Trop près de toi

By Elisakyra_

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-C'est l'histoire de la populaire et de la rebelle. L'une chie sur sa réputation l'autre ne vit que pour ça... More

Aesthetic des personnages
En retard
Que la guerre commence
Trouble
Realité
Souffrance
Panique
Self control
De la haine a la haine
En Chute Libre
Demain est un autre jour
À nos risques et périls
Un goût de liberté
Break
Call me by your name
Jalousie, Jalousie
Game over
Ainsi, Sur un baiser, Je meurs...
Mauvais souvenirs
Daddy Issues
familia
Brother
Party
More time
Nightmare
Mauvais présentiment
El diablo
Everything falling appart
7 jours
2 mois
3 mois
Un peu de lumière
Tome 2 Update
Annonce...

Prologue

14.1K 524 99
By Elisakyra_

6ans plus tôt :
Camerone


Je me réveillai en sursaut, le coeur prêt à s'extirper de ma poitrine. Une porte venait de claquer. J'attendais, tétanisée, sur le rebord de mon lit que la tempête s'abatte une nouvelle fois sur nous.

Il avait recommencé.

Il finissait toujours par recommencer.

-Ne me parle pas sur ce ton! Entend-je depuis l'autre côté de ma porte.

La voix roque et pâteuse de mon père me fit à nouveau sursauter. Je me recroquevillai en vitesse sous mes draps en espérant secrètement réussir à disparaître pour de vrai.

Plus jeune, je me souvenais avoir aimé et admiré mon géniteur. Comme la plupart des petites filles je le voyais comme mon héros.

J'avais l'impression qu'une éternité s'était passée depuis...

-Garret, entends-je dire ma mère d'une voix suppliante. Je t'en prie calme toi!

Ses paroles étaient entrecoupées par de lourd sanglots.

-S'il te plait Dominica, ferme ta gueule avant de le regretter, lui répondi t-il agressivement.

J'aimais à penser que ma mère aussi l'avait aimé à une époque. Malheureusement, je n'ai jamais pu le constater de mes propres yeux.

Mes parents s'étaient rencontré jeunes. Ils sortaient à peine du lycée qu'ils étaient déjà mariés.

-FERME TA GUEULE! Hurle à nouveau mon père devant les pleurs étouffé de ma mère.

Durant ses bons jours, mon père aimait me raconter à quel point il était fou amoureux de ma mère.

Mais je ne le croyais pas.

On n'insultait pas quelqu'un qu'on aimait.

On ne le frappait pas non plus.

Parce que l'amour allait de paire avec le respect.

Il l'avait peut être aimé à une époque. Mais son amour pour l'alcool surpassait de loin celui qu'il avait pour elle.

Je ne me souviens même pas la dernière fois que je l'avais vu sobre

-Ça suffit! Hurla finalement ma mère.

Des pas pressés se dirigèrent vers ma chambre avant que ma porte ne s'ouvre en fracas.

-Camerone mon cur? Dit-elle d'une voix douce qui contrastait avec les hurlements d'il y a à peine une minute.

Ses yeux inquiets et fatigués se posèrent sur moi avec une détermination que je ne lui connaissais pas.

-Lève-toi, on s'en va.

J'avais attendu ce moment depuis si longtemps que je me pinçai discrètement le bras pour être sûr que je n'étais pas entrain de rêver.

-Fait ton sac, insista-t-elle en ne me voyant pas réagir.

J'allais enfin me lever de mon lit quand mon père entra à son tour dans ma chambre en attrapant violemment le bras de ma mère. Immédiatement je me recroquevillai au fond de mon lit, la boule au ventre.

-Où tu penses aller comme ça avec ma gamine? Lui cracha-t-il au visage.

J'essayais de faire abstraction des paroles de mon père et de la crise d'angoisse qui commençait à pointer le bout de son nez, mais c'était plus fort que moi. J'étais pétrifiée.

-S'en est trop Garrett. N'essaye même pas de m'en empêcher où je peux te jurer que tu le regretteras.

Elle s'arracha de sa poigne et le poussa de toutes ses forces. Ivre comme il était, il s'étala maladroitement par terre en cognant sa tête contre ma commode.

Un grand silence suivit sa chute. Ma mère s'accroupit, tremblante à ses côtés et mît deux doigts contre sa gorge. Un temps infini passa avant qu'elle ne respire à nouveau semblant soulagé. J'expirai à mon tour en comprenant qu'il était seulement assommé.

-Ton sac Camerone, vite.

Je sautais de mon lit en attrapant les premiers vêtements que je pouvais trouver sans oublier mon de exemplaire du Petit Prince qui ne me quittait jamais. Mon sac sur l'épaule, je savais que je n'avais pas pris grand-chose. Mais en passant le pas de la porte de cet appartement qu'on appelait "maison" je me moquais complètement de partir sans rien.

Parce que je savais que ce "rien", était le début ma liberté.

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