Comment est-ce possible que je sois amoureuse de Dryan ? Non, on a toujours été amis. Parfois je le déteste tellement que je voudrais retirer mon cœur et le jeter très loin. Comment peut on aimer et détester quelqu'un à la fois ? Comment est-ce possible ? Je me suis donc mise toute la nuit à lire de nombreux romans, notamment ceux qu'on avait eu au lycée, qui parlaient d'intrigues amoureuses mais dont je n'avais jamais compris la signification. J' y ai passé des heures. À la fin, je me rendais à l'évidence : « je suis donc amoureuse de Dryan ». Difficile de me l'avouer mais c'était bien réel. L'amitié que j'avais pour Dryan avait bien franchi la barrière qu'il ne fallait surtout pas. Comment devrais-je me comporter avec Dryan désormais ? Pourrais-je encore l'avoir en face de moi sans trembler ? Devrais-je tout lui avouer comme me l'avait recommandée Priscilla ?
Priscilla en sait bien plus que moi sur les relations amoureuses. Je devrais peut- être lui accorder un peu de crédit ! Non mais en même temps , c'est une folle Priscilla, elle n'hésite pas à faire tout ce qui lui passe par la tête ! Combien de fois m'a t'elle attirée dans ses bêtises !
Je passa toute la nuit à réfléchir. Je ne pus trouver le sommeil que très tôt le matin vers 4h30. Mon sommeil sonna à 6h, trop tôt pour se réveiller pour une personne qui avait dormi aussi tard.
Mais tout ce sommeil s'en alla lorsque je vis sur mon téléphone un message arrivé de la part de Dryan. Qu'est-ce qu'il voulait me dire si tôt le matin ? Je n'hésita pas et ouvris toute de suite le message. C'était écrit : « Bonjour Nina, j'espère que tu as bien dormi. C'était pour savoir si tu voudrais que je passe te chercher tout à l'heure pour aller en cours ! À tout à l'heure ». Sur le coup, ce message me paraissait étrange et je ne voulais pas y répondre. Mais je me suis souvenue qu'on s'était promis de renouer les liens et de redevenir des amis (comme si ce n'était que ça que je voulais). Je lui ai donc répondu poliment : « D'accord Dryan, je t'attends donc à 8h30 à l'entrée de ma résidence. Merci d'avance ».
On avait eu les notes de la première session la veille mais il fallait déjà se mettre de bon pied pour préparer la deuxième session qui clôturerait définitivement l'admission en licence.
Je n'arrivais plus à me rendormir. Je me suis donc levée pour cuisiner des beignets banane. Ces beignets qu'on fait juste avec de la farine de maïs et de la banane. Dryan adorait ça. Je comptais lui en donner pour le remercier d'être venu me chercher pour l'école.
Dryan fut très ponctuel et venu me chercher à l'aide de son scooter. Ce scooter lui avait été offert par sa mère lors d'un de ses nombreux voyages à l'étranger. Il était rouge, de la marque « Yamaha ». Tous les jeunes camerounais de la jet-set de l'époque voulaient s'en procurer. Mais ce n'était pas à la portée de n'importe qui.
Dryan : Salut Nina, tu as bien dormi ?
Nina : Oui merci et toi ?
Dryan : On peut dire que je me suis levée du bon pied ! Alors prêt pour le cours de Professeur Donfack ?
Nina : Allons-y ! Pas de choix.
Monsieur Donfack nous donnait des cours de droit constitutionnel, ce n'était pas le cours que je préférais pour dire vrai. Avec toutes les crises politiques qu'avait vécu le pays et les séquelles qui se faisaient ressentir, ce n'était vraiment pas très attrayant de faire ces cours.
Ces cours où on ne parlait que de théories mais qui n'avaient encore aucune application réellement pratique.
Nous sommes arrivés avec une avance de quelques minutes avant le début du cours. Ça faisait longtemps que je n'étais pas allée à un cours aussi sereinement, sans courir dans tous les sens dans la faculté pour ne pas avoir du retard.
Les cours que nous avions en matinée se déroulèrent bien. À midi, on s'est retrouvé de façon naturelle avec Dryan à marcher ensemble. J'en profitais pour lui remettre les beignets banane que j'avais fait le matin et pour le remercier encore une fois de s'être déplacé pour venir me chercher chez moi. Il était très content pour les beignets et on continua notre pause à discuter de tout et de rien. Dans l'après-midi c'était les cours d'UE optionnelle. On était pas dans la même option donc chacun est allé dans la salle indiquée pour son cours.
Le soir on ne s'est pas revu après les cours. Mais on s'est tout de même écrit pour se souhaiter bonne nuit. En fait, je lui ai écrit pour la lui souhaiter et il a répondu. Je m'étais résolu à ne pas lui parler de mes sentiments, j'avais peur de briser cette nouvelle relation qu'on reconstruisait petit à petit. Je devais taire ces sentiments et les laisser mourir.
Les semaines passèrent, les mois aussi. On réussissait nos examens de licence tous les deux. On était redevenu proche. Pas aussi proche qu'avant. Mais la relation qu'on avait me convenait bien. Dryan continuait sa relation avec ses autres amis, mais ne participait plus à autant de sorties qu' avant. Il avait enchaîné 2 relations amoureuses qui avaient malheureusement foirées. Et ce n'était pas de ma faute, je tiens à le préciser. Je lui donnais des conseils que je trouvais justes et impartiaux mais uniquement lorsqu'il m'en demandait. Sinon, je ne me prononçais pas.
Je continuai en master 1, je n'avais pas eu la chance de trouver un stage pour prétendre au concours du barreau. Dryan quant à lui avait trouvé avec l'aide de ses parents un cabinet d'avocats où il devait effectuer un stage pour prétendre à l'examen d'aptitude au métier d'avocat. Ce cabinet se trouvait à Yaoundé. Il devait donc déménager très tôt pour s'y rendre car les places coûtaient chères bien même que l'on ait une garantie avec une famille comme celle de Dryan.
Avant son départ sur Yaoundé, Dryan m'avait invité dans un petit restaurant proche de Deido plage, question de fêter l'obtention de son stage mais aussi en guise de dîner d'au revoir pour Yaoundé.
Ce soir là, je m'étais apprêtée pour l'occasion. J'avais mis une jolie robe noire, mi-longue, modèle ras de cou, pli inversé, coupe slim, taille fine, avec fermeture éclair au dos. En plus, j'avais porté des chaussures sandales noires ouvertes sur l'avant avec bride ajustable à la cheville qui laissait apparaître le vernis rouge vif de mes doigts de pied. De jolies boucles d'oreille couleur argent, tordues en goutte d'eau ornaient mes oreilles. J'arborais de mon épaule gauche à ma taille, une jolie petite bandoulière ; de la marque Yves saint Laurent, collection année 2000 qui m'avait été offerte par Tante Agnès. J'avais fait des tresses simples renversées vers l'arrière avec deux braids qui pendaient chacune de part et d'autre de chaque oreille vers mes épaules. Il n'y avait pas besoin de rajouts car mes longs cheveux suffisaient eux-seuls à atteindre la forme recherchée. Mon visage ovale était bien mis en avant, d'autant plus encore avec le léger rouge à lèvre qui dressaient mes lèvres. Je n'avais mis que très peu de fond de teint, car mon visage marron chocolat n'en avait vraiment pas besoin. J'étais donc prête pour aller rejoindre Dryan.
On se rejoignit directement sur le lieu indiqué. Dryan était vêtu d'un pantalon blanc en lin et une chemise longue manche toute blanche. Elle était un peu évasée et laissait donc voir au passage du vent son corps d'athlète tracé. Il avait porté des sandales en cuir noire, modèle pour homme. Il est assez grand pour moi, du haut de ses 1m85. Et moi 1m68, je ne pouvais donc pas très bien voir sa coupe de cheveux .
Mais on remarquait de loin qu'il avait fait un traçage qui ressortait bien les traits de son visage.
On dînèrent calmement dans un coin du restaurant où on apercevait la plage et écoutait l'eau des vagues. On se commémorait des souvenirs, le jour de notre rencontre, les anecdotes folles qu'on a eu à passer durant nos études, la vie à Douala. On se moquait de la vie future de Dryan à Yaoundé. De cette ville où on ne trouve que des fonctionnaires dans des bureaux qui manquent bien souvent d'ambitions dans les affaires contrairement à ceux de Douala. De son futur bureau, où il durera minimum deux ans, de ses futurs relations avec ses collègues . On parla de ses futures audiences en tant que stagiaire au tribunal, où il n'aura jamais rien à dire même s'il le veut ; mais tout à noter. C'était vraiment drôle.
Après un moment de fou rire, on alla marcher sur la plage pour voir le soleil se coucher. Il y'avait un endroit où je recevais quelques rayons de soleil en plein visage et qui me gênaient un peu.
Nina : Mince ce soleil ! Il s'est décidé sur moi aujourd'hui.
Dryan : Oh, un instant (sortant son appareil photo pour prendre une prise). C'est le moment parfait pour prendre une photo souvenir. Regarde, le soleil te va si bien.
Nina : Donc sans le soleil, je suis moche tu veux dire !
Dryan : Non pas du tout ! Au contraire, tu es radieuse en toute circonstance. Et je ne t'ai même pas dit. Ce soir tu l'es encore plus.
Nina : Haha. Merci.
Dryan : Nina, tu sais que tu vas énormément me manquer ?
Nina : Humm, non.
Dryan : Ah ouais ? Si je suis très sérieux Nina. Tu vas réellement me manquer. Déjà pendant cette phase où on n'était plus très proche, ça me brisait énormément de te voir mais de ne pas pourvoir te parler. Je n'imagine même pas comment sera cette douleur si loin de toi, sans même pouvoir te voir.
Moi, le regardant discrètement sans dire mot.
Dryan : En plus, tu sais comment sont ces stages en cabinet, c'est du non stop pendant plusieurs années. Donc on risque ne pas se voir pendant longtemps.
Nina : Oui je sais, on pourra toujours s'écrire. Ou même discuter par téléphone !
Dryan : Oui tu as raison. Mais ce n'est pas pareil !
Je dois t'avouer quelque chose, depuis quelques mois déjà je ne sais pas ce qui m'arrive honnêtement. Je pense à toi tout le temps. Ce n'est pas que je ne pensais pas à toi avant, là c'est différent. Je ressens en permanence le besoin de te parler, d'être à tes côtés. Tu es très spéciale pour moi tu sais !
Nina : Dryan, toi aussi tu es très spécial pour moi. Et tu le sais.
Dryan : Comment qualifies-tu notre relation Nina ?
Nina : Nous sommes amis ! Non mieux, nous sommes meilleurs amis !
Dryan : Ok, Nina. Mais si je te dis que je ne veux plus de cette relation là.
Nina : Comment tu peux dire ça ? Avec tout ce que tu venais de dire ! Je ne te comprends vraiment plus Dryan.
Dryan : Je dois te dire que j'appréhende un peu ta réaction, mais je ne peux plus cacher. Je ne peux plus repousser ce que mon cœur ressent. Je pense que j'ai développé d'autres sentiments encore plus forts pour toi Nina.
Nina : Comment ça d'autres sentiments ? N'aie pas peur de m'en parler. Dis moi.
Dryan : Nina, je pense que je suis tombé amoureux de toi.
Je ne croyais pas en ce que venait de me dire Dryan. Juste au moment où je commençais à contrôler mes sentiments et mes émotions. Il ne pouvait pas être lui aussi amoureux de moi? En ce moment, je ne voulais dire qu'une chose : crier que moi aussi je l'aimais. Mais était-ce réellement le cas ? Je m'étais déjà tellement contrôlée et ce tant de fois. Je les avais déjà tellement enfouis ces sentiments au fond de moi que je ne savais même plus ce que je ressentais.
Dryan : Oui Nina, je ne sais pas quand est-ce que c'est arrivé, comment ça s'est passé mais je t'aime tellement que je pourrais en mourir.
Nina : Chut, ne dis pas ça. Pas mourir pour moi quand même. Voyons!
Dryan : Si, je suis sérieux. Et vraiment désolé si ça te choque. Je sais que je n'aurais pas dû t'en parler mais ça fait tellement longtemps que je me mens à moi-même. Je n'en peux vraiment plus. Si tu ne ressens rien pour moi, ce n'est pas grave. De toute façon, je m'en vais demain. Je vais tout faire pour oublier. Mais crois moi, ce ne sera pas facile. Je sais que j'ai probablement gâché notre amitié en disant cela. Mais dois-je m'en vouloir de t'aimer Nina ? Comment s'en vouloir de t'aimer toi? Je suis plutôt un idiot car je n'ai pas vu la perle que j'avais devant moi depuis toujours mais que je n'ai jamais su saisir.
Nina : Dryan, je ne sais vraiment pas quoi te dire.
Dryan : Ne dis rien Nina. Ne dis rien. Viens, je te ramène chez toi. Je sais que j'ai tout gâché et que tu vas me détester à vie.
Nina : Non, comment pourrais-je te détester ? N'importe qui mais pas toi voyons !
Dryan : Ok, tu ne me détestes pas mais tu ne m'aimes pas non plus. J'ai compris. Belle façon de me l'avouer. Viens je te raccompagne.
Nina : Pourquoi tu parles avec tant de colère ?
Dryan : Je ne suis pas en colère.
Nina : Mais c'est ce qui se ressent dans ta voix. Tu veux savoir Dryan, moi aussi j'ai développé des sentiments très forts pour toi, je ne sais pas si c'est de l'amour. Mais je peux t'assurer qu'ils sont tellement forts que parfois j'ai peur de voir mon cœur s'arrêter de battre en pensant à toi. J'ai voulu refouler ces sentiments tant de fois, mais je n'y arrive pas. Tu n'as pas idée de comment une seule conversation avec toi peut changer ma journée. J'en ai parlé à Priscilla, elle pense que c'est de l'amour.
Dryan : Et toi Nina ? Qu'en penses-tu toi ?
Nina : Honnêtement, je ne saurai te dire Dryan. Je sais juste que c'est très fort.
Dryan : Écoute Nina, (prenant mon visage dans ses mains) tu ne sais peut-être pas ce que tu ressens pour moi, mais moi je peux te dire ce que je ressens pour toi. Et c'est de l'amour. Je brûle d'amour pour toi. Je t'aime, je t'aime et je peux le crier plus fort si tu veux, je t'ai.....
Je fermai sa bouche avec ma main. Puis, je ne sais pas comment s'est arrivé mais nous nous sommes embrassés. C'était la première fois de ma vie que mes lèvres frôlaient celles d'une autre personne. Ce baisé fut tellement intense, qu'il nous transporta sur le sable. Et on passa la nuit sur cette plage improvisée.
Je me réveillais, engloutis dans les bras de Dryan. On avait donc passé la nuit ensemble. Pour la première fois de ma vie, je l'avais fait. Moi qui m'étais imaginée ma première fois, le jour de ma nuit de noce après mon mariage. Je venais de m'être donnée pour la première fois à un homme qui n'était pas mon mari. J'avais brisé le rêve de petite fille que je m'était créé.
Mais tout est arrivé tellement si vite, je ne me suis pas rendu compte à quel moment j'ai dépassé la limite. « Non mais ce n'est pas grave » me dis mon moi intérieur pour me rassurer. « C'était une nuit d'amour, c'était avec une personne dont tu es amoureuse, ce n'est pas n'importe qui. C'est Dryan quand-même » chantonnais-je à l'intérieur de moi.
Mais c'est là qu'est toute la question en fait : « Suis-je vraiment amoureuse de lui ? Vais-je un jour regretter cette nuit ? Ce moment si agréable que j'ai passé à ses côtés ?». Dryan se réveilla et me m'embrassait sur le front.
Dryan : Bonjour mon petit rayon de soleil. Tu as bien dormi?
Nina : Oui oui merci.
Je ne savais si je devais l'appeler aussi par ces petits noms d'amour qu'on entend souvent à la télé ou qu'on lit dans les romans d'amour.
Dryan : J'ai passé la meilleure nuit de ma vie, tu sais ! Jamais je n'avais ressenti de telles sensations au paravent.
Nina : Même avec toutes ces filles qui....
Dryan m'interrompit.
Dryan : Aucune n'est comparable à toi Nina, je dis bien aucune. Ne te rabaisse jamais au rang de ces filles. Dis moi plutôt comment tu te sens ? Je sais que c'était ta toute première fois. J'espère ne pas t'avoir fait du mal.
On peut dire que Dryan savait bien calmer les tensions et mettre les mots qu'il faut à leur place. Du moins, si on peut dire ça comme ça. Car vu sous un autre angle, d'aucuns diront que c'est de la manipulation.
Nina : Tu veux tout savoir ? Je n'ai jamais ressenti de telles choses. Je n'en reviens toujours pas que ça s'est passé. Je comprends désormais pourquoi les jeunes dès qu'ils s'y donnent n'en peuvent plus s'en passer (rire ). Mais plus sérieusement avec toi je me sens différente, je me sens spéciale.
Dryan : Je suis vraiment ravi. Et aussi flatté, un peu flatté, j'avoue. Nina, comme tu le sais, je prends le train pour Yaoundé ce soir. Et comme je te disais, ce sera très très dure de te savoir loin de moi aussi longtemps.
Nina : Tu n'as pas idée à quel point tu vas me manquer. D'autant plus maintenant qu'on s'est avoué ce qu'on ressentait l'un pour l'autre.
Dryan : En parlant de ça, tu ne m'as toujours pas dit hein. En tout cas, je ne suis pas pressé. J'attends. Je t'attendrais toute la vie s'il le faut mon rayon de soleil.
Nina : Humm, tu es sûr de ce que tu affirmes là ?
Dryan : plus que jamais sûr de moi mon amour.
Nina : Tu sais Dryan, ça me parait très étrange lorsque tu m'appelles comme ça !
Dryan : T'appeler comment ?
Nina : Tous ces petits noms : rayon de soleil, amour. C'est la première fois qu'on m'appelle ainsi c'est trop bizarre.
Dryan : Nina, heuh ! Pardon mon amour, mon rayon de soleil, tu vas t'y habituer (me touchant le nez en souriant).
Nina : Haha très drôle. Bon, allons-y maintenant. Ta famille doit se demander où tu es passé.
On se s'apprêta et parti de la plage. Dryan me laissa à mon appartement en me faisant un baiser sur la lèvre avant de s'en aller. C'était tellement insolite. Comment pouvions nous qualifier cette relation qui venait à peine de débuter ? Dryan s'en allait sur Douala, m'attendrait-il réellement comme il l'a dit sur la plage ?
En tout cas, mes sentiments pour lui grandissaient davantage et maintenant c'était clair. Pour moi c'était l'homme de ma vie, l'homme avec qui j'envisageais désormais fonder ma famille. Il était le premier, restera le seul et le dernier.