POINT DE VUE DE STYX :
Une semaine s'était écoulée depuis que j'avais réussi à m'échapper de chez Noah.
Contrairement à ce que j'avais prévu, je n'étais pas retourner en cours mais là je le rendais à l'université parce qu'il fallait que je me reprenne en main. Je ne pouvais pas rester cacher chez moi pour toujours.
Mais je ne dormais pas, enfin, presque pas.
Pourquoi ?
Parce que mon appartement est loin d'être une forteresse donc Noah peut littéralement venir quand il veut.
Je dois absolument être prête à tout moment.
Je me garais sur le parking et sortait de ma voiture sous le regard d'Anderson et de son pote inutile et complétement futile.
- T'es pas morte Jones ? ricana Anderson.
Je ne relevais pas.
Déjà parce que j'ai passé l'âge. Ensuite, parce que je n'en ai pas la force. Et aussi parce que je m'en fous.
Surtout parce que je m'en fous.
J'avais cours avec Vassili pendant deux heures.
Je ne l'avais pas revu depuis qu'il était venu chez moi avec Sasha.
J'avais néanmoins reçu un message de Sasha qui me remerciait de ne pas l'avoir tué.
Je n'avais pas répondu.
Je n'avais rien à répondre.
Parce que si j'avais su que Noah me torturerait pendant une semaine sans que personne ne vienne m'aider, alors je pense que j'aurai réfléchis à deux fois avant de protéger Sasha au lieu de me protéger moi-même.
Mais il est trop tard pour regretter les actions qui ont déjà été faites.
Je pénétrais dans l'amphithéâtre avant de m'assoir au premier rang sous les regards inquisiteurs de plusieurs élèves.
Forcément, vu le nombre de cours que j'ai manqué.
Je croisais le regard de Vassili mais je détournais rapidement le regard avant de le poser sur ma montre. Le cours ne commençait que dans un quart d'heure, Vassili avait juste ouvert sa salle plus tôt pour que les élèves puissent s'installer tranquillement.
Anderson et ses potes rentrèrent à leurs tours dans la salle et le connard le pointa du doigt en rigolant.
Ne relève pas Styx.
Tu vaux mieux que ça.
- Venez les gars, leur lança Anderson.
Anderson et ses trois potes s'installèrent autour de moi de manière à m'encercler.
Putain. Ils me gonflent.
- On dirait un cadavre, se moqua un blond en me pointant du doigt.
- Je te serai gré de bien vouloir ranger ton doigt avant que je ne te le fasse bouffer, le menaçais-je calmement.
C'est gratuit, c'est pour moi, c'est cadeau.
Je n'allais quand même pas me laisser marcher dessus par des abrutis.
J'allais m'endormir dans pas longtemps, je le sentais.
Mes paupières étaient lourdes.
- C'est quoi ça ? me demanda Anderson d'une voix tremblante.
Je ne pris même pas la peine de relever la tête pour observer de quoi il parlait.
Je veux juste que tu te casses, moi.
Mais lorsque je sentis quelque chose me toucher le bras, je sursautais et je vrillais complétement.
C'était Anderson qui avait toucher mon bras.
J'avais une légère rougeur dû à un coup de fouet.
Je renversais ses affaires par terre et lui donnais un coup de poing. Anderson qui n'avait pas vu le coup venir, me hurla d'arrêter de le frapper. Un de ses potes m'attrapa les deux bras et je lui donnais un coup de tête.
- Ne pose plus jamais la main sur moi fils de chien c'est compris ? crachais-je.
Il passa sa main sous son nez et je remarquais que j'avais réussi à le faire saigner du nez. Il recula et sortit en courant de l'amphithéâtre. Anderson et ses potes le rejoignirent sans courir.
Je sentis quelqu'un derrière moi et je me retournais vivement, ayant peur de me retrouver une nouvelle fois face à Noah.
- Styx putain arrêtes tes conneries, murmura Vassili qui venait de s'approcher de moi.
Je plongeais mon regard dans le sien et le tentais :
- Qu'est-ce que tu vas faire ? Tu vas me virer ? Vas-y, j'en ai rien à foutre.
Les autres élèves étaient tellement préoccupés par leurs affaires qu'ils n'avaient même pas remarquer ce qui s'était passé entre Anderson et moi.
Tant mieux.
Vassili me regarda longuement avant de me répondre lentement :
- Je ne sais pas ce qui s'est passé chez Noah mais...
- Tu n'avais qu'à venir m'aider. Mais tu ne l'a pas fait. Tu m'a laisser en danger alors que j'ai aidé Sasha dû mieux que j'ai pu, le coupais-je.
Il serra les dents et siffla :
- Ce n'est ni le moment, ni l'endroit.
- Vrai. De toute manière tu t'en fous que je crève. Mais tu sais quoi ? Ça ne va sûrement pas tarder, rétorquais-je.
Je retournais m'assoir sans le regarder.
La sonnerie annonça le début du cours alors Vassili n'eut pas d'autre choix que de me laisser tranquille. J'avais deux heures consécutives avec lui alors je n'étais pas sortie de l'auberge.
Anderson et ses potes n'étaient pas revenus.
J'ai gagné une bataille hehe.
Il ne me manque plus que de gagner la guerre.
Au bout d'une demi-heure je sentis mes paupières me lâcher totalement. Je posais ma tête dans mes bras. Je n'avais pas effectuer une nuit complète depuis une bonne semaine.
Je ne faisais que boire du café alors que je n'aime même pas ça. Cette boisson était tout ce qu'il y a de plus infect. Mais elle me tenait éveillée. Alors je ne vais pas me plaindre.
[ ... ]
J'ouvris les yeux et je me rendis rapidement compte que je m'étais endormie pendant le cours de Vassili.
Je levais la tête et vis Vassili assis derrière son bureau et je regardais l'heure : 20h17.
Oula, oula.
Mon cours se terminait à dix-huit heures à la base.
Vassili me remarqua et descendit de l'estrade pour venir devant moi. Il prit finalement place à ma gauche.
Je ne parlais pas, et rangeais juste mes affaires dans mon sac.
Je sais que je vais me faire engueuler.
Au bout de quelques minutes je décidais de briser le silence :
- Bon vas-y engueule-moi qu'on en finisse.
Il m'observa attentivement avant de déclarer :
- Tu ne dors plus.
J'opinais brièvement.
- Tu ne manges plus non plus, ajouta-t-il.
Je fronçais les sourcils, il était vrai que je mangeais moins. Le stress et la peur m'enlevaient tout appétit. Je ne parlais pas. J'attendais juste qu'il termine pour pouvoir me barrer.
- Pourquoi tu ne m'a pas réveiller quand le cours s'est terminé ?
- Parce que tu dormais, me répondit-il simplement.
J'y crois pas.
Depuis quand t'es gentil toi ?
- Tu m'en veux, lâcha-t-il.
Je me levais en éclatant de rire.
- Non, tu crois ? ironisais-je.
- Exprime-toi, m'invita-t-il.
Je ne répondit rien et me dirigeait vers la porte alors il me révéla froidement :
- Oui, je t'ai laissé avec Noah alors que je savais que tu étais là-bas.
Je m'arrêtais net et me retournais suite à sa révélation.
- Tu savais ? répétais-je.
Il opina, sans hésiter.
Donc depuis tout ce temps, il savait que j'étais chez son demi-frère.
- Alors pourquoi tu m'a laissé là-bas avec lui ? pestais-je en posant mon sac sur la table la plus proche.
Il ne répondit rien.
Je m'avançais vers lui, énervée de connaître la vérité. Vassili savait où je me trouvais, il aurait pu éviter que je ne souffre le martyr mais il ne l'a pas fait.
- Pourquoi tu l'a laisser me faire du mal ? murmurais-je d'une voix tremblotante.
Ses yeux me détaillaient attentivement. Mais il ne répondait toujours pas. Et cela m'énervait. Je balançais les dossiers qu'il y avait sur son bureau en m'écriant :
- Tu m'as laissée souffrir le martyr alors que tu aurais pu m'aider !
J'étais en train de péter un câble. Les larmes n'allaient pas tarder à arrivées.
- Styx, commença-t-il.
Je lui balançais un dossier.
Dossier que malheureusement, il esquiva.
J'ai toujours été mauvaise au basket ça ne m'étonne pas.
- Ça ne t'aurait même pas mis en porte à faux si tu m'avais aidé, puisque vous ne pouvez pas vous saquer !
Les larmes roulaient maintenant sur mes joues :
- Je ne t'ai jamais rien fait de mal ! Je n'ai même pas dit à mon père que tu vivais là !
J'avais du mal à respirer et j'avais mal au dos. Mes plaies ne cicatrisaient que très peu. Et j'avais beaucoup de mal à désinfecter puisqu'elles se trouvaient dans mon dos. Ma respiration se saccada et je sentis Vassili s'approcher de moi.
- Calme-toi, m'ordonna-t-il.
Je le regardais avec mépris et crachais :
- Pourquoi est-ce que je me calmerais ?
Il serra les dents et les poings. Il était sûrement en train de se retenir de me hurler dessus.
- Qu'est-ce qu'il t'a fait chez lui ? me demanda-t-il, hésitant.
Mes larmes redoublèrent et je me laissais lentement glisser contre le sol et Vassili s'accroupit en face de moi J'étais à bout de cette situation, je n'en voyais pas la fin.
- Explique-moi, murmura le blond.
Je suis tellement fatiguée.
J'entendis une porte claqué. L'université est fermée à cette heure-là. Je regardais Vassili qui fronçait les sourcils. Je fermais les yeux pour tenter de me calmer.
Mon téléphone vibra et je le sortit de ma poche.
" J'arrive ma jolie rousse. "
- Non, non, non, non, paniquais-je.
Noah est dans l'université. C'était certain.
J'allais me faire bousiller.
Vassili me prit les mains en me répétant une nouvelle fois :
- Calme-toi.
Il me releva et récupéra un flingue dans sa veste. Il mit sa veste et j'allais récupérer mes affaires.
Je regardais Vassili qui me fit oui de la tête. Je pris une profonde inspiration et ouvrit la porte de l'amphithéâtre. Personne dans le couloir, Vassili m'entraîna dans un couloir qui menait à la sortie de l'université. Mais alors qu'on s'activait pour sortir j'entendis derrière moi une voix qui me glaça le sang :
- Jolie rousse montre-toi !
Je me figeais instantanément et me retournais.
Personne.
Noah savait que j'étais ici et il me cherchait.
Un téléphone sonna soudainement et Vassili jura dans sa barbe avant de courir en m'entraînant avec lui.
Si on clamse à cause de ta putain de sonnerie de téléphone, je te bute Vassili.
Mais on venait de commettre une terrible erreur.
Nous n'avions pas emprunter le bon couloir.
Comment est-ce que je le sais ?
- Ma jolie rousse, me sourit Noah qui était juste en face de nous.
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Je vous aimes 🤍
Prenez soin de vous !
A.