/ FLASH-BACK /
Maya alla ouvrir. Elle devina la silhouette de l'italienne derrière un magnifique bouquet. Lemon était aussi juste à côté.
— Hey, dit-elle en baissant le bouquet.
— Hey, tu sais que tu n'es pas obligée de toquer, tu es chez toi...
— Je sais, mais comme tu te reposes encore, je ne voulais pas être intrusive. Tiens, dit-elle en lui donnant le bouquet.
— Merci...Elles sont magnifiques, mais pourquoi... ?!
— Oh tu sais, parce que tu es une super coach et puis est-ce qu'il faut une raison pour faire plaisir...
Maya sourit en sachant que Carina faisait référence à ce qu'avait dit Jordan en offrant le bouquet, le jour de l'accident de Lemon.
— Je le savais au fait, fit remarquer Maya.
— Je sais oui, merci d'avoir joué le jeu, dit l'talienne avec un sourire.
Maya sourit à nouveau et laissa entrer Carina.
« Je sais que tu n'es toujours pas très fleurs mais j'en avais envie. »
Carina s'apprêtait à monter l'escalier quand Maya lui attrapa délicatement la main pour la ramener face à elle. Les deux femmes se regardaient avec intensité, le silence les entourait.
Maya finit par baisser la tête, touchée, les yeux légèrement humides. Elle entrelaça machinalement ses doigts à ceux de l'italienne, puis releva la tête.
. « Est-ce que ça va mieux... ? »
— Je me suis remise oui. Ne t'inquiète pas. Merci de m'avoir laissé Lemon.
— Je ne l'étais pas, mentit-Maya, quant à Lemon, tu as fait pareil lorsque que j'en ai eu besoin
Carina était tombée sérieusement malade, très peu de temps après la convalescence de Maya. Certainement le contre coup d'avoir tenu sur tous les fronts, en se reposant à peine. Son corps avait dit « stop ». Elle avait dû être hospitalisée, afin de l'aider à recouvrer ses forces.
« J'ai pensé que tu viendrais te remettre sur pieds ici, mais j'ai dû prendre mes rêves pour la réalité...Enfin je veux dire c'est chez toi. Tu aurais pu... »
— Je serais certainement venue si j'avais pu me lever de mon lit.
— Et moi je serais venue te voir si seulement j'avais...Euh...
— Je sais oui...Je comprends...
Maya sourit légèrement et changea de sujet.
— Du coup, ce serait plus à moi de t'offrir des fleurs pour tout ce que tu as fait dernièrement, dit-elle en montant, tandis que l'italienne lui emboitait le pas.
— Eh...tu n'as pas intérêt à me remercier, et même si je ne suis pas très fleurs non plus, j'imagine que si tu insistes, il y a pire que de se faire offrir des fleurs. Juste ne vas pas chez le fleuriste habituel, il va se demander ce qu'on fabrique à venir tout le temps, sourit-elle.
— C'est noté...
Carina prit un vase pour mettre les fleurs dedans, tout en souriant à Maya.
— Comment tu te sens. Ça va ? demanda-t-elle en voyant que quelque chose n'allait pas.
— Oui, je suis juste fatiguée...Je...
— Donc non ça ne va pas, Maya.
Carina remarqua la carte d'Amelia sur la table. Maya avait dû voir la Neurochirurgienne au sujet des drogues. Carina était plutôt soulagée que Maya soit attentive à cela.
— Tu n'es obligée de veiller sur moi, tu sais, parce que c'est ça n'est-ce pas ? Je veux dire l'Equipe est partie depuis à peine 15 minutes que tu es déjà là... ?
Carina était partie de son appartement à la seconde où Andy lui avait dit qu'elle partait.
— Je ne vois pas de quoi tu parles et puis est-ce que c'est vraiment important... ? Tu n'arrives pas à te reposer... ?
— Pas vraiment...Mais on ne peut pas dire que j'arrive à faire quoique ce soit de tout façon, soupira-Maya résignée.
Carina sourit tristement. Elle comprenait que Maya faisait encore des angoisses, certainement aussi des cauchemars.
— Tu as pu voir Dr LEWIS, parler de tout ça à quelqu'un.
— En fait, c'est elle qui est venue.
— Une séance privée à domicile tu veux dire... ? Elle a vu Magnolia... Whaouh...Il y en a qui sont bien vus, plaisanta-t-elle.
— Oui c'est elle qui me l'a proposé. Je n'ai pas très envie de sortir et cette protection policière là ça me...ça me...
— Ça t'angoisse...
— Voilà...J'ai appelé Brax savoir où en était les investigations, mais il ne répond pas il doit être occupé...
— Veni qua...
Carina s'installa dans le salon et invita Maya à faire de même. Carina passa doucement derrière elle et posa ses mains sur ses épaules pour la masser. La Capitaine, gênée, voulut se lever mais Carina l'en empêcha doucement. Maya était extrêmement tendue. Carina devina les grimaces de son ex alors qu'elle essayait de dénouer ses contractures.
« Je sais que c'est compliqué mais ça va s'arranger... »
— Comment... ? Ma vie est devenue un immense brouillard. J'ai l'impression de tout oublier. Je n'arrive plus à faire du sport. J'ai envie de retourner à la Caserne mais je sais que je ne suis pas prête. J'ai l'impression qu'on ne me laissera jamais reprendre, que j'ai tout perdu que plus rien ne sera comme avant.
— Ça met peut-être un peu plus de temps que prévu, mais tu y arriveras. Ça fait un fait à peine un moi Maya, laisse-toi encore du temps. C'est mieux que tu prennes le temps de te remettre plutôt que de revenir trop, pour ne pas être à 100 % .
— Je sais...Je sais...Tout est un immense brouillard, mais euh...dit-elle en se levant.
— Qu'est ce que tu fais... ?!
— Tout est un immense brouillard, sauf toi, dit-elle avant de l'embrasser.
Le baiser se prolongea quelques secondes, puis Carina se détacha. Les deux femmes se regardèrent avec intensité sans parler pendant un long moment.
— Maya...C'est...C'est... ton rythme ? Je veux dire tu sais que rien ne presse, je...
— Quoi... ?!
Carina ferma les yeux quelques secondes. Elle réalisait que Maya ne se souvenait pas de la conversation qu'elles avaient eu. L'Obstétricienne savait qu'elle allait détester les prochains instants.
— Maya...
— Tu sais quoi laisse-tomber...
Elle partit et claqua la porte de la chambre. Carina soupira avant de la suivre. Lorsqu'elle ouvrit la porte, elle retrouva Maya assise par terre au pied du lit, les larmes aux yeux.
— Je suis désolée, dit-Carina doucement en s'installant à côté d'elle.
— Je sais...Moi aussi...
— Maya...
— Tu m'as prise dans tes bras non... ?! Tu m'as...Tu m'as dit...Ça ne sera peut-être pas tout de suite, ça ne se fera peut-être pas dans le temps qu'on souhaite, mais je t'attendrai. Je te retrouverai. Tu me l'as dit n'est-ce pas... ?
— Oui...C'est vrai, tu te souviens de ça...?
— Certaines choses sont un peu floues mais euh...Le contexte...Je ne sais plus très bien...Je...
Maya était encore fragile. Il n'était peut-être pas nécessaire de lui rappeler le contexte maintenant. La demande d'Appel était refusée, KAPLAN et ROMERO restaient en prison, c'est tout ce qui importait.
— Maya, je n'ai pas fait que te prendre dans mes bras...Je t'ai aussi embrassé...Est-ce que tu te souviens qu'on s'est embrassées.
— On s'est embrassées...Je...Quoi... ?!
— Eh, tout va bien...Je regrette simplement que tu aies oublié la meilleure partie de ce moment, plaisantant-elle, mais ce n'est pas grave...
Maya pensait peut-être à Kay, aux conséquences de ce moment, bien qu'elle ne s'en souvienne pas totalement. Elle savait parfaitement l'emprise de Kay. Elle n'avait pas eu de ses nouvelles mais elle avait encore du mal à imaginer tout ça terminé.
— Tu m'as retrouvé, mais même si on le souhaite, ce temps ne peut pas être maintenant c'est ça... ?
— Maya tu prends encore le temps de te remettre, on ne va pas précipiter les choses...Et comprends-moi bien, je ne veux que toi, mais pas comme ça. Maya, on a des tas de choses à mettre à plat, à propos de nous, de notre relation, de tout ce qu'on a vécu et je ne suis pas sûre que ce soit le bon moment.
— S'il te plait ne décide pas pour moi...
— Ok...Alors est-ce que tu veux parler de tout ça... ?! Vraiment... ?!
La seconde d'après Carina lu tellement d'appréhension dans les yeux de Maya qu'elle s'empressa de la rassurer. Bien sur qu'elle n'était pas prête.
« Ok...Ok...Tu vois ce n'est pas si simplement...Maya, ton souvenir le plus distinct de nous s'est passés il y a plus d'un mois...Maya, il faut d'abord que tu penses à toi, à te remettre. »
— Je ne pense qu'à toi et je peux me remettre avec toi...
Carina rit comprenant le double sens.
— Je ne te savais pas si romantique...Et tu le fais déjà, tu le feras...
— Juste pas maintenant, j'ai compris... ? soupira-t-elle.
— Eh...
— J'ai l'impression qu'à chaque fois qu'on avance, quelque chose nous barre la route. Qu'on ne sera jamais sur le même timing.
— Toi et moi on a toujours fait selon notre propre route, alors peu importe. Et tout ce que tu traverses je le traverse aussi. Tu es toujours ma Maison...
— Je ne te savais pas si romantique, sourit-elle à son tour amusé.
— Ça en plus des fleurs tu devrais être habituée. Et j'ai été habituée à des baisers beaucoup moins pressés...
Maya posa sa main sur le visage de l'italienne, elle avait juste envie de l'embrasser à nouveau, pourtant elle se contenta d'accoler son front au sien, après avoir passée sa main dans sa nuque.
— Merci, murmura-t-elle les yeux fermés.
— Pourquoi... ? demanda-t-elle doucement en fermant les yeux à son tour.
— Pour avoir souvent raison et euh pour m'attendre encore une fois...
Devinant ce que Maya voulait dire en réalité Carina continua.
— Moi aussi je t'aime, murmura-t-elle toujours les yeux fermés.
— Tu me manques...
— Je suis là, je ne bouge pas, mais tu manques aussi, Babe.
— Alors si je...Pas maintenant évidement, mais euh si je t'invite à euh sortir, est ce que tu accepterais...
— Quoi comme m'inviter à un rendez-vous, en tête à tête... ? demanda-t-elle en se détachant surprise.
— Oui, je n'ai pas envie de boire seule...
Carina sourit face à cette nouvelle référence...
— Donc ça serait juste un verre... ?
— Ou plusieurs ou plusieurs autour d'un bon repas...L'un n'empêche pas l'autre. Tu mérites tout...
— Je ne sais pas, il faut que je demande à ma petite-amie, plaisanta-Carina.
— Je vois, elle est plutôt jalouse...
— Je pense que j'arriverai à m'en débrouillée, j'accepte...
Maya acquiesça en souriant touchée...
« J'ai même hâte...Je suis désolée...Je vais devoir y aller, dit-elle en regardant sa montre, mais Tess et Blake viennent prendre le relais.
— Carina, dit-elle en lui prenant la main, s'il te plait reste, reste encore un peu. Tu sais j'ai...J'ai des...j'ai des tas d'images dans la tête que je ne comprends pas et tout le monde veut me ménager, personne ne me dit rien...Je sais que toi tu me diras la vérité...S'il te plait...
— Ok, dit-elle en se rasseyant...Tu veux en parler... ? C'est quoi la dernière chose dont tu te souviens. Je veux dire à part moi... ?!
— Je suis arrivée dans un...une sorte de hangar. Il y avait euh du matériel médical, des machines. Tout. A croire qu'ils ont toujours fait ça, qu'ils ont l'habitude. Une personne, une personne était blessée...
— Mais ils voulaient quoi que tu l'opères, c'est ça... ?
— Yeah...Il y'avait quelqu'un avec moi. Un chirurgien à la retraite. Le matériel venait en partie de la clinique de sa femme, elle aussi médecin. Ça faisait un moment qu'il ne faisait que l'aider et rien de plus. Il était le seul présent ce soir-là, ils...ils lui ont pris pas mal de trucs. Il était déjà là quand je suis arrivée...Je crois je...
— Vous avez opéré à deux... ?
— Le médecin n'exerçait plus en chirurgie depuis des années. Il faisait plus de la Médecine Générale. Mais la Chirurgie ne s'oublie pas. Ils ont dû penser qu'enlever deux médecins ou deux personnes au même endroit serait trop risqué. Je ne sais pas...Je crois qu'il...qu'il m'a dit que sa femme n'était pas là.
— D'accord...Et toi, ils t'ont kidnappé, juste comme ça à la sortie de l'hôpital... ?
— Je ne sais plus comment ça s'est passé...Je me revoie courir, avec Lemon et après, plus rien...Je l'entend aboyer mais à ce moment là je n'arrive pas à comprendre ce qui se passe. Comme si mon esprit était bloqué. Tout est noir.
— Ok...Ce n'est pas grave, la rassura-t-elle en posa la main sur sa cuisse.
— J'imagine que je ne suis pas si difficile à trouver entre la Caserne et l'Hôpital. Tu penses qu'ils savent où j'habite. Je suis à 5 minutes de la Caserne et si...
— Je sais, ce n'est pas à exclure mais ne t'inquiète pas. Brax fait le nécessaire pour te protéger...Et tu es à Magnolia depuis un moment, tu ne risques rien.
— Est-ce que Brax...Est-ce qu'il a plus d'infos...Je n'arrive pas à me rappeler de tout...Je ne sais plus ce que je lui dis...Je...Je...Si ça se trouve...
— Eh...Eh, chut, calma-t-elle en posa sa main sur son visage, tu connais Brax, il s'est débrouillé avec tout ça. Maya il a continué l'enquête...
— Comment ça...Il...Il...
— Brax a continué l'enquête. Et a réussi à savoir un peu près ce qui s'est passé, en tout cas dans les grandes lignes, avec toutes les informations qu'on a recoupées.
Carina marqua une pause, puis continua.
« Les personnes qui t'ont enlevé font parties d'un réseau de trafic de drogue et d'autres activités illégales d'assez grande ampleur. Ce qui t'est arrivé, est déjà arrivé à plusieurs professionnels médicaux, paramédicaux et d'autres professions avec des connaissances médicales. Apparemment les trafiquants ont l'habitude de ce genre de choses. C'est même « une pratique » assez répandue pour gérer les blessures des règlements de compte entre bandes rivales, sous fond de trafics... »
— Ils recherchent les personnes les plus susceptibles de les aider, au cas où ils leur arriveraient un pepin, c'est ça... ?
— Oui... Ils ont dû voir le partenariat que tu as créé avec le Grey-Sloan. Tu as acquis des connaissances médicales. Et s'ils ont fait quelques recherches, ils ont pu savoir que tu étais ancienne championne, que tu tenais la pression et ils savaient où te trouver...
— Oui, je tiens si bien la pression qu'ils ont dû me droguer pour que je tienne le choc. Et que j'arrive à faire ce qu'ils voulaient...
— Maya, soupira-t-elle tristement.
— Enfin ce que j'ai appris lors des sessions m'a quand même sauvé la vie, je n'ose pas imaginer ce qui se serait passé si seulement je n'avais pas su un minimum ce que je faisais. Je leur ai donné toutes les raisons pour me choisir, hein... ?!
— Ce n'est pas de ta faute...Ce partenariat c'est une magnifique idée.
— Est-ce que Brax t'a dit autre chose... ?
— Oui. Ces nouvelles fonctions ont beaucoup aidé pour continuer l'enquête. Le procureur voulait résoudre cette affaire au plus vite. Une Capitaine de Caserne enlevée, quelqu'un qui participe à la vie du Département et de la Ville, si l'enquête piétine ça fait mauvaise presse. Brax a en donc profiter pour demander des moyens supplémentaires. Le procureur a aussi des contacts au niveau Fédéral, il a été jusqu'à obtenir l'appui de la D.E.A.
— Tout est très flou, je n'arrive même pas à savoir ce qui s'est vraiment passé et ce qui est de l'ordre de l'épuisement et des hallucinations.
— Je sais, de ce que Brax m'a dit, c'est que ce sont des bandes très organisées aux ramifications multiples. Toutes sortes de drogues, des trafics en tous genres, de la corruption. Ils ne laissent rien au hasard et très peu de traces.
— Il fallait que ça tombe sur moi, on dirait j'ai vraiment eu de la chance...
— Sûrement, mais tu es aussi forte, dit-elle en souriant.
— Si cela est déjà arrivé à d'autres personnes, est-ce qu'on sait comment elles se sont remises, comment ça s'est terminé...Une fois que...
— Maya, ça ne s'est pas toujours très bien passé, en fait...Ce n'est pas la première fois qu'ils font ça...
— S'il te plait ne tourne pas autour du pot.
— Ils ont l'habitude de...Une fois que tout est terminé...Ils...Soit ils passent les gens à tabac soit ils exercent des pressions, dans tous les cas, ils font en sortent que les gens ne puissent pas les identifier ou aient trop peur de le faire...
— Est-ce qu'ils les tuent... ?
— Non, ce qu'il ressort de l'enquête c'est qu'ils n'en arrivent jamais jusque-là. Ils tiennent trop à leur business pour s'encombrer de meurtres. Ça implique trop de choses. Il y a peut-être une limite qu'ils ne franchissent pas. Je te l'ai dit soit ils passent tabac, soit ils exercent des pressions pour faire en sorte de ne pas être inquiétés. La peur fait tout le reste.
C'était encore plus vicieux et cruel, car les victimes devaient vivre dans la peur constante de retressailles.
— Mais des gens ont déjà été drogué, comme je l'ai été... ?
— Euh, ça ne s'est pas passé à Seattle, mais oui. Sur la coté ouest on a recensé 5 cas d'enlèvements pour gérer la situation des trafiquants...
— Cinq cas... ?! Et combien ont été...
— Deux...L'un a fait une mauvaise réaction, puis une OD. Et l'autre ne s'est jamais vraiment remis et a des soins psychiatriques.
— Ce n'est pas vrai...
— Toi tu arriverais à les identifier... ?
— Non, bien sûr que non...C'est déjà tellement dur de se rappeler de tout le reste.
— Ok...Qu'est ce que tu peux me dire d'autre...Vous étiez deux, vous l'avez soigné...
— Je...Je...Je ne sais pas combien de temps ça a duré...Le Dr RUSSEL m'a donné toutes instructions, mais entre le voir faire dans un bloc et le faire réellement c'est...Il y avait beaucoup de sang, beaucoup trop...On a extrait la balle. Il a fait une hémorragie et euh...Et s'était vraiment dur, ils ne cessaient de nous menacer, de nous dire de se dépêcher de le soigner.
— Et qu'est-ce qu'il s'est passé ensuite...
— On a réussi à le stabiliser, mais son état restait préoccupant. Et je ne sais pas... Je me suis effondrée après ça. Et je ne comprends pas, je ne comprends pourquoi parce que le manque de sommeil, les interventions, les gardes à rallonge, la pression, je connais...Je...
— Maya tu l'as dit toi-même si tu ne sais pas combien de temps tout ça a duré. Tu as été menacée avec une arme. Tu venais de quitter ta garde et tu t'es retrouvé dans une situation extrême. Oui tu t'es effondrée. C'est ce que la plupart des gens auraient fait. C'est là qu'ils ont commencé à te droguer ?
— Je ne sais plus vraiment ce qui s'est passé après. C'était comme si j'étais là sans être là. Comme si je savais tout ce qu'il y avait à savoir, comme si je pouvais tout accomplir, l'état du patient oscillait et je devais tout faire pour qu'il reste en vie...
— Mais le Dr RUSSEL était où... ?
— Je ne sais pas, je ne sais pas...Je ne l'ai plus vu après. Je ne sais pas, ça me fait peur parce que si ça se trouve...
— Eh...Tu as fait tout ce que tu pouvais, dans l'état dans lequel tu étais...
— Mais ce n'est pas suffisant...Parce que...Carina qu'est-ce qu'il y a... ? demanda-t-elle en voyant l'expression de Carina.
— Maya...D'après les informations obtenues, tu as effectivement pratiqué une opération sur un jeune blessé par balle. Tu lui as sauvé la vie avec le Dr RUSSEL.
— Est-ce qu'il a été retrouvé, le Dr RUSSEL, c'est lui qui a dit ça... ?
— Non Maya, ce n'est pas le Dr Russel. Ecoute, Brax ne m'a pas donné les détails, ni les liens et comment il a eu les infos, mais on peut lui faire confiance. Et il n'y a pas que ça... Maya tu as aussi essayé de sauver le Dr RUSSEL. Selon sa femme, il avait de gros problèmes cardiaques, c'est en partie pour ça qu'il n'exerçait plus vraiment.
— Quoi... ?! Non... ?! Je ne comprends pas...
— Il a fait un arrêt cardiaque, peu de temps après l'intervention, tu as essayé de le sauver mais euh...C'était trop tard...
— Non...Non...Ce n'est pas possible. Il était avec moi tout le long, c'est lui qui m'a aidé.
— Je sais oui, mais c'est arrivé après...
— Mais vous l'avez retrouvé... ?
— Non, Maya, il n'a pas été retrouvé.
— Alors il est peut-être encore en vie. Lui, ils ne l'ont pas drogué, je ne crois pas. C'est lui qui m'a aidé. Ils l'ont peut-être juste abandonné à un endroit et il a peur des représailles, il se cache. Et moi ils ont simplement cru que je ne m'en sortirais pas.
Carina se rendait compte à quel point apprendre tout ça devait être une nouvelle violence.
— Malheureusement ce n'est pas ce qui ressort des informations recoupées. Maya, de toute façon je ne pense pas que l'issue aurait été très différente pour lui. Ils ne l'auraient certainement pas laissé avec toutes ses capacités pour les identifier. Sa mort leur a juste facilité la tâche. Maya, je suis désolée, le Dr RUSSEL est sûrement mort...
— Quoi non... ?!
Carina prit Maya dans ses bras machinalement. Les deux femmes restèrent enlacées un moment.
« Est-ce que...Est-ce qu'ils les ont arrêtés... ? »
— Pas encore, ils veulent collectés le maximum de preuves pour impacter toutes les ramifications du réseau et les personnes à sa tête, en tout cas c'est ce que j'ai compris. Ils sont discrets, ils effacent la plupart de leur traces, ils sont extrêmement organisés, mais aussi extrêmement paranos et vigilants. Il y a beaucoup d'intermédiaires, ils ont peur de représailles, s'ils parlent. Tout prend du temps. Mais ils ont déjà collectés pas mal d'information.
— Ils sont toujours libres... ? Ils sont toujours libres et le Dr RUSSEL, je ne l'ai pas sauvé... ? Quoi... ?! Est-ce que...S'ils me retrouvent... ?!
— Maya, tu es en sécurité...Eh tu es en sécurité...C'est pour ça qu'il y a des agents pour s'assurer que tu ne risques rien. Et ce n'est qu'une question de temps avant qu'ils montent l'opération pour leur arrestation.
— Mais s'ils savent que je m'en suis sortie, je courrai toujours un danger, même s'ils sont arrêtés ? Tu y imagines si je dois témoigner et qu'ils font tout pour....
— Ok Maya, calme-toi, ça n'arrivera pas. Tu m'as dit tout à l'heure, tu serais incapable de les identifier...
— Oui mais si...
— Mais au cas où...Avec l'aide de la Police, on a fait fuiter de fausses informations sur ton état. On voulait tourner les choses assez habilement pour qu'ils comprennent que tu ne pouvais pas identifier et que donc tu n'étais pas une menace pour eux...C'est tout ce qu'ils cherchaient, tout ce qu'ils cherchent.
— Et s'ils envoient quelqu'un pour vérifier... ?!
— Ce serait trop s'exposer... ? Maya ils ont déjà utilisés cette combine plusieurs fois, je n'aime pas dire ça, mais ils sont rodés. Les victimes ont tellement peur ou sont tellement abimés psychologiquement qu'elles ne veulent pas d'une bataille judiciaire, elles cherchent juste à se remettre. Les trafiquants le savent, ils n'ont plus à s'en inquiéter. Et ils peuvent ainsi continuer en toute impunité.
— Donc si je comprends bien. On sait que ce sont eux, on connait leur trafic, on sait leur méthode mais on n'a très peu de preuves.
— En gros c'est ça, mais avec l'aide de la D.E.A et les moyens mis en œuvre, les choses vont certainement changées. Ils ont forcément des maillons faibles dans le réseau, des gens qui vont parler, soulager leur conscience, collaborer. Les indics repèrent ce genre de choses pour cette raison.
— Mais je suis Pompier, j'aurais d'autres occasions de me montrer et s'ils me...Et si je dois témoigner...Je n'ai pas envie de perdre ma vie, de devoir partir.
— Maya...Maya... ça n'arrivera pas. Ils finiront par être arrêtés. Maya ils sont persuadés que tu as oublié ce qui s'est passé ou en tout cas que tu es incapable de les identifier. Et c'est ce qui se passe, non... ?
— Et s'ils préfèrent ne pas prendre le risque que je me rappelle ?
— Je suis sûre qu'ils ne se rajouteront pas ce genre de choses. Je te l'ai dit ce n'est pas leur mode de fonctionnement...
— Oui mais si...
— Maya...Tu ne te rappelles de rien...On a distillé tous les indices pour le leur laisser penser. Ils ont tout ce qu'ils voulaient. Ils t'ont aussi drogué pour cette raison, cela fait partie de leur mode opératoire, comme celui de...
— C'est bon, j'ai compris...J'ai compris...
— Maya, tu n'es plus une menace pour eux. Et Brax a déjà fait une demande afin qu'ils soient incarcérés en dehors de l'Etat, pour que tout danger soit écarté.
— Oui mais c'est un réseau important, comme une tête d'Hydre...Si quelqu'un me...
— Eh...Eh...pour le reste chaque chose en son temps, la protection policière dura le temps qu'il faut. Maya ils ont fait tellement de dégâts déjà...Il faut que tu penses à toi, à te remettre. Nous on s'occupe du reste...Et la protection policière est là. Tu ne risques rien. Tu connais Brax, il n'a rien fait à moitié. Ne t'inquiète pas. Tout ira bien, Maya. Je te promets.
Carina regarda Maya avec intensité, passa sa main dans sa nuque puis l'embrassa longuement.
Et à présent le reste du Monde pouvait s'éteindre ici, quelle importance ? L'Amour naviguait toujours entre deux immensités d'Eau et de Feu, sublimé dans l'embrasure de leurs lèvres.
— C'était pour quoi ça... ?
— Oups ce n'est pas un rêve ? J'aime la réalité, sourit- Carina. Et pour être tout à fait honnête j'en rêvais depuis longtemps, pour ne pas dire une éternité et euh je n'avais pas envie de rester sur un baiser pressé ou angoissé. Je veux être sûre que tu n'oublies pas ça...
— Donc si je comprends bien je n'ai pas le droit de t'embrasser mais toi tu peux... ?
Carina sourit légèrement gênée.
« Je n'ai plus jamais envie d'oublier qu'on s'est embrassées... » dit-elle doucement en souriant.
— Tant mieux...Tant mieux, sourit-elle doucement.
Elle passa sa main sur sa joue, puis se leva pour partir...
FIN / FLASH-BACK /
Maya était restée en convalescence à Magnolia un long moment, Carina lui ayant laissé les clés. La Capitaine reprenait peu à peu le cours de sa vie, les séquelles de cet évènement continuaient de s'estomper. Ses insomnies étaient toujours présentes, mais de manière habituelle et non à cause de ce qui s'était passé. Les angoisses, quant à elles, étaient beaucoup moins fréquentes et aussi de moindre intensité.
Seule la pensée du Dr RUSSEL continuait de la hanter régulièrement.
Les membres de la Famille avaient diminué leur présence auprès de la Capitaine, très progressivement. La plupart du temps, ils souhaitaient quand même que l'un d'eux soit présent pour s'assurer de la pérennité du mieux-être de Maya.
Le coup de filet sur les membres du réseau avait été de grande ampleur, les arrestations s'étaient multipliées ce qui avait permis de rassurer Maya. La protection policière avait été levée. Maya se sentait plus libre de ses mouvements en reprenant ses habitudes sans être constamment suivie ou obligée de regarder par-dessus son épaule.
Elle devait par ailleurs reprendre le travail prochainement.
L'ex-couple n'avait pas reparlé de ce qui s'était produit lors de la convalescence, ni de ça, ni de ce qu'il s'était passé avant l'enlèvement. Et pour cause tout s'était passé dans des contextes particuliers. Carina n'était pas sûre non plus de ce dont Maya se souvenait.
Pour reparler de cela, il faudrait que la situation se soit apaisée de manière durable et pour le moment ce n'était pas du tout le cas.
Ce n'était pas faire comme si de rien n'était, c'était seulement attendre le meilleur moment pour reparler de leur relation et de cet Amour qui n'avait visiblement jamais cessé.
Carina arriva chez Maya.
— Qu'est ce que tu fous là... ?
Kay avait toujours cet air insupportable et provocateur.
— Quoi ?! Tu pensais que tes petites menaces et ton copain flic m'arrêteraient? Franchement, je te pensais plus intelligente...Et là tu réfléchis certainement à comment tu vas t'y prendre pour me foutre dehors, tu as certainement envie de m'en coller une.
— Encore oui, même plus que ça. Crois-moi tu ne veux pas savoir à quoi je pense. Je ne sais pas ce qui me retient.
— Mais tu ne le feras pas, parce que tu ne veux pas qu'il arrive quelque chose à Maya ou à toute autre personne de son entourage... ?
Carina bouillonnait intérieurement
« Si tu ne prends pas les conseils de gens comme moi, prends au moins les menaces. Vraiment ne tente rien contre moi. »
— C'est bon ça suffit, où est Maya... ?! Maya !
Elle força le passage et vit apparaitre Maya.
— Je suis là...
Il avait suffi d'un seul regard. Maya semblait tellement différente en présence de Kay, comme si Brady la privait de toute énergie.
— Maya, viens on y va... ?! Tu ne peux pas rester là...
— Je suis chez moi, Carina. Kay m'a ramené mes affaires, c'était un malentendu.
Ce n'était pas Maya qui parlait mais sa peur, Carina le savait.
— Je crois que rien de ce qui se passe ici n'est un malentendu. Je ne te laisserai pas une seconde de plus ici...
— Encore une fois je suis chez moi, Kay est ma petite amie, tu n'as plus rien à dire. Faut que tu partes maintenant, somma finalement Maya sèchement.
— Bon je crois que tout est dit. Tu n'as plus rien à faire ici, je ne pense pas que tu aies envie que ça aille plus loin, alors je te conseille de sortir par toi même, dit Kay avec un petit sourire.
Au regard de Maya, Carina sut qu'il était préférable qu'elle parte. Pourtant elle ne voulait pas, elle hésitait.
Carina reçut un appel, c'était Sam. Cela ne devait pas être par hasard. Elle soupira entre un regard inquiet pour Maya et sa colère contre Kay.
Carina aurait pu s'en prendre à Kay, peut-être même la maitriser mais il n'y avait aucune garantie et c'était plutôt risqué face à Maya. Kay était chez elle, si Maya l'avait fait revenir, ce n'était pas son choix.
Maya devait de nouveau être coincée, Kay avait encore refermé, resserré son emprise. Agir maintenant c'était prendre un risque surtout par rapport à Maya. Et en même temps la laissé aux mains de Kay était inconcevable.
Carina avait juste envie de frapper à la porte jusqu'à ce qu'on lui ouvre à nouveau. Peut-être devrait-elle appeler Brax, il l'aiderait sûrement, mais sous quel motif intervenir, sachant qu'il n'y avait jamais eu aucune plainte, aucune preuve contre elle.
Tout le monde avait été naïf de penser que virer BRADY de chez Maya, avec une grosse mise en garde suffirait à la faire partir.
Carina avait été tellement préoccupée par Maya, qu'elle n'avait pas suivi ce qui s'était passé, suite au vol dans l'appartement. Kay avait de nouveau réussi à s'en sortir.
/ UN PEU PLUS TARD /
Carina était chez Will et Asher, elle finissait son troisième café, auprès de Delia et Sam. L'italienne essayait encore de comprendre ce qui venait de se passer. Elle vit apparaitre la personne qu'elle attendait et Delia eut un geste rassurant avant de s'éclipser.
Sam avait appelé Carina pour l'empêcher de s'en prendre à Kay. La Gardienne était au courant au même titre que la Famille de Maya. Connaissant la personnalité de BRADY, il ne fallait la confronter directement, mais agir plus habilement.
Carina s'inquiétait seulement de devoir laisser Maya dans les griffes de Kay, plus longtemps.
— Hey...Est-ce que ça va... ? Qu'est ce qu'il se passe, Andrea m'a dit que c'était urgent... ? Bonjour Sam...
Sam salua Mason avec un sourire. Et Carina reprit rapidement...
— Je suis désolée, je ne savais pas comment te joindre, je suis passée par Andrea. Mason tu savais que Maya était retournée avec Kay... ?
— Quoi... ?! Non... ?! Comment c'est possible... ? Je croyais que vous étiez parvenus à l'extraire de son emprise, que vous l'aviez aidé à ouvrir les yeux, qu'elle et toi vous étiez en bonne voie pour...
— Je ne peux pas te dire où on n'en est à ce niveau-là, je ne le sais pas moi-même. Mais pour Kay, je pensais que ce n'était plus un sujet. Il faut croire qu'elle a réussi à reprendre Maya dans ses filets. Et vu ce qu'il s'est passé dernièrement, Maya n'a pas dû avoir la force de s'opposer. Tant qu'elle était à Magnolia, elle était en sécurité, mais maintenant...
— Ça a dû se passer très peu de temps après avoir réduit notre temps de présence auprès de Maya. Je n'ai rien vu de particulier, si elle a repris contact avec Maya cela s'est fait en douce...Je n'ai rien vu, déplora-Sam.
— J'aurais dû intervenir dès que j'ai eu des soupçons sur Kay. J'aurais dû la protéger, au lieu de ça je suis parti et euh...Je l'ai laissé avec elle...J'ai fait n'importe quoi
— Mason, Maya a tout fait pour se cacher et Kay a profité de tout.
— Mais je connais Maya, j'aurais dû...
— Mason, je me sens coupable aussi. Je t'assure. On aurait pu mieux gérer, faire tout différemment, oui. Mais une fois qu'on a dit ça, ça ne change rien, alors on va se concentrer sur ce qu'on peut mieux gérer et changer maintenant. Mason qu'est ce qui se passe avec Maya... ?
— Qu'est-ce que tu veux dire... ?
— Maya n'a pas dû réussir à s'opposer. Kay exerce constamment des pressions. Maya ne doit voir aucune issue.
— Quoi tu veux dire que Kay la menace ? Dans quel but, qu'elle reste avec elle... ? Qui voudrait d'une relation comme ça... ?
— Quelqu'un de dingue, quelqu'un qui aime le control, qui ne porte pas d'intérêt pour sa partenaire sauf si elle peut lui apporter quelque chose. Cette relation est totalement déséquilibrée et malsaine. Peut-être que Kay la menace, peut-être qu'elle nous menace. Maya ne nous fera jamais prendre de risque, quitte à prendre tout sur elle et c'est là que BRADY gagne du terrain. Est-ce que tu vois autre chose... ?
— Tu connais Maya, il est tellement compliqué d'obtenir des infos...
Mason s'arrêta...
— Quoi... ?!
— Peut-être qu'il n'y pas que ça...Peut être que BRADY à d'autres moyens de pression. Carina, Maya est malade.
— Quoi... ?! Malade comment... ?!
— Ce n'est pas grave en soit, mais c'est assez handicapant. Cela lui crée des douleurs très aigues au niveau du thorax et cela arrive sans prévenir. Je crois que c'est une inflammation des côtes, quelque chose comme ça. Je n'ai pas tout compris.
A cet instant, tout prenait sens pour Carina.
— Quand elle a voulu démissionner ce n'était pas suite à son erreur, c'était par rapport à ça... ?
— Oui, c'était au tout début, avant qu'elle ne sache réellement ce qu'elle avait. La douleur était tellement forte que Maya s'est évanouit. Elle pensait faire une crise cardiaque. L'Equipe était en mauvaise posture dans un entrepôt, sauf que Maya ne répondait pas. Finalement ils ont réussi à se débrouiller. Maya a repris connaissance avant qu'ils ne reviennent et a prétendu à un problème radio, sans que personne ne la croit vraiment. La suite tu la connais...
— Tu penses que Kay se sert de ça, contre Maya.
— J'en suis sûr, Kay l'a su sans que Maya le veuille. Et à part Teddy et moi personne ne le sait. Carina, Maya ne veut pas voir ce qu'elle a impacté sa carrière et c'est ce qui arrivera forcement, si cela se sait.
— Donc Kay lui fait du chantage, en plus de la frapper, de la voler et de l'humilier...
Carina reçut un message et soupira.
— Quoi... ?!
— Maya a retiré sa plainte pour les vols dans son appartement.
— Tu veux dire que...
— Brady a dû jouer son rôle à la perfection et tourner les choses pour faire en sorte que Maya retire sa plainte.
— Put***. Kay arrive toujours à ses fins. Ça veut dire qu'on n'a rien contre elle. On aurait dû être plus vigilants à ça aussi, dit-il en se levant.
— Qu'est ce que tu fais... ?
— Je vais chercher mes affaires, je retourne m'installer chez Maya, dès ce soir. C'est risqué mais ça évitera certainement des passages à l'acte.
— Tu ne pourras pas être là tout le temps...Et Brady fera surement profil bas...
— Je m'en fous...Ce sera déjà ça et le reste du temps Maya est protégée à la Caserne. Pour l'instant c'est le seul plan, en attendant de trouver comment arrêter Kay, parce que tu sais comme moi que Maya ne nous laissera pas intervenir...
— Je ne vais pas lui demander son avis, je ne vais pas lui laisser le choix, je vais la sortir là...J'en ai marre que Kay nous mène en canot...
Mason arqua un sourcil, perplexe, tout en se rasseyant.
— Euh...Je suis presque sûre que tu voulais dire nous mène en bateau...pour l'expression...
— Canot, bateau...Same thing...
— Euh si on veut mais un canot, je ne suis pas sûr qu'on tienne tous dessus. Bateau c'est mieux, dit-il avant de voir la tête de Carina, euh Ok...Alors c'est quoi l'idée...
— Je ne prendrai pas le risque de la mettre au courant de ça, sinon elle va paniquer à l'idée qu'il nous arrive quelque chose et ça va forcément lui retomber dessus.
— Ok...Mais du coup c'est quoi le plan... ?
— C'est très simple, faire tomber Kay BRADY.
Carina reprit un café auprès de Mason et Sam et tous se mirent d'accord sur ce qu'il fallait faire ensuite.
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Titres des Chapitres : [45 à 51] Lyrics / Lauren DAIGLE
Tu dis que je suis aimée, quand je ne sens rien.
Tu dis que je suis forte quand je pense que je suis faible.
Tu dis que je suis tenue, quand je tombe.
Je continue de combattre les voix dans mon esprit qui disent que je suis pas assez.
Chaque mensonge qui me dit que je ne serai jamais à la hauteur.
Suis-je plus que la somme de chaque haut et de chaque bas.
Rappelle moi encore une fois qui je suis, car j'ai besoin de le savoir.
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Hello tout le monde ! Voici le Chapitre 51 ! 😍 Chapitre au combien important, car il vient renforcé le retour de Marina ! 🤗On les retrouve dans la séduction de leur début, jusqu'à ce que finalement elles s'embrassent, pas une fois mais 2 fois. Et quels baisers ! Vous comprenez pourquoi, je ne voulais rien vous dire sur ce Chapitre. Je voulais vous laisser l'entière surprise ! 🧡
Malheureusement on ne peut être pas en profiter pleinement, puisqu'on a un retour de Kay BRADY. 😒 On voit que toutes les tentatives pour l'arrêter sont vaines pour le moment, mais tout le monde prend les choses en main pour faire « Tomber Kay BRADY » Sa chute arrive, mais elle ne se fera pas sans heurts. 😬 Mais avec avec elle, logiquement le retour officiel de Marina.🔥🧡
Spoilers !🧐
En parlant du retour de Marina, on m'a fait remarquer une phrase invisible dans le Chapitre précédent. Très personnellement cette phrase me rend ouf. 🤨 Car j'ai beau la réécrire ou faire un copié/coller, visiblement rien à faire. Pour moi elle s'affiche, mais je ne sais pas si c'est le cas de tout le monde, donc au cas où ...
Lorsque Carina répond : Est-ce que c'est une une manière détournée de me dire que je t'ai manqué? Maya lui dit juste avant : Je ne t'ai pas vu pendant 7 mois, mais je n'ai pas le souvenir que tu aies réellement quitté ma vie ou mes pensées pour autant. Voilà...Voilà...😊
Sur ce en attendant la suite et le retour de la série, prenez bien soin de vous, à très vite.😉
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