Le Spécimen de laboratoire et...

By Mlle_Anolys

170K 9.4K 783

Le spécimen immatriculé "SS - 11 891", est une jeune fille âgée de 16 ans qui est surnommée Aria par une cert... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3
Chapitre 4
Chapitre 5
Chapitre 6
Chapitre 7
Chapitre 8
Chapitre 9
Chapitre 10
Chapitre 11
Chapitre 13
Chapitre 14
Chapitre 15
Chapitre 16
Chapitre 17
Chapitre 18
Chapitre 19
Chapitre 20
Chapitre 21
Chapitre 22
Chapitre 23
Chapitre 24
Chapitre 25
Chapitre 26
Chapitre 27
Chapitre 28
Chapitre 29
Chapitre 30
Chapitre 31
Chapitre 32
Chapitre 33
Chapitre 34
Chapitre 35
Chapitre 36
Chapitre 37
Chapitre 38
Bonus + Chapitre 39
Chapitre 40
Chapitre 41
Chapitre 42

Chapitre 12

4.2K 252 9
By Mlle_Anolys

"À la niche et coucouche panier."

La jeune fille tente de trouver la personne dont est originaire ce rustre son mais alors qu'elle s'appuie légèrement sur ses avant-bras, un autre coup la frappe au même endroit. Cette fois, elle ne peut échapper à l'étroite étreinte de Morphée.

* * * * *

Pieds et poings liés, les yeux bandés , c'est ainsi que la rescapée est traînée par son agresseur dans une cahute en bois de fortune. Celle-ci se trouve non loin de la structure métallique rouillée. Au milieu des bois, la jeune victime inconsciente semble abandonnée aux mains de l'inconnu.

Les heures passent mais l'enfant ne se réveille pas. À nouveau, elle se retrouve sous terre et plus précisément dans une cave décrépite qui appartenait autrefois à un chasseur solitaire.

C'est en fin de soirée que la conscience immerge dans ce corps en piteux état. Son esprit embrumé ne parvient pas à se souvenir de comment elle a sombré dans l'inconscience ou bien même de voir les alentours. Une douleur lui tiraille doucement mais sûrement près de la tempe.

"Marianne, le courant... trop fort... mal", peut à peine-t-elle marmonner.

Ses membres tentent de se désengourdir mais un obstacle l'enserre la majorité de ses articulations avec des bruits métalliques. En effet, Aria est garrottée de multiple chaînes altérer par le temps et l'humidité. Les extrémités de celles-ci sont solidement reliées au mur de briques. La jeune fille se démène dans divers sens mais impossible de déplier l'un de ses quatre membres inférieurs et supérieurs. Le stress et la peur viennent lui retourner l'estomac à en vomir en remarquant qu'un morceau de tissus lui entrave la vue. Ce mélange toxique s'accentue à l'entente d'un grincement suivi d'un cliquetis et de bruits de pas dans la salle précédemment silencieuse.

"Marianne... ?

- Enfin de retour parmi nous, gamine ?" murmure durement la même voix masculine que plus tôt.

Le ton froid de l'interlocuteur crée une décharge dans la colonne vertébrale de la rescapée jusqu'à son cerveau. Un déclic se produit et tous les récents évènements. Son corps est pris de brusques tremblements en imaginant le pire. Qui est-il ? Fait-il parti des personnes censées venir la chercher comme la mentionné Marianne ? Si oui, pourquoi ne l'a-t-il pas appelé par son immatriculation ? Et s'il était du côté des monstres ? Un homme loup ou un de leurs amis humains ?

"Hé bien, pourquoi ce silence si soudain ? Ma voix n'est pas à ton goût ? Ou alors ma présence n'est pas celle espérée ?"

Les mâchoires serrées, Aria est tétanisée et ne peut prononcé un mot. Le raclement d'un vieux tabouret en bois sur le sol bétonneux la font sursauter. L'agresseur marque un temps d'arrêt avant de reprendre.

"On va discuter un peu toi et moi. C'est très simple, je te pose des questions et tu y réponds clairement et efficacement. Tu as saisi ?"

L'adolescente hoche affirmativement mais l'homme ne semble pas du même avis.

"Je ne t'ai pas entendu.

- Ou... oui... acquiesce-t-elle malgré sa trachée brûlante à l'instar de ses jambes.

- D'où viens-tu ? Je ne t'ai jamais vu dans le coin et ça m'étonnerait que l'entrave autour de ton coup soit un accessoire de mode.

- Du laboratoire...

- Quel laboratoire et où se trouve-t-il ?

- Dans... dans la forêt, sous terre..., bégaie l'adolescente tant dis que son coup à la tempe la lance encore douloureusement.

- Cette forêt ? la reprend l'homme d'un ton grave.

- Ou... oui monsieur...", confirme-t-elle les larmes aux yeux.

Des objets se fracassent violement sur le sol. Un cri de stupeur s'extirpe des lèvres gercées de la victime. Après quelques injures le silence règne à nouveau en maitre. Un soupir le brise pour laisser place à une voix moins froide mais toujours calme.

"Quel âge as-tu gamine ?

- Quinze ans... monsieur...

- Comment on t'appelait dans ce laboratoire ? enchaine-t-il.

- SS - 11 891... mais... Marianne me surnomme Aria... précise la jeune fille de sa voix brisée.

- Donc Aria, comment tu es arrivée jusqu'ici ? As-tu réussie à t'échapper ? Des personnes sont-elles à tes trousses ?"

C'est ainsi que l'interrogatoire se poursuit durant une vingtaine de minutes. Seulement une vingtaine de minutes a suffi pour récapituler toute une journée d'horreur et de traumatismes. Une simple vingtaine de minutes pour parler de la séparation brutale d'une femme qu'elle a côtoyée durant dix ans. Une vingtaine de minutes pour résumer les bains de sang ont terminé les soldats l'ayant protégé jusqu'à rendre leur dernier souffle sous les crocs des monstres. Marianne, B-7 et ses amis, le laboratoire, tout cela en une seule et froide vingtaine de minutes.

Tout ce qui lui reste maintenant est un bonbon à la fraise, une clef avec son immatriculation ainsi que des souvenirs marquant un cœur et un corps frêles au fer blanc.

Ses larmes humidifient son bandeau. Ses jambes lui démangent autant que sa gorge enflammée.

"Alors, voilà toute l'histoire. Donc, tu n'avais jamais vu le monde extérieur avant aujourd'hui ? Pas même un rayon de soleil ou une brise fraîche ?

- Non, monsieur...

- Et pour couronner le tout, la première rencontre que tu fais ici est la notre, moi et ma batte."

Un rire sarcastique s'échappe en toute franchise de sa gorge serrée par le regret. L'homme lâche l'arme en question sur le sol où trône les débris répandus plus tôt. Nonchalamment, il s'avance vers cette enfant effrayée et repliée sur elle-même. Il s'accroupit en face d'elle, ses yeux observent son corps massacré.

Un partie de l'épiderme de ses petites jambes albes sont en parties brulées par le gaz. La grande majorité de celles-ci seront sans doute des marques à vie. La trace d'un souvenir indélébile sur un corps si jeune. C'est désolant.

Ses bras ne possèdent quelques fines tâches de ce fichu gaz. Par contre sa trachée ne semble pas intacte. Les nombreux toussotements durant l'interrogatoire accompagnés de postillons carmins et sa voix cassée démontre bien l'étendu des dégâts. Les égratignures et les épines font bien pâle figure à côté.

Il a fallu que lui aussi en rajoute une couche en l'assommant à coups de batte.

L'homme baisse la tête en tirant sur les racines de ses cheveux crépus sales. L'amertume qu'il éprouve envers lui n'est en rien comparable avec la situation de l'adolescente recroquevillée devant lui.

"Comment ai-je pu tomber aussi bas ? Je ne vaux pas mieux qu'eux en fin de compte", se dit à haute voix.

Aria nage, quant à elle, dans l'incompréhension absolue. Que va-t-il me faire ensuite ? pense-t-elle. Il ne semble pas être avec ses monstres ou faire partie d'un laboratoire. Est-il quelqu'un du monde extérieur et rien de plus ?

L'homme pose sans prévenir sa paume rêche sur le sommet de la chevelure emmêlée de l'enfant. Il effectue une caresse affectueuse tel B-7 auparavant. Aria cesse bouger instantanément. Cette caresse chaleureuse que B-7 lui a fait découvrir. Le souvenir de ce gentil soldat et de sa tendre voix lui brise le cœur. Un incendie s'empare de ses yeux rougis.

L'homme défait le nœud du bandeau qui s'échoue sur les chaînes de ses genoux. Arie peut enfin mettre un visage sur cette voix masculine et cette force qui l'a assommée.

Une peau au teint semblable à la terre, ses joues sont légèrement creuses mais la forme de son visage est bien marquée sur sa mâchoire inférieure. Son regard est sérieux mais dégage une goutte de douceur. Le bout de son nez à des extrémités plus arrondies que les siennes. Ses cheveux sont ce qui l'intrigue le plus chez l'homme. Elle n'en a jamais vu de pareils avant. De fines boucles surplombent son crâne avec une épaisseur pas croyable. La paume de sa main tremble d'envie de connaître la texture de ceux-là.

L'homme aux yeux sombres colle son front à celui de l'adolescent perdue.

"Pardonnes-moi. Je n'aurais jamais dû."

Les yeux de la jeune fille deviennent globuleux face à ces paroles. Il me demande pardon ? À moi ? Pourquoi ? Pourquoi il agit comme B-7 ? se demande-t-elle hébété. Pourquoi ils me traitent comme ça alors que l'on m'est si indifférent durant plus de dix ans ?

L'adolescente craque. Elle fond en larmes toujours garrottée de ces chaînes rouillées. L'homme continue ses douces caresses pour la réconforter. Une minute s'écoule, l'homme se relève et jette un coup d'œil au tas de débris disperser sur le sol.

"J'aurais dû pensé à récupérer les clefs au lieu de passer mes nerfs dessus", avoue-t-il dans un soupir.

Il part sous l'escalier métallique et récupère une grande pince. Grâce à cet outil il découpe les entraves de la jeune fille tout en la rassurant.

Une fois libre Aria regarde curieusement l'homme de terre à la recherche de réponse. Celui lui tend de manière amicale sa main. L'adolescente ne semble pas comprendre le message sous-entendu derrière ce geste et attrape prudemment deux doigts robustes de l'homme. Il est tout d'abord surpris mais ne relève pas ce geste naïf. Toujours les doigts liés, il s'installe à ses côtés.

L'homme observe la lumière jaunie qui pend au plafond puis il dévie son regard sur cette jeune fille blessée. Il examine une nouvelle fois ce corps fluet abîmé puis plonge son attention dans les iris cendrés.

"Des yeux uniques pour une rencontre unique, chuchot-il à soi-même.

- Quoi ?

- Rien. Quel monde de m*rde.

- Monsieur... ? tente l'enfant

- Appelles-moi Louis.

- Monsieur Louis ?

- Oui, gamine ?

- Que veut dire "m*rde" ?"



* * * * *

Nouveau chapitre plutôt calme.

Ressentis ?

Questions ?

Louis ?

Votez et commentez à volonté !

À plus !

Continue Reading

You'll Also Like

105K 6.4K 41
Layla est une jeune femme issue de la meute nocturne dirigée par l'alpha Sven. Contrairement aux autres membres de sa meute, elle ne possède pas de d...
2.5M 133K 111
-COVER DESIGNED BY ANNA-READ ( @Anna-read) Sur Terre,il n'existe qu'une seule race : les loups. Ou loups garous si vous préférez car ce sont des êt...
657K 29.1K 29
2300. Les loups-garous ont désormais pris le contrôle total du monde. Ils se sont révélés il y a 100 ans. Au début, tout le monde voulait éviter un...
49.4K 2.5K 45
Et si vous rencontriez votre âme-sœur mais que ce dernier en aimait une autre que feriez-vous ? C'est le résumé de la situation dans laquelle se trou...