𝗧𝗣𝗜𝗟𝗙𝗔𝗪
𝖈𝖍𝖆𝖕𝖎𝖙𝖗𝖊 𝖘𝖊𝖕𝖙¹
𝙨𝙚𝙩𝙨𝙪𝙠𝙠𝙞.
❝ 𝐭𝐮 𝐯𝐚𝐬 𝐥𝐞 𝐩𝐚𝐲𝐞𝐫. ❞
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Un sourire teinta les jolies lèvres de (t/p) (t/n) alors qu'il se trouvait dans l'une des calèches de l'escorte royale, en direction de son village natal.
Il avait si hâte de revoir son meilleur ami et fiancé, Eren Jaeger.
Ce dernier lui avait plus que manqué et il ne souhaitait qu'une chose, se plonger une nouvelle fois dans ses magnifiques iris émeraude et azur.
C'était ce que (t/p) préférait chez son ami d'enfance. Ses irrésistibles prunelles. Ces prunelles dans lesquelles n'importe qui pouvait s'engouffrer.
Et ses profondes mèches brunes n'étaient comparables qu'à du sucre glace saupoudrant des particules de beauté sur cet être déjà bien charmant.
Cependant et rapidement, le jeune roturier réalisa qu'une autre personne était bien plus charmante encore. Et, possédait des yeux bien plus ensorcelants... et des cheveux plus soyeux.
Le prince Levi Ackerman.
Ses prunelles froides et métalliques ne cessaient de procurer au jeune garçon, une multitude de frissons. Et il n'en connaissait la raison.
Peut-être était-ce normal, que cela faisait partie de son intimidant charme en tant que plus puissant prince du royaume de Shingeki.
Le (c/c) se mordit la lèvre à la suite de ces déviantes réflexions.
Pourquoi Levi venait ternir ses pensées de la sorte ?
Il devait s'attarder sur une seule chose, son fiancé. Cet homme qui l'aimait, qu'il devait aimer, qui le respectait et qu'il affectionnait de tout son être.
Non sur un indifférent et froid prince qui possédait et abusait de son corps, à sa guise.
-Sors de ma tête, Levi..., geignit presque le jeune (c/c), d'un ton bas, en prenant son crâne entre ses mains.
Mais son esprit semblait très loin de vouloir s'en débarrasser.
Et puis... pourquoi avait-il fallu que son prince lui eût donné un tel baiser ? En extérieur, qui plus était.
Un roi, un prince, un noble même, n'avait pas à accorder autant d'importance à un simple esclave.
(t/p) se sentait perdu. Autant par le comportement de son employeur que par le sien.
Même s'il s'efforçait de se persuader que ses actes taquins et joueurs n'étaient que dus à sa place d'esclave sexuel. Un bon esclave se devait de savoir satisfaire son maître.
Secouant ses magnifiques mèches brunes, le jeune (t/n) se décida à offrir le rôle principal du film de ses esprits, à son bien-aimé ami.
Qu'allait-il lui dire ? Comment réagirait Eren s'il savait qu'il avait perdu sa virginité avec un homme qu'il n'aimait pas ? Virginité qu'il avait promis de lui réserver.
'Je lui dirai que le prince m'a engagé en tant que serviteur.'
Le jeune homme aux pierres (c/y) esquissa un nouveau sourire et se tourna vers le merveilleux paysage qu'il traversait. Admirant les arbres et la verdure environnante, l'air rêveur.
-Mon Altesse ! Vous allez bien ? V-Vous saignez ! Ne touchez à rien, je vous en prie ! Vous pouvez vous lever ?
La voix d'Hanji paraissait extrêmement paniquée alors qu'elle accourait vers la jeune princesse Mikasa Ackerman, assise sur le sol.
Mais alors que la servante s'apprêtait à tenir les bras de la jeune femme pour la relever, cette dernière ne lui asséna qu'une claque sur ses mains.
-Ne me touche pas, Hanji. Répondit froidement Mikasa, la tête basse, ses longs cheveux tombant sur son beau visage pâle.
Ses doigts ensanglantés tenaient les restes tranchants d'un vase qui semblait s'être fait projeté contre le mur de l'une des chambres de ses appartements.
-Laissez-moi nettoyer, Mon Altesse. Vous risquez de vous blesser davantage. Je peux aussi vous préparer un bain. Et il faut que l'on soigne vos plaies...
Hanji paraissait inquiète.
Et comment réagirait Son Altesse s'il voyait son épouse aussi blessée ?
La princesse aux cheveux de jais elle, demeurant silencieuse, acquiesça simplement aux propositions de sa servante.
(t/p) descendit du carrosse, tel un prince, posant un pied sur la terre humide du petit village de Shinganshina.
Son sourire s'accentua et il s'apprêtait à accourir vers la maisonette qui lui faisait face lorsqu'une brusque main frappa ardemment son dos, le faisant tomber au sol, face contre terre.
-Sale ordure. Quelle honte de servir un si pauvre roturier comme toi.
(t/p) se redressa et se retourna vers le membre de la garde royale qui devait l'escorter, un rictus amusé prenant place sur ses jolies lèvres cependant souillées de légères gouttelettes de sang.
-Reiner, c'est ça ? Ne me dis pas que tu es jaloux. Je ne fais rien de plus que servir Sa Majesté, pourtant.
Les sourcils froncés, l'homme à la carrure développée lui asséna un coup de pied, le projetant au sol, une nouvelle fois.
Et les cieux semblant contre le jeune garçon aux iris (c/y), une deuxième tête vint rejoindre leur discussion. Un sourire haineux et mauvais barrant le visage de ce dernier.
-Foutaises ! Je me demande à quel point ton cul doit être bon pour que le prince soit aussi ensorcelé par toi.
La phrase du deuxième garde, Jean Kirschtein, soulignée d'une série de violents coups de pied dans les côtes du jeune (c/c). L'amenant à se recroqueviller sur lui-même, non pas par peur, mais pour éviter que les coups ne l'eussent trop atteint.
Il était bien trop habitué à ce genre de traitements. S'il pouvait chanter les louanges de ses parents pour une seule chose, ce serait de l'avoir permis de tant s'endurcir, à tel point que n'importe quelle torture ne lui faisait jamais peur.
Elles endommageaient son corps mais son esprit lui, restait intact.
Cependant, il se releva rapidement, comme si de rien n'était. Ses poings serrés, ses sourcils froncés et un sourire extrêmement mauvais ornant ses magnifiques pétales de rose.
-Tu utilises de beaux mots, tête de cheval. C'est vrai, votre foutu prince ne peut plus se passer de moi.
-C-Comment tu m'as appelé ?! S'énerva le garde dont le visage ressemblait effectivement, aux yeux de (t/p) et de son fiancé, à celui d'un cheval.
Il s'apprêtait à lui asséner de nouveaux coups lorsque le jeune esclave du prince n'attendit pas une seule seconde pour se précipiter afin de rendre à ses agresseurs, cette violence qu'ils lui avaient infligée.
Son sourire s'élargissant et son regard presque tueur.
Mais avant qu'il n'eût pu terminer ses actions, le plus grand des gardes le cogna brutalement à l'arrière du crâne, le faisant lourdement heurter le sol, inconscient.
-Tu n'es rien de plus qu'une putain, (t/p) (t/n).
Lorsqu'il se réveilla, seule une étrange obscurité l'accueillit et... ses poignets étaient liés à une barre de bois.
Très loin des jeux pervers de son maître, le jeune roturier réalisa que ces menottes-là signifiaient qu'il était peut-être en danger.
De plus, personne ne se trouvait avec lui dans la cave et après une plus minutieuse examination, même ses pieds et sa taille étaient emprisonnés.
Les deux gardes eux, demeuraient postés à l'entrée de ce sombre endroit. Jean Kirschtein complètement affolé.
Après tout, le prince Levi Ackerman attachait une attention toute particulière à ce moins que rien. S'il apprenait qu'il lui était arrivé une chose de la sorte, Reiner et Jean pouvaient être assurés que leurs corps ne resteraient pas intacts.
-Putain, qu'est-ce qu'on a foutu ?! Se lamentait le plus petit, la tête entre les mains.
Le visage ferme et le ton quelque peu agressif, le blond fronça les sourcils, attrapant le bras du garde plus jeune afin de le calmer.
-Reprends tes esprits ! On va le garder ici quelques temps et attendre qu'il meure de faim. S'il tarde trop, je le tuerai de mes propres mains. On dira au prince qu'il s'est enfui. Et en faisant mine de le chercher, on dira l'avoir trouvé mort près d'un ravin ou d'une rivière. Ce n'est que ce que cette foutue putain mérite.
-Ça ne marchera jamais... relâchons-le et demandons-lui de garder le secret plutôt...
Jean semblait de plus en plus paniqué.
Mais une tape sur sa nuque suivi d'un « tu n'as donc aucune fierté ?! » le fit rapidement reprendre ses esprits. Il se mordit la lèvre inférieure et acquiesça finalement aux dires de son collègue, avant de quitter la cave et de rejoindre leur carrosse afin de retourner au palais.
Ce qu'ils ne savaient pas cependant, c'était qu'un certain brun les avait suivis jusqu'ici et s'apprêtait à perturber leurs plans.
(t/p) (t/n), un peu dans les vapes dû à ses blessures et aux liens qui bloquaient la circulation du sang dans ses membres, écarquilla grandement les yeux, les lèvres béantes, en constatant que son magnifique fiancé se trouvait juste devant lui.
Il était si beau. Rêvait-il ?
Après l'avoir libéré, Eren Jaeger aida le jeune (c/c) à se relever. Et bien que son ton était neutre, il paraissait inquiet et surtout... énervé. Énervé de ne pas avoir sauvé son ami plus tôt, sûrement...
-Tu vas bien, (t/p) ? Dépêchons-nous de sortir d'ici.
-Attends, Eren... ils connaissent... ta maison...
Le ton du plus petit était rauque et faible.
Son fiancé et meilleur ami esquissa un léger rictus, caressant l'une de ses mèches (c/c).
-J'ai un appartement secret. Ils ne pourront jamais nous trouver. Allons nous y abriter. Ainsi, tu m'expliqueras comment tu as pu te retrouver dans un tel embarras.
-Comment est-ce que tu as su que j'étais là, Eren ?
-Ma mère m'a dit t'avoir vu par la fenêtre te faire traîner par des membres de la garde royale. Ils se dirigeaient vers le centre du village et je me suis rappelé de la cave abandonnée. J'ai pensé que tu y étais peut-être... C'est une bonne chose que je ne me sois pas trompé.
Les deux jeunes hommes étaient confortablement installés sur le parquet du petit salon d'Eren Jaeger.
-Et le prince Ackerman ? Tu es son servant, non ? Il ne te cherchera pas ? Demanda le brun après quelques minutes de silence, les yeux plissés témoignant d'une certaine amertume à cette pensée.
Son fiancé rit simplement.
-Ce n'est pas plus mal, Eren.
L'intéressé se releva, les poings serrés.
-Il te torture, c'est ça ? Il te fait faire des tâches ingrates...
Un nouveau rire s'échappa de l'esclave sexuel du prince, qui pensa alors que son ami n'était pas si loin de la réalité.
-Non, il me traite bien. Mais... sincèrement Eren, je n'ai pas envie d'y retourner.
Soudain, de douces lèvres vinrent se poser sur les siennes, délicatement... amoureusement.
Eren se détacha du garçon, une fois son baiser donné. Et il se replaça en tailleur sur le sol, les joues très légèrement empourprées.
-(t/p). Reste avec moi. N'y retourne pas. Cachons-nous et attendons qu'ils t'oublient. Tu n'es qu'un servant à leurs yeux, ils ne chercheront pas plus d'un jour avant de te déclarer enfui ou décédé. Vivons ensemble. Je veux t'avoir pour moi tout seul, pour toujours.
-Mon Prince. Nous l'avons perdu. Il a profité du fait que nous étions dans une rue piétonne pour se fondre dans la masse et s'enfuir. Nous avons cherché tout le voisinage mais aucune trace. Après tout, il s'agit de son village natal, nous ne sommes pas de taille.
Levi regarda sévèrement ses deux gardes avant de violemment frapper leur estomac de son pied, d'une force inespérée, les faisant tous deux tomber au sol, douloureusement.
-Vous êtes des membres de la garde royale et vous osez me dire que vous n'êtes pas capables de surveiller un gamin ? Je devrais vous faire couper les doigts.
Son ton était ferme et noble. Digne d'un vrai prince... tyrannique.
Cependant, il continua alors que les deux gardes, silencieux, étaient trop occupés à se tenir le ventre en se relevant avec difficulté.
-Retournez-y et trouvez-le moi. Il a un fiancé. Commencez par là, bande d'ordures incapables. Vous me faites honte. Je vous donne jusqu'à demain midi. S'il n'est pas dans mes appartements d'ici-là, je vous conseille de dire adieu à vos précieux bras.
Sa voix particulièrement dominante et son aura écrasante. Sans parler de son regard noir et meurtrier... Levi Ackerman n'avait plus rien d'un simple prince héritier.
Il se rassit sur son trône, une certaine colère déformant son beau visage.
-Bien-sûr, je me ferai un plaisir d'infliger le même sort à ce gamin ingrat. Tu as essayé de me fuir... tu vas le payer, (t/p) (t/n).
ღ꧁ღ╭⊱ꕥᴛᴘɪʟғᴀᴡꕥ⊱╮ღ꧂ღ