La nuit est déjà bien tombée et New York est joliment éclairée.
Installée confortablement dans la voiture, j'ouvre mon miroir pour mettre une légère touche de gloss.
Mes cheveux sont parfaitement coiffés en de langoureuses boucles détendues et ma robe est toujours aussi provocante.
Dieu faites que ça marche.
Je veux décrocher ce contrat et me venger de ce genre de type qui ont ruinés mon enfance et m'offrir une nouvelle voiture... J'ai besoin d'une nouvelle voiture !
Je sais comment fonctionne les hommes comme lui, j'espère qu'il tombera dans le piège.
- Mademoiselle Perrez. Le vigile à l'entrée de la boîte vous attends, dites lui juste votre nom.
- D'accord merci... Les cheveux ça va ?
- Ils sont parfait !
- Merci... Dis-je un peu plus rassurée.
Je descends de la voiture pour me diriger vers le Luxury et je passe devant tout le monde. Quoi de mieux qu'une entrée bruyante pour se faire remarquer. Même ci il n'est pas encore là, il y aura des échos.
- Et toi !? Fais la queue comme tout le monde. Me lance une fille.
- toi tu devrais t'en prendre une de queue... Ça pourrait te rendre moins agressive...
- Hey... Tu vas où ma jolie comme ça !? Me demande le vigile.
- Bonsoir... Mía Perrez. Dis-je d'une voix chaude et délicate.
- Oh ! Oui... Viens, suis moi !
Il propose doucement sont bras pour que je m'y accroche puis il sourit.
- Ce n'est pas souvent que des mannequins de renommée mondiale viennent ici !
- Quoi !? Dis-je en souriant un peu dubitative.
Qu'est-ce que Gareth à raconté...?! Bordel.
- Je veux dire... Merci de m'accueillir.
- Il y a une salle privatisé à l'étage pour les personnes importantes. L'une des tables à été réservé cela ne vous dérange pas ?
- Non... Bien sûr que non !
Au contraire... C'est parfait. Déjà, je suis sûr qu'ils vont venir.
Nous arrivons à l'étage dans une pièce fermée avec un carrelage en marbre noir avec de grandes vitres donnant vu sur la piste. Le vigile me dirige vers l'une des tables et me laisse m'asseoir.
- Voilà. Me dit-il. Le serveur viendra prendre votre commande.
- Merci...
- Si il y a n'importe quel problème, n'hésitez pas à prévenir la sécurité.
Il s'en va et je me lève immédiatement pour aller voir la table réservée.
Les bouteilles sont déjà là !
Du Rhum, du whisky et de la vodka...
Bien...
Je pourrais installer un micro à leurs table mais le bruit des basses est bien trop puissant... Et puis je ne sais pas combien ils seront ça risque de créer un énorme brouhara.
Je viens me rasseoir à ma table quand le serveur arrive soudainement
- Mlle Perrez ?
- Bonsoir ! Je vais vous prendre une tequila s'il vous plaît.
- Avec ceci ?
- Un citron et du sel. Merci de rajouter quelques alcool bien féminin s'il vous plaît.
- Heu... C'est à dire ? Me demande-t-il en souriant.
- Des amies mannequin vont me rejoindre ! Ramenez ce que vous avez de plus cliché !
- Oh... Bien... Parfait je vous emmène ça.
- Et de l'eau aussi s'il vous plaît !
Oui il va bien falloir compenser cet excès... Il faut bien que je remplisse un peu la table car je vais paraître un peu louche sinon. Je regarde mon téléphone et je vois un message de Gareth.
- " Essaye de t'amuser quand même un peu. Beso "
Je souris quand le serveur me pose ma bouteille et tout le reste. Je le regarde me servir puis il s'en va aussitôt.
C'est plaisant de se sentir privilégié pour une fois... J'ai presque l'impression d'être une star !
Soudain de lourdes voix masculines résonnent dans les escaliers.
Je croise longoureusement les jambes en tenant mon verre de tequila et je fais mine d'être à l'aise alors que je préférerais mille fois être dans mon canapé devant la télé.
Merde ! C'est lequel déjà ?! Je n'ai pas regardé la photo... Putin ! C'est pas possible d'être aussi cruche !
Je contracte durement la mâchoire car je m'énerve toute seule puis je souffle discrètement.
Je les vois tous arriver habillés de beaux costumes et chemises noires.
Je leurs fais un délicieux sourire puis je les ignore immédiatement pour ne pas leurs donner trop d'attention.
Je n'aurais peut-être pas dû venir seule... Ils sont une dizaine et je suis la seule fille dans cette pièce. Remarque, la sécurité n'est pas loin.
Je tourne légèrement le regard et ma main se crispe.
Bien... Très bien. Je n'ai pas besoin de photo pour savoir qui est Benício...
Il me transperce du regard du haut de son metre 90. Son regard presque noire est assez effrayant.
Ses cheveux bruns son légèrement décoiffé et il laisse apercevoir une barbe de quelques jours.
Je l'admet, ce genre de type embelirait mon lit !
- Ils vous ont dit bonsoir au-moins !? Me demande t'il à l'autre bout de la pièce en levant la tête pour regarder mes jambes.
Je tourne légèrement la tête et lui lance un regard totalement neutre.
- Non... Je ne crois pas. Dis-je.
Il lance immédiatement la conversation... Non. Ça non. Si je le laisse croire que c'est lui qui ouvre les hostilités, il va croire qu'il mène la danse.
- Et bien-
- Ce n'est rien. Dis-je en le coupant. Bonne soirée.
Je coupe immédiatement la conversation et je sens son regard me transpercer le dos. Je bois immédiatement mon verre et je fais mine de regarder la piste.
- Attends tu vas rien dire !? Elle vient de te la faire fermer là !? Rigole l'un de ses amis.
- Hm... Je voulais être polie. Répond Benício.
- Mouais... Pas à nous Benício. On devrait la ramener... Si elle est ici c'est pas pour rien. Regarde-moi sa robe...
- J'ai l'impression qu'elle n'en a rien à foutre de nous... Dit-il en souriant.
Je me lève brusquement et je descends les escaliers pour aller voir le barman près de la piste de dance.
- Mlle Perrez !? Vous êtes sencé rester en haut... En sécurité.
- Je descends juste quelques minutes. Je pourrais avoir de l'eau ? J'ai déjà bu la carafe.
- Oui tenez !
Il me serre un verre d'eau et je vois immédiatement Benício se déplacer vers moi.
Je tiens ma carafe dans ma main mais quand je me retourne il me bloque le passage. Je retiens ma respiration et je lève doucement la tête et je regarde son cou musclé avant de glisser doucement mes yeux sur sa mâchoire.
- Vous buvez de l'eau !?
C'est pas vrai... Il m'a suivi cet idiot.
- Hm... Dis-je en regardant les gens danser.
- Vous parlez anglais au-moins ?
- Pardon... Vous m'empêchez de rejoindre mon verre qui meurt de soif.
- Hey... tu ne veux pas discuter avec moi !? Lâche-t-il sarcastiquement.
Mais je rêve ! Tout ce que je déteste... Parce que tu te crois au dessus !? Tu crois que j'ai envie de parler avec toi !? Bon, oui ! En effet... C'est ma mission putin. Mais en temps réel non ! Quoi que...
- Parce que tu crois que tu es qui !? Dis-je en le tuant du regard.
Je pose violemment ma carafe et je m'apprête à partir quand il m'attrape par le poignet me défiant du regard. Crois moi, ton arrogance ne va pas me faire faiblir.
- ven aquí mi pequeña perra !
*( Viens ici, petite chienne)
Je me tourne vers lui en le menaçant du regard et j'enfonce mes ongles dans sa peau.
- Je ne suis pas ta petite chienne... Estúpido !
- Tu es quoi toi, mexicaine !? Dit-il en rigolant. Ça c'est un petit caractère de Mexicaine !
- Et tu es quoi toi !? Un con ? Ça c'est un comportement typique de connard virile non !?
Il retire brusquement sa main et je m'approche de lui à la limite de le coller contre le bar.
- Ne t'avise plus de me toucher comme ci j'étais à toi. Tu n'es rien et je ne te connais pas. Repose ta main sur moi et je te la coupe.
D'un revers de cheveux, je l'abandonne et je monte à l'étage. Je prends mon téléphone et j'appelle discrètement Gareth. Pendant que mon téléphone sonne je vois Benício rejoindre ses amis.
Ils sont entourés de filles en tout genre qui se trémoussent à leurs table. On se croirait presque dans GTA ici...
- Allô !?
- Aye ! Carlos ! Dis-je avec mon accent.
Je me lève discrètement et je viens me placer contre la porte en les regardant.
- Ils sont prêts de toi ?
- C'est bon... Ils ne m'entendent pas d'ici. Gareth... Je ne vais pas le supporter.
- Aïe... Moníca... Qu'est-ce que tu as dis !?
- Que si il posait à nouveau la main sur moi je la lui couperait.
Gareth explose de rire derrière son téléphone puis il reprend son sérieux. Cela me fait doucement sourire de l'entendre rigoler.
- Bon... Tu as eut raison. Mais sois moins agressive... Me lance Gareth.
Pendant que je suis au téléphone, Benício se tourne vers l'un de ses amis.
Il avale une cerise sur la table, qui était posé dans une corbeille, puis me pointe du doigt.
- Elle... Dit-il. Je la veux.
- Qu'est-ce que tu attends. Lui répond son ami.
- Luís... Ça, c'est ce que je veux putin.
- Tu es grands non !? Tu as peur d'une fille maintenant !?
- Ça c'est une femme. Elle m'a menacé... C'est sûr elle ne sait pas qui je suis !
Benício passe doucement sa main sur son menton et pousse ensuite Luís vers moi.
- Dis lui de venir ici.
- Benício ne m'énerve pas ! Tu me fous la honte. Vas lui parler tout seul.
- Luís ? Tu tiens à ta tête ? Rigole Benício.
- Tu me menace !? Sérieusement !? Enculé.
Luís recoiffe ses long cheveux bruns coiffé en un chignon puis s'élance vers moi.
- Hum...
Je me tourne et je le regarde. De loin il paraissait plus petit et moins imposant. Qu'est-ce qu'il me veux ?
- Je suis au téléphone... Dis-je en le méprisant. Bon... Allez. Vale Carlos ! Au-revoir.
Il regarde Benício pour trouver du soutien mais celui-ci l'ignore complètement.
- Bonsoir... J'ai... Comme tu es seule, moi et mon ami on se demandait si tu voudrais te joindre à nous ? Peut être.
- Dis à ton ami, qui n'a pas les cojones de venir lui même, que je ne risques pas de m'asseoir à une table où il y a des rails de coke. Et je ne veux certainement pas que l'on me confonde avec ces filles qui aiment se faire tripoter.
Luís rigole dans sa moustache légèrement amusé de ma réponse.
- C'est trop long ? Lui demandé-je.
- Oui...
- Dites lui d'aller se faire foutre. Des mecs comme lui ça court les rues. Je pense que c'est assez court et compréhensible.
Luís rigole un peu plus et fait demi tour pour venir rejoindre Benício.
En le voyant rigoler Benício comprend qu'il ne va pas aimer ce qu'il va entendre.
- Alors...?
- Elle te demande gentiment d'aller te faire foutre.
Benício lève la tête et me regarde profondément pendant que je lui fais un bref sourire.
- Elle dit aussi que les mecs comme toi courent les rues, et qu'elle ne veut pas être mise en avant avec les filles à cette table.
- Les mecs comme moi ça court les rues !? Et elle est qui elle !? S'énerve-t-il.
Je passe ma main dans mes cheveux et je souris discrètement quand je le vois arriver. Aïe, l'ego de ce genre d'homme et si facile à toucher.
Tellement facile à titiller...
Il pose sa main sur mon fauteuil en velours rouge et me tue du regard alors que je sirote ma téquila.
- Tu crois que-
- Oh ! Tu parles !? Tu n'as plus besoin de pigeon voyageur !? Dis-je en le coupant.
Je pose mon verre de tequila et je le fusille du regard. Il rigole sarcastiquement puis il s'asseoit à côté de moi.
- Tu sais à qui tu parles ?! Me demande-t-il sérieux.
- À l'abruti qui se croit tout permis et qui ne comprend pas le non d'une femme. Merci de te lever de mon fauteuil. Personne ne t'as autorisé à t'y asseoir.
Je n'ai même pas remarqué mais les regards de ses amis sont braqués sur moi. Crois moi mon petit Benício... Tu vas te donner en spectacle.
- Si je veux cette boîte m'appartient... Et je m'assois où je veux.
- Pour l'instant ce n'est pas le cas... Elle ne t'appartient pas ? Lui répondis-je.
Mon répondant l'énerve mais j'ai l'impression que ça lui plaît tout autant...
- Tu te crois maligne...
- Bon ! Dis-je en me levant. Tu ne veux pas comprendre.
Je prends mon sac à main et je commence à quitter la pièce. Un peu surpris il ne comprend pas.
- Bah alors Benício !? Tu sais plus parler aux femmes !? Rigole un autre de ses amis.
- Laisse tomber. Il y a pleins de nana ici... Lui dit Luís.
Il se lève subitement et vient me suivre dans la cage d'escalier. Il m'attrape par le bras et vient violemment me plaquer contre le mur. Mon coeur s'arrête subitement et je retiens mon souffle un peu surprise .
- Attends ! S'écrit-il.
- Lâches moi où je vais te faire mal...
Il regarde mes lèvres puis me regarde dans les yeux légèrement amusé par mes menaces.
- Qu'est-ce que tu veux...? De l'argent !?
Je lui lance un regard noir et il comprend immédiatement son erreur.
- Tu es marié !?
- Tu aurais peut-être dû commencer par là. Dis-je sarcastiquement.
- Tu es marié... Mierda...
- Je ne le suis pas. Soufflé-je encore bloqué par sa présence pesante.
- Bah... Laisse-t-il échapper frustré.
- Les hommes comme toi ... Ils pensent pouvoir avoir tout ce qu'ils veulent quand ils le veulent... Tu crois que j'ai besoin d'être invité à ta table pour passer une bonne soirée !?
- Pardon.
Je m'apprête à l'insulter quand je réalisé qu'il vient de s'excuser. Je fronce rapidement les sourcils un peu surprise et je laisse et léger petit sourire s'échapper.
- Quoi ?
- Pardon... J'ai cru que tu étais ce genre de fille...
- Je ne le suis pas ! Alors lâche-moi avant que j'appelle la sécurité après t'avoir castré avec mon genoux.
Il explose de rire puis me lâche doucement le bras.
- Benício.
- Hm. Bonne soirée Benício.
- Je me suis excusé.
- Et après !? Tu veux une médaille !?
Il descend les escaliers avec moi et m'ouvre la porte pour me laisser sortir.
- Laisse moi te racompagner...
- Je sais conduire.
- Bien ! Alors je te laisse conduire ! Rigole t'il.
Je souffle un peu soulé mais satisfaite de voir qu'il s'accroche. Moníca aurait déjà envoyé ce narcissique se faire foutre. Mais si Moníca veux être payer convenablement elle va devoir laisser Mia se faire raccompagner...
Argh...
- Tu me manques de respect et maintenant tu veux me raccompagner ?
- Oui ! Je crois savoir que tu es prête à me castré si je t'embête.
Je souris doucement et il sourit à son tour voyant que je réagi à son humour puéril.
- Je vais appeler un taxi. Dis-je en regardant la rue en face.
- Hors de question. Dans une tel robe ? Tu n'arriveras jamais chez toi.
Je place mes mains sur mes épaules faisant mine d'avoir froid et il percute immédiatement. Il retire sa veste de costume et vient la poser sur mes épaules.
- Ma mère m'a toujours appris qu'on ne laisse pas rentrer une femme seule quand il fait nuit.
- Elle t'as aussi appris à te tapper des putes en boîte de nuit ?
C'est pas vrai ! Arrêtes d'être toi même Moníca... Il hausse un sourcil un peu vexé et je pose immédiatement ma main sur mon front.
- Pardon ... C'est sortit tout seul. Dis-je d'une petite voix douce et caline.
- Laisse moi te raccompagner. Après je ne t'embêtes plus jamais.
Je le regarde dans les yeux et j'aquiesce bêtement de la tête.
Satisfait il pose sa main sur mon épaule mais je la lui retire aussi tôt.
- Enlèves ta main. Dis-je froidement.
- Oh... Oui. L'habitude.
Il est exaspérant... J'espère que ce trajet ne va pas être trop long.