Cela fait quinze jours que le Passeur d'Aurore est secouée par la plus grosse tempête qu'Edmund n'est jamais vécut en mer. Les matelots commencent à désespéré, même si la nourriture et l'eau potable coulent à flots, devoir rester éveillé quasiment en permanence et n'avoir droit qu'à quelques siestes tuent la santé mentale de l'équipage.
Et Caspian qui ne souhaite pas retourner en arrière ! Bon Aslan, des fois Edmund aimerait l'étrangler pour sa naïveté. Certes ils ont retrouvé un seigneur vivant, et un type en chemise de nuit leur a dit de suivre une étoile invisible pour trouver les autres mais cela relève entièrement du suicide de continuer sur cette voie ! Edmund le sait, tout comme l'équipage, Severus et Lucy. Seulement Caspian sait que repartir en arrière les tueraient tout autant que continuer voir plus vite, alors il souhaite sincèrement voir la fin de la tempête en avançant car derrière eux il ne reste que pluie, vent et désespoir.
Les deux enfants à bord ignorent le tourment des « adultes ». Même si cela intéresserait beaucoup Eustache de faire quelques remarques à ce propos, il est alité depuis quelques jours, extrêmement malade et la fièvre ne veut pas baisser.
Severus n'a pas le temps de venir le soigner et pour cause ! Il tente depuis des jours de créer à l'aide de sa magie une bulle protectrice qui épargnerait le bateau des vents violent. Celle-ci ne tient malheureusement pas plus d'une heure et le garçon s'effondre bien souvent après trois essaie à la journée, complètement épuisé.
Lucy reste donc au chevet de son cousin tandis que Caspian et Edmund passe son temps à se disputer, Gaëlle se cache trop souvent sous le lit par peur de la tempête et Ripitchip grand fou soit-il, chante à l'avant du bateau, ignorant les vents et marais tentant de le couler.
Ce jour là, Lucy en a vraiment assez de voir son cousin souffrir alors elle prend la meilleure décision qu'elle puisse prendre, attrape sa fiole de diamant contentant la potion de fleur de feu et en verse une goûte dans la gorge de Eustache.
- Soit fort cousin, tu vas guérir bientôt, ne t'en fait pas, lui dit-elle en épongeant son front plein de sueur.
Le garçon marmonne quelques choses dans son sommeil trop agité pour être reposant et Lucy se relève, elle ne peut rien faire de plus pour lui. Retournant dans la chambre où Gaëlle se cache sous la couette, Lucy pousse un long soupire. La petite s'est endormit et Severus ne va pas tarder à venir pour s'affaler à ses côtés. L'autre soir, ils ne lui ont même pas laissé une petite place dans le lit, elle a dût pousser son mari et la fillette pour parvenir à se glisser sous les draps.
Les derniers jours étaient les plus durs, mais Severus ne désespère pas de voir le soleil au bout du tunnel. Il a l'impression d'être le plus positif sur ce navire, sans savoir pourquoi, il trouve sa famille légèrement maussade. Edmund agit de façon aussi impulsive qu'avant leur première rencontre, défiant Caspian, le roi actuel, du regard. Et si l'adolescent reste pour le moment de marbre, la dispute ne saurait tarder !
Tous le monde est à cran et c'est en voyant sa Lucy regarder avec terreur un parchemin jaunie dans l'entrebâillement de la porte qu'il comprend. De la fumée verte partout, elle se déplace comme invisible aux yeux de sa miss joyeuse. Il la regarde jeter le papier dans la cheminée allumée et un Aslan de flamme rugit secouant la chambre d'un vent chaud.
Lançant un sortilège au bout de papier pour ne pas qu'il brûle, Severus commence à réfléchir. Pourquoi la fumée ne l'atteint pas ? Pourquoi lui et pas sa Lucy ? Ses frères ? Et tous les matelots sur cette coque de noix ?
Il attend que sa femme s'endorme avant d'entrer pour récupérer le parchemin. Roulée en boule sur le sol, Gaëlle dort profondément, Severus l'attrape alors pour la poser près de sa femme et enfin lui-même se glisse entre Gaëlle et Lucy, pour enserrer la deuxième de ses bras aussi fort que possible.
- On trouvera un autre moyen miss joyeuse, je te le jure, tu n'auras pas à vendre ton âme au diable pour pouvoir retrouver un semblant de famille. Ne laisse pas cette force te consumer ma Lucy, tu es aussi courageuse qu'une gryffondor, tu peux réussir avec tes frères et ta sœur. Tu y arriveras, dit-il.
Un baiser sur sa joue, la respiration de Lucy sefait de plus en plus calme, prouvant son sommeil apaisé et si elle a entendutout ce que son mari vient de lui dire, elle le gardera pour elle, l'embrassantseulement plus longuement le lendemain matin au réveil.
Bonjour, comme vous avez pu le constater le chapitre de ce week-end (le précédent) était extrêmement court ! C'est en fait un chapitre de pure transition. De ce fait j'ai décidé d'en poster un deuxième dans la foulé, j'espère qu'ils vous auront plu. Prenez soin de vous, bisous.
Ericaly.