Romy's Point Of View.
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"ʜᴏᴘᴇ"
***
Les rêves continuèrent alors de défiler les uns après les autres, n'arrêtent pas de me surprendre à chaque fois. Cette particularité me plaît beaucoup.
Cependant Miss Peregrine brisa notre moment de calme pour rapidement nous amener à l'extérieur. Elle nous donna à chacun une sorte de vieux masque à gaz noir, et instinctivement je flippa de cela. Pourquoi est-ce qu'elle me donnait ça ? Une présence vient alors à moi, je reconnus les vêtements de Millard.
" Miss Peregrine va remonter le temps pour la boucle." Explique-t-il.
Je fronça les sourcils, complètement perdue.
La dame de la maison activa un tourne disque, où une vielle musique se fit entendre à nos côtés. Une vielle montre en main, elle se tourna une dernière fois en notre direction, puis attendit. Millard resta à mes côtés pendant ce temps. Le spectacle qui apparut m'effraya brutalement. Des sons sourds apparurent, puis des avions passèrent au dessus du manoir, et lorsque une bombe tomba d'un d'eux, je me recula instinctivement.
Pourquoi est-ce que personne ne bouge?
Il ne fallut que quelques instants pour que Miss Peregrine face tourner l'heure de sa montre, et que la bombe remonte dans le ciel, et reparte avec les avions.
Elle venait de remonter le temps.
Un sentiment étrange se dispersa dans mon intérieur, me rendant perplexe. Je n'avais jamais vu une chose pareille.
Le cris de la petite Claire me fit cependant sortir de mes pensées. "Wow! Il neige !" S'écrie-t-elle.
Les enfants rirent, tandis que les plus grand tournent leurs regards interrogateurs sur ma personne directement.
Mes yeux s'écarquillèrent lorsque je compris que cela était de ma faute, malgré moi. J'avais laisser mon angoisse se disperser et à présent des flocons tombaient du ciel à flots.
" Excusez-moi." Dis-je à bas volume, gênée.
Rapidement je me concentra et fis disparaître le tapis blanc qui avait commencer à ce format un peu plus tôt.
Emma vient à ma rencontre, souriante comme à son habitude. " Aucun soucis, Romy. Ne t'en fais pas."
J'arque un léger sourire, tout de même gênée d'avoir perdue le contrôle de la particularité devant tous.
Lorsque nous rentrons à l'intérieur du manoir, Claire vient directement à mon encontre. Ses cheveux blonds sautaient tranquillement sur son crâne, tandis que sa robe rose à froufrou se froissée lorsqu'elle courrait.
" Tu restes avec nous, hein Romy?" Me dit-elle.
Rapidement toutes les discussions se turent, et leurs attentions furent à présent sur ma personne. La gène se fit ressentir mais j'essayai de la cacher du mieux que je le pouvais, difficilement.
Je hocha tranquillement la tête. " Oui."
Des cris de joies venant de la blonde se fit entendre dans tout le salon joyeusement. Je souris maladroitement, tout de même attendrie par sa réaction si infantile.
Cependant il ne fallait pas que j'oublie d'aller chercher mes affaires à l'auberge, j'en avais déjà tant perdue. Alors je chercha Miss Peregrine du regard, et la trouva là, adossée sur l'un des murs, amusée à nous regarder en souriant.
" Mais je dois d'abord récupérer mes affaires, là où je loge." Dis-je.
Le faucon hocha la tête.
" Évidement." Dit-elle.
Alors après de multiples discussion à ce propos, je décidais de passer la dernière nuit dans l'auberge, et de revenir le lendemain sans faute. Claire eut du mal à vouloir me voir partir, j'en fus d'autant plus attendrie par cette petite.
" Dis Romy, tu pourrais faire neiger demain?" Me demande-t-elle, les joues rosies.
Un sourire naquit mes lèvres. Je jeta un coup d'œil sur Miss Peregrine qui haussa simplement les épaules, comme pour me donner le choix, alors je reporta mon attention sur la blonde et opinai.
" Si tu le souhaites."
Celle-ci s'exclama bruyamment et sauta sur elle-même accompagnée de près par la petite Bronwyn.
L'heure de m'en allait arriva rapidement, je ne voulais pas rentrer trop tard. Les lieux me sont déjà inconnus, j'avais certainement pas besoin de me perdre tard dans la nuit en plus.
" Millard, accompagnes Romy à la sortie de la boucle, veux-tu." Miss Peregrine lui demande poliment.
Le concerné hocha vivement la tête et s'approcha de ma personne. Je salua alors l'ensemble des particuliers et m'en alla accompagné du jeune homme invisible.
Je voyais donc ses vêtements flotter, étrange vision d'ailleurs. Je n'aurais jamais pensé pouvoir voir cela un jour dans ma vie.
Les mains dans les poches de ma polaire, je continue de marcher au côté de Millard, tranquillement.
Celui-ci décida de casser le silence qui s'était interposé. " C'est vraiment cool que tu est décidée de rester." Me dit-il.
Un léger sourire apparut sur mes lèvres, et je haussa les épaules. " C'est le mieux je pense. Je n'ai plus personne à l'extérieur, alors je pense pouvoir donner une chance pour rester ici." Mon ton fut sympathique.
Je vis son Berret faire des mouvements de bas en haut, signe qu'il hocha la tête.
" Tu te plairas ici, j'en suis certain."
Je haussa à nouveau les épaules.
" Je l'espère." Dis-je simplement.
Un léger silence s'installa, puis nous arrivons enfin à la fin de la boucle. Je m'arrête à quelques mètres, suivit de près par Millard.
"Es-tu certaine de connaître le chemin du retour?"
Je hocha la tête en souriant. " Oui, ne t'en fais pas."
Sa tête fit de nouveau des mouvements de bas en haut, acceptant ma réponse.
" À quel heure reviens-tu demain?" Me demande Millard. Il me fallut quelques instants pour y réfléchir correctement. Cependant les choses que j'avais à faire c'était de récupérer mon sac, alors je haussa les épaules.
" Je peux venir des le matin, si ça vous vas."
Rapidement Millard opina. " Je t'attendrais ici demain à neuf heures trente, si c'est d'accord pour toi alors."
Je souris tranquillement et accepta. Des remerciements plus tard ainsi que des salutations, mes pas me dirigent enfin jusqu'à la sortie. Je fis alors face au pénombre, heureusement pour moi, mon portable étant dans ma poche, je pus activer la lampe torche et me diriger correctement. Mon rythme fut rapide, n'aimant pas vraiment rester seule à cette heure ci, d'autant plus sans connaître la ville. Fort heureusement pour moi j'arrive après une vingtaine de minutes.
Vingt et une heure cinquante, l'heure apparut sur mon téléphone. Je haussa les épaules inconsciemment avant de rentrer dans le pub. Le propriétaire de celui-ci m'accueille directement, les yeux écarquillés lorsqu'il me vit.
" Bonsoir, je m'inquiétais de ne pas te voir de la journée." Me dit-il.
Je souris timidement. " Je visitais la ville rien de bien inquiétant." Lui dis-je.
Ma réponse dut le satisfaire puisqu'il ne me posa pas d'autres questions. Je remonta alors dans ma chambre, et couru presque jusqu'aux douches. Le besoin de me laver surpasse le tout, mon dieu je ne pourrais jamais me lasser de sentir cette eau le long de mon corps. Lorsque je sortis de la salle d'eau et je fis à nouveau seule dans cette petite chambre miteuse, c'est à ce moment que je compris que ma vie prenait un tout nouveau tournant. Mon corps s'étala sur les draps, froissant mon sweat au même moment. Mais j'ignorais cela.
Un légère sourire apparut sur mes lèvres lorsque des images reviennent en tête. J'ai enfin trouver Miss Peregrine, à mon plus grand bonheur. C'est ce que voulait ma famille, et je l'ai enfin fait. Littéralement terrorisée par l'inconnu je suis, cependant savoir que je n'étais à présent plus seule me réchauffa le coeur immédiatement. Les pupilles m'ont correctement accueillis, avec beaucoup d'excitation même. Et la directrice était elle aussi gentille avec moi et accueillante. Je n'aurais pas pu trouver mieux qu'ici. Mes dents attrapent ma lèvre inférieure tandis que mon corps de releva légèrement du lit. Je pus enfin prendre ce que je souhaite, donc un petit carnet. Celui-ci dans mes mains, je le rassis en position tailleur sur les draps. Le cuir noir du carnet me chatouillait la paume de la mains, je décide alors de l'ouvrir. Directement une photo de famille apparut dans ma vision. Papa, maman et moi étions devant un grand sapin de Noël, souriants comme ci la vie ne nous avaient rien enlever. La photo suivante fut nos vacances à la neige, malgré que nous n'avons pas vraiment besoin d'aller loin pour en voir, mes parents avaient tenus à m'y amener pour ne plus que je stresse de perdre le contrôle de ma particularité. Je me rappellerai de ses vacances à jamais, se furent nos dernières.
Un soupire sortit d'entre mes lèvres, tandis qu'une larme tomba le long de ma joue. Je m'autorise à craquer lors d'un instant, seule dans cette petite chambre. Quelques sanglots sortirent de mes lèvres, tandis qu'une main se posa sur celles-ci pour ne pas faire trop de bruit. Je pleura encore et encore, jusqu'à tomber d'épuisement.
Oui, j'avais simplement besoin de me rendre compte des choses et de pouvoir enfin libérer les poids lourds que je trainais chaque jour depuis la mort de mes parents.