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By Bluemaryblue03

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34. ๐˜›๐˜ฉ๐˜ฆ ๐˜๐˜ฐ๐˜ณ๐˜จ๐˜ฐ๐˜ต๐˜ต๐˜ฆ๐˜ฏ
34 | L'ami
35 | Fort Misรฉricordieux
36 | L'ascension
37 | Le prรฉsent
38 | Dovakin
39 | Hard to Cry
40 | Sang, larmes et autres substances
41 | Nouveaux Jours
42 | Secondes Perdues
43 | Affrontements
45 | Instinct
46 | Rencontre Mortelle
47 | Poison
48 | Varรฐa et plus encore
49 | Une nuit
50 | Actes de Guerre
51 | Profane
52 | Dรฉbut de la Fin
53 | Une histoire d'amour
54 | Arrangements
55 | Rรฉgicide
56 | Noces funรจbres
57 | Rรฉalisation
58 | Le dรฉsossรฉ

44 | Amour Fraternel

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By Bluemaryblue03


     Sa marche peu assurée et son pas lent ralentissait Edith face aux autres membres de son groupe de fortune. L'élancement continu qu'elle avait pris l'habitude de ressentir dans sa jambe avait, certes, diminué ces derniers jours, mais l'avait tout de même assailli de nouveau dès son entrée dans la forêt. Elle avançait donc avec douleur vers son nouvel espace d'entraînement. Après de multiples discussions houleuses, il avait été décidé qu'il en était terminé de ses entraînements parmi les autres guerrières. Tout du moins pour l'instant. Elles n'avaient pas apprécié les remontrances de Lagertha, qui après l'accident d'Édith, les avait mises en garde. Craignant des représailles, les garçons l'avait convaincue d'accepter un nouvel engagement. « À moins que tu ne souhaites que je m'occupe de celle qui t'as fait ça ? », l'avait simplement encouragé Ivar. En définitive, son retour au combat ne s'effectuerait qu'en leur compagnie. Ils l'entraîneraient à son rythme, sans pour autant lui faciliter la tâche. Si elle souhaitait s'endurcir, ils n'allaient pas s'y opposer. Toutefois, elle leur avait causé suffisamment de frayeurs pour qu'ils émettent cependant quelques réserves.

Son tout nouveau programme consistait principalement à étendre sa maîtrise dans le maniement des armes — haches, épées et bien d'autres encore. Il s'agissait, disaient-ils, d'un excellent moment pour perfectionner sa technique. Les combats au corps à corps, eux, devraient attendre.
Ainsi, depuis quelques jours déjà, Édith se réveillait aux aurores, préparait ses affaires et affûtait ses lames avant de les rejoindre. Généralement, elle ne faisait que participer à leur séance entres frères et d'autres fois — plus rares — l'un d'entre eux se proposait de l'entraîner seule le matin avant leur entraînement quotidien. S'agissant essentiellement d'Ubbe, elle constatait comment sa pédagogie portait ses fruits. Patient et appliqué, il lui apprenait comment positionner ses doigts sur le manche de ses armes afin de ne pas obstruer son mouvement, comment elle devait couvrir ses flancs lorsqu'elle combattait et même comment se servir d'une hache pour faire du feu. Ubbe savait la mettre en confiance, jamais elle ne craignait de se sentir gênée ou en trop. Elle était seulement là, avec lui. Il se consacrait à son apprentissage avec une chaleur fraternelle qui toucha l'Étrangère. Généralement, il n'était pas rare qu'il la laisse quelques minutes en solitaire afin de s'enfoncer dans la forêt accompagnée d'une tête blonde. Lui qui avait pourtant avait juré de ne jamais la laisser seule, s'accordait tout de même des petits plaisirs. Puis avec l'accord d'Édith, ils s'accordèrent ce secret.

L'entraînement se déroulait sans accroc puis elle rentrait chez elle, mangeait, dormait peut-être un peu, puis repartait. Même Ivar ne trouvait rien à redire à ces entraînements en duo. De toute évidence, cela améliorait l'humeur d'Édith qui en avait cruellement besoin en sa présence. Pour sa part, il la retrouvait comme à son habitude avant de rejoindre les autres. Ils les attendait en silence à la sortie de la cité, impatients. Malgré leur arrangement Ivar n'était pas plus bavard en public qu'en privé. Il restait à côté d'elle pendant les entraînements et la ramenait chez elle une fois ces derniers terminés.
Rien de plus, rien de moins. Il se traînait bien la nuit dans sa chambre pour dormir au sol à ses côtés mais voilà tout. Un œil attentif aurait sans doute pu se douter de quelque chose. Or chacun était bien trop occupé à suivre le cours de sa vie pour se soucier de celles des autres.
Se découvrant une nature optimiste, l'Infirme constata qu'Édith se montrait moins réticente désormais à lui adresser la parole. Ils s'étaient bien disputés au début — lui ne souhaitant pas qu'elle s'entraîne en son absence — il a fini par capituler lorsque, aux bords des larmes, Édith lui avait dit la chose suivante, « Tu m'étouffes Ivar ! Personne ne pensera que tu m'aimes si tu me malmènes autant ». Pourtant tout le monde semblait y croire : même lui, parfois, se surprenait à y penser. Après tout, nul ne l'avait vu en compagnie d'une femme auparavant, alors même si leurs interactions se faisaient timides, leur histoire demeurait crédible. Suffisamment en tout cas pour que ces frères n'aient pas contre lui de justes suspicions.

« Dépêches toi un peu ! — À ce rythme on devra faire un entraînement nocturne ... — Laissez la, elle fait ce qu'elle peut », sur ce point Hvitserk avait raison. Au delà de la douleur initiale de sa blessure, s'ajoutait désormais celle des courbatures qui lui lacérait le corps des épaules aux chevilles. C'est donc seulement après avoir crapahuté durant de longues minutes dans la terre humide et molle, que le terrain s'afficha enfin. Les armes utilisés la veille étaient entreposés contre les cimes d'arbres les plus vaillantes. Sigurd s'entraînerait d'abord avec Hvitserk au maniement d'épée, Ivar et Ubbe à celui de la hache. La Saxonne, elle, se concentrerais sur l'une de ses principales ambitions : retrouver sa mobilité. Durant un temps, les duos continuèrent leurs affrontements amicaux pendant que la seule femme sentait - malgré sa fatigue - une joie peu commune la saisir. Elle sentait déjà les picotements singuliers du combat lui picoter les veines lorsque les garçons lui annoncèrent une pause. Une fois celle-ci terminée, les groupes changeraient leurs formations. Edith pourrait alors s'entraîner au combat avec Sigurd, comme à leur habitude. S'asseyant non loin d'entre eux, la Saxonne observa une masse grouillante se traîner jusqu'à elle. Il ne lui fallut pas longtemps pour constater qu'Ivar était sans grand doute en colère. L'infirme affichait ce rictus mauvais sur les lèvres avec cette lueur vengeresse dans les yeux. D'un mouvement souple, il appuya sa tête sur ses jambes. Surprise par ce soudain rapprochement, la main de la Saxonne resta suspendue dans l'air un court instant avant de se poser sur ce crâne qu'elle souhaiterait tant pouvoir comprendre. Ivar ouvra les yeux au contact de sa main dans ses cheveux. La colère sembla disparaître afin de laisser place à un enfant innocent et faible. Pourtant, innocent Ivar ne l'était pas.

Est-ce que quelque chose ne vas pas ?, le son de la voix d'Édith s'était faite douce et suppliante. L'Homme sembla hésiter un moment : s'ouvrir à elle ou la repousser ? Encore et encore voilà qu'apparaissait la même question.

Rien contre laquelle tu puisses faire quelque chose.

Même si Ivar avait souhaité s'ouvrir à elle, la situation était différente. Il ne pouvait tout simplement pas se résoudre à se montrer vulnérable devant eux. Nullement, il ne se laisserait aller devant ses frères. Eux, qui attendaient cela depuis si longtemps.

Sigurd avec Edith. Ivar avec moi, Ubbe venait de mettre fin à ce court instant de repos. Son rôle d'aîné lui permettait de donner des directives sans affronter un grand nombre de contestations. Enfin, la plupart du temps.

Hvitserk, tu prendras l'arc et on tournera après, après avoir acquiescé nous nous apprêtions à reprendre nos positions lorsque le naturel d'Ivar reprit le dessus.

Le combat n'a jamais été son fort, mieux vaut qu'il se prépare à se battre de loin ... de très loin. Ou à ne pas se battre du tout.

Un simple regard de son frère aîné exprima ce que tous redoutait. Ivar devait mettre fin à ses provocations, bientôt la patience de son frère ne tiendrait plus et personne ne souhaitait assister à cela. Hvitserk continua son chemin, soucieux de ne pas donner à son cadet motif à poursuivre. Son sang bouillonnait mais il n'en laissait rien paraître. Enfin jusqu'à ce que l'esprit sournois d'Ivar ne refasse des siennes,

Après tout ça ne serait pas la première fois que tu devrais rendre les armes hein Hvisterk ? Ça serait plutôt même une habitude tu sais de ... perdre, terminant de cracher son venin, il traîna son corps sur un tronc tout juste coupé. La Saxonne se tenait à ses côtés, ainsi lorsque son frère apposa ses yeux sur lui, l'Infirme glisse son bras sur ses hanches. Le message elle était sienne.

C'est fou ce que le lait maternel peut faire. Peut être que si maman m'avait allaité jusqu'à mes 17 ans de la même manière qu'elle l'a fait pour toi j'aurais pu avoir une chance de gagner, qui sait ? Mais nous n'avons pas tous la chance d'être de parfait assisté Ivar.

La Saxonne le sentit plus qu'autre chose. Une simple pression sur sa hanche, une seule. La situation pouvait dorénavant basculer à tout moment. Sans plus attendre, Ubbe s'avança entre eux.

Cessez d'agir comme des enfants, on est venus pour s'entraîner alors entraînez vous.

Et par pitié fermez la.

Le temps s'arrêta un instant où, observateurs, ils attendaient de voir la suite. L'un mettait au défi l'autre d'agir de nouveau. Il est toujours plus simple de rendre les coups, d'autant plus lorsqu'on ne souhaite pas se mettre l'opinion à dos. Pourtant aucun d'entre eux ne semblaient décidé à lancer les hostilités. Le débat était clôt. Ivar adressa pour la dernière fois un sourire à la Saxonne, avant de venir lui susurrer dans l'oreille "Ne t'en fais pas, je ne lui ferais pas de mal en ta présence." Il planta ses yeux bleus dans les siens et aussi incertain que timide, lui planta un léger bisou sur la joue. La chaleur de cette embrassade se répandait dans sa chair, lui picotant la peau par dessus ceux provoqués par le froid. Pire que des mots, cet acte relança les tensions.

— Tu as raison Ubbe. Nous sommes venus pour nous entraîner alors on va s'entraîner, tous observèrent Hvitserk sous-peser le poids de son épée dans sa main, on va juste changer les équipes. Ivar est avec moi.

D'un signe de tête, Edith lui manifesta son désaccord. Seulement Hvitserk ne la regardait pas, non. Il n'avait yeux que pour son frère qui, visiblement blasé, observait sa perte de contrôle. Comprenant qu'elle ne pourrait pas raisonner ce jeune homme piqué par la rancœur, Edith appela à l'aide silencieusement Sigurd, qui loin de s'inquiéter, semblait plutôt trouver la situation amusante. Après tout, que pouvait-elle attendre de lui ? Jamais il ne s'opposerait à l'idée que Ivar puisse être malmené. Ubbe, lui, les mains sur les hanches n'estimait pas que cette embrouille fraternelle était de son domaine. Il avait essayé de les arrêter une première fois, mais ses frères étaient têtus et hargneux. Ils savaient qu'il ne s'agissait que d'une question de temps avant que les différents latents n'éclatent. Alors quitte à cela que se produise, autant que cela soit aujourd'hui. Personne ne ferait rien, Edith en était désormais sûre. Dans ce cas, Ivar attrapa sa hache et se prépara à combattre. Hvitserk, lui, s'avançait. Lui attrapant le poignet, la Saxonne lui ordonna plus qu'elle ne lui demanda,

Ivar, non, face à ce regard au sens imperceptible elle ajouta comme ultime arme, S'il te plaît.

J'aime t'entendre me supplier, un sourire confiant fendait son visage d'enfant. Il abaissa légèrement son arme, remplissant Edith d'espoir.

Je ne savais pas qu'il était si facile de te donner des ordres petit frère, Hvitserk en avait marre d'attendre et il comptait bien le faire savoir.

Ne t'inquiète pas, je t'ai promis quelque chose et je ne rompt que rarement mes promesses, sur ces mots il la poussa afin de libérer le chemin à son frère. Edith avait toujours été impressionnée par la manière dont le souffle du combattant pouvait changer un regard, un visage. Enlevant toutes craintes et humanité de leurs traits, les soldats ne ressemblaient plus à ce qu'ils avaient toujours été jusqu'à présent. Le visage d'Ivar n'avait plus rien de celui d'un enfant.

Viens me chercher, lui dit-il.

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