STEPHENxYOU
TAKE A BOW PT.2
Un an et demie plus tard
Pdv Y/N
La juge Lauren Lake entra dans la salle d'audience et tout le monde se leva par signe de respect.
"Vous pouvez vous asseoir.", dit-elle à l'assemblée avant d'en faire de même.
"Bonjour Madame la juge.", l'officier de police posté debout près d'elle lui tendit une grande enveloppe.
"Voici l'affaire Yoon contre Yoon."
"Merci Jerome.", répondit la juge en l'acceptant.
"Bonjour tout le monde.", elle s'adressa ensuite à l'assemblée ainsi qu'à Stephen et moi-même, debout devant elle, derrière nos pupitres.
""Bonjour."", on lui répondit en retour.
"Monsieur Yoon, vous souhaitez lever le doute sur la paternité du jeune Stephen Yoon Junior, âgé de dix-huit mois.", la juge Lake commença la séance en lisant la déposition de Stephen.
"Vous affirmez ne pas en être le père et soupçonnez l'amant de votre femme -Monsieur Choi- de l'être. "Elle mentirait et vous tiendrait responsable uniquement afin de pouvoir profiter de votre situation financière qui est très avantageuse pour elle et son fils". Une fois la vérité révélée, vous ferez tout votre possible pour divorcer et la laisser sans un rond. C'est bien ça ?"
"Oui Madame la juge.", acquiesça Stephen, l'air déterminé.
Il me faisait presque pitié tellement ses accusations étaient à côté de la plaque.
"Madame Yoon, vous dites que votre mari est "complètement fou" et confirmez qu'il est bel et bien le père de votre fils. Vous affirmez "n'en avoir rien à faire de son argent" mais souhaitez simplement que "votre fils grandisse en ayant un père présent et actif dans sa vie." Est-ce bien cela ?"
"Oui Madame la juge.", je hochai la tête pour confirmer ma déposition.
Après plus d'un an de querelles, nous avions enfin décidé de franchir le pas et de participer à l'émission PATERNITY COURT¹.
C'est vrai qu'on aurait pu faire toutes ces démarches de tests de paternité en privé mais, c'était sans compter la mauvaise foi de Stephen.
J'ai donc voulu l'exposer devant un public et des caméras pour rétablir la vérité et surtout, le tourner en ridicule.
"Très bien. Monsieur Yoon, selon vous, Stephen Junior serait l'enfant d'un autre homme, l'amant de votre femme, donc ?"
"Exactement, Madame la juge.", commença Stephen en joignant ses mains et en arborant un air très sûr de lui.
"Expliquez-moi l'origine de vos doutes, je vous prie."
"Ma femme et moi sommes séparés depuis un an maintenant et elle vit avec Monsieur Choi -son amant- depuis. J'ai fait tout mon possible pour pouvoir la reconquérir et nous remettre ensemble mais Madame Yoon persiste à vouloir faire la forte tête et à rester avec lui. J'veux dire...elle me trompe clairement avec mais elle veut quand même me mettre l'enfant sur le dos...C'est insensé !"
Je secouai la tête, sidérée par les bêtises qui sortaient de la bouche de Stephen.
"C'est complètement faux, Madame.", je dis.
"Madame Yoon ? Vous semblez ne pas être d'accord ?"
"Oui. Je ne vis pas avec Monsieur Choi comme MoNsIeUr Yoon semble le penser et je le trompe encore moins avec lui."
"Quelle est donc la nature exacte de votre relation avec ce Monsieur Choi, dans ce cas là ?"
"Nous sommes de simples bons amis."
"'De simples bons amis' ? Comment est-ce que tu expliques qu'il soit toujours chez toi quand j'essaie de voir Stephen ? Toujours à me rabâcher qu'il connaît mieux le p'tit que moi-..."
"Tu veux parler des rares fois où tu débarques chez moi sans prévenir ?Après ne pas avoir donné signe de vie pendant des semaines, voire des mois ?", je lui répondis sèchement avant de m'adresser de nouveau à la juge Lake.
"Monsieur Yoon ne peut que s'en prendre qu'à lui-même, Madame la juge. S'il prenait son rôle de père plus à cœur, la situation ne serait pas ainsi et Monsieur Choi ne serait pas obligé de le substituer au près de Stephen Junior."
"Je vois. Monsieur Choi serait donc une figure paternelle dans la vie de votre fils, c'est bien ça ? Rien de plus ?"
"Rien de plus. Il me le garde quand j'ai besoin, il m'aide pour tout ce qui est vêtements, éducation, etc...C'est vraiment un chouette type et un ami en or.", je faisais les éloges de San.
Sans lui, élever Stephy aurait été très difficile...
"Dans ce cas, avez-vous une idée de pourquoi votre mari semble être persuader que vous l'ayez trompé avec Monsieur Choi et qu'il est le père de Stephen Junior ?", demanda la magistrate.
"Évidemment. Premièrement, ce qui me fait rire d'ailleurs, c'est que Monsieur Yoon inverse les rôles et réécrit l'histoire à son avantage. Car en réalité Madame la juge, la personne qui a trompé l'autre, c'est lui.", des exclamations de surprise se levèrent dans le public.
"Est-ce vrai Monsieur Yoon ?", la juge Lake, également surprise, demanda confirmation auprès de Stephen.
"...Oui Madame la juge...Mais ça n'exclut pas la possibilité qu'elle ait fait la même chose de son côté pour se venger !", il ne voulait décidément pas lâcher l'affaire.
"Madame Yoon, ramenez-moi au début de votre relation ; j'aimerais comprendre ce qui est réellement à la l'origine de ce questionnement autour de la paternité de Stephen Junior.", la juge me demanda.
"Nous nous connaissions depuis plus de dix ans, Monsieur Yoon et moi et pour ma part, ça a été le coup de foudre dès la première fois que je l'ai rencontré.", je repris mes explications.
"Nous nous sommes mariés fous amoureux l'un de l'autre et un beau jour, alors que je finissais plus tôt le travail, je suis rentrée et je l'ai surpris avec une autre, en plein acte, dans notre propre maison...", les spectateurs s'indignèrent de découvrir ces détails.
Ça vous choque, hein...
Imaginez donc ma réaction...
"Ça m'a totalement dévasté. Stephen a toujours été l'homme parfait et je n'aurais jamais pu l'imaginer me faire une chose pareille jusqu'à ce jour...", je revoyais la scène tourner en boucle dans ma tête.
Comment avait-il pu me faire ça, sérieusement ?
"Monsieur Yoon, est-ce vrai que votre femme vous a surpris en pleine relation sexuelle avec une autre femme, dans votre propre maison ?", on l'interrogea pour voir s'il allait nier ou bien confirmer ces horribles faits.
"....Oui, c'est bien vrai, Madame la juge....", il répondit le visage orné d'un sourire nerveux.
"Et qui était donc cette femme ? Était-ce une voisine ? Une ancienne petite amie ou une connaissance ?", on lui demanda plus d'informations.
"C'était....une nouvelle collègue qui avait rejoint la boîte où je travaille...
Rien n'a vraiment été calculé, Madame la juge...Je ne dirais pas non plus que nous étions amants car ce jour-là fut la première et la dernière fois que nous avons eu....des rapports."
Une nouvelle collègue, hein...
L'enfoiré...
Je me souvenais même d'un moment où il m'avait vaguement parlé d'une nouvelle recrue dans sa boîte.
C'était donc elle...
"Que s'est-il passé après que vous les ayez surpris, Madame Yoon ?"
"Je me suis jetée sur eux. Je les ai frappé tous les deux. Je sais que la violence ne résoud rien mais, j'veux dire...Comment ça, on veut me manquer de respect dans ma propre maison ? C'est inconcevable !", ma réponse franche et directe reçut une vague d'applaudissements de la part du public.
"J'étais tellement hors de moi que j'ai ensuite fui de la maison et je me suis retrouvée dans un bar. C'est là que j'y ai rencontré Monsieur Choi qui y travaillait en tant que barman et qui a veillé sur moi pendant toute cette soirée. Et comme j'avais encore à l'époque assez de considération pour mon mari et que je ne voulais pas "l'embarrasser" en allant chez un membre de la famille, ce qui revenait à les laisser sous-entendre que quelque chose de grave s'était passé entre nous, San -Monsieur Choi donc- m'avait proposé d'être hébergée chez lui pour un temps. J'ai accepté, n'ayant nulle part où aller et à peine une semaine plus tard, j'ai appris que j'étais enceinte."
"Vous l'avez ensuite annoncé à Monsieur Yoon ?"
"Oui. J'ai pris cette grossesse comme une seconde chance. Je voulais essayé d'arranger les choses afin que Stephen Junior puisse grandir dans un vrai foyer, avec ses deux parents. Mais à cause des supposés doutes et de la jalousie maladive de Monsieur Yoon, la situation ne s'est pas arrangée et c'est Monsieur Choi qui s'est proposé pour remplir le "poste" de père de remplacement; depuis le début de la grossesse jusqu'à la naissance de Junior, il a été là pour nous à l'instar de son vrai père qui n'a jamais rien fait.", je dis en regardant Stephen.
"Jamais rien fait ? Et les couches que j'ai acheté ? Les vêtements, le landau, le siège auto, l'argent pour le médecin ?", mon mari s'exclama.
"J'ai dû te demander de force pour les obtenir, sinon de toi-même, tu n'aurais jamais rien donné. Et puis, un paquet de couche en un an ? Vraiment, Stephen ?"
"Est-ce la vérité, Monsieur Yoon ? Un seul paquet en un an ?"
"Possible...Je m'en souviens plus mais comme je l'ai dit, il m'est difficile de faire quoi que soit avec son soi-disant "ami" dans les parages. Et puis, à quoi bon dépenser mon argent s'il s'en charge déjà ?", dit Stephen.
"Oh, Monsieur Yoon...", la juge leva les yeux au ciel et prit un moment avant de poursuivre.
"Comprenez-vous que ce n'est pas tant le fait de dépenser votre argent qui compte ici mais votre relation avec l'enfant ? Vous ne croyez pas que le simple fait qu'on puisse lui dire "Oh, tiens ! Regarde ! Ça, c'est Papa qui te l'a acheté !" puisse le rendre heureux ? D'ailleurs, mis à part les apports matériels, est-ce que vous avez créé un lien avec ce petit garçon ?"
"...Encore une fois, non parce qu'on ne me laisse pas le faire. Et puis, j'ai l'impression qu'il ne m'aime pas, alors..."
Orgh, mais il plaisante ?!
Il est pas sérieux quand même ?!
"Encore une fois, ça c'est parce que tu disparais du jour au lendemain, sans arrêt ! Et puis, ton comportement avec lui...Je trouve ça vraiment hypocrite de ta part de dire qu'il ne t'aime pas...", je voulais lui arracher son air condescendant.
"Madame la juge, dès l'instant où je lui ai annoncé que j'étais enceinte, il n'a jamais accepté Junior comme son fils. Les quelques rares fois où il a été proche de lui, c'était soit pour lui répéter qu'il n'était pas son père, soit pour le traiter avec dédain. Mon fils n'a peut-être qu'un an mais il comprend que son père ne l'aime pas. Les bébés sentent ce genre de chose. Comment est-ce qu'on peut être aussi méchant avec un pauvre enfant innocent ?!"
"Wow...Monsieur Yoon...Vraiment ?", la juge s'indigna ainsi que l'assemblée derrière nous.
"Essayez de me comprendre aussi ! Je n'ai aucune certitude qu'il-...", Stephen tenta de se justifier.
"Non ! Non ! Non ! Je vous arrête là ! Vous avez le droit d'avoir des doutes si vous voulez mais pas de vous en prendre à un innocent en lui disant des choses aussi horribles ! Votre femme l'a très bien dit; les enfants et surtout ceux de l'âge du petit Stephen sont comme des feuilles de papier; à chaque mot négatif, chaque comportement hostile, c'est comme si vous en froissez une et Dieu seul sait à quel point il est difficile de la défroisser ensuite !", elle déclara avec fermeté et une once de colère.
"Vous devriez avoir honte !"
Je retenais mes larmes en pensant à mon petit garçon et à la méchanceté gratuite qu'il recevait de son propre père.
"Cet enfant porte le même prénom que vous, il y a une chance qu'il soit le vôtre et c'est ainsi que vous le traitez ?! Un vrai homme, un vrai gentleman aurait su faire la part des choses en étant un minimum dans la vie de cet enfant tout en cherchant à savoir s'il en est le père biologique ou non ! Est-ce que vous réalisez la gravité de votre attitude envers Stephen Junior ? Avez-vous pensé au fait qu'il puisse être effectivement votre fils ?"
"Non, Madame....", répondit tout bas Stephen, tel un gosse qu'on grondait.
"Vous avez raison, je n'aurais jamais dû agir de cette manière envers lui même en ayant mes doutes....Je m'en excuse-..."
"Ce n'est pas à moi que vos excuses doivent être adressées, mais à votre femme et au petit Stephen, qu'importe ce que diront les résultats ADN.", la juge Lake dit en adressant un regard concerné à Stephen.
Le public et moi-même acquiesçâmes en applaudissant.
"Bien, avant de pouvoir poursuivre, j'aimerais entendre ce qu'a à dire Monsieur Choi qui a accepté de nous rejoindre aujourd'hui. S'il vous plaît Jerome, pouvez-vous l'escortez jusqu'ici ?", San allait enfin pouvoir entrer dans la salle et témoigner.
Depuis tout ce temps, il attendait qu'on vienne le chercher juste à l'entrée de la salle d'audience.
L'officier dénommé Jerome alla donc le chercher et l'accompagna jusqu'à la barre, aux côtés de la juge Lake.
"Bonjour Monsieur Choi et merci d'avoir accepté de nous rejoindre pour nous aider à comprendre un peu mieux cette histoire."
"Bonjour Madame la juge et merci à vous."
"J'aimerais savoir certaines choses; est-il vrai que, depuis la venue au monde du petit Stephen, vous avez été comme un père pour lui ?"
"En effet, je suis pour lui ce qui ce rapproche le plus d'un père. Il m'appelle même San-San en référence au dessin animé SamSam,le petit super héros en costume rouge, je ne sais pas si vous connaissez."
Un premier sourire apparut sur mes lèvres.
C'est le dessin animé préféré de Stephy, mais ça, son vrai père ne le sait même pas...
"Je m'occupe de lui depuis qu'il est tout petit et je trouve ça très dommage que son père biologique n'ait pas été plus investi et présent dans sa vie.", déclara mon ami.
"J'veux dire; rater ses premiers mots, ses premiers pas, le voir grandir et changer, voir ses premières petites dents apparaître...Ça paraît peu mais c'est un peu comme s'il avait raté toute la vie de cet incroyable p'tit bonhomme."
C'est pas 'un peu comme si', c'est exactement ça...
Il a pratiquement tout raté...
Toute son évolution jusqu'à maintenant...
Et qui sait ce qu'il se serait passé si des années s'en étaient passées avant qu'on en arrive là ?
"Et je vois à vos yeux que vous l'aimez énormément ?", ajouta la juge.
"Il n'y a pas de mots exacts pour décrire ce que je ressens pour lui. Je serais capable de lui donner ma vie, sans hésitation.", San acquiesça avec émotion.
Les larmes que je retenais depuis tout ce temps finirent par couler.
"Madame Yoon, vous semblez très émue par le témoignage de Monsieur Choi. Est-ce que vous pouvez nous dire ce que vous ressentez ?"
"...Un mélange de tristesse et de colère...", je dis en essayant de contrôler mes sanglots.
"Je suis triste et reconnaissante envers Monsieur Choi, qui s'est occupé et qui continue de s'occuper de mon fils alors que rien ne l'y oblige...Et je suis en colère contre son père de ne pas avoir essayé, d'avoir rejeter son fils sans même me donner le bénéfice du doute...Je pensais que l'arrivée de Stephen Junior allait pouvoir ressouder notre mariage après ce qu'il s'est passé mais c'est tout le contraire qui s'est produit..."
"Monsieur Yoon...Regardez votre femme un instant...", la magistrate insista pour qu'il le fasse.
Je ne voulais pas croiser son regard pour le moment.
Il voulait me faire passer pour la méchante de l'histoire mais la vérité l'avait vite rattraper.
"Vous êtes-vous mis ne serait-ce qu'une petite seconde à sa place ? Elle vous surprend en train de la tromper, elle vous aime encore assez pour ne pas le révéler à vos proches, elle découvre qu'elle est enceinte, la première chose à laquelle elle pense, c'est de résoudre les choses entre vous pour faire refonctionner votre mariage avant l'arrivée de Stephen Junior...Cette femme a eu le courage de passer outre votre trahison pour le bien de votre famille et celui de cet enfant qui est possiblement le vôtre...", la femme présente devant nous résuma parfaitement les étapes par lesquelles je suis passée.
"Et comme Monsieur Choi l'a si bien dit, si vous êtes en effet le père, cela voudrait dire que vous avez manqué tout un tas de choses dans la vie de ce petit garçon. Aujourd'hui, il a presque deux ans mais imaginez si vos doutes avez plané dix ou vingt années de plus ; vous auriez vraiment manqué les moments clés de sa vie, sans jamais avoir essayé de vous en occuper, sans jamais vous avoir donné une chance de vous créer une relation père-fils...C'est malheureux pour vous mais tout autant pour ce magnifique enfant..."
"...Si c'est le cas Madame la juge, si Stephen Junior est bel et bien mon fils...Je lui demanderais pardon ainsi qu'à sa mère, je prendrais mes responsabilités et j'agirais au mieux pour effacer mes erreurs...Mais encore une fois, je ne suis sûr de rien.", mon mari haussa les épaules.
Je sentais tout de même un changement dans son attitude, comme s'il prenait conscience de l'enjeu de la situation.
"Avant que j'annonce les résultats, Madame Yoon, sans vouloir vous manquez de respect et parce que j'ai besoin de connaître toutes les possibilités envisageables, y-a-t-il une chance qu'en effet, Stephen Junior ne soit pas le fils de votre mari mais celui de Monsieur Choi ou d'un autre homme ?", me demanda la juge Lauren Lake.
"Impossible, Madame la juge. La période de conception de Junior ne coïncide en rien avec celle où j'étais chez Monsieur Choi et on n'a jamais couché ensemble lui et moi. De plus, je n'ai connu aucun autre homme mis à part Monsieur Yoon depuis notre mariage.", je répondis avec assurance à la question.
"Très bien. Je pense que nous avons eu assez de témoignages; il est temps de révéler les résultats. Jerome, puis-je avoir l'enveloppe s'il vous plaît ?", elle demande à l'officier qui lui tendit une nouvelle enveloppe.
Ça y est...
On y est...
La tension devenait de plus en plus palpable maintenant qu'on approchait de la vérité.
Je ne pouvais m'empêcher d'être stressée par ces résultats, bien que j'en savais déjà l'issue.
"Monsieur Yoon ainsi que Monsieur Choi ont tous les deux été testés afin de déterminer lequel d'entre eux est le père biologique de Stephen Yoon Junior. Commençons d'abord par les résultats de Monsieur Choi...", la juge Lake déclara.
"Ces résultats ont été réalisés par les laboratoires DNA Diagnostics et sont donc les suivants...", elle en sortit une première feuille blanche.
"Dans l'affaire Yoon contre Yoon, concernant la paternité du jeune Stephen Yoon Junior, âgé de dix-huit mois, il a été déterminé par ce tribunal que Monsieur Choi, vous...."
La juge Lauren Lake fit durer un tout petit peu le suspens avant de continuer.
Mon cœur battait la chamade.
"....N'êtes pas le père."
San et moi-même acquiesçâmes, sachant déjà la vérité.
Il n'y avait rien de surprenant pour nous deux.
"Je savais déjà à quoi m'attendre alors ça va, je ne suis pas triste.", il dit simplement.
Stephen se raidit et commença à s'agiter un peu.
Sûrement le stress de savoir que ses doutes et accusations ont été décrédibilisés...
"Très bien. À présent, poursuivons avec les résultats de Monsieur Yoon...", la juge sortit un second document de l'enveloppe.
"Monsieur Yoon, vous...."
Elle procéda au même moment de suspense qui me parut vingt fois plus long que le premier.
Je jetai un coup d'œil à Stephen ; sa poitrine se levait et s'abaissait de manière exagérée et sa main posée sur son pupitre tremblait légèrement.
"....êtes le père."
Et voilà la vérité...
Je poussai un soupir de délivrance et de justice. Plus personne n'allait pouvoir douter de mon fils.
D'ailleurs, Stephen fut sous le choc et on pouvait voir rien qu'à son visage qu'il regrettait au plus profond de son cœur d'avoir négligé Junior.
Notre fils.
"Monsieur Yoon, vous êtes bel et bien le père de ce petit garçon....Votre femme vous a effectivement dit la vérité depuis le début..."
Stephen se contenta de hocher la tête. Aucun mot ne put sortir de sa bouche tellement il était submergé par l'émotion. Des larmes s'écoulèrent même de ses yeux qu'il gardait baissés.
J'avais de la peine pour lui mais en même temps, je considérais sa douleur comme une petite vengeance pour Junior.
On aurait pu éviter ce genre de situation si tu ne m'avais pas trompé dès le départ et si tu avais eu confiance en moi...
"Monsieur Yoon...Votre attitude confiante et presque condescendante du début a laissé place à de la tristesse et du regret...Expliquez donc à la salle comment vous vous sentez à présent ?", la juge avait un regard presque maternelle sur le père de mon fils.
"....Bête....Idiot....Terriblement désolé d'avoir douté de ma femme et d'avoir été aussi méchant avec....mon propre fils....", il reprit après s'être un peu calmé.
"...Y/N, je suis sincèrement désolé de t'avoir trompé, d'avoir douté de toi et de vous avoir abandonné Stephen et toi alors que vous aviez besoin de moi....Je suis terriblement désolé....", il se tourna vers moi.
Je me contentai de secouer lentement la tête. Je ne lui accordai aucun regard pour le moment, sûrement par fierté.
Je pourrais peut-être lui pardonner mais oublier tout ça, jamais.
"J'aimerais également m'excuser au près de Monsieur Choi...", San hocha seulement la tête, n'éprouvant aucune rancune envers le père de mon fils.
"Monsieur Yoon...", reprit la juge Lake.
"J'apprécie le fait que vous reconnaissiez vos torts et que vous vous excusiez. Mais ce que je souhaiterais par dessus tout à partir de maintenant, c'est que vous vous serviez de cette leçon, afin de montrer l'exemple et de ne plus refaire la même erreur. Vous êtes père d'un petit garçon qui deviendra lui aussi un homme et un père; je compte sur vous pour empêcher que la même histoire ne se reproduise vingt ou trente ans plus tard."
"Oui, Madame la juge...."
"Quant à vous Madame Yoon, je sais ce que vous ressentez, je comprends la colère qui vous habite mais ne la laissez pas prendre le contrôle de vous-même."
"....Mais c'est dur. C'est très dur de faire comme si de rien n'était sous prétexte qu'il accepte maintenant la vérité que je me suis tuée à lui répéter. Presque deux ans, Madame. Presque deux ans que cet enfer dure et-...", j'allais m'emporter mais je fus vite rappelée à l'ordre.
"Mais cet enfer peut prendre fin dès aujourd'hui, maintenant que la vérité a été rétablie...Je ne vous demande pas de vous remettre impérativement avec Monsieur Yoon mais de l'autoriser à faire partir de la vie de Stephen Junior."
"C'est ce que j'ai toujours voulu et je n'ai pas changé d'avis là-dessus ; mon fils a besoin de son père..."
"Nous sommes d'accord. Tout enfant devrait avoir la possibilité d'avoir ses deux parents, que ce soit sous le même toit ou chacun chez soi.", la juge acquiesça.
"N'hésitez pas à prendre rendez-vous avec notre équipe de conseillers parentaux qui seront ravis de vous aider. Prenez bien soin de ce petit ange, Monsieur Yoon. Je suis persuadée que vous serez un très bon père."
Ce furent les derniers mots que prononça la juge Lauren Lake avant de clôture l'audience.
San descendit me rejoindre et me prit dans ses bras, là où je m'autorisais à pleurer sans aucune retenue.
"Ça va aller...Tout va s'arranger, maintenant...", il me dit tout en me caressant le dos.
Je savais que faire cette émission allait être fatigant et bien chargé en émotion; dès lors que ça touchait à mon fils, je devenais soit agressive, soit très très émotive.
Je sentais toujours Stephen en train d'essayer de capter mon attention mais, j'étais trop en colère pour ça.
Tout ce qui comptait pour moi à présent, c'était qu'il savait à 100% la vérité et qu'il avait intérêt à prendre ses responsabilités dès maintenant.
☆☆☆
Deux ans plus tard
☆☆☆
Pdv Stephen
"On s'est bien amusé ce week-end, hein, Stephy ?", je marchais jusqu'à la porte d'entrée, mon fils dans les bras.
"Oui~! C'était cro bien~!", répondit mon mini moi âgé de trois ans et demie.
Je venais le redéposer chez sa mère après le week-end que nous avions passé rien qu'entre mecs.
Je sonnai et quelques minutes plus tard, Y/N vint nous ouvrir.
"Maman~!", dit joyeusement Junior en la voyant.
"Hey~! Mais qui voilà~?", elle s'exclama en me le prenant des bras.
"C'est le plus beau gosse des beaux gosses~!", elle le bombarda de bisous tandis que le petit garçon riait aux éclats.
Je ne pus m'empêcher d'esquisser un sourire en les voyant aussi adorables tous les deux.
"Salut...", me dit enfin Y/N avec un sourire en coin.
"Salut...", je lui répondis de la même manière.
Elle m'invita à entrer comme d'habitude depuis notre passage dans PATERNITY COURT.
"Vous avez déjà dîné ? Parce que j'étais sur le point de passer à table..."
"Stephy oui, mais moi, pas encore.", je lui dis.
Bon, je sais que ce n'est pas bien de mentir étant donné que je me suis enfilé un tacos y'a même pas une heure mais....
Si ça peut me permettre de passer un peu plus de temps avec eux deux...
On va pas se gêner !
"Ok, d'acc. Sinon, tout c'est bien passé, ce week-end ?", elle nous demanda à tous les deux.
Stephy s'empressa de lui raconter avec ses mots de petit enfant les activités que nous avions fait entre père et fils.
Il gesticulait dans tous les sens d'excitation.
Y/N ne pouvait s'empêcher de le regarder faire avec un sourire grand jusqu'aux oreilles.
"Et bah ? Tout ça ? La chance; moi aussi j'aurais voulu aller au zoo !"
"On y retournera sans doute le mois prochain. Tu pourrais venir avec nous, si tu veux ?", je lui proposai.
"M'oui, pourquoi pas...", Y/N haussa simplement les épaules en tendant la main vers notre fils.
"Bon, mon cœur, on va se mettre en pyjama ?"
"Je peux m'en charger, si tu veux ?", je proposai de le faire.
"Euh...Ouais, d'accord. Tu montres à Papa où sont rangés tes pyjamas ?", elle demanda à Stephen.
Il acquiesça et je le suivis dans le couloir qui menait à sa chambre.
Je l'aidais à se changer et nous retournâmes auprès de sa mère quelques minutes plus tard.
Bien que Stephen avait déjà mangé, on l'installa quand même à table avec nous. D'un point de vue extérieur, on ressemblait à une famille heureuse et soudée.
À quelques détails près, évidemment...
Ça me manquait terriblement de ne plus être avec la mère de mon fils.
De ne plus me réveiller à ses côtés, de ne plus pouvoir la prendre dans mes bras sans permission...Toutes les petites choses que nous faisions ensemble me manquaient.
☆☆☆
"Et bah...Tu m'as l'air bien calme, tout à coup...", Y/N me fit la remarque alors qu'elle me raccompagnait jusqu'à la porte de chez elle. Junior venait d'être mis au lit et nous n'étions plus que tous les deux.
"Quelque chose te préoccupe ?"
Le fait qu'elle me pose la question me poussait à lui répondre franchement.
"Oui...Toi, moi et Stephen.", je lui dis en la regardant dans les yeux.
Y/N afficha d'abord un air surpris avant de prendre une mine confuse.
"Je ne trouve pas ça normal que mon fils et la femme que j'aime n'habitent pas sous le même toit que moi. J'aimerais qu'on puisse former une vraie famille, j'aimerais que tu reviennes à la maison...", je lui pris délicatement la main.
Alors que dans la plupart des scénarios, c'était l'homme qui s'en allait de la maison, dans le nôtre, c'était Y/N.
"Stephen, tu sais que c'est compliqué-..."
"Rien ne reste indéfiniment compliqué si on a la volonté de faire changer les choses. J'ai changé, j'ai appris de mes erreurs et je suis plus que jamais déterminé à récupérer ma famille.", j'ancrai mon regard dans le sien.
"Je t'aime, j'aime Stephen...Je vous aime tellement que ça me brise le cœur de devoir vous laisser chaque fin de week-end pour retourner dans notre grande et vide maison, tout seul."
Y/N me regardait presque avec pitié. Un conflit semblait prendre vie dans ses pensées. Elle hésitait à me donner une seconde chance et ça faisait déjà trois ans que ça durait.
"Hm...Tu sais, chaque lundi matin, quand Stephy se réveille, il n'arrête pas de demander après toi...", elle finit par me confier.
"'Il est où Papa ?', 'Est-ce qu'il dort encore ?'...Et comme à chaque fois, je lui réponds que non, que tu n'es pas ici et que tu es rentré chez toi...", Y/N me regardait maintenant avec peine, sa main toujours dans la mienne.
"...Écoute, il est vrai que l'idéal -pour notre fils- serait d'avoir ses deux parents ensemble, sous le même toit, alors...", elle prit une pause avant de poursuivre.
"Je veux bien y réfléchir plus sérieusement et...On verra ce que ça donnera ?"
"Sérieusement ? Tu ne peux pas savoir à quel point ça me rend heureux de t'entendre dire ça !", je ne pus contenir ma joie et je pris Y/N dans mes bras pour la serrer très fort.
"Stephen mais calme-toi, haha. J'ai juste dit que j'y réfléchirai !", elle s'exclama en riant.
"Je sais et rien que ça me rend heureux ! J'ai une très bonne intuition."
Un petit pas pour Y/N, un grand pas pour moi...
"À ce point-là ? Et bah, on verra bien alors...", Y/N ajouta en tapotant sur mon dos, ses bras refermés autour de moi.
Nous restâmes sans doute une bonne minute dans cette position avant que je ne décide de m'écarter à contre cœur pour rentrer.
Ne voulant pas aller trop vite et la brusquer, je lui offris un baiser sur le front en guise d'au revoir. Y/N afficha un sourire embarrassé juste après, réaction que je trouvais fort adorable.
Je dûs même me forcer à m'en aller sinon, je n'étais pas prêt à sortir de cette maison.
Le soir même, je m'endormis le sourire aux lèvres et le ventre très très plein de la succulente nourriture de ma femme.
Oui, ma femme...
Nous n'étions toujours pas divorcés alors c'était bien ce qu'elle était.
Et j'espérais qu'elle le resterait encore longtemps.
☆☆☆
Un mois plus tard
☆☆☆
"Stephen ! Je t'ai déjà dit de ne pas courir !", Y/N s'écria pour la énième fois de la journée.
"Ahhhh...S'il est aussi têtu à cet âge-ci, je n'ai pas envie de savoir ce que ce sera ado...", elle ajouta en posant ses mains sur sa taille.
Comme promis à mon fils, nous étions de retour au Zoo de BEAUVAL et tout comme la première fois, il courait partout à la vue de ses animaux préférés.
"Il est dans son élément, laisse-le en profiter.", je lui dis en me moquant d'elle.
Si moi-même je n'ai pas réussi à le canaliser la première fois, ce n'est pas elle qui y arrivera...
"Ouais bah, quand il se perdra ou qu'il pénètrera par accident dans la fosse aux lions, je ne pense pas que tu tiendras le même discours...", elle me dit tandis que je m'avançais à sa hauteur et regardais notre fils s'émerveiller devant les girafes.
"Mais quelle rabat-joie~....", je murmurai en prenant une gorgée de mon granité saveur [ton/tes parfums préférés].
Purée, c'est bon ce truc !
"...Tu me fais goûter un peu s'il te plaît ?", me demanda Y/N, alors que je dégustais tranquillement ma boisson.
"Euh....non.", je lui répondis en éloignant mon verre d'elle.
"Orgh ! Comment ça, "non"?"
"Je t'ai proposé tout à l'heure de t'en prendre un et tu as refusé !"
"Peut-être parce que j'avais pas soif à ce moment-là ! Là, j'ai soif."
"Tu as de l'eau dans ton sac."
"Stephen ! S'il te plaît ! J'veux juste goûter un peu !", elle tendit son bras pour attraper mon verre.
"Non non non non non ! Si tu veux un granité, va t'en acheter un."
"T'es sérieux, là ?"
"Bah, oui.", évidemment, je me jouais d'elle.
Y/N avait la mauvaise manie de prendre tout au sérieux et c'était toujours marrant lorsqu'elle se faisait avoir.
"Pfff...Espèce de radin !", elle fit mine de chercher son portefeuille.
"Bon, ok~. Je te laisse y goûter mais c'est pas gratos, hein ! J'veux quelque chose en échange !", je lui fis un tout petit chantage de rien du tout.
La mère de mon fils revint vers moi, les bras croisés et les yeux plissés de méfiance.
Ça va~....
Et puis c'est pas aussi affreux que ça en à l'air, tu vas voir...
"Une gorgée contre un b-...?!", j'allais lui énoncer ma condition quand tout à coup, la jeune femme s'approcha dangereusement de moi, me prit par le col back et m'embrassa fougueusement.
Qu-quoi ?!?!
ERROR 404....
Je crois que le froid m'est monté à la tête....
Je restai droit comme un piquet et me laissait "malmener" par les lèvres labellotées de cette femme d'origine [nom de ton/tes origine.s].
Je voyais flou mais en même temps, je voyais parfaitement son visage tout proche du mien.
Ses jolis cils chatouillaient ma peau.
J'arrive pas à y croire...
Il se passe vraiment ce qui est en train de se passer....?
"...Te voilà satisfait maintenant ? Je peux enfin goûter ton granité ?", Y/N finit par rompre délicatement le contact tout en restant à proximité de moi, qui étais encore sous le choc.
"O-oui....M-mais pourquoi est-ce que tu m'as....?", j'avais du mal à bien articuler pour le lui demander.
Mais quelle force supérieure l'a poussé à faire ça ?
Évidemment, ce n'était pas pour me déplaire.
Au contraire; on réapprenait petit à petit à se connaître et à flirter tous les deux, histoire de repartir de zéro et de raviver la flamme de notre mariage.
Mais là...
Son initiative fut un très très TRÈS grand pas en avant.
"Comment ça pourquoi ? C'était bien ce que tu voulais en contrepartie, non ?"
"Bah....non....Je voulais un bon resto tous les deux et à tes frais...", je dis, perdu dans mes pensées en touchant mes lèvres.
Wow...
Cette sensation m'avait manqué...
"O-oh ? Mais je croyais que-....", Y/N, en réalisant qu'elle s'était complètement méprise, s'écarta de moi précipitamment.
"Beurrrrrk !", nous nous tournâmes vers cette voix qui appartenait à notre propre fils.
Mince !
Il est là depuis quand, lui ?
"C'est pas bien de faire bisou sur la bouche !", il nous "gronda" avec un air adorablement sévère.
"S-Stephy...! Hum...Oui, tu as raison ! Les bisous sur la bouche c'est pas bien du tout !", Y/N, totalement gênée que notre garçon ait vu notre échange -engagé par elle, je le rappelle- tenta de se faire pardonner.
C'était d'un ridicule étant donné que les rôles étaient inversés.
"Mais...Papa et moi, nous sommes des grands...Alors, on peut, nous.", elle m'adressa un regard que je ne saurais décrire.
Il y avait évidemment une part d'embarras vis-à-vis de Stephen Junior.
Quant à l'autre part...
Cette part qui m'était directement adressée...
Je ne savais pas exactement ce que c'était mais il y avait de la douceur.
J'avais l'impression qu'en me regardant ainsi, elle me reconfiait petit à petit la clé de son cœur.
Si c'est vraiment ce que je pense, alors je ne dois pas laisser cette occasion s'échapper...
Je remis pieds à terre et me rapprochai de mes deux amours.
"Oui, Maman a raison. On a le droit, parce qu'on est adultes....et parce qu'on s'aime aussi.", je m'accroupis à la hauteur de Stephen.
"Papa~, t'es amoureux de Maman ?", il demanda sans aucun filtre.
Ahlala, les enfants...
Mais il a vu juste alors on ne peut pas lui en vouloir, n'est-ce pas ?
"Oui. Je suis très très très mais alors TRÈÈÈS amoureux de Maman.", je regardai la principale intéressée avec des yeux en cœur.
Elle aurait pu penser que je lui faisais une sorte de guêt-apens en déclarant mes sentiments pour elle devant notre fils mais à la place, elle m'offrit un sourire complice.
"Et moi aussi, je suis amoureuse de Papa. Tellement amoureuse de lui que je n'ai pas hésité à te donner le même prénom pour que tu sois aussi beau, aussi gentil et que je puisse t'aimer aussi fort que je l'aime lui.", je crus que mon cœur allait sortir de ma poitrine.
Y/N, sérieusement...
Elle n'avait pas le droit de dire des choses pareilles dans le plus grand des calmes et avec tant de monde autour de nous.
Si seulement elle savait à quel point je me retenais de lui sauter dessus en ce moment-même...
"Allez ! On va voir quels animaux ensuite ? Les éléphants ?", elle se redressa et changea de sujet aussi vite que l'éclair.
Je la regardais encore plus stupéfait que pour le baiser surprise que nous avions partagé quelques instants plus tôt.
"Ouiii ! Les z'éléphants ! On va voir Badou et Babar~!", s'écria Stephy.
Mes deux raisons de vivre se prirent la main et se tournèrent ensuite vers moi.
"Papa~! On va voir les z'éléphants ! Viens !"
Stephy me tendit la main et après un moment à les observer avec amour, je le pris sur mes épaules pour pouvoir prendre celle de sa maman.
Je lui tendis même mon granité qu'elle accepta avec plaisir tandis qu'elle entrelaçait amoureusement nos doigts.
D'un point de vue extérieur, on avait l'impression d'être une famille éperdument heureuse.
Et ce n'était plus une simple impression, pour mon plus grand plaisir.
☆☆☆
6079 mots
🎼: UNDO•TINASHE
Xoxo•○●Swann_123
************************************
Parternity Court: Émission télévisée nord-américaine qui traite des questions et problèmes de paternité.
Je vous conseille fortement PATERNITY COURT sur YouTube si jamais vous voulez vous améliorer en anglais (y'a les sous-titres en anglais pour comprendre exactement ce qui se dit). Y'a aussi la variante COUPLE COURT qui n'est pas négligeable aussi.☆☆☆