Le lendemain, à mon réveil la première chose que je fais est de me regarder dans un miroir. Je retrouvais sur mon visage des traces de maquillage datant de la veille. Je me démaquille et me dirige vers la salle de bain pour me doucher. Il était aux alentours de dix heures, les filles sont déjà levées depuis un moment et parties déjeuner en me laissant dormir. C'est un samedi matin. Le soleil ne brille pas, le ciel est couvert et une odeur de pluie flotte dans l'air. Un matin d'automne normal en Écosse.
Après une douche revigorante, je m'habille d'un jean gris et d'un pull bleu marine. Je brosse mes cheveux mouillés en arrière et appliquai ma crème hydratante habituelle ainsi que mon baume à lèvre teinté et du mascara.
À cette heure-ci je n'aurais pas de petit déjeuner.
En descendant du dortoir, je suis surprise de voir sur une table une assiette composée d'un pain perdu ainsi que d'un petit papier et une pancarte sur laquelle était écrit : « Pour Audrey ». Je lis le papier.
« Voici un petit déjeuner pour me faire pardonner de mon comportement. J'aimerais te reparler.
C. Diggory. »
Voir cette note me réchauffe le cœur. Il a pensé à moi... Il y a un post scriptum.
( P.S. : Si tu es disponible avant le repas du midi ce serait idéal, je serais à la bibliothèque. ) »
Je regarde l'assiette et fini par en manger quelques bouts, mais je jette les restes.
Je pars quelque minute plus tard en direction de notre lieu de rendez-vous, avec, je l'avoue, une pointe d'appréhension.
En entrant dans cette grande salle je me fige. Tout ces livres m'impressionne à chaque fois. Puis je l'aperçoit et le rejoins.
Il me regarde, me salue et me prend par la main. Je le suis alors qu'il m'entraîne à l'extérieur du château.
" J'aime beaucoup ce lac, pas toi ? Il est paisible et j'ai l'impression que devant tous mes problèmes s'en vont et coulent au fond du lac. "
Il ne peut pas savoir mais m'emmener ici n'est pas une superbe idée.
" Non je ne l'aime pas, je ne sais pas nager et ça m'angoisse, partons. "
" Toi tu ne sais pas nager ? Ce n'est pas toi qui a été nommée deux fois championne de natation de Poudlard ? "
" Peu importe je ne resterai pas, fais comme tu veux, tu peux aussi rester ici, avec tes problèmes noyés. "
Je vais me noyer.
" Pardon. Pas de soucis partons."
Je reste figée face à l'eau froide du lac.
" Tu m'entends ? Vient, on bouge. "
Il m'a réveillé.
En guise de réponses je me tourne vers lui et avance.
" Alors de quoi voulais tu me parler ? "
Il me regarde droit dans les yeux puis continue de marcher en détournant le regard.
" Tu sais que je me suis demandé qui avait signé cette lettre ? C. Diggory, ça peut être n'importe qui alors que si tu avais mis «idiot de première», j'aurais tout de suite compris qui me parlait. "
Il ne dit toujours rien, même ça, ça ne le fait pas réagir... J'en ai marre. Je me tourne vers lui.
" Je ne vois vraiment pas l'interêt de m'entraîner dehors dans le froid si ce n'est pour rien dire. "
" Excuse moi, je suis dans mes pensées. J en l'aurais pas dû t'emmener dehors. Prend ma veste. "
Il me pose sa veste sur les épaules mais je lui rends.
" Je ne disais pas ça pour que tu me donne ta veste... Je disais ça pour que tu me parles. "
Alors que je le devance, il ne s'arrête pas et me suis, mais toujours sans un mot. Une fois à l'intérieur du château, il me reprend la main et m'emmène dans un couloir désert.
" Je suis désolée, j'ai agit comme un idiot de première. Je te remercie de ton soutient après mon épreuve, même si je ne te l'ai pas montré à cause de ma frustration, ça compte énormément pour moi. Ton soutient m'a fait beaucoup de bien. Je ne t'ai pas bien traité et tu ne méritais pas ça. Pardonne moi. "
Je reste bouche bée. Je ne m'attendais pas des excuses pareilles. Sa main est toujours dans la mienne. j'exerce une petite pression sur la sienne et la caresse du bout de mon pouce. Il me tire contre lui et me sert dans ses bras.
" Ma question était déplacée, encore désolé." ajoute-t-il.
" Toutes tes excuses sont acceptées."
Nous rigolons doucement tous les deux avant de nous séparer.
Pendant le reste de la journée, je n'ai pas pu m'empêcher de le regarder, au repas du midi mon regard n'avait pas quitté le sien. Il faut que je me change les idées. J'ai donc décider de partir nager dans la salle de bain des préfets pour me changer les idées de ce garçon tendant, qui m'épuise mais surtout m'obsède.
Cette salle de bain et si grande qu'on croirait une piscine, la seule différence est qu'elle n'est pas très profonde.
La salle de bain des préfets est ouverte et je n'y vois personne, je ferme le verrou et je me change donc en mettant mon maillot de bain par précaution. L'eau est si chaude... C'est vraiment apaisant et ce dont j'ai vraiment besoin.
Je ferme les yeux et plonge ma tête sous l'eau. Je me mets à repenser à la veille, ce que voulais faire Jacob, pourquoi avait-il essayer de m'embrasser, est-ce que j'en avais envie, pourquoi l'ai-je repoussé, est-ce l'alcool qui a fait cet effet, et si on s'était embrassé, qu'est-ce qui aurait pu se passer ? Tant de question me traverse l'esprit, et mille autres pareilles viennent à ma rencontre. Pour me faire passer mes pensées je fais quelques longueurs.
Cependant, sous l'eau, je ne pensais plus à Jacob mais à Cedric. Pourquoi cela le met en rogne que je me fasse "convoiter", est-ce que j'aurais préféré que ce soit Cedric qui tente de m'embrasser, et si j'avais embrassé Jacob aurais-je imaginer cette même scène mais avec Cedric ? Cet homme m'obsède vraiment.
Au bout d'un moment je sors de l'eau pour boire un peu, en même temps je m'arrête devant un miroir et me regarde un peu. Mes cheveux mouillés font quelques ondulations. Je me détaillais encore un peu, mon maillot de bain est un deux pièces et le haut est à forme triangle, il est couleur vert sapin avec un motif de fleur de la même couleur mais d'un ton plus clair, le bas se nouait sur les côtés et est semblable au haut en tout point. J'aime beaucoup ce maillot de bain, il va bien avec mes cheveux châtains clair et mes yeux marrons. En parlant de mes cheveux, c'est Jacob qui m'appelle boucle d'or, je ne suis pas blonde mais j'ai bien ce surnom, c'est sûr que mes cheveux contrastent avec les siens qui sont noirs, c'est pareil avec Cedric mais c'est moins choquant, avec lui, notre plus gros contraste c'est la différence de taille.
Alors que je pense encore et toujours à la même personne, j'entends quelqu'un essayer de rentrer. Je pars donc ouvrir en prenant soin de me couvrir avec ma serviette. En ouvrant la porte je découvre Cedric.
" Tu me suis ? "
Il me regarde, visiblement aussi surpris que moi et nie tout de suite.
" Tu peux y aller je vais te laisser la place. "
" Tu es... En maillot non ? "
Je fixais ses prunelles noisettes, et acquiesçais en lui montrant une de mes bretelles.
" Je venais juste nageait avec un maillot moi aussi alors tu peux rester ça ne me dérange pas, ou je peux aussi revenir plus tard si tu préfères ?" Me dit-il.
Je l'observe encore et fini par accepter sa première proposition.
Il part enfiler son short et nous nous retrouvons tous les deux pratiquement nu l'un en face de l'autre. Ce que je m'étais imaginée de lui en cours quelques semaines plus tôt se réalise sous mes yeux à l'instant, il est bien plus musclé que ce que je pensais, la veille je n'avais pas aperçu grand-chose dû à son bandage. Je sais que je ne devrais pas le mater comme ça mais c'est plus fort que moi, lorsque j'arrive enfin à détacher les yeux de son torse, je les relève vers les siens pour voir ce à quoi je ne m'attendais pas, lui aussi me décortique en long en large et en travers avec ses yeux, de haut en bas. Je n'en reviens pas. Je finis par tousser pour le réveiller, il a l'air visiblement gêné.
" Toi qui me disais un peu plus tôt que tu ne savais pas nager, je te retrouve à faire des longueurs... "
" Toi qui m'avais dit que tu étais en couple, je te retrouve à me- "
" Ne finis pas ta phrase, je t'en prie, c'est déjà assez embarrassant. "
Il sortit un gros truc doré de son sac, je le questionne sur l'objet et il me répond que c'était l'œuf du dragon. Il me dit aussi que lorsque l'on l'ouvre le bruit qui en sort est atroce. Il le repose et nous partons tous deux dans l'eau.
" Au fait tu es sûr qu'avec ta brûlure c'est une bonne idée de nager longtemps comme ça ? "
" En fait ça a déjà cicatrisé grâce à Mme. Pomfresh. C'est encore douloureux mais je ne risque plus rien. "
Je ne peux pas m'empêcher de le fixer.
" On est plus ensemble avec Cho, je l'ai quitté hier soir. "
" Oh d'accord. "
Un autre blanc.
" Ça s'est bien fini votre soirée avec Jacob ? "
" Pas comme il aurait voulu je crois, il a essayé de m'embrasser, mais il s'en est excusé. "
" Ah, c'est toi qui l'as repoussé ? "
" Qui d'autre? " Dis-je en riant.
Il rit aussi, nos yeux se croise pour la première fois, jusqu'à maintenant il fuyait mon regard.
" Alors il ne te plaît pas, ou c'était trop tôt ? "
" Il n'est pas celui qui me plaît. "
Il s'interrompt et cherche dans mes iris la réponse de la question qui lui brûle les lèvres. Je décide de plonger la tête sous l'eau et de partir nager plus loin. En me remettant à la surface je le vois commencer à nager vers moi.
" On joue à chat ? "
" Dans l'eau ? Les chats n'aiment pas l'eau pourtant, mais d'accord. "
Sa remarque me fait pouffer et je commence à nager dans tous les sens pour lui échapper. Il finit par m'attraper et me coince contre un rebord.
" Gagné. "
" Et qu'est-ce que j'ai gagné ? "
" Ce que tu veux. "
Il me regarde, et je suis perdue dans ses prunelles. Je suis collée à lui, ses main sont posées sur mes hanches. Mes mains sont posées sur son torse. Il me fixe avec une telle intensité que l'atmosphère en est électrisante. Petit à petit nos visages se rapprochent, jusqu'à ce que nos nez se touchent. Nos corps mouillés sont sellés l'un contre l'autre, une de ses mains monte de ma hanche en passant sur mes côtes, atteint ma clavicule et continue son chemin jusqu'à ma joue, puis délicatement redescend sur ma mâchoire puis mon cou et enfin atteint ma nuque, son pouce se pose sur ma mâchoire et la caresse. Ce long contact me fait frissonner. Je sens mon coeur battre à tout rompre et j'espère qu'il ne le sentira pas. Nos visages ne sont plus qu'à quelques centimètres l'un de l'autre, et ne cesse de se rapprocher de secondes en secondes. L'eau chaude fait de la buée, ce qui rend l'ambiance encore plus particulière. Il commence à ouvrir sa bouche et s'apprête à parler mais je pose mon index sur ses lèvres. D'une main il prend mon poignet et me replace la main sur son torse, plus précisément sur son cœur. Je m'arrête de le dévisager pour regarder ma main droite posée sur sa poitrine, je sens ses pulsations rapide du creux de ma paumes jusqu'au bout de mes doigts. Il replace sa main droite, non pas sur ma hanche mais dans mon échine, avec sa main gauche toujours posée sur ma nuque il me rapproche encore le visage du siens et nos regard se rencontre de nouveau. Nos lèvres se touchent et s'enlacent, nos langues se rencontre pour la première fois et dansent ensemble. Les yeux fermés j'apprécie se moment. Toujours en train de s'embrasser, Cedric passe ses mains sous mes fesses et me lève pour me poser sur le rebord derrière moi, de sa main droite il me fait délier les jambes pour se placer entre mes cuisses. Il replace ensuite sa main droite dans le bas de mon dos et l'autre retrouve sa place dans ma nuque. Moi, je prends son visage entre mes mains et rapproche son corps encore plus du miens, je souhaite que l'on fusionne. À bout de souffle, nos bouches se délient et nous pouvons enfin respirer. Nos regard se croise et le sien descend dans mon cou qu'il embrasse. Autant dire que la tension est à son paroxysme. De ses mains il me colle à son corps encore un peu plus. Je lui relève la tête, son visage est entre mes mains et j'implante mon regard dans le siens. Il rapproche ses mains des nœuds de mon bas, mais je le stoppe. Il remonte ses mains dans mon échine et une autre série de baisés s'entame.
Après plusieurs minutes, je décide de nous arrêter.
" Qu'est-ce qu'on a fait ?... "
Après ma dernière phrase je replonge dans l'eau pour traverser la grande baignoire et pars récupérer mes affaires, comme à son habitude Cedric me regarde partir sans rien faire comme s'il était toujours impuissant face à chaque situation.
En ramassant mes affaires, j'ai la main posée sur mon front et je secoue ma tête de gauche à droite tout en me répétant sans fin la même phrase.
" Qu'est-ce qu'on a fait... "
Je me sèche, attrape un pull et mon pantalon et me dirige vers la porte. Cependant Cedric en décide autrement.
" Attends ! "
Je ne me retourne pas et pose ma main sur la poignée de la porte.
***
Ça dit quoi l'équipe ?
J'ai adoré ce chapitre ! J'ai adoré l'écrire, le lire, le réécrire et le relire. J'espère qu'il vous aura plus autant qu'à moi !
-may
Pourriez vous mettre une petite étoile ou un commentaire svp ? J'ai vraiment besoin de visibilité et ça m'aiderait beaucoup ! Merci d'avance !