nash attrapa Gregory par le col de son t-shirt et lui assainit un si violent coup dans la mâchoire que l'homme vint rouler sur le sol légèrement trempé de pluie, se tenant le visage en l'insultant de plusieurs insultes très peu glorieuses. Il allait continuer quand Cody, le gérant du projet arriva en courant, criant. Tout le monde s'écarta à son passage et il rugit, tel un lion.

- Qu'est ce qui vous prends, bordel de merde ?!

- Cet enculé est une erreur de la nature...

Répondit Nash d'un ton mauvais, tiré en arrière par Nala, malgré ses muscles encore bien tendus par l'adrénaline.

- Vous êtes malades ou quoi ? C'est un projet pour les enfants ici ! OK, non, ça suffit, j'ai pas besoin de ça maintenant... Vous trois, je veux que vous dégagiez. Et ne revenez pas !

- Quoi ?! 

Répéta Gregory, le visage en sang, alors que plusieurs personnes l'aidaient à se relever. Nash l'insulta encore mais cette fois-ci les autres tenaient le responsable des emmerdes bien fermement, pour qu'il ne rapplique pas à sa tentation. 

- Dégagez maintenant ! Vous faites honte ! 

À l'ordre de Cody, Nala ne se laissa pas prier et toujours en tenant Nash par la main, ils s'en allèrent du parc dont les constructions étaient pourtant bientôt finis. Ils se dirigèrent vers le parking et la jeune femme activa sa voiture qui cligna sa présence. 

- Viens, on va s'occuper de cette blessure avant que ça n'enfle et que tu n'y vois plus rien.

- Nala, je vais b...

- Si je t'entends encore une fois dire ça, je te jure que je vais te tuer. Maintenant rentres et ferme là.

Et sans lui laisser le temps, elle ouvrit la portière passagère de sa voiture pour lui indiquer de s'y asseoir. Il grogna bien mais il finit par obéir sans rien dire de plus et elle referma la porte derrière lui. 

C'était quoi cette maudite journée...

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