Abruti(e) • Bakugo X reader

By I_Like2write

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Bakugo X reader :) Ceci est la péripétie sur les bords « romantique » d'une jeune fille de 15ans entrant à Yu... More

| 0 Welcome :)
ARC PHOENIX | 1 Cendres
| 2 Braises
| 3 Passé
| 4 Cours héroïque vol.1
| 5 Cours héroïque vol.2
| 6 Pluie
| 7 Score 2+3
| 8 À qui pleurera le premier
| 9 Bienveillance
| 10 Adieu
| 11 Moi ? Une...
ARC ASH | 12 Faiblesse
| 13 La rage de vaincre
| 14 La misson "thunes"
| 15 La mission "survie"
| 16 Un putain d'baisé
| 17 Ne faire qu'un
| 18 Mort de rire
| 19 C'est dans la poche
ARC TOURNOIS | 20 Bien joué
| 21 Nauséeuse
| 22 La peur
| 23 Dans la pénombre
| 24 Sourire aveugle
ARC ITAZURA | 25 Fantôme
| 26 Je te deteste
| 27 Altercation
| 28 Malades
| 29 Ruse
| 30 Première nuit à la rue
| 31 Rêve ou cauchemar ?
| 32 Avenir (?)
| 33 Délicieuse odeur
| 34 Ça sent le roussi
| 35 Ne me le dit pas
ARC GOMEN | 36 Thé vert
| 37 Mon pote
| 38 Barre chocolatée
| 39 Douche froide
| 40 Mon doux liqueur
| 41 Juste un verre
| 42 Jardin
| 43 Drôle de soirée
| 44 Distributeur
ARC NIDOTO | 45 Poison
| 46 Rattrapage
| 47 Peace and love
| 48 Bouilant
| 50 Duo d'enfer
| 51 Tour de boules...
| 52 Mariage et tacos
| 53 Le Cocktail n'fun bar
| 54 Très très chaud
| 55 J'ai pas entendu

| 49 Pilule jaune

1K 49 123
By I_Like2write

Omg

On a atteint les 7K vues hahahaha trop beau ce chiffre

Merci à vous

Bonne lecture <3

_____________

J'avais passé la nuit aux côtés de celui qu'autrefois, je détestais plus que tout.

Quelqu'un qui m'avait humiliée, tabassée, battue au tournois, ce mec arrogant et orgueilleux, Bakugo Katsuki.

Et pourtant, malgré le passé, c'était dans ses bras que j'avais dormi ce soir la.

La lumière du jour passait entre les rideaux blancs de sa chambre, jusque sur mon visage.

C'était beau, et chaud.

Simple aussi, mais dans cette situation, je l'avais interprété en une hyperbole.

Nous étions Mercredi.

En une inspiration décidée, j'avais fait glisser le bras du cendré pour me dégager de son étreinte, afin de me glisser en dehors du lit tandis qu'il grognait derrière moi.

En me retournant pour être sûre qu'il était toujours endormi, je pu constater en un sourire qu'il avait les poings fermés, et les sourcils froncés, malgré ses yeux clos.

Toujours grincheux, pensais-je en me relevant totalement, en enfilant mon pull qui trainait par là.

En me dirigeant ensuite sur la pointe des pieds vers la porte, je sortis de ma poche mon portable afin d'y lire l'heure.

Six heures deux.

Nous commencions à neuf heures, donc personne ne serait réveillé avant au moins sept heures.

Parfait.

Soulagée, je pris délicatement la poignée de la porte, que j'enclencha pour sortir.

En me déplaçant dans les couloirs endormis de l'étage des garçons, je rejoignis celui des filles, dans lequel j'alla jusqu'à ma chambre pour prendre de quoi me changer et me doucher.

Aussitôt mes affaires de toilette récupérées, je m'en étais de nouveau aller vers les douches communes, afin de comme vous l'auriez deviné, me doucher.

Une fois cela fait, je retourna trempée dans mon petit havre de tranquillité, dans lequel je pris tout mon temps pour me préparer, puisque cela était tout sauf ce qu'il me manquait.

Ce matin là, j'avais les pensées tranquilles.

Je n'éprouvais pas la moindre appréhension pour quoi que ce soit, rien.

Juste, de la sérénité.

Était-ce là un grand pas vers ma guérison ? Évidemment.

J'imagine qu'à force de voir le reflet de ce que j'étais devenue, j'avais fini par me faire à l'idée de l'assumer, pour mieux changer.

Pas redevenir comme avant, non, retourner en arrière n'est jamais une bonne chose.

Juste pour être meilleure.

J'avais regagné l'envie de donner le meilleur de moi même, de gagner, de me battre pour ce que je voulais.

D'un point de vu plus extérieur, toute cette ascension vers mon ère de « Phœnix » revenait entièrement à Katsuki.

Il m'avait brûlé les ailes dans lesquelles je m'étais enfermée plutôt que de librement voler.

Comme un cocon, dans lequel une chenille pourtant prête s'était obstinée à rester enfermée.

Le changement avait été difficile, mais petit à petit je m'étais habituée, entre nos cris et nos disputes, pour les laisser repousser.

Mes nouvelles ailes, celles d'une future héroïne qui se serait construite sur ses erreurs et ses souffrances, plutôt que d'une se laissant somber avec.

Mais je ne volais pas encore.

Beaucoup de poids m'en empêchaient toujours.

C'était pourquoi je devais impérativement...

- T/N ?"

Étonnée d'être sollicitée de si bonne heure, je m'étais légèrement retournée vers la porte.

- Monsieur Aizawa ?"

- Tu veux bien sortir, j'ai quelque chose à t'annoncer."

Reposant sur mon bureau les vêtements propres que j'avais plié, j'alla ouvrir à mon professeur, qui m'invita à descendre pour ne pas réveiller mes camarades.

En s'asseyant dans le salon de la pièce commune, mon aîné soupira.

- Assieds toi, on en a pour un moment."

Hésitante, je m'exécuta tout de même, les jambes croisées sous la pression.

- Tu es déjà en uniforme ? Tu es en avance."

- Oui, je me suis réveillée tôt."

La bouche pincée, en ramenant ses deux mains ensemble pour les lier, mon professeur se décida à cracher le morceau.

- J'ai eu des nouvelles du principal. Il a réussi à te dégoter un créneaux pour voir ton père à la prison."

Ébahie et surtout surprise du succès de ma requête je ne su premièrement pas quoi dire.

- Je... merci beaucoup monsieur ! Quand ?"

- Aujourd'hui."

En une exclamation de stupeur, je me redressa de plus belle, n'en croyant pas mes oreilles.

- Sérieusement !? En plaquant mes deux mains sur ma bouche, réalisant le boucan que je devais faire à crier ainsi, je tenta de reprendre mon calme. Et... à quelle heure partons nous ?"

- Tu iras avec ta tutrice, je dois assurer les cours de tes camarades."

- Dame Tashido ? Et où est-elle ?"

- Juste ici."

En sursautant, n'ayant pas même remarqué la présence de la vielle femme, je me retourna vers celle-ci, debout dans mon dos et postée près de l'entrée de l'internat.

En me relevant, enchaînant en effet les surprises, je m'inclina pour saluer mon maître.

- Bonjour madame, je suis heureuse de pouvoir vous revoir de si tôt."

- Et moi donc, me sourit ma tutrice en s'approchant pour m'enlacer.

- Um, um, excusez moi d'interrompre se moment de douceur, notifia Aizawa, mais j'aimerais pouvoir mettre en place les choses avant le réveil des élèves."

En un hochement de tête comprit, la vielle femme reprit son professionnalisme, en me repoussant gentiment tandis que nous reprenions place.

- Tu partiras avec Dame Tashido pour dix heures. Tu assisteras à ta première heure de cours. Il y à deux heures de route à faire, si la circulation est correcte vous y serez pour midi et demi."

- En attendant, enchaîna la vielle, j'ai à régler encore deux trois choses avec Nezu."

- Tu es sûre de toujours vouloir y aller ? Me redemanda tout de même mon instituteur, inquiet.

- J'ai déjà fait mon choix, si je veux avancer dans mes objectifs j'ai besoin de tout mettre au clair dans ma vie."

- Alors c'est d'accord, expira Eraser Head en se relevant, suivi de ma tutrice.

- Puisque tout est bon nous te laissons, quelqu'un viendra te chercher quand il sera l'heure de partir, me sourit la femme.

En un hochement de tête entendu, je regarda les deux adultes quitter l'internat, tandis qu'aussitôt je me dirigeai dans la cuisine pour me préparer de quoi manger : pour faire face à mon père j'allais avoir besoin de force.

______________

La sonnerie de mon portable m'avait réveillé.

En un grognement d'exaspération, j'avais tendu le bras vers ma table de chevet afin d'éteindre à l'aveuglette la source de mon ennui, pour, aussitôt fait, tenter de me serrer à celle avec qui j'avais passé la nuit.

Sauf qu'étonnement, je ne sentais ni entre mes doigts ses cheveux ni contre moi le rebond de ses formes.

Surpris et énervé quelque part, je m'étais redressé, pour faire le trois cent soixante de la pièce d'un oeil sévère, et constater avec dédain que l'abrutie s'était faite la malle.

Déçu et irrité qu'elle s'en soit en allé avant de me réveiller, je me leva du pied gauche, pour aller m'assoir sur la chaise de mon bureau histoire de faire un récapitulatif de la soirée de la veille.

J'étais déboussolé, et pas seulement par ce que je m'étais couché tard...

En jetant un coup d'oeil à ma poubelle remplie de mouchoirs usagés, je ne pu m'empêcher de soupirer puis de couvrir mon visage d'une main, pour tenter de mettre de côté les bourdonnements de mon ventre, et plus encore l'image de son visage et sa bouche dégoulinant de...

En hurlant intérieurement, je mis un terme aux absurdités de mes pensées pour aller récupérer mes affaires de bain, et tout de suite aller aux douches des mecs déjà occupées par quelques uns, dont un certain requin.

- Yo Bakugo, tu t'es levé plus tard que d'habitude ça va ? "

- Mhm, l'ignorais-je en prenant un muret plus à l'écart, de peur sûrement que quelqu'un n'aperçoive les traces qu'elle m'avait laissé sur la peau.

D'ailleurs, en pensant à ça, moi aussi je lui en avait fait un tas...

- Mec ! Hurla l'autre tête pas coiffée et à la couleur rouge, y'a moyen que tu me passes ton shampooing au caramel ? Il fait tenir mon gel !"

En fronçant des sourcils, et en relevant le visage par dessus la cloison qui nous séparait malgré l'eau qui me tombait dessus, je dévisagea cet énergumène.

- Crève, lui tournais-je le dos.

- Merci mec ! J'te revaudrais ça !"

En soupirant en le laissant prendre mes affaires, je continua d'étaler mon gel douche sur les différentes parcelles de mon corps endolori, jusqu'à, alors que je regardais l'eau s'écouler dans les canalisations, remarquer une trace violacée sur mon bas ventre.

En ayant un flash d'elle en train de me toucher ici même hier soir, j'eu une bouffée de chaleur, alors que je remerciais tout de même intérieurement cette abrutie de l'avoir fait si bas, bien qu'à la stricte limite de ma...

- Yo mec, tu penses pas que t'abuses sur l'eau chaude, arqua un sourcil Kirishima, toujours à se mêler de ce qui ne le regardait pas; t'es tout rouge mon pote."

En soupirant de frustration, je releva les yeux vers cet enfoiré, les dents serrées :

- Ferme la tu veux ? "

En un haussement d'épaules, le garçon avait fini par se taire, laissant son ami dans son moment d'intimité.

Franchement...

Ma douche terminée, je m'en été aller à ma chambre pour finir de me préparer, et tout de suite descendre manger avec les nazes déjà présents. En filant jusqu'à la cuisine et en interceptant la brique de lait qui tournait, j'alla me prendre un bol et des céréales, afin de cela fait, aller m'isoler dans un sofa de la pièce commune, tranquille.

En ramenant d'un air monotone ma cuillère jusqu'à ma bouche, je scrutais l'endroit, à mater d'un air méprisant toute la bande de zombies mal réveillés, sans doute puisque tous mes incapables de camarades étaient moins bien que moi. Sérieux, pendant que ces merdeux dormaient, moi j'étais en train de me faire pomper par l'autre abrutie. Et j'étais quand même en pleine forme, et eux non. Donc j'étais le meilleur. Dans tout, même le sexe.

Amusé par mon auto conclusion, je souriais discrètement en coin, mastiquant ma bouffe froide, satisfait et rassuré dans mon égo des plus disproportionnés, et pourtant totalement factuel.

- Bonjour Bakugo, entendis-je derrière moi à mon plus grand désespoir.

- Dégage double face."

- Tu as bien dormi ? Tu m'as l'air fatigué, poursuivi cet enfoiré en s'asseyant en face de moi, une tasse de thé entre les mains.

- Qu- tu viens de dire quoi la ? Sifflais-je en laissant retomber ma cuillère dans mon bol.

- Tu as l'air fatigué Bakugo. Je me suis inquiété. Tu es malade ?"

Ce même égo surdimensionné, venait d'être ébranlé par le plus neutre, plat mais casse couilles des mecs de ma classe.

- A QUI TU PARLES CONNARD !? J'SUIS PAS FATIGUÉ VA CREVER ! "

Je m'étais relevé, toujours mon bol tenu dans une main, l'autre menaçant cet enfoiré.

Cependant, toujours aussi peu surprit par mes menaces, le bicolore s'était relevé, pour alors que je louchais en le voyant s'approcher, poser sa main degueulasse sur mon front.

- Les amis, Midoriya, je crois que Bakugo est malade. Appelez l'infirmière."

Alors que hébété, je regardais s'éloigner monsieur chaud/froid, tous les autres nazes eux avaient posé leur regard sur moi. Là, je sentis la rage me monter de plus belle.

- J'vais tous vous buter..."

- Yo mec t'es sur que ça va, depuis ce matin j'avoue que tu m'as pas l'air bien, rajouta lui aussi Kirishima en s'approchant, l'air inquiet.

- J'AI DIS QUE J'ALLAIS BIEN ! QU'EST-CE QUE VOUS RACONTEZ !?"

- C'est vrai que tu m'as l'air souffrant Bakugo, notifia elle aussi l'autre putain de grenouille, tu devrais consulter l'infirmière, kyu."

- LA FERME !"

J'avais hurlé plus fort que précédemment, essoufflé même, mais bien certain d'avoir calmer tous ces idiots.

- Le prochain qui se mêle pas de son cul et dit que j'suis malade je le bute ! C'est compris !?"

La plupart de la classe vaincue, je souffla un coup, excédé, tandis que double face s'était lui aussi abandonné à boire son putain de thé sans me casser les couilles. Et puis il y avait aussi le marchand de sable, qui un sourcil arqué avait assisté à la scène de loin.

Sérieux quoi, j'me sentais bien, pourquoi tout le monde pensait le contraire ?

Les sourcils froncés de frustration, j'avais quitté ma place pour aller ranger ma vaisselle dans l'évier de la putain de cuisine. Seulement ensuite, j'étais discrètement remonté jusqu'à ma chambre, dans laquelle, sans trop de raisons et exténué, je m'étais vautré.

En soupirant de lassitude, ne trouvant aucune motivation à quoi que ce soit, j'avais sorti mon téléphone pour passer le temps, les yeux mis ouverts alors que je faisais défiler le fil d'actualité de mes réseaux sociaux. Pourquoi j'avais envie de dormir... de pas aller en cours... et de rien faire du tout..?

En baillant je me laissa somnoler, mon téléphone toujours suspendu au dessus de mon visage, qui, fatalement alors que je me détendais seulement, me tomba dessus en pleine figure.

- CONNARD ! Hurlais-je de surprise en le balançant à l'autre bout de la pièce, à bout de cette matinée qui n'avait pas même commencé.

Sérieux, c'était quoi cette baisse de moral ? Ça ne m'était jamais arrivé, alors pourquoi maintenant ?

Allongé en étoile de mer et les dents serrées , je tentais de réfléchir au pourquoi et du comment.

Mais rien, pas la moindre idée.

Pourtant hier soir tout allait bien, j'avais passé un bon moment, les jours d'avant aussi, enfin, malgré quelques exemptions. Et puis, ce n'était pas mon genre d'être déprimé.


Alors qu'est-ce qui m'arrivait ?

___________

En jetant un coup d'oeil par dessous mon pupitre à mon téléphone, je pu constater qu'il était déjà quarante trois. Plus que quelques minutes avant que l'on ne vienne me chercher.

Tendue, et ne parvenant pas à suivre le cours, je tenta de me ressaisir pour les dernières minutes, en vain puisque quelqu'un venait de toquer à la porte.

- Bonjour, s'interrompît notre professeur, que puis-je faire pour vous ?"

En me redressant légèrement, je pu reconnaître Raki à l'entrée, élégamment vêtu d'un costume et d'une paire de lunettes sombres, soit quoi de plus inhabituel.

- Excusez moi, je suis venu chercher T/P T/N."

En sentant tous les regard de la classe se rediriger vers moi, dont un en particulier puisque je ne l'avait pas prévenu, une goutte de sueur perla sur mon front, tandis que l'on m'invitait à faire mes affaires.

- Tu rattraperas les cours par le biais de tes camarades, me salua mon instituteur alors que je passais la porte de sortie.

- Ne vous en faites pas, le rassura Raki en refermant derrière moi, souriant.

Alors que je laissais ma pression redescendre, le noireau m'avait tapoté l'épaule pour m'encourager à prendre sa suite à travers les couloirs menant jusqu'à la sortie de l'établissement.

- Alors les cours, tu t'en sors ? Me demanda le garçon après un petit moment de marche.

- Mhm, j'essaie de faire de mon mieux."

- Et avec tes amis, tes camarades, c'est cool ?"

- Ouais, pouffais-je, on dirait que tu parles à une gamine de primaire."

- Tu m'excuseras miss je suis grande, j'essaie de te faire la discu."

- Je te taquine, monsieur l'adulte accompli."

- Et ça c'est pas sympas ! J'me fou pas de toi moi ! Toi et Nawa vous êtes trop pareilles."

- J'aime Nawa mais pitié ne me compare pas à cette bombe humaine..."

- C'est vrai que toi t'as des tendances plus sombres, ricana le jeune homme en m'ébouriffant les cheveux.

- Mhm, en parlant de cette folle, t'es au courant ?"

- De quoi ? S'arrêta le brun, la tête inclinée par sa question.

- Bah... la dernière fois que j'étais à la maison pour un entretien avec les flics elle avait l'air... tu sais, enceinte. Me dis pas que t'as pas remarqué ?"

- Ah... si, si."

Désespérée, je fis la moue.

- Elle m'a harcelé à l'époque sur mes histoires mais elle garde ça secret ?"

- Justement en parlant de ça..."

Choquée, je laissa ma bouche s'entrouvrir.

- Quoi !? Me dit pas que ? Je croyais que vous vous considèreriez comme des frères et soeurs !?"

- Quoi ? S'exclama Raki, tout aussi surprit et dégoûté que moi. T'es malade T/P !? Déjà elle est comme ma soeur et en plus elle est moche !"

- Hein ? Mais alors qu'est-ce que tu voulais dire ?"

- Bah, ricana le brun, finalement amusé par ce mal entendu. En fait elle se tape mon meilleur pote. Trop la honte, mon meilleur pote qui se tape ma soeur."

Encore plus étonnée que précédemment, je ne pu me retenir d'éclater de rire devant la mine dépitée du garçon.

- Hey ! C'est pas marrant ! T'imagines pas le traumatisme psychologique que ça me fait que d'imaginer qu'ils aient pu... sérieux quoi, surtout que c'est solide leur truc. Puisqu'ils gardent le mioche."

- J'vois ça, mais j'aimerais bien le rencontrer moi ton pote et le mec de Nawa."

- T'es malade !? Si la vielle peau l'apprends on est cuits, majeurs ou pas elle va nous passer un savon pour pas l'avoir prévenue plus tôt !"

- La vielle quoi ?"

Simultanément, en un frisson d'horreur, moi et Raki avions levés les yeux vers Dame Tashido, tranquillement en train de nous attendre à la sortie du lycée, l'air sévère et les bras croisés.

- B-bonjour maître, m'inclinais-je en frappant l'arrière de la tête du brun pour qu'il fasse de même.

- Salut... haha, ricana le garçon en se frottant l'arrière de la tête sous le regard accusateur de la vielle femme.

- Vous deux, arqua un sourcil ma tutrice, vous aurez à me faire lumière sur ce que j'ai cru entendre. Nawa y compris."

En déglutissant, nous nous redressâmes tous les deux avec hésitation, craignant les foudres imprévisibles de la vielle femme.

- Puisque je suis en vie, tenta de rattraper le coup le jeune homme, j'imagine que je vais pouvoir conduire tout le monde jusqu'à notre destination."

- En effet, ce serait judicieux de ta part Raki, hocha de la tête Tashido.

- Um... oui, ajoutais-je deux mains derrière le dos.

Sans un mot de plus, nous avions passé le portail de l'établissement pour rejoindre la limousine, dans laquelle nous montâmes pour aussitôt nous mettre en route.

_________

Et ce mec chelou à costard l'avait emmené.

Loin de moi, sans que je sois au courant de ce qu'il se trimait. Cette...

La cloche venait de sonner la fin du cours.

Nous n'avions qu'une heure ce jour la puisque la prof allumeuse n'était pas là.

Les sourcils froncés, je m'étais relevé afin de ranger mon sac, qu'une fois prêt je jeta sur mon épaule afin de quitter la classe.

- Yo mec, m'interpella Denki accompagné de Sero, sans doute encore pour me briser les couilles, tu veux jouer à la console avec nous cet après-midi ? Y'aura aussi Kiri."

- Mhm, haussais-je des épaules, j'vais aux toilettes j'vous rejoins.

- Quoi !? Sérieux mec ?"

- Je commences sérieusement à penser que t'es malade Bakugo, soupira Sero en tirant avec lui son ami, en tout cas rejoins nous on t'attend à l'internat !"

Sans répondre, je pris la direction des toilettes, sachant pertinemment que j'avais menti et que je n'irais jamais les rejoindre.

C'était juste pour qu'ils me lâchent la grappe.

Soulagé d'être enfin laissé en paix, je me dirigea vers les robinets, que j'alluma afin de me débarbouiller la face, et de constater dans les miroirs et avec étonnement qu'en effet, je resplendissais moins que d'habitude.

Étais-je vraiment malade ?

Soudainement inquiet de mon état, je me rapprocha de mon reflet afin de tâter les différentes coutures de ma peau, en tirant mes joues ou en dessinant la courbe de mes cernes, comme pas certain que tout cela soit réel.

Qu'est-ce que ?

En une grimace de dégoût, je referma le robinet que j'avais ouvert afin de me diriger d'un pas décidé vers l'infirmerie, en espérant ne croiser personne sur la route.

En prenant le tournant d'un couloir, j'aperçus la pancarte d'une porte indiquant le bureau de la vielle.

Les dents serrées, mon égo se mesurant à l'urgence de la situation, je parvins difficilement à m'en approcher, pour finalement y faire face, et lever ma main afin de toquer.

Sauf que je n'y arrivais pas.

Pourquoi demander de l'aide puisque j'allais bien ?

En changeant finalement d'avis, je laissa tomber ma main jusqu'à ma poche, dans laquelle je la fourra afin de commencer à faire demi tour.

- Je peux faire quelque chose pour toi jeune homme ? "

En m'arrêtant net lorsque je l'eu entendu m'appeler, je grimaça de plus belle...

- Ouais, murmurais-je sans me retourner, tellement mon jugement envers moi même me faisait mal.

- Viens alors, entre."

Et plaidant à contre coeur à la demande de l'infirmière, je m'étais retourné, pour, toujours hésitant et fier, entrer dans son bureau qu'elle m'avait ouvert.

En regardant autour de moi les murs peints de la pièce, je pris un certain temps à réaliser que je devais m'asseoir pour que l'on puisse s'entretenir.

Retissant à l'idée d'être ainsi exposé à mes propres faiblesses, je m'exécuta tout de même, toujours dans ce profond schéma de guerre intérieure.

- Alors que puis-je faire pour toi, me demanda la naine en s'asseyant sur sa chaise équipée d'un réhausseur, stylo et cahier de note à la main.

- J'suis malade."

- Tes symptômes ?"

- Je me sens faible. Et on me dit que j'ai l'air malade. Mon visage, j'suis bizarre."

En relevant ses yeux curieux et pourvus de lunettes, l'adulte m'avait examinée de loin.

- Je vois, gribouilla t-elle en même temps sur sa feuille. C'est habituel ? A cause des cours ?"

- Nan. C'est la première fois de ma vie que j'me sens comme ça."

- Tu as fais certaines choses qui auraient pu troubler ton quotidien ? Du sure ménage ?"

En fronçant des sourcils, ne voyant toujours pas ce qui aurait pu causer ça, je réfléchis de plus belle.

- Je sais pas, j'ai pas le souvenir d'avoir fais des trucs qui... attendez... merde."

La bouche entrouverte, je venais de réaliser ce qui avait probablement causé mon état.

- Ah, tu as une idée ? Dis moi, que je puisse essayer de te trouver de quoi aller mieux."

Ce mois ci j'avais... une, deux, trois, quatre...
Trois en une semaine... j'avais jamais fais ça de ma vie alors peut-être que faire autant en si peu de temps m'avais...

En me voyant totalement déconnecté, la vielle femme comprit elle aussi, à mon plus grand malheur.

- Oh, je vois ton problème. Tu sais c'est normal, tu es un adolescent, ce genre de choses ne doit pas être tabou."

- Madame, j'veux pas parler de-

- Katsuki Bakugo de la classe 1A ? Tu es très brillant, ce serait dommage que ton état ne te fasses prendre plus de retard que tu n'en avais déjà avec les derniers événements, n'est-ce pas ?"

Je déglutis, ne pouvant pas voir cette connasse de medium dans les yeux.

- Donnez moi des médocs qui puissent arranger ça et laissez moi partir."

- Je ferais en fonction des informations que tu me donneras. Je sais que c'est intime mais je ne te demande pas les détails, juste des chiffres."

- Trois fois en une semaine. Quatre en un mois. De toute ma vie."

En prenant des notes en en fouillant dans ses tiroirs, la vielle me dégaina une petite boite de je ne sais quoi, de laquelle elle dégaina une palette de pilules jaunes.

- Tu fais une pause de minimum trois jours, et surtout, tu prends ça, tous les soirs. Tu en as sept dedans. Compris ?"

- Ouais."

En commençant à me relever, décidément submergé par la honte, je saisis ce qu'elle m'avait prescrit avant de commencer à partir.

- Tututu. Attends un peu, me rappela Recovery girl, tu as oublié quelque chose."

En grimaçant, je me retourna une énième fois vers la vielle, qui me montrait du doigt un... un préservatif posé sur son bureau.

C'était décidément trop pour moi.

En récupérant aussi à contre coeur la protection, je fus finalement autorisé à fuir, tandis qu'amusée l'infirmière me regardait partir.

En claquant derrière moi la porte de son bureau, je me laissa glisser contre la paroi de celle-ci, toute trace d'honneur m'ayant quitté.

Les dents serrées de frustration, je regardais la capote qui m'avait été donné, et les pilules que je gardais dans l'autre main...

J'allais devoir prendre des vitamines cheloues, par ce que j'avais été épuisé par quelques branlettes... trop la honte...

En soupirant d'exaspération et en fourrant ma honte dans mes poches, je me releva, en tentant de reprendre mon air impétueux habituel.

Alors que je prenais la direction de l'internat, une question principale me trottait dans l'esprit : qu'allais-je dire à T/P si elle voulait encore que nous fassions ce genre de choses..?

____________

Rien à dire

4057 Mots

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