Bo-Tan était assis sur un futon, lisant des parchemins qu’a écrit le prince exilé durant ses années d’exil. Le fait de savoir l’aventure qu’a vécu le prince l’attristait et l’émerveillait en même temps. Il savait que So-Jun existait encore quelque part dans ce monde. Même si cela allait durer des années, il l’attendrait.
《 - Où est monseigneur Bo-Tan ?
- Il est dans la salle de lecture de sa majesté.
- Je vois.
Bo-Tan sortit et referma la porte. Il trouva le général bras croisés dans le couloir.
- Vous êtes là depuis ? Je rangeais quelques trucs...
- Je voulais vous parler.
Plus tard...
Bo-Tan, vous savez déjà dans quel but je suis venu ici à Kasan et malgré tout nous n’avons trouvé aucune trace du prince exilé, ni même un détail nous rapprochant de la vérité sur cette armée fantôme. Je crois qu’il est grand temps pour moi de regagner mon royaume.
- Vous vous en allez déjà ? S’étonna-t-il. Mais...
- Vous êtes triste que je m’en aille ? Haha, je sais très bien que c’est à cause des recherches, ne me regardez pas comme ça. Ça fait déjà longtemps que je suis ici à Kasan et je dois admettre que je m’y plais, surtout dans ce palais avec vous. Il se rapprocha de Bo-Tan en le fixant dans les yeux. Je dois vous avouer que de toute ma vie personne n’a autant attiré mon attention.
- Général...
- J’aimerais rester plus longtemps pour garder un œil sur vous Bo-Tan. Je le veux vraiment.
- Seul mon cœur appartient à So-Jun, je crois vous l’avoir déjà dit.
- Je sais. Il mit la main dans le cou de Bo-Tan en le regardant amoureusement. Je ne peux pas m’empêcher de penser qu’attendre un signe ne servira à rien. Vous avez encore la vie devant vous pour attendre quelqu’un qui ne reviendra pas. Vous vous sentez si seul Bo-Tan. Vous avez besoin d’affection, c’est pourquoi vous vous touchez tout seul en pensant à lui non ?
- Q...Quoi ? Rougit-il de honte. Comment vous...
Il voulut embrasser l’oméga mais ce dernier repoussa sa main et lui mit une claque.
Ça ne va pas dans votre cerveau ? Qu’est-ce que vous n’avez pas compris dans le fait que j’aime So-Jun ? Si vous osez encore me toucher je vous broie l’entrejambe !
- Pff...Cet homme a vraiment de la chance de vous avoir. Vous êtes exceptionnel. Il se leva et s’inclina. Ne me détestez pas Bo-Tan, j’ai compris que je n’avais aucune chance.
- Je l’espère bien. Il se retourna et sortit. 》
Au moins cette fois c’était clair pour tout le monde !
Lorsqu'il sortit du palais, Bo-Tan écarquilla les yeux en voyant les portes s’ouvrir. Était-ce celui qu’il attendait pendant tout ce temps ?
《 - So-Jun ? Accouru-t-il vers le cheval avant de s’arrêter dans son élan. Doko-ha...C’est juste vous...
- Bo-Tan. Le plus vieux descendit de son cheval et s’avança vers lui. Comment te portes-tu depuis le temps ?
- À votre avis ? Ai-je l’air de bien aller ? Je me sens...vide.
- J’ose l’espérer. Avec tout ce qui se passe en ce moment aussi...
Ah oui...
Il enfoui sa main dans son habit et en sortit quelque chose. Il se rapprocha de Bo-Tan et le lui tendit.
Nous...Nous reçu ça de la part de So-Jun. Il tenait à ce qu’on te l’envoie.
- Qu’est-ce que c’est ?
- ...
Bo-Tan prit la lettre les mains tremblantes. L’écriture, c’était bel et bien celle de So-Jun. Il se mit donc à la lire. Son expression devint inqualifiable. Il tomba sur ses genoux et l’espace d’une seconde se mit à pleurer de toutes ses forces, si bien que le personnel du palais sortir voir ce qu’avait leur maître.
Le général s’avançait dans la cour et trouva Bo-Tan par terre.
- Bo-Tan ? Que se passe-t-il ? Interrogeait-il Doko. Bo-Tan relevez-vous. Il voulu lui arrêter le bras mais il fût très vite repoussé.
- NON ! Hic...Non...Pas ça...
Son chagrin était inqualifiable, il se retrouvait à nouveau seul. Il serra la lettre contre son cœur en exprimant toute sa détresse.
- J’ignore ce qu’il a écrit mais à ce que je vois il ne se soucie pas des autres...Haha il ne changera jamais ce So-Jun !
” Bo-Tan,
tu me manques amèrement, je ne cesses de me demander ce que tu fais, si tu manges ou dors assez, mais je sais que tu t’en sors ben comme tu l’as toujours fait, même sans moi à tes côtés. Je suis désolé d’être parti de cette façon. Je suis désolé de te faire ça. J’ai des raisons de croire que tu n’auras aucune fin heureuse si tu t’acharnes à rester à mes côtés...Alors ne m’attends pas, ne me cherches pas, saches juste que je t’aime et je veux que tu sois heureux, je t’aimerais pour l’éternité, mon oméga.
So-Jun.”
- Menteur...Vous n’êtes qu’un menteur So-Jun ! Vous passez votre temps à cacher vos sentiments...Même jusqu’ici...Ne faîtes pas comme si ça ne vous faisait rien de m’abandonner. Hic...So-Jun...
Bo-Tan relâcha la lettre, se leva et se dirigea vers l’entrée du pavillon.
Très bien, puisque c’est comme ça.
- Bo-Tan ? Le général se courba et prit la lettre. Qu’est-ce que je disais tantôt...
- Doko-ha, Bo-Tan ressortit. Je vous remercie d'être venu de loin et de me l’avoir donné. Comment cette lettre vous est-elle parvenue ?
- Et bien elle était posée à même ma table. Sojun connaît tous le recoins de notre base, il a dû s’y introduire et puis il m’avait laissé un mot ”Doko, je te fais confiance, apporte ceci à Bo-Tan de ma part ”
- Je vois...
- Bon, puisque c’est fait je m’en vais.
- Vous pensez que je suis dupe Doko ?
- Comment ?
- Parce que je suis un oméga vous croyez que je ne sais pas réfléchir ?
- Je ne te comprends pas Bo-Tan.
- Ah oui ? Il vous l’a donné en mains propres Doko. Vous savez où So-Jun est allé alors dites-le moi !
- Non, tu te trompes...
Bo-Tan vint s’accrocher sur lui en le secouant.
- Je vous en prie Doko. J’ai tellement mal, je dois le savoir. S’il vous plaît. Vous savez bien ce que ça fait de savoir l’être qui est le plus cher à nos yeux en danger non ? Votre fille ne compte-t-elle pas pour vous ? Ne feriez-vous pas l’impossible pour elle ? Pleurait-il de plus belle. Alors s’il vous plaît. Il se mit sur ses genoux en l’implorant. Je vous en prie dites-moi la vérité...So-Jun a besoin d’aide Doko-ha...
- Haa...Soupira-t-il. Tu es vraiment perspicace je dois l’avouer. Il me l’a donné en effet.
Bo-Tan se releva et ouvrit grandement les yeux.
- Alors vous...
- Mais saches que c’était bien avant qu’il n’entreprenne cette quête.
- Je ne comprend pas...Il comptait ne plus revenir ? Il avait tout prévu c’est ça ? Et pourquoi vous me la donnez que maintenant ?
- C’est lui-même qui me l’a demandé. Je n’ai fait qu’exécuter ses volontés : ” Transmets-le à Bo-Tan lorsque le prochain printemps passera. ”
On aura beau se convaincre que So-Jun est en danger mais le fait est qu’il est le danger Bo-Tan. Je crains bien qu’à l’heure actuelle son humanité ne soit définitivement envolée.
- So-Jun...Il m’avait dit qu’il n’était pas censé...La reine Hasri. Prit-il tout à coup conscience.
- De quoi parles-tu Bo-Tan ?
- Conduisez-moi au palais, je vous expliquerai tout. 》