PDV LIVAI
La voila a présent devant moi. Elle me sourit mais d'ici je peux sentir que son sourire est faux.
Je la regarde en essayant d'être le plus neutre possible mais l'étonnement ne quitte pas mon visage. Le choc de la revoir après pratiquement 5 mois totalement différente. Elle a l'air moins heureuse, moins enjouée... voir même, plus du tout.
Il y a quelques chose que j'ignore, c'est certain.
Mon attention se tourne vers Hansi. Comment se fait-il que cette gosse se retrouve ici?
Attends.. son regard fuit le mien?
Elle vas parler et très vite.
Moi: Hansi! Dans mon bureau!
Hansi a très bien compris ce qui l'attendais vu mon ton. Elle sort très vite de son labo laissant moi et la gamine seuls dans cette pièce spacieuse.
Moi: tu comptes m'expliquer?
Lui demandais-je d'un ton sévèrement autoritaire
T/p: je.. je ne vois pas du tout de quoi vous parler haha!
Même son rire sonne faux et ça me fout les nerfs.
Moi: arrête ça. Ou était tu pendants ces 4 mois?
T/p: avec mon mari.
Moi: ce n'est pas ton mari!
Répondis-je en insistant bien sur le « pas ».
Moi: ton mariage éta-
T/p: un faux. Je le sais..
Me coupas la gosse pour terminer ma phrase
Moi: tu le savais?? Alors pourquoi t'être marié avec lui??
T/p: je l'ai appris il y a quelques jours. Hansi me l'a raconté..
Je croise mes bras sur mon torse et je la regarde. Depuis le début de notre conversation, elle ne m'a pas lâché un seul regard, se contentant de regarder le sol.
Je lui ordonne alors de me regarder, ce qu'elle fit. Je lis dans ses beaux yeux c/y de là tristesse, de la peur, un manque de confiance qui auparavant était très haute, et je lis aussi une grande solitude. Je tente alors de m'approcher d'elle pour voir sa réaction et a chaque pas que je fait vers elle, elle recule en mettant ses mains au niveau de sa poitrine comme pour se préparer à une éventuelle position de défense. Sa peur se reflète par les expressions de son visage et en voyant cela, je me stoppe net dans ma course.
J'ai deviné. J'avais vu juste. Putain de merde.
Moi: pourquoi tu recules?
Elle raidis a ma question. Elle me regarde les yeux grands ouverts, sa bouche entre-ouverte. Elle baisse les bras avant de baisser sa tête pour regarder ses mains liées au niveau de son ventre.
T/p: ...je...
Tch. Elle n'arrive même pas a articuler limite.
Moi: te fatigues pas. J'ai compris.
Elle relève la tête a la vitesse de la lumière. Elle est désormais angoissée se demandant certainement ce que j'ai compris.
Moi: j'ai deviné ce que tu a enduré pendant pratiquement 5 mois. Et crois moi, j'aurais préféré rester dans l'ignorance la plus totale.
T/p: caporal...
Moi: tais-toi!
Lui ordonnais-je d'une voix calme. Elle tremble désormais de peur.
Moi: j'ai besoin que tu me racontes tout dans les moindres détails.
T/p: je.. je ne peux pas faire ça
Murmure la morveuse
Moi: t/p. Écoute bien ce que je vais te dire.
Elle relève la tête pour plonger ses yeux dans les miens remplis d'assurance
Moi: ne crois pas que ce que tu as enduré me fait plaisir. Au contraire. J'ai de sales envies de meurtres rien qu'en pensant au fait qu'on t'ai touché de la sorte.
Ses yeux commencent à s'adoucir.
Moi: je ne te demande pas de me raconter ça par plaisir, pour te juger, me moquer de toi ou autre.
Je veux simplement être la pour toi, t'épauler comme il se doit, sécher chaque larmes qui coulera par sa faute pour le noyer avec.
J'en profite pour m'approcher d'elle. Une fois à sa hauteur, j'approche mes mains de ses épaules mais elle eu un mouvement de recul.
Moi: hey, tu sais que je ne te veux aucun mal. Pas vrai morveuse?
Lui dis-je d'une voix douce pour la rassurer.
Elle ferme alors les yeux et j'en profite pour poser mes mains sur ses épaules. Je la sens sursauter a ce contact et se crisper mais elle ne fit rien. Ni même ouvrir les yeux.
Moi: j'ai besoin que tu me racontes ça pour que je fasse un rapport à Erwin. Je te rassure, cela restera aux mains d'Erwin. Ton grand-père ne sera mis pas au courant.
Je la sens se crisper de moins en moins.
C'est bon signe
Moi: il faut que tu me fasse confiance même si cela vas prendre énormément de temps. Et je te le jure t/p, que la prochaine fois que je croiserais se Karl, je ferais de sa vie un enfer. Le tuer sera trop gentil de ma part.
T/p: non...
Expiras la gamine
Moi: « non » quoi, t/p?
T/p: ne devenez pas un meurtrier par ma faute...
Je ne veux pas que vous ayez sa mort sur la conscience.
Moi: hah! Si tu connaissais mon passé, tu saurais que des meurtres j'en ai malheureusement commis.
Elle ouvris les yeux et je peux y lire de l'étonnement.
Moi: tu sais quoi? On va faire quelque chose tous les deux. Ce soir, dans mon bureau, tu me racontes tout ce que tu a vécu avec Karl. Tout ce qu'il t'as fait. Et moi, je te raconterais mon passé.
Marché conclus, la rookie?
Je l'a vois hésiter mais finalement, elle accepte ma proposition.
Fais tes prières Karl. Prie pour que nos chemins ne se croisent pas. Si ils se croisent, gare à toi.
Après être rentré dans mon bureau, Hansi m'y attendais. Je lui demande alors de tout me raconter. Elle me raconte qu'elle était cachée ici depuis 5 jours afin que ses blessures prennent le temps de guérir. Quand je lui ai demandé quel genre de blessures elle avait, elle m'avait répondu un oeil au beurre noir, des griffures, des cicatrices, des marques de mains et de fouets, de bleus de partout ainsi que des suçons sur son corps qu'elle avait vu accidentellement lorsqu'elle se changeait un soir pour enfiler un pyjama d'Hansi.
Elle me mentionne que lorsqu'elle était arrivée a la porte du labo d'Hansi ce soir la, elle était recouverte de sang, de blessures à tout va, elle était décoiffée et ses peu de vêtements étaient déchirées.
Plus elle continue son monologue et plus mon coeur se serre. Je ne peux m'empêcher d'avoir de la peine pour elle. Elle a du beaucoup enduré.
Aucune femme ne mérite ça.
Elle me raconte aussi que la rookie lui avait dit qu'elle avait été torturée, battue et violée entre les quatre murs de chez « elle ». Avant ce soir là, elle n'avais apparemment vu aucun autre visage que celui de Karl.
Après qu'Hansi soit parti après m'avoir raconté tout ça, j'attendais la venue de t/p mais elle ne s'est toujours pas présentée. Je monte alors au labo d'Hansi. Je rentre donc à l'intérieur et demande a Hansi de nous laisser seuls, ce qu'elle fit.
Je prends alors 2 chaises et les poses face a face pour la discussion qui vas suivre avec elle.
Je parle donc avec elle pour qu'elle me dise tout. Elle vide son sac ainsi que ses yeux de larmes. Je ne peux m'empêcher de saisir sa main qui était sur sa cuisse pour la calmer et l'inciter à continuer son récit à contre-coeur. J'aurais préféré être sourd. Vraiment.
Tout comme elle se retient de pleurer une énièmes fois devant moi, je me retiens fort et dur de sortir de cette pièce afin de réduire l'auteur de toutes les actes de violence que l'ont m'énumère en milles morceaux.
Après son long récit, je la remercie et surtout, je la félicite.
Je la félicite d'avoir eu le courage de tout me déballer, de m'avoir fait confiance et d'être restée en vie après tout ça. Je complète mes félicitations en lui embrassant le dos de la main. Elle compris alors, a l'instant où j'ai posé mes lèvres sur sa peau, que quelqu'un était fière d'elle même si tout au fond d'elle, elle sait que plus d'une personne est fière de cette morveuse:
Moi, Erwin, Hansi, Commandant Pixis, ses parents, Jean.
Elle le sait très bien mais, son manque de confiance en elle la force à lui faire croire que les autres aussi on perdus confiance en elle, qu'ils ne la considèrent plus comme ils la considéraient avant. Alors qu'au plus profond d'elle, elle sait que tout ça n'est qu'illusion.
Après qu'on se soit tous les deux calmés et remis de cette discussion, je lui demande
Moi: où est-ce que tu dors?
T/p: dans la chambre d'Hansi étant donné que sa chambre est reliée à son labo.
Ouais, je me souviens alors qu'Hansi m'avait raconté pour ses pleurs au milieu de la nuit.
Moi: pourquoi?
T/p: pardon?
Moi: pourquoi tu ne te montres pas aux autres?
Elle baisse la tête avant de me répondre
T/p: je n'en ai pas le courage.
Toujours ma main dans la sienne, je resserre mon étreinte pour avoir un contact visuel. Une fois celui-ci établit, je lui affirme
Moi: tu est encore plus courageuse que tu ne le pense.
T/p: arrêtez avec vos belles paroles... je n'y crois plus.
M'avoue la rookie en détournant son regard du mien.
Moi: hey. T'ai-je déjà menti une seule fois?
Elle secoue de la tête négativement sans hésitation
Moi: viens
Lui dis-je en la tirant vers moi pour qu'on soit debout l'un en face de l'autre. Je la tire vers le grand miroir du labo et lui demande de me décrire ce qu'elle vois.
T/p: je vois.. moi?
Moi: enchaîne.
Elle ne regarde plus le miroir, elle plonge dedans. Sa respiration se fait de plus en plus forte. Son regard change, elle se regarde avec dégoût.
T/p: je vois une femme qui fait peine a voir. Une femme degueulasse et faible qui s'est laissée faire avoir par de putain de belles paroles, qui s'est laissé faire touché, frappé, torturée et violée par un homme qui prétendais l'aimer du plus profond de son cœur.
Des larmes s'échappent de ses yeux et sa voix se fait tremblante
T/p: je vois une femme qui était sublime avant. Mais qui maintenant est tout simplement moche à regarder. Je- *snif* je vois une femme qui avant était très heureuse, toute jolie, toute souriante, qui avait confiance en elle comme personne n'a jamais eu confiance en elle... je... je....
Elle se tourne vers moi pour me regarder de ses yeux rouges remplis de larmes, toute tristes et malheureuse avant de me dire
T/p: putain Caporal je me sens tellement sale!
Elle plonge ensuite sa tête dans ses mains pour pleurer de plus belle.
Je la saisis par les épaules pour la faire tourner sur elle même face au miroir. Je retire ses mains de son visage avant de lui demander
Moi: tu veux savoir ce que je vois, moi?
Elle ne répondit pas préférant me regarder par le miroir.
Cette femme a besoin d'être rassurée.
Moi: moi, je vois une femme. Voir même, après ma mère, je vois la plus belles des femmes. Une femme toute jolie avec ou sans ses défauts.
Je caresse le côté de son cou ou se trouvait une cicatrice.
Moi: une femme toute jolie avec ses cicatrices.
Je pose mes mains sur ses épaules et pose mon menton sur ma main gauche sans pour autant la quitter du regard a travers le miroir. Je vois ses pleurs diminuer petit à petit et ses larmes qui avaient coulés le long de ses joues sécher.
Moi: je vois une femme extrêmement forte et courageuse. Une femme qui n'a peur de rien. Une femme qui ne recule devant rien.
Je vois une femme remplie de douceur et d'amour, dans ses paroles comme dans ses actes. La plus tendre des femmes. La plus belles des femmes. La plus fidèle des femmes. La plus douce des femmes.
A chaque « la plus » que je récite, je la vois étirer ses lèvres en un sourire. Elle pose sa main sur ma main droite et ferme les yeux
Moi: je vois une femme qui, malgré son passé, est restée debout. Une femme qui, malgré ses chutes, se relève encore plus forte qu'avant. Une femme qui a su trouver la force de revenir à son Caporal-chef en vie.
D'ailleurs, en parlant de son Caporal, je le vois dans ce miroir lui aussi.
Elle ouvre les yeux pour me regarder
Moi: je vois un homme qui n'abandonneras jamais cette jolie femme dont il vient d'énumérer un dixième de ses qualités. Un homme qui prendra soin de cette douce femme au péril de sa vie. Un homme qui ne cesseras jamais de croire en cette femme plus que forte.
Ses yeux s'humidifient à nouveau. Je pense qu'elle avait très certainement besoin d'entendre tout cela
Moi: je vois un homme qui sera toujours là pour cette demoiselle et qui ne l'abandonneras jamais. Et ça, cet homme l'a promis, il se l'ai promis. Et il le promet à cette charmante demoiselle que peut importe l'obstacle, il sera le bouclier de cette jolie jeune femme au cœur pur.
T/p: Caporal..
Chuchote cette jolie demoiselle avant de se retourner et de venir se blottir dans mes bras afin de pleurer toutes les larmes de son corps. Je resserre mon étreinte afin de la rassurer du mieux que je peux. Je caresse son crâne en passant mes doigts dans ses doux cheveux c/c à l'odeur de la noix de coco avant de lui chuchoter à l'oreille
Moi: tout est fini maintenant, je suis là, t/p.