Point de vue de Denki.
Après avoir passé l'après midi avec Izuku, j'avais presque oublié que ce soir, il m'avait programmé un rendez vous avec Eijiro. J'étais bien trop tête en l'air.. tellement que j'ai fini par l'oublier ce rendez vous. C'est pas normal d'être aussi peu responsable non ? Je vous le dit, moi, ce genre de chose, l'amour et les relations, j'y connais pas grand chose. Je sais, je sais. Je sais que je suis hyper sociable, mais franchement je suis pas le plus doué, disons qu'à partir du moment où je sens le feeling avec quelqu'un, je peux être un peu plus ouvert.
En tout cas, je dois avouer que cette après midi avec Izuku m'a remit en forme ! Je sens que j'ai la patate aujourd'hui, et que je suis carrément prêt à affronter Eijiro. Dit comme ça on dirait qu'on va se battre mais techniquement, je vais me battre pour lui faire comprendre à quel point il compte pour moi, et pas qu'en étant un simple ami. Je veux moi aussi pouvoir raconter à Izuku des trucs super niais à propos de Eijiro et moi. Comme ça on pourra faire comme dans les films, quand les deux potes se racontent leurs histoire d'amour... Ah... le rêve...
Je regarde l'heure qu'il est sur mon téléphone, et il est à peine 17h30. Je suis sur le chemin pour rentrer chez moi. Au fait, Eijiro m'a répondu qu'il serait devant chez moi vers 18h. Je faisais mine de rien mais au fond, je sentais que j'allais perdre connaissance face à lui. Comment Izuku faisait pour rester aussi fort devant Katsuki. Surtout que je peux m'estimer chanceux d'avoir crush sur un type comme Eijiro. Je ne critique pas Katsuki, mais disons que je ne sais pas si j'aurai supporter tout ça pendant des années, comme l'a fait Izuku. C'est vraiment admirable de sa part. Qu'on lui remette une médaille bon sang !
17h32... Quoi ?! 17h32 ?! Mais le temps a décidé de s'arrêter ?! Ça ne passe pas. Ça ne passe jamais. Quand je suis en cours, ce sont les minutes les plus longues de ma vie ! Je dirai même qu'elle recule, j'en suis certain. J'arrive finalement chez moi, retirant mes chaussures pour monter directement dans ma chambre. Je m'allonge sur le lit en criant dans mon oreiller, au moins, on ne m'entendrait qu'un peu...
Ma mère : DENKI, QUAND TU HURLES DANS LA TÊTE DANS L'OREILLER, PAS HORS.
Bon. J'avais sûrement oublié que je devais d'abord m'enfoncer dans l'oreiller pour crier. J'étais sur le dos, l'oreiller était en dessous ma tête et je regardais le plafond. Effectivement, je venais de hurler dans la maison. Et alors ? N'a t-on plus le droit de nous exprimer ?
Avec peur, je regarde mon téléphone pour lire l'heure, et à ma surprise, je m'aperçois qu'il était déjà 50. Soit, dans dix minutes, Eijiro allait pointer le bout de son nez. Je saute de mon lit pour parfaire mes cheveux en me regardant dans le miroir. J'avais l'air d'être paniqué mais bon, au moins, j'ai la santé.
Mon téléphone vibre. Je sursaute si fort que je le fais tomber à terre. Je regarde du coin de l'œil pour finalement soupirer de soulagement. C'était Izuku qui m'avait envoyé un message de soutient. Le message disait : « bon courage pour ce soir ! N'aies pas peur de te dévoiler ! Tu me diras comment ça s'est passé. Fighting ! »
Je suis clairement motivé encore plus à ne pas décevoir Izuku. Hors de question que je me laisse abattre. Je vais assumer mes choix et je vais assumer mes sentiments. Kirishima Eijiro, me voilà !
~ Ding dong...~
Denki : Oh non maman dit que je ne suis pas là !
J'entends ma mère faire rentrer quelqu'un. Aucun doute, ça ne peut que être Eijiro. Je dois agir le plus naturellement possible. Respire Denki. Respire. Agis na-tu-re-lle-ment.
Les pas se rapprochent de la porte de ma chambre et quelqu'un l'ouvrît.
Eijiro : Hey, Denki ! C'est moi. J'entre hein- Mais.. Qu'est ce que tu fais assis sur ton bureau..?
J'étais assis sur mon bureau, adoptant la position du penseur de Rodin. Je n'avais pas du tout agis naturellement. J'avais très envie de me défenestrer, mais il fallait que je puisse raconter à Izuku que j'ai réussi, moi aussi !
Denki : A-ah ! Je pensais pas que t'allais venir si .. Si.. à l'heure !
Eijiro : Ça a l'air de te déranger? Un vrai homme n'arrive jamais à l'heure !
Aucun doute, lui, ne se doute même pas que je compte lui parler de quelque chose de sérieux. Je ne ressens pas un soupçon de gêne en lui...
Je descends de mon bureau avant d'aller m'assoir sur mon lit. Je regarde le sol pendant quelques minutes en jouant avec mes mains. Maintenant que je suis calme, les choses sérieuses peuvent commencer.
Denki : Tu peux t'asseoir s'il te plaît ?
Il m'écoute et vient s'assoir prêt de moi. Comme si il savait que j'allais parler, son visage se changea. Il était plus doux et très calme lui aussi. Ça me faisait plaisir de le voir ainsi.
Eijiro : Je t'écoute ? Rien de grave ..? Tu commences à me faire peur.
Denki : Non, rien de grave. Je pense ? Dis.. Tu penses quoi de moi ?
Kaminari Denki, tu es un débile. Ce genre de question ne se pose pas ! Surtout si tu comptes avouer tes sentiments juste après ! Ah.. mais c'est pas possible ! Dit c'est dit. Je dois assumer les réponses.
Eijiro : Ben, tu te poses de sacrées questions toi.. Et ben, t'es super drôle, ton alter est super cool. On se tape de bonnes barres avec toi !
Parfait..... Tu viens de me décrire comme étant le super bon pote. C'est super. J'adore.
Eijiro : Et puis je dirai que t'es plutôt pas mal. T'es mignon, j'aime bien ta mèche.
Le rouge me monte aux joues. C'était comme si il était venu me mettre du baume à mon petit coeur. C'était quand même un compliment qui me faisait chaud au coeur. J'étais si content qu'il pensait ça..
Eijiro : Que voulais-tu me dire ?
Denki : Ben.. Euh.. Euh.. je..
Eijiro : Je suppose que tu m'as pas fait venir pour que je te fasse des compliments.
Denki : Hahah pas vraiment...
C'était si gênant. Je n'arrivais plus du tout à parler.. C'était vraiment impossible pour moi.. Désolée Izuku, mais j'y arrive pas.. Mes mains tremblent et je baisse les yeux, refusant de regarder Eijiro. Je n'arrivais même plus à bouger. Les larmes montaient à mes yeux et j'en étais tellement gêné. C'était vraiment trop. La pression, je ne la gérais plus du tout. C'était horrible. Aucun mot ne sortait plus du tout..
Eijiro : Denki..? Ça va ?
Je fonds en larme à cause de la panique. Désolé, Izuku, je ne suis pas comme toi, c'est complément impossible. Je ne sais pas comment t'as fait à un mec comme Katsuki.
Eijiro : Denki mais tu pleures ? Qu'est ce qu'il se passe ?
Il posa ses mains sur mon épaule en souriant légèrement. Comme si il savait ce que je ressentais. Je me retourne vers lui pour ensuite me plaquer dans ses bras pour qu'il m'y loge. J'avais tant besoin de lui. De lui et de sa douceur insoupçonnée.
Denki : Tu peux me serrer s'il te plaît..?
Je pense qu'il était confus, et que du coup, il agirait étrangement. Mais pas du tout. Il venait me prendre dans ses bras en venant glisser sa grande main dans mes cheveux. J'étais si détendu avec lui, j'avais l'impression d'être en sécurité.
Au bout d'un certain moment, je repris du poil de la bête, et je me recule de lui, prêt à lui dire tout ce que j'avais sur le coeur.
Denki : Eijiro, je dois te dire que.. Que.. Je t'ai toujours apprécié énormément. Depuis qu'on est au lycée, nous deux, et ben.. j'ai toujours trouvé que t'étais un garçon gentil et doux. Et en l'occurrence, je ne suis pas indifférent à ton comportement.. avec moi.. quand tu es attentionné, quand tu rigoles avec moi. J'aimerai tellement que tu sois ainsi avec moi, parce que je suis différent des autres.. Et p-
Je n'avais pu finir cette phrase, car ses lèvres furent collés aux miennes. J'étais si surpris, je n'étais pas prêt à affronter ce genre de choses. Pourtant il l'avait fait. Il avait eu tant de culot pour le faire. Mais, comme j'en avais aussi envie, je glissais mes mains autour de ses joues, les glissant dans ses cheveux. C'était un baiser passionne et tellement romantique. Je vivais moi aussi un moment magique.. Comme toi Izuku..
Eijiro finit par se reculer en souriant grandement.
Eijiro : J'espère que c'est ça que tu voulais m'dire ? Sauf que ce serait pas être un bonhomme si moi non plus je disais rien.
Mes joues s'enflammaient. Il était si entreprenant que j'étais confus. Confus au point de ne plus bouger, comme quand j'ai trop utilisé mon alter. Ce n'était pas le moment de perdre la raison.
Eijiro : Alors Denki, moi aussi j'ai quelque chose à te dire. Je sais, je fais pas toujours les bons trucs et je suis très maladroit sur la manière de m'exprimer, surtout avec toi. Mais, je veux te dire que t'es pas comme les autres. Depuis le début c'est toi que j'ai envie d'inviter au bal. C'est toi que j'ai envie d'embrasser. Et même si tout le monde me charrie avec toi, j'assumerai. Parce que.. Moi aussi, je t'aime Denki.
C'était un rêve éveillé. Je n'arrivais même plus à sourire ou autre, j'étais complètement dans la lune, me disant que tout ce qu'il venait de se passer était impossible. C'était si agréable de l'avoir entendu me parler de la sorte de ses sentiments. Je n'arrivais plus du tout à répondre..
Eijiro : Denki ..?
Denki : Wheeyyy...
Eijiro : Attends mais tu fais un court circuit ?! Mais t'as pas utilisé ton alter !
Je ne pouvais même pas me remettre dans mon état normal, et je sentais simplement Eijiro me prendre dans ses bras, en me serrant fortement.
Eijiro : Je prends ça pour un oui. Denki, t'es à moi, maintenant.
Je croyais fondre. J'aurai tant aimé répondre mais mon cerveau n'arrivait plus à se connecter. Mais, j'acceptais d'être son Denki, tant qu'il était mon Eijiro.