RIVEN
« The color violet » Tory Lanez
Je cherche un distributeur ou un truc dans le genre dans cet hotel chelou. Un hôtel collé à une boîte, c'est un genre de partenariat ou quoi. J'arrive dans un hall d'entrée, où quelques personnes sont présente, j'y aperçois un distributeur près d'un comptoir, parfait.
- Riven ? Décidément cet endroit n'est plus un secret. Lance une voix que je connais derrière moi.
- apparement non. Dis je à Terra.
- tu es là pour Musa, n'est ce pas ? Me demande t-elle.
- Non, je suis là pour le distributeur, j'hésite d'ailleurs entre chips ou gâteau. Lui dis je en ne pouvant m'empêcher de rire.
- oh elle préfère le salé, prend lui ces mini chips piquantes. Me répond t-elle de la même manière que moi.
Très bien Terra, t'es venu me casser les couilles à 3h du matin, très bien. Allons y.
- Qu'est ce qu'il y a Terra ? Si c'est pour me faire la morale, je passe mon tour. Lui dis je en faisant mes affaires au distributeur. Mine de ça, je suis son conseil pour les chips.
- non.. à vrai dire, je ne peux pas nié que tu fais du bien à Musa.. ça faisais longtemps que je ne l'avais pas vu avec une telle.. envie de vivre. Enfin même si pour moi, votre histoire.. n'est pas saine.. mais bon. Dit elle en essayant de relativiser. Ça me fait sourire son compliment.
- Musa sait qu'elle peut compter sur toi, si ça peut te rassurer. Ne t'en fais pas. Je vois dans ton regard que ça t'inquiète de ne plus être là maman poule de Musa. Mais crois moi, elle est mieux comme ça. Lui dis je en essayant d'être objectif sur leur relation.
C'est vrai que Musa était trop étouffée dans son groupe d'amies, surtout par Terra qui jouait le rôle de la mère chiante. Depuis qu'elle a pris ses distances, elle se sent mieux, et retrouve son amitié aussi avec son groupe.
- Oh.. elle t'a dit ça.. Enfin.. je ne veux pas être rassurée.. enfin.. dit Terra en parlant vite, se perdant dans ses mots.
- T'es mieux comme ça toi aussi. Steph te rend moins chiante. Et tu sais que je suis toujours franc, donc voilà un de mes compliments à moi aussi. Dis je en attrapant les snacks dans le distributeur.
- Comme quoi, certaines personnes ont le don de nous faire changer.. dans le bon sens. Dit elle en me souriant.
Sur ce, je retourne à la chambre. Les mots de Terra résonne tout de même dans ma tête, « certaines personnes ont le don de nous faire changer », ah ça, elle a pas tord, j'ai l'impression de m'être adoucis aux côtés de Musa, bien que ça ne me déplaise pas. J'aime être avec elle, sa présence me réconforte, et je me sens bien à ses côtés. Quand j'essaye de l'éviter et de reprendre mes distances, elle hante mon esprit.
Plus je pense à elle, plus je me dis que je voudrais qu'elle ne soit qu'à moi. On pourrait durcir les règles de notre.. jeu ? Putain je fais vraiment pitié à penser ça, Alala..
(...)
Quand je rentre dans la chambre, Musa est sous la douche. Le lit est légèrement défait, on a plutôt été calme tout compte fait sur celui ci. Je ne peux m'empêcher de repenser à ce qu'on vient de faire. C'était si bon, et je ne pensais pas que Musa allait être aussi entreprenante.. c'était fou. J'espère sincèrement qu'elle n'a que moi en ce moment, c'est bête de penser ça, c'est juste purement égoïste, mais c'est tout moi.
Musa finit par sortir, les cheveux légèrement humides par la chaleur qui s'évapore de la salle de bain. Elle me sourit et ne dit pas grand chose, sa timidité reprend le dessus, rien a voir avec son état de tout à l'heure où elle était invincible.
- Ahh des crispy chips, j'adore celles ci ! Dit elle pour casser le blanc qui s'était installé.
Musa prend place sur le lit et se faufile sous la couverture. Je m'installe donc auprès d'elle en amenant les snack et boissons.
- Tu es gelée, t'es sur que tu sors de la douche ? Lui dis je face au contact de sa peau.
- je suis une frileuse c'est tout. Dit elle en se recroquevillant sur elle même.
Je met alors mon bras autour de ses épaules, de façon à ce que mon étreinte puisse la réchauffer. Au moins, ça me sert d'excuse à me caler auprès d'elle moi aussi. Musa ne perd pas son temps à se caler contre mon torse.
- Ne bouge plus, c'est parfait. Dit elle en ouvrant un paquet de chips tout en gardant sa position confortable qu'elle vient de trouver à mes côtés.
- je ne pars pas t'inquiète. Lui dis je en prenant son paquet des mains qu'elle galérait à ouvrir.
- Mh.. lâche t-elle. Un simple petit son qui m'interroge énormément.
- Qu'est ce qu'il y a ? Lui demandais je.
- C'est juste que.. à chaque fois qu'on passe un bon moment, le lendemain tu disparais.. tu m'évite.. dit elle en gardant son sourire comme si de rien n'était.
C'est vrai que j'ai été un connard avec elle. Je sais qu'elle ne comprend pas comment j'agis, et pourtant elle est encore là pour moi. Je devrais arrêter de me comporter comme ça, mais quand je l'a regarde, je m'y attache de plus en plus, et je me sens déjà coupable de ne pas être à sa hauteur. Et ça m'en terrifie. Je suis terrifié de l'attachement.
- enfin bref.. c'est stupide de ma part d'avoir dit ça.. laisse tomber. Se ravise t-elle.
- Non.. t'as raison. Dis je en essayant de trouver des explications à lui donner, en vain.
- À vrai dire.. je ne sais pas comment tu fais pour.. ne pas t'attacher aux gens.. J'ai essayé de faire comme toi « un jeu sans prise de tête », mais je te jure que je t'étripe si tu me dis que tu vas voir une Fanny de l'autre côté. Dit elle en même temps de compresser un paquet de chips sans s'en rendre compte ce qui me fait sourire.
Je l'a trouve fascinante, j'ai l'impression qu'elle m'avoue à moitié qu'elle s'attache à moi, et qu'elle pourrait me tenir un procès si je voyais quelqu'un d'autre en même temps qu'elle. Alors là si c'est Fanny en plus, je suis foutu. Malgré ses aires de « je contrôle tout », Musa n'a jamais pu supporter Fanny, ma petite jalouse.
- Je ne vois personne à part toi. Et ces derniers jours où je t'ai évité, j'ai vu Fanny une fois. Lui dis je quand celle ci essaye de garder sa face stoïque quand j'énonce le prénom de Fanny.
- je l'ai vu, pour lui dire que j'arrêtais. Dis je en finissant donc ma phrase, ce qui me vaut un léger soupire de soulagement.
- T'es ma seule joueuse Musa. Lui dis je en l'a serrant plus contre moi.
Musa me sourit et continu de grignoter ses chips, voulant sûrement cacher qu'elle était entrain de devenir rouge tomate, ce qui me fait rire.
(...)
On est resté là à parler de tout et de rien, les bras l'un dans l'autre. C'était agréable de sentir son corps contre le mien, le fait de sentir son cœur battre m'apaisait.
- Tu retournes dans ta famille pour les vacances d'automne ? Me demande Musa.
- Non. Je préfère rester à Alfea. Dis je un peu trop froidement.
- je ne m'entend pas avec les miens. Dis je en me reprenant.
- Je ne pars pas non plus. Enfin.. peut être quelque jours histoire de passer faire un coucou. Me dit elle.
- tu as de la famille ? Tu m'avais dis que.. dis je en essayant de creuser un peu plus.
- j'ai été recueilli dans un petit orphelinat près d'Alasia, madame Walkers la directrice m'a élevé, c'est la seule proche que j'ai. Je dis donc que c'est ma famille.. Mais non je ne connais pas ma véritable famille. Dit elle en se confiant à moi.
- au moins tu es tombée sur quelqu'un de bon pour toi. Dis je sans réfléchir, ce qui me vaut pleins de questions dans son regard, et je sais qu'elle se retient depuis tout à l'heure de fouiner.
- Mon père est un alcoolique, ma mère.. est morte et mon frère est un véritable connard. Mais crois moi, pas connard comme moi, le vrai connard. Dis je en essayant de m'ouvrir à Musa comme elle s'est ouverte à moi. Et c'est dur de se confier.
- je.. je suis désolée.. ça n'a pas dû être facile. Dit elle en se décalant de mon étreinte pour se mettre en face de moi.
- Eh stop.. je ne veux pas de pitié. Lui dis je en essayant de garder le contrôle, parce que le fait d'avoir parler de mon passé a Musa, ça m'en terrifie. J'en tremblerai si je me contrôlais pas.
- ça a l'aire compliqué d'avoir une famille. Dit elle en me regardant avec empathie.
- j'aurais préféré être dans ton cas et ne pas connaître ça c'est sur. Dis je sans retenir mes mots.
Sans m'en rendre compte j'ai blessé Musa a l'instant, parce que comme un con j'étais sur la défensive alors que c'est moi qui ai décidé de me confier.
- Musa.. excuse moi. Dis je en prenant une de ses mains dans la mienne.
- non.. je suis désolée pour toi aussi. Décidément.. on a plus de points communs qu'on pouvait penser. Dit elle en me souriant ce qui me rassure plus qu'autre chose.
- Noyons notre peine ensemble alors. Dis je sous le ton de la rigolade.
- ohh.. on est déjà entrain de le faire depuis un petit moment. Dit elle en me répondant sous le même ton.
C'est alors là que Musa vient poser ses lèvres sur les miennes. Je sens qu'elle y met de tout son coeur, qu'elle y met sa peine et sa tristesse aussi. Le fait de s'être confié nous a fragiliser d'un coup tout les deux on dirait. On veut paraître fort, mais on l'est pas vraiment l'un sans l'autre.
On casse nos barrières ensemble.
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