𝐝𝐞𝐮𝐱 𝐠𝐚𝐫𝐜̧𝐨𝐧𝐬 | ₍ᐢ...

By mikeylovr

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Entre le lycée où les cours cannabiques endorment et apprendre que son béguin depuis le collège aime quelqu'u... More

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By mikeylovr

7h30 

Le réveil sonne et ça ne me dérange pas plus que ça ; j'ai l'impression d'être réveillé depuis longtemps. J'éteins l'alarme et je reprends mes bonnes habitudes : douche, s'habiller, petit-déjeuner, se brosser les dents, se coiffer un minimum, le bento (très important) et partir de chez soi... sans oublier son sac de cours. 

8h00

Je repère Chifuyu au lycée. Il me raconte comment ça se passe avec Kazutora et me demande en retour pour Manjiro. Que lui dire ? Ces discussions restent entre nous alors je réponds juste à Chifuyu qu'on regarde seulement les étoiles. Ce qui est en partie vrai. 

- Fais attention à toi. Finit par dire Chifuyu, avant que l'on aille en cours. 

8h10

Le cours de mathématiques vient juste de démarrer et je m'endors. Si je lève les yeux vers la pendule, l'écoulement du temps va se diviser en deux. 

10h00 

On sort enfin de cours, le cerveau remplacé par des formules incompréhensibles. Je préfère ça plutôt que d'avoir de la littérature dans la tête. Sur le chemin entre les mathématiques et le japonais, quelqu'un s'est interposé devant lui. 

- Je me disais que je t'avais déjà vu ! 

Cette queue-de-cheval... un air désinvolte...
C'est la fille que j'ai rencontré sur le pont hier. Elle est juste habillée d'un sweat large et d'un jean délavé. 

- Euh... on se connaît ? 

- Non, mais je sais quelques trucs sur toi. 

Chifuyu me lance un regard effaré. 

- Tu ne sais pas qui c'est, mec ?? 

- Je devrais ?

Chifuyu cogne sa main contre son front et l'autre fille lève les yeux au ciel. 

- Je m'appelle Emma. Mon frère m'a un peu parlé de toi. 

- Ton... frère ? 

- Bon sang mais t'es vraiment à côté de la plaque toi ! 

Une engueulade plus tard et un calcul mental dans ma tête, je réalise enfin que j'ai la sœur aînée de Mikey devant moi. 

- Ah. 

Fut ma seule réaction. 

11h00

Juste avant le cours de littérature, j'avais reçu un message. 

Mitsuya-senpai
[10:58]
J'ai un imprévu, je n'ai pas pu te le dire avant.
Je ne pourrais pas manger avec toi ce midi.
Désolé. 

12h30 

Nous n'avons qu'une demi-heure pour manger. À la base, Chifuyu devait aussi manger avec Kazutora mais c'est notre journée aujourd'hui. Mitsuya et Kazutora ne sont pas là. Chifuyu s'inquiète rapidement et psychose sur le fait que Kazutora ne veut plus de lui ou un bail dans le genre. 

- Il est peut-être juste malade. 

- C'est trop bizarre. Tu sais qu'une fois il est venu au lycée avec 40 de fièvre ! Il a quoi cette fois ?? 

- Peu importe ce que je vais te dire, tu ne vas pas m'écouter. 

- Non, effectivement. 

Qu'est-ce que je disais ? 

14h00

Reprise des cours, j'ai envie de sauter de la fenêtre. Evaluation en sciences, que demander de mieux ? Quelle matière soporifique. Sur la prolifération des bactéries, tout ça. En soi, c'est très utile; mais je ne veux pas faire scientifique plus tard ou expert en frigo. En fait, je ne sais même pas ce que je veux faire. Autour de moi, tout le monde prend des mesures avec leurs règles, compas et utilise leurs calculatrices. 
Exténué, je sors de cette petite évaluation une heure plus tard. Chifuyu passe son bras autour de mes épaules. 

- T'as réussi la question 6 ? 

- La question 6 ? 

- Bah oui, celle au verso. 

Le verso... autant dire que je n'ai pas pensé à retourner ma feuille. 

- Mec... non. 

- Si, si. 

- T'auras pas la moyenne. 

- Je sais. 

15h30

LIBERTÉ. On s'échappe du lycée avec Chifuyu. C'était presque une journée horrible, sans soutien émotionnel, sans...

- Hé. 

Chifuyu et moi faisons un 270° de rotation sur nous-même. Encore elle

- J'ai un truc à vous demander. 

- Et pourquoi à nous ? je daigne demander, probablement de mauvaise humeur à cause de ma journée. 

- C'est compliqué.

Elle soupire. Emma regarde un peu autour et son attitude attise moins mon irritation. 

- Bizarrement, vos gueules attirent la confiance. Bon. Est-ce que vous voudriez bien me raccompagner chez moi ?

Chifuyu plisse les yeux. Pour ma part, je ne sais pas quoi penser de la situation et je songe au pire. Mikey qui vient me chercher personnellement pour me tirer une balle parce que je n'ai pas voulu raccompagner sa sœur à la maison. 
En vrai, très peu probable que ça arrive. 
Mais ça pourrait arriver. 
Merde. 

- Euh... ouais... t'habites loin ? 

- Trente minutes à pied d'ici. 

- C'est faisable. 

Chifuyu me regarde d'un air blasé. Il a juste envie de rentrer chez lui, s'enrouler dans sa couette et pleurer devant son dessin animé avec des fées. 
Emma croise les bras. 

- Alors ? 

- C'est-... 

- Emma ? Mikey a besoin de toi au q.g. 

Une nouvelle voix est apparut derrière nous. Un peu désagréable. Emma se rembrunit et détourne le regard. 
En me retournant, je dévisage un garçon d'à peu près ma taille et à la peau plutôt bronzée, des lunettes aussi grandes que mon avenir et une coupe blonde peroxydée. Il porte une combinaison noire avec des kanji dorés. Immédiatement, je sens que ce type ne me met pas à l'aise du tout. La façon dont il a de poser ses yeux sur les gens est dérangeante. Peut-être que je me fais des idées ? 

- Pfff... il est sérieux. 

Emma râle. 

- Bon bah, à plus. 

Emma nous adresse un signe de main pour nous saluer et se fait raccompagner par ce mec en dehors du lycée. 

- Je l'aime pas du tout, je finis par dire. 

- Moi non plus. Il me fait personnellement penser à un moustique. 

- T'es con. 

Je ricane quand même. Chifuyu n'est pas mon meilleur pote pour rien.

17h00

Devoirs. 

17h03

Je me resservirai bien du thé. 

17h04

Plus sérieusement, je me mets à mes devoirs. 

18h00

Douche. 

19h00

Repas du soir. 

20h00

Je m'éclipse en douce de chez moi en fermant ma porte de chambre à clé. Oui, je passe par la fenêtre, comme tout le monde. 

21h00

J'attends Mikey, c'est la première fois que j'arrive et qu'il n'est pas là d'abord. 

22h00 

Je bâille. Il commence à faire tard. 

22h30

Je réalise maintenant que je n'ai pas le numéro de Mikey. Mais je ne l'ai jamais vu avec un téléphone. 

23h00

Les étoiles sont trop nombreuses dans le ciel mais la lune est sans cesse cachée par un nuage. Est-ce que Mikey va venir ? 

00h00

Je l'attends encore. 

00h30

Mes yeux sont tirés par des ancres. 

00h45

Non. Non. Je ne dois pas dormir. 

01h00

Ne pas m'endormir. 

01h20

Le sommeil ne compte pas me laisser tranquille. Qu'est-ce que je lui ai fais ?? 

01h25

Mikey ne viendra pas. 

01h30

J'ai encore de l'espoir pourtant. 

Je l'attends. 

Mikey, où es-tu ? 

Mikey... 

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𝐬.𝐦𝐚𝐧𝐣𝐢𝐫𝐨

7h30

Le soleil est déjà levé depuis bien longtemps. Manjiro a encore passé une nuit sans sommeil ni rêve ; c'est son quotidien de toute manière. Il a beau fermer les yeux, prier pour que Morphée lui ouvre ses bras, c'est toujours la même chose ; la nuit passe en un clin d'œil, rythmée par les cris intérieurs de Manjiro. Son seul repère dans ces nuits cauchemardesques, c'était une serviette usée que son frère lui avait donné quand Mikey n'avait que six ans. Depuis, il ne l'avait jamais quittée. Mais depuis quelques temps, elle ne repoussait plus les cauchemars. Sa couette, un lieu de sécurité, l'aidait à se cacher des monstres qu'il voyait la nuit, qui grouillaient aux pieds de son lit et il semblait à Manjiro qu'on tirait par moment sa couette ; mais quand il allumait la lumière, il n'y avait rien. Les ombres se tapissaient sous les meubles et le lit. Des lieux où Mikey ne voulaient jamais regarder. 

08h00

Être présentable. En tant que leader du Toman, il ne devait pas montrer le moindre de ses points faibles, et surtout pas aux ennemis. Quel chef aurait peur du noir et de lui-même ? Personne. C'est ce que pensait Sano Manjiro. 
Roulant sur sa moto si tôt le matin, dégommant ses roues sur l'asphalte et la sensation grisante d'une fine liberté sur sa CB250T. Même si son engin ne faisait pas des vitesses de pointe à plus de 100km/h comme celles de ses subordonnés, Mikey ne se séparerait de cette moto pour rien au monde. Cadeau de son frère également. 

08h10 

Mikey arriva devant l'entrepôt, le q.g du Toman ; il coupa le moteur et enclencha la cheville. Il avait aussi par habitude de ne pas attacher son casque. La sécurité ? Elle n'était pas de mise avec Mikey. 

10h00

Dans un coin aménagé de l'entrepôt qui faisait office d'un salon, les piliers du Toman faisaient le point sur ce qu'ils devaient aujourd'hui. Kisaki, un garçon récemment arrivé mais qui avait gagné la confiance de Mikey très vite, glissa un papier sur la table et croisa ses mains. 

- Le Rokuhara Tandai nous a encore envoyé une lettre de menace. 

- On devrait vraiment aller fumer leurs mères, suggéra Sanzu, un garçon aux cicatrices sur les coins de ses lèvres. 

D'un signe de tête, Manjiro demanda le contenu de la lettre. Draken, son bras-droit, prit la relève : 

- "Si vous ne laissez pas Shibuya, on vous privera de ce qui vous est cher. À commencer par ta soeur, Mikey. Surveille-la bien, il se pourrait qu'elle disparaisse sans crier ga-...

- Brûle la lettre. 

L'ordre était formel. Le regard de Manjiro se fit plus sombre. Draken enflamma la lettre grâce à un briquet et le papier blanc se recroquevilla, devenant noire avant de tomber sur le sol en un petit tas de cendres. Manjiro serra les poings. 

- La guerre est enfin préparée ? Yay ! 

Smiley, ou Souta Nahoya, s'appuya contre l'épaule de son frère, très enthousiasmé à l'idée de se battre. 

- Quels sont vos ordres, chef ? demanda calmement Sanzu, même si comme Smiley, il brûlait d'impatience de pouvoir jongler avec les cadavres. 

Sano Manjiro se leva, ses yeux d'obsidienne n'étaient que du vide, mais une indicible colère y grandissait. 

- On ira ce soir. (Il posa son regard sur Kisaki qui tressaillit.) Quant à toi, tu iras prévenir Emma à la sortie du lycée et qu'elle rentre à la maison. 

10h58 

Mitsuya soupira. Il venait tout juste d'envoyer un message à Takemichi. 

- Il ne sait pas que tu fais partie du Toman ?

Mitsuya sursauta et constata que ce n'était que Kazutora qui le regardait d'une mine inquiète. 

- Non. 

- Je devais le dire à Chifuyu aussi mais je n'y arrive pas. 

- Il va finir par savoir de toute manière. 

- Ouais... 

- Tu penses qu'il va réagir comment ? 

- Mal. En plus, ça va être chaud ce soir. On ne va pas en sortir indemne. 

Mitsuya hocha simplement la tête. C'était le risque à prendre en entrant dans un gang. Les bastons à n'en plus finir, les hôpitaux, la crainte de mourir. Mais Mitsuya avait fait son choix depuis longtemps. 

11h00

La matinée passait lentement. 

12h30 

Peh-yan et Pah-chin revenaient tout juste de la supérette avec d'autres membres du Toman pour la pause déjeuner. 
Manjiro refusa de manger et se contenta juste de boire un peu d'eau. Récemment, il avait du mal à manger, quelque chose bloquait dans sa gorge. Mais il ne ressentait pas la faim pour autant. 

14h00

Kisaki partit tout juste du q.g pour aller chercher Emma au lycée. Il avait pris de l'avance au cas où. Mikey le regarda partir avant de s'éloigner vers le fond de l'entrepôt, ne montrant pas qu'il était rongé d'inquiétude par rapport à Emma. 

15h30 

Mikey venait de jeter un œil à sa montre. Emma devait sortir de cours. 

17h00

- Mikey... ! 

Les membres du Toman s'étaient retournés à leur tour pour regarder Kisaki qui venait juste de descendre de sa moto sans prendre le temps de mettre la cheville. 

- C'est la merde. 

La colère bouillait dans les veines de Mikey tel un volcan et se calmer lui devenait de plus en plus difficile. Il avait envie d'exploser, d'hurler, mais à l'extérieur, il resta juste indifférent, le visage sans émotion et ses yeux qui se vidaient un peu plus. Draken arriva en face de Kisaki, perdant son sang-froid. 

- Elle est où Emma ?? 

Visiblement, Draken ne se préoccupait pas que Kisaki soit blessé et qu'un choc à la tête le faisait saigner. 

- Ils... ils l'ont emmenée... 

Draken évacua sa colère en démolissant une caisse d'un puissant coup de pied. Bien entendu, il ne la brisa pas entièrement mais il ne sentit pas la décharge dans sa jambe. Les traits de son visage étaient tirés par la rage. 
Le Rokuhara Tandai avait kidnappé Emma. 

17h03

Inui se tenait aux côtés de Draken pour le rassurer au mieux. Le Rokuhara Tandai était connu pour ses méthodes plutôt violentes et acharnées, que ce soit un homme, une femme, des enfants ou autre, ils n'hésitaient pas. Des monstres à visage humain.

17h04

Le conflit approchait. 

18h00

Une ruée de motos se précipitait sur le macadam, le bruit des moteurs enflait et crevait l'air de sons insupportables mais c'était toute la rage des motards qui hurlaient sur la route. Les voitures se poussaient au dernier moment pour les laisser passer, les klaxonnant au passage. Manjiro n'en avait que faire. Ces gens-là dans les voitures ne savaient pas ce qui était en train de se passer ; et ils feraient sûrement la même chose. 
Les lumières rouges laissèrent des traînées cinabres tandis que le compteur de vitesses s'affolait. 

19h00

Des cris, des poings s'écrasant sur des visages, le crissement des semelles sur le sol et les yeux tels des chiens enragés. La bataille du Toman contre le Rokuhara Tandai faisait rage. Impossible de dire quel camp allait gagner. Avec ses 150 membres, le Toman n'en restait pas moins qu'un petit gang. Et le Rokuhara Tandai le dépassait largement. Il n'en finissait pas de pleuvoir des hommes. 
Smiley tabassait un homme à terre en enchaînant les coups de poings criant avec joie qu'il adorait démolir des têtes. 
Son frère jumeau, Angry, traînait deux gars sur le sol avant de leur écraser la face de ses semelles sales. 
Peh-yan et Pah-chin se battaient en duo, dos à dos. 
Les autres piliers du Toman affrontaient plusieurs adversaires à la fois et Mikey se mit dans une colère noire en voyant que d'autres hommes accouraient dans les escaliers pour se joindre à la bataille. À ce rythme, il serait trop tard pour Emma. De plus, South Terano n'était même pas présent. 

La bataille semblait sans fin. 

20h00 

Manjiro abattait ses poings encore et encore, inlassablement, toujours avec la même rage et son regard de bête féroce, sur les hommes qui osaient se mesurer à lui ; Mikey l'invincible. L'espace d'un instant, il eut un peu de répit. Son regard se fit un peu plus lucide et il inspira doucement, même si sa respiration erratique ne facilitait pas la tâche.
Et l'espace de cet instant précis, il pensa à Takemichi. 
Mikey serra le poing droit. 
Désolé. 

21h00

Rien n'était encore gagné, ni perdu. 

22h00 

Le Rokuhara Tandai se faisait moins nombreux. 

22h30 

- Prends ça ! 

Smiley et Angry combinèrent leurs forces pour abattre un géant devant eux et soufflèrent, épuisés. 
Du côté de Draken, il avait pris une dizaine d'hommes à lui tout seul. 
Manjiro se tenait au milieu d'uniformes rouges, de formes recroquevillées sur le sol, insensible à leur souffrance. 
Sanzu lui jeta un regard admiratif et murmura pour lui-même : 

- Notre chef devient de plus en plus intouchable. 

23h00

La demi-heure était passée en un éclair. Tout comme les lumières bleues et rouges visibles depuis les fenêtres du bâtiment où le Toman et le Rokuhara Tandai se battaient encore. C'était l'alerte rouge. Pire : la Police. 

Le Toman évacua les lieux comme ils purent par derrière pour ne pas se faire choper. Ils n'avaient pas gagné ce soir. Tout du moins, ils n'avaient pas réussi à ramener Emma. Mais elle ne devait pas être dans le bâtiment, ça aurait été trop facile. 
Le son de sa moto ne parvenait même pas à calmer Mikey. Il était si en colère. Surtout contre lui-même. 

00h00

Comme il n'allait pas dormir de la nuit, Mikey s'assit sur son balcon, pieds nus et sa serviette fétiche serrée contre lui. Ses yeux ne se détachaient pas du ciel nocturne étoilé. Une fine pluie se mit à tomber du ciel. Une goutte s'échoua sur le nez de Mikey. Était-ce un signe du ciel qu'il pleurait pour lui ? Ou quelque chose qui pourrait s'y apparenter ? 

- ...

Silencieusement, des larmes s'amoncelaient dans ses yeux fatigués et cernés. Mikey était seul. il pouvait enfin se lâcher. 

Des sanglots serraient sa gorge, l'empêchaient correctement de respirer. 

Mikey se demandait quand est-ce que tout ça allait s'arrêter. Le moindre de ses choix le plongeait dans un profond désespoir. Et il finissait par douter. Quel était le bon choix ? Un choix qui ne ferait mourir personne, qui ne ferait souffrir personne. 
Quelque chose l'incitait à aller chercher son arme sous son oreiller. 
Ses pulsions sombres, ou l'Abysse comme Mikey aimait l'appeler, revenaient de plus en plus la nuit. 

Elles lui faisaient croire que certains jours, son corps ne lui appartenait plus. Qu'il ne serait plus lui-même.

Et pourtant, le jour d'après, et encore l'autre après, Mikey était encore debout. Vide, mais là. 


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