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《 𝐩𝐢𝐞𝐭𝐫𝐨 𝐦𝐚𝐱𝐢𝐦𝐨𝐟𝐟 》
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𝐋𝐀 𝐕𝐈𝐋𝐋𝐄 𝐕𝐎𝐋𝐀𝐈𝐓.
Tu ignorais pourquoi ni comment, mais une chose dont tu étais certain.e, c'était que la Sokovie flottait en ce moment même vers les cieux. De quoi te provoquer une peur bleue. Tu savais les conséquences qu'une guerre pouvait provoquer, mais à ce point ? Ça te semblait impensable. Et pourtant, les Avengers étaient présents, et des robots ravageaient en même temps ce qui restait de ce bloc flottant dans les airs.
Les cris des passants réussissaient à te faire perdre la tête, tandis que tu luttais pour garder l'esprit froid, hors de toutes craintes. Mais comment être apaisé.e, en sentant le sol trembler sous ses pas ? Tu avais la désagréable sensation qu'au moindre pas de travers, ce dernier se briserait et te laisserait entamer une chute mortelle.
Tu ne vis alors qu'une seule solution : te cacher, et espérer que tout s'arrange lorsque tu sortiras. Ça n'était, certes, pas la chose la plus brave que tu avais fait jusque-là, mais ton instinct te soufflait de te mettre à l'abri.
Ainsi, ce fut ce que tu fis. Sans attendre, tu te hatais en direction du premier endroit qui saurait sans doute te protéger : l'intérieur d'un café vidé. Une fois à l'intérieur, tu pris la direaction du bar, où tu décidais d'y passer le restant des minutes qui suivraient, en croisant les doigts pour survivre.
Et tu croyais y avoir arrivé. Pendant quelques instants, les alentours semblaient s'être calmés. Comme si toute menace avait cessé d'exister. Un calme complet. Aussi bien du niveau des cris que des attaques. De quoi attiser sérieusement ta curiosité.
Te redressant alors de ta cachette, tu espérais voir à l'extérieur le soleil brillante sur une ville enfin débarrassée de ses démons. Mais ce fut tout le contraire. Face à toi, un robot. L'un de ces nombreux autres qui avaient tué bon nombre des civils qui fuyaient avec toi plus tôt. Ton sang ne fit qu'un tour, pendant que tes muscles se figeaient automatiquement. Que faire ? Quoique tu fasses, cette machine allait tirer sur toi et te ôter la vie en moins de quelques secondes. Cela te semblait tout bonnement impensable. Mais ton adversaire avait déjà levé son arme en ta direction, et s'apprêtait à tirer.
Non, cette fois, tu ne t'en sortiras pas. Ton esprit commençait à t'envahir de souvenirs de personnes que tu n'aurais jamais voulu quitter ce jour. Ta mère, ta soeur, même ton chien Neige.. Un nom plus que cliché, mais que tu avais choisi à ton enfance. Tes yeux se fermaient. Ton corps semblait se préparer à recevoir cette balle qui le videra de ton âme.
Et pourtant, rien ne vint. Pas une balle, pas un coup... Une fois de plus, le silence complet, avant qu'une masse ne vienne s'écraser au sol. Tu n'osais pas regarder, qui était-ce ? Était-ce toi, qui venait de mourir? Une pensée un tantinet idiote, mais qui t'avais fait trembler sur le coup.
— Vous pouvez ouvrir les yeux, il n'y a plus aucun danger.
Déclarait alors une voix masculine, qui te semblait totalement inconnue. Suivant alors son conseil, tes yeux s'ouvrirent, dévoilant alors le visage d'un jeune homme de ton âge, la chevelure argentée éparpillée un peu aléatoirement sur sa tête. Ce dernier, dont la voix t'avais d'ailleurs semblé bienveillante à l'écoute, avait un bon sourire au visage, visiblement rassuré que tu ailles bien.
— Vous allez bien? Rien de cassé ?
— Non.. Heureusement. Merci.
Un discret sourire se dessinait alors sur ton visage. Alors tu n'allais pas mourir aujourd'hui, de quoi te ravir, mais aussi apaiser l'homme qui venait de te sauver la vie. Ce dernier s'etait d'ailleurs apprêté à repartir, mais au dernier instant, décidait de se tourner en ta direction de nouveau, ce même sourire brûlant son visage.
— Un verre, plus tard, ça vous dit ? il proposait, te laissant muet.te un bon instant.
Mais tu ne pouvais refuser une telle invitation, surtout de l'homme qui venait littéralement de t'empêcher une mort certaine.
— O-oui.. Pourquoi pas.
Et ta réponse n'était pas passée dans l'oreille d'un sourd. Le sourire qui habillait le visage de ton sauveur s'était rapidement accru, tandis qu'il hochait la tête, visiblement ravi d'entendre qu'il aurait un rendez-vous avec toi.
— Alors on se revoit plus tard.
Il affirmait, t'offrant un clin d'oeil avant de disparaitre en un éclair. De quoi sérieusement te surprendre, tandis que tu restais immobile un instant. Plusieurs questions brûlaient ton esprit, mais deux essentielles ressortaient. Tout d'abord, qui était cet homme qui venait de partir à une vitesse ahurissante au point de décoiffer tes cheveux? Et ensuite.. Venait-il sérieusement de d'inviter à boire un verre alors que la Sokovie flottait?