- Eh bien, on dirait bien que Potter est venu seul.
- Ethan ! Libère-les, je suis là.
- Tu crois que c'est aussi simple que ça, Potter ?
- Libère Narcissa, elle n'a rien à voir avec tout ça !
- Au contraire, vois-tu ! Si elle et tous les autres n'étaient pas venus ici, jamais Drago ne t'aurait remarqué !
- LIBERE LA !
- Pas si vite Potter. Comme je te le disais, il ne t'aurait pas remarqué et j'aurais pu lui apporter tout se que tu lui refuses.
- Harry, fit Drago d'une voix tremblante.
- Drago, fit Harry en se rapprochant de celui-ci. Dis-moi, comment te sens-tu ?
- Fatigué. Comment va Narcissa ?
- Je vais bien, père.
- Tu n'aurais pas dû venir Harry.
- Charmante conversation familiale !
- S'il te plait Ethan, libère ma fille.
- Je n'ai pas très envie, vois-tu.
- Que veux-tu ? Je suis là comme tu me l'a demandé.
Au Square Grimmaurd, Navid arriva à midi ce qui surprit tout le monde, seul Narcissa n'avait pas relevé les yeux quand Molly le pria de s'asseoir et lui demanda ce qu'il faisait ici.
- Harry a disparu. Si c'est pour le voir que tu es là, tu peux repartir, fit Jamie.
- Je sais que Harry n'est pas là, il m'a envoyé une lettre.
- Une lettre ? fit Hermione.
- Je devais venir dès que je recevais cette lettre.
- Pourquoi ? fit Ron.
- T'empêcher toi et Hermione de voler à son secours dans un premier temps, et garder un œil sur ses enfants.
- Je suis assez grand pour veiller sur ma famille !
- Dois-je te rappeler que tu voulais partir avec lui où qu'il aille ? fit Narcissa qui n'avait pas ouvert la bouche depuis l'arrivée de Navid.
- C'est ma sœur qu'Ethan détient !
- C'est mon fils, qui est ton père qui est avec elle, dois-je te le rappeler ?
Stanley et Narcissa se firent une guerre mentale, à celui qui baisserait le premier les yeux, mais ce fut Stanley qui les baissa le premier. Narcissa se leva pour quitter la cuisine quand Scorpius se mit en travers de la route.
- Grand-mère, tu sais quelque chose ! Dis-le nous.
- Un parfait Malfoy, tu ressembles beaucoup à Drago.
- Mais je suis aussi têtu que Harry ! Dis-le nous.
- Harry est parti sauver Drago et Narcissa.
- Mais encore ?
- Il devait s'échanger, lui-même contre eux.
Stanley vit rouge face à la révélation de Narcissa : comme si Ethan laisserait partir sa sœur une fois Harry sur place ! Il quitta la cuisine, suivi de près part Scorpius et, chose inhabituelle, Jamie les suivit.
- Jamie, ce n'est pas le moment !
- Scorp, écoute je... j'ai posé un objet sur papa hier quand nous sommes partis nous coucher.
- Comment ça ?
Jamie expliqua alors à ses frères qu'une fois arrivé au Square, il avait demandé à Fred de les aider sur une de leur invention. En fouillant dans les affaires du grenier pendant les vacances, il était tombé sur des pièces, elle avait l'air tout à fait normale. Sauf qu'elle leur faisait penser aux fameuses pièces dont tante Hermione leur avait parlées pour que, lors de leur cinquième année, ils puissent communiquer. Il avait essayé de les améliorer pour qu'il puisse à la fois savoir où la personne était et qu'en plus il puisse communiquer.
- Et ça marche ? fit Stanley.
- On a testé, la localisation a marché mais pas la communication. Maintenant nous étions qu'à une pièce d'écart.
- Comment avez-vous pu faire ça en une heure ?
- Nous avions juste besoin de Tonton pour lancer le sort, car nous n'y arrivions pas.
- D'accord, tu l'as sur toi ?
- Oui tiens.
Ce qui les surprit fut de voir où Harry se trouvait.
- Tu es sûr qu'elle marche ?
- Je me suis aussi posé la question.
- Mais ce n'est pas possible ?
- Pourquoi pas ? Ca expliquerait pas mal de choses.
- Il faut qu'on prévienne ...
- Que faite-vous ?
Tous les trois s'étaient tournés vers les trois arrivants.
- Nous parlions juste.
- Je connais Harry et j'en ai vu assez ces derniers mois pour savoir que tu prépares quelque chose.
Jamie s'était tourné vers ses frères en quête d'une aide ou une idée pour les sortir de ce pétrin. Mais Scorpius lui montra juste la pièce.
- Que faites-vous avec une des pièces d'Hermione ? fit il en reconnaissant les pièces qu'ils utilisaient pour l'AD.
- Attends regarde, y a quelque chose qui cloche. On les a aussi utilisées l'année dernière pour communiquer entre résistants.
En effet, quand Ron regarda la pièce, il devint aussi blanc que s'il avait vu un mort. Ron regarda tour à tour Navid et Blaise et ils allèrent ensuite vers Scorpius, Stanley et Jamie.
- Comment est-ce possible ? fit Blaise.
- Il ne les connaît pas, fit Ron.
- Il savait que Drago et Harry y sont attachés, fit Navid. J'aurais dû le prévoir.
- Tu n'y es pour rien, Navid.
- Nous devons les sortir de là !
- Comment comptes-tu faire ?
- Pouvons-nous transmettre un message à Harry ? fit Navid.
- Il ne sait pas qu'il a ça sur lui, lui répondit Jamie.
- Nous n'avons pas le temps de prévenir les Aurors. Parrain tu y es allé, emmène-moi ! fit Stanley.
- Non, non, non, il n'en est pas question. Drago, Harry et Hermione me tueront si je laisse l'un de vous venir.
- Emmène-nous alors, fit Blaise en le désignant lui et Navid.
Navid, Blaise et Ron étaient descendus en silence et étaient sortis pour transplaner. Scorpius leur avait donné une heure avant de prévenir les Aurors. Ils voulaient éviter que ceux-ci n'essaient de jouer les héros et qu'ils n'interviennent hâtivement et sans réfléchir.
- E-Than !
- Maître.
- Pourquoi Potter n'était-il pas attaché lui aussi ?
- Père ?
Quand l'homme était entré dans la pièce, Drago avait cru reconnaître la silhouette de son père mais avait vite chassé cette idée, son père devant être en prison à l'heure qu'il était. Sauf que, quand il entendit la voix, plus aucun doute ne lui était permis.
- Mon très cher fils !
- Pourquoi ?
- Oh tout simplement car ton cher mari m'a envoyé tout droit en prison, DEUX fois !
- Mon mari ?
- Potter.
- Libérez Narcissa, espèce de...
- Endoloris, fit Ethan.
Drago, en entendant le sort qu'Ethan avait prononcé, commença à s'agiter sur sa chaise.
- Drago, arrête de bouger, tu vas nous faire exploser ! fit Narcissa.
- Sage décision.
Blaise, Navid et Ron étaient arrivés devant la demeure et se demandaient comment ils pourraient rentrer à l'intérieur sans faire le moindre bruit.
- Bon, on fait comment ?
- On essaye la porte, après tout on ne sait jamais.
- On aurait dû emmener Hermione avec nous, fit Blaise.
- T'es pas un peu dingue toi ? fit Ron.
- Tu crois qu'ils sont toujours en vie ?
- J'espère pour Ethan que oui, sinon Drago et Harry risquent de devenir dingue, fit Blaise.
- Y a pas qu'eux ! Si jamais il leur est arrivé malheur, je m'occupe personnellement de ce mec ! répondit Ron
- Calme-toi, on doit d'abord trouver par où entrer.
- Où sommes-nous ?
- Oh Potter ne reconnais-tu donc pas la maison dans laquelle nous sommes ?
- Désolé, je ne passe pas ma vie dans les caves des maisons que je visite ! fit Harry sarcastiquement.
- C'est bien dommage, tu saurais où tu te trouves en ce moment même.
- Que faite-vous ici père ?
- Mon fils, voici presque trois mois, ce cher Ethan m'a envoyé une lettre me révélant qu'il sortait avec toi. Quelle ne fut pas ma surprise en lisant sa lettre, relatant que mon fils, la chair de ma chair, le sang de mon sang, éprouvait des sentiments pour l'ennemi de notre maître mort. J'avoue que dans un premier temps je n'ai pas répondu aux lettres qu'il m'envoyait, puis il me lançait des morceaux de phrases dans chaque lettre, me disant comment je pourrais sortir de cette prison et ça m'a intrigué.
- Pourquoi vouloir me kidnapper ?
- Oh ça, c'est Ethan qui en a pris l'initiative, tout comme il n'était pas prévu qu'il kidnappe cette jeune fille.
- Il t'a appelé maître !
- Oui, il veut reformer les Mangemorts, moi à la tête ! Idée brillante en somme, ne trouves-tu pas ? Bon où en étais-je dans mon histoire ?
- A votre sortie de prison ! fit Narcissa.
- Au moins une qui suit. Oui donc il m'envoyait régulièrement des lettres me disant comment parvenir à mes fins. Puis, hier soir, il m'envoie un mot me disant qu'il te détenait. Ni une, ni deux, je suis arrivé ici.
- Intéressante histoire, mais maintenant que comptez-vous faire de nous ?
- Drago rejoins-nous et aucun mal ne sera fait à ta descendance et Potter.
- Maître, vous m'aviez promis...
- Tait-toi, insolent !
Ce fut Blaise qui s'occupa d'ouvrir la porte. Il avait tourné la poignée le plus délicatement possible, évitant tout mouvement brusque, il avait poussé la porte pour qu'ils puissent passer. Ils avaient sorti leur baguette et la tenaient le long de leur corps, prêt à se défendre si besoin était. Ils avançaient prudemment, Ron connaissant les lieux était passé premier et fut choqué par ce qu'il voyait. Navid et Blaise à ses cotés avaient blanchi en découvrant une personne couchée sur le sol. Navid se pencha pour prendre le pouls de la victime et fit un signe négatif de la tête en direction de Ron, un Ron regardant après une autre personne.
- Il dort, fit Navid en murmurant. Regarde.
- Il faut qu'on trouve Harry et les autres et sortir d'ici.
- Non attends, il faut sortir le petit d'ici, fit Ron.
- Mais nous ne sommes que trois, et nous ne savons pas si Ethan est seul.
- Peu importe, l'un de vous rentre avec lui.
Navid et Blaise ne voulaient pas abandonner Ron ici, ne sachant pas ce qu'il devrait affronter. Mais ils mettaient un temps dingue à se décider et ce fut Ron qui trancha finalement.
- Navid, rentre au Square. Tu es le seul des deux à avoir déjà transplané.
- D'accord, mais je reviens aussi vite.
- Non, empêche tout le monde de nous rejoindre, quand tu arriveras là-bas. Hermione comprendra aussitôt. Empêche-la de venir, s'il te plait.
- Bien.
Navid pris le petit et sortit tout aussi silencieusement qu'ils étaient rentrés. Une fois que Ron et Blaise furent sûrs que Navid eut transplané, ils ne savaient pas vraiment où ils devaient aller jusqu'à ce qu'ils entendent crier.
- Ce n'est pas très malin ça Potter, j'avais déjà compris que tu n'étais pas très intelligent mais là, ça frise le ridicule.
- Je t'emmerde Ethan.
- Endoloris.
- AAAAAAAAAAAAAAAAAHHHHHHHH !
Ethan s'était approché de Harry tout en prononçant le sortilège interdit, il était si prêt de lui qu'il put lui chuchoter.
- Vois-tu, ça n'aurait tenu qu'à moi, toi et ta fille vous ne seriez plus de ce monde.
- JETTE TA BAGUETTE !
Quand Ron cria à Ethan de jeter sa baguette, il n'avait pas pris en compte qu'il se trouvait aussi près de Harry. Et quand Ethan prit conscience que ce fut Ron qui cria, il avait posé sa baguette sous le cou de Harry.
- Pose ta baguette Weasley, ou je tue ton pote !
- Ne l'écoute pas, Ron.
- Des renforts vont arriver. Je serais toi, j'arrêterais ça immédiatement.
- Monsieur Malfoy ? fit Blaise en se rendant compte qu'une deuxième personne se trouvait avec Ethan.
- Mon cher Blaise, ça faisait longtemps.
- Fini de jouer maintenant, rendez-vous !
- Vois-tu, cher Weasley, je ne suis pas armé. Quant à ce cher Ethan, il a sa baguette sur le cou de ton ami. Mais vous avez raison, arrêtons de jouer. Ethan, donne-moi ta baguette !
- Maître ?
- Maintenant ! fit Lucius.
Comprenant que c'était la fin pour lui, Ethan tourna sa baguette vers Drago.
- Si tu ne m'appartiens pas, tu ne seras à personne. Avada Kadavra !
Au moment où le sort partit, Harry avait voulu faire dévier la trajectoire mais sans grand succès. Lucius, comprenant que son fils allait mourir, fit la chose la plus courageuse de sa vie et se prit le sort en pleine tête, ayant plongé devant son fils. Dans ce laps de temps, Ron avait pu lancer un sort de désarmement à Ethan et ce fut Harry qui fut le plus rapide pour la rattraper. Harry avait attaché Ethan par des liens magiques et lui demanda comment faire pour arrêter la bombe se trouvant sous Drago et Narcissa, mais Ethan fut pris de convulsions et tomba par terre. A la mort d'Ethan, les liens de Drago et Narcissa disparurent et ils purent retrouver l'usage de leurs membres, bien qu'endoloris par les liens.
- Partons d'ici avant que ça n'explose, il ne reste que cinq minutes, fit Narcissa.
Blaise, aidé de Narcissa, aida Drago qui semblait plus faible que celle-ci a remonter les escaliers, Ron étant en arrière avec Harry.
- Comment avez-vous fait pour nous retrouver ?
- Longue histoire.
Harry et Ron arrivèrent sur les dernières marches quand ceux-ci entendirent Drago crier :
- NON NON PAS ELLE , pas ma tante !