Mon Calendrier de Noël | Term...

By ktyknk

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En ce mois de Décembre, je vous propose ma version du Calendrier de L'Avent. Tous les jours nous ouvrirons un... More

Mon Calendrier de Noël - Présentation
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By ktyknk

🎅 Jour 23 🎄

UN BÉBÉ POUR NOËL

∞ ∞∞ ∞

Dans le tome 2, c'est un des chapitres les plus poignants que j'ai écrits. C'est quand Léo retrouve Éden dans la famille d'accueil qui s'occupe de lui en attendant qu'il soit adopté. Éden est tellement triste qu'il se laisse dépérir, mais Léo ne veut pas abandonner ce petit garçon, qui l'a tant bouleversé. Alors avec Jina, ils vont voir ce qu'ils peuvent faire avec l'assistante sociale qui s'occupe du cas d'Éden...

Ce chapitre est plus long que ce que je vous ai présenté jusqu'à aujourd'hui, mais je vous ai posté les deux parties pour que vous profitiez à fond de ce moment crucial pour leur vie future.

∞ ∞∞ ∞

Je lisse ma veste, réajuste ma cravate, vérifie que les boutons de ma chemise sont tous bien attachés. Je jette un regard vers Jina. Elle a passé pour cette visite une petite robe noire, qui lui arrive aux genoux avec un col arrondi laissant le début de sa poitrine en vue sans pour autant révéler la naissance de ses seins. Elle a ajouté une veste, des escarpins pas trop hauts et des bas noirs en voile...

Le souvenir de Jina en train de les enfiler est un spectacle dont je ne me lasserai pas.

Un dernier coup d'œil à Jina qui m'encourage à me calmer de ses deux pupilles bleu lapis-lazuli aimantes. Je me force à prendre des respirations posées avant de frapper trois fois sur le montant en bois. Je ne lâche pas la main de Jina pour autant et crispe même mes doigts en voyant la porte s'ouvrir.

— Madame Radford.

— Monsieur et Madame Wayne, je vous en prie. Entrer.

Je lance un regard à Jina, mais elle me fait signe en hochant la tête de ne rien dire pour le moment. Nous suivons notre hôte et ce sont les pleurs d'Éden qui nous accueillent au salon. Il est assis en boule dans un fauteuil, face à l'assistante sociale qui essaye de lui parler doucement et gentiment.

Mon cœur se déchire à nouveau en le découvrant ainsi.

Je lâche la main de Jina et mue par je ne sais quel instinct, je me dirige vers le siège. Arrivé à la hauteur de la femme, je m'accroupis et essaye de capter l'attention d'Éden avec l'ourson multicolore que j'avais acheté pour lui, lors de notre journée à la plage.

Je le secoue devant sa tête tout en parlant d'une voix enfantine.

— Coucou Éden, tu veux bien me faire un câlin ?

J'approche un peu plus la peluche du fauteuil et d'un bon, elle atterrit sur l'accoudoir. Éden surpris arrête de pleurer et il fixe mon ami l'ourson que je déplace de gauche à droite pour capter son attention.

— Je peux venir dans tes bras ? fais-je dire à la peluche qui a une bouille des plus craquante.

Je sens le triple regard sur mon dos, mais je ne me laisse pas déconcentrer. Mon objectif principal est déjà atteint, faire qu'Éden arrête de pleurer, maintenant la deuxième étape est d'engager le dialogue.

Éden se saisit de la peluche et a un mouvement de recul en ayant effleuré mes doigts au passage. Son geste me touche. Il me fait presque mal, mais je sais qu'il a tant souffert que je ne lui en veux pas. Mon regard l'inspecte et loin de l'affolement de l'urgence de l'incendie puis de l'explosion, je m'aperçois à quel point, Éden est chétif. Ses traits enfantins ne devraient pas être aussi tirés, ils ne devraient pas être si tristes et apeurés. Sans contrôle sur ma main, je la pose sur la sienne en l'appelant :

— Éden, c'est moi, le pompier, qui t'a...

Ma phrase reste en suspens, quand il relève sa tête et que son regard plonge dans le mien à la façon d'un laser dans la chair. L'affaire d'une seconde, je pense avoir perdu la partie. Mais quand ses yeux s'agrandissent, s'illuminent, et, qu'Éden saute dans mes bras, je savoure cette étreinte, tandis qu'il me dit :

— Pompier... sort-il tout en reniflant.

— Oui, Éden, c'est bien moi, mon bonhomme.

Ses mains entourent mon cou et se resserrent ainsi que mon cœur, quand il dépose un bisou sur ma joue. Mes bras l'encerclent un peu plus et je me gave de ce sentiment de plénitude. J'embrasse le haut de sa tête et le berce sans trop savoir pourquoi. Éden se détend dans mes bras tout en gardant son ours contre son cœur.

J'entends des pas se rapprocher et une voix douce me demander :

— Vous voulez bien me suivre dans sa chambre pour le déposer dans son lit. Éden s'est endormi, m'annonce Madame Radford.

— Je vous suis.

Mon regard cherche Jina et c'est ému que je la découvre en train de pleurer tandis qu'elle me sourit et me talonne dans les escaliers.

Plus j'approche de la pièce et moins j'ai envie de le laisser seul dans cette chambre. Pourtant je comprends qu'il serait mieux dans un lit pour rattraper ses heures de sommeil. Je ne sais pas s'il le ressent comme moi, mais je suis en train de refaire le plein d'énergie rien qu'en l'ayant retrouvé. Juste en sentant son corps détendu contre le mien, en écoutant son souffle régulier et apaisé, en humant cette odeur bien particulière d'enfant.

Madame Radford soulève la couette à l'effigie d'un superhéros et replace son coussin pour que je puisse le déposer sans difficulté. J'embrasse son front en fermant les yeux, je veux pouvoir me souvenir de ce moment si particulier, celui où je l'ai retrouvé. Je me penche pour l'accompagner jusqu'au matelas et le dépose en douceur. Je replace son ours en peluche tout contre lui, j'imprime mentalement cette image en ne sachant pas quand j'aurai le droit de le revoir. Je remonte la couette sur son petit corps et reste là à le regarder sans bouger. Je sens la main de Jina prendre la mienne, poser sa tête contre mon épaule et resserrer ses doigts sur mon bras ballant. Elle sait à quel point le laisser me coûte, mais je n'ai pas le choix.

Alors je les suis au salon sans dire un mot.

Madame Radford nous propose un café, alors que nous prenons place sur les canapés. L'assistante sociale pose un dossier sur la table basse et je suis surpris en découvrant l'épaisseur de celui-ci. Jina me jette un regard inquiet en le voyant alors que nous l'écoutons attentivement.

— Je me présente, je suis Madame Sail, je suis assistante sociale. C'est moi qui suis le dossier du petit Éden depuis deux ans.

— Deux ans ? répété-je ahuri.

— Oui, deux ans malheureusement. Le premier signalement a été fait après une chute soi-disant accidentelle d'Éden. Il venait à peine d'avoir deux ans.

— Et vous l'avez laissé avec ces monstres.

— Sachez qu'on ne peut pas retirer un enfant à ses parents comme ça.

— En effet, il vaut mieux attendre que les coups ou sévices soient plus importants.

— Monsieur Wayne, soyez assuré que j'ai fait mon possible pour qu'il soit retiré. Et c'est ce qui a été fait il y a un an, puis le juge a estimé qu'il devait retourner vers sa famille, cela remonte à six mois, c'est bien ça, Madame Radford ?

— Oui, c'est bien ça.

— Vous l'aviez déjà accueillie ?

— À deux reprises, me répond-elle tristement.

— Comment est-ce possible de rendre une telle décision ?

— Tout est notifié dans les nombreux rapports et cette fois-ci j'ai bon espoir que ce retrait sera le dernier.

Même si nous n'avons pas le droit de lire son dossier, l'assistante sociale nous a fait part de ce que nous avions la possibilité de connaître sur ce qu'a pu subir Éden. Et j'en ai des frissons dans le dos. Comment peut-on faire autant de mal à un gamin ? Et encore plus, quand c'est le sien. Éden est le seul gosse du couple, mais sa génitrice a déjà eu deux autres enfants, qui, eux aussi, lui ont été retirés pour maltraitances et négligences. Ce qui lui a valu, au dernier jugement rendu, d'écoper d'un sursis, et donc au prochain faux pas, elle sera emprisonnée.

Si là ce n'est pas une énième infraction, je ne sais pas ce qu'il leur faut...

— Et son père ? demandé-je d'un air écœuré. Lui aussi il a...

— Malheureusement, oui, marque-t-elle un temps d'arrêt. Heureusement qu'il y a eu cet incendie accidentel, sinon je ne sais pas dans quel état on aurait fini par retrouver Éden.

— Mort ! lâché-je furieux. Le juge n'aurait plus d'hésitations à avoir, la décision ne lui revenant plus. Je pensais que les enfants avaient des droits, que les adultes avaient des devoirs envers eux !

— Monsieur Wayne, je vous l'ai dit, j'ai fait de mon mieux. J'ai rendu tous les rapports possibles en ajoutant toutes les preuves de maltraitance, aussi bien physique que psychique, signalées par les médecins et psychiatres. Je suis allée au bout de toutes les procédures sans rien lâcher. Alors, croyez-moi si je vous dis que cette dernière étape va être cruciale pour l'avenir d'Éden.

— Comment ça ?

— Éden pour avoir encore plus de chance de leur être retiré définitivement doit avoir un dossier incontestable.

— Et c'est ce que vous avez, non ?

— Léo, essaye de me tempérer Jina, laisse parler Madame.

— Merci, Madame Wayne.

Cette fois-ci, le regard de Jina reflète son inquiétude et mon angoisse lui répond. Réactions qui ne passent pas inaperçues aux yeux de l'assistance sociale. Alors pour lui éviter la question, j'y réponds.

— Madame Sail, nous ne sommes pas mariés, lui avoué-je rapidement.

La peur me tenaille en attendant sa réponse.

— Vous êtes tout de même en couple ?

— Oui, nous vivons ensemble aussi, ajouté-je de peur que ça ne soit pas suffisant.

— C'est bien, même si j'aurais préféré que vous soyez mariés.

— Mais en quoi le statut de notre couple vous intéresse-t-il ? La seule personne importante et dont on doit se soucier, c'est Éden.

— Et c'est parce que je ne pense qu'au bonheur de ce petit garçon, que je m'intéresse à vous.

— Expliquez-vous alors !

Jina me serre la main et me fusille du regard. Ok, je m'emballe et ce n'est sans doute pas la bonne attitude à tenir face à elle.

— Je suis désolé de m'être emporté, mais je ne veux que le bonheur d'Éden. Et surtout qu'il ne retourne jamais avec ses bourreaux.

— Ça a le mérite d'être clair et j'apprécie votre franchise. Votre façon de vous soucier d'Éden correspond en tout point à ce que j'espérais, quant au mariage, je ne veux vous contraindre à rien surtout que la loi ne l'oblige pas.

L'assistante sociale se tourne vers Madame Radford qui jusque-là a été des plus silencieuses.

— Vous en pensez quoi Jackie ?

— Qu'ils seront parfaits s'ils acceptent.

Jina contracte ses doigts sur les miens et notre regard se veut confiant.

— Je suppose que vous avez compris où je souhaitais en venir.

— Je l'espère bien, parce que si vous me dites autre chose que : « vous êtes le couple le mieux placé pour accueillir Éden et ensuite l'adopter », je pense que vous allez vraiment me voir en colère.

— Alors, rassurez-vous, car c'est exactement ce que je suis venue vous proposer.

Pendant plus d'une heure, Madame Sail nous a expliqué pourquoi elle a tout de suite pensé à nous. Car son principal moteur pour nous choisir a été Éden. Ce petit bout de chou, depuis que je l'ai sauvé, ne prononce qu'un seul mot. J'ai été embarrassé, quand elle nous a appris cela. Mais il s'avère qu'Éden ne parlait plus depuis son dernier placement, soit plus d'un an. Il faisait un blocage voulu ou suggéré par ces deux tarés, qui lui répétaient trop souvent de se taire. Toujours est-il que le seul mot qu'Éden prononce depuis son nouveau placement est « pompier ». De plus, à cause des traumatismes causés par son père, aucun homme ne pouvait l'approcher.

— Éden vous a choisis.

— Je n'ai pourtant passé qu'une heure à son contact, tenté-je de comprendre.

Comprendre est un bien grand mot.

Comment un enfant, à la limite d'être encore un bébé, a-t-il pu voir en moi quelqu'un d'assez important pour lui, au point de me choisir, de me parler ? Les mots qu'Éden m'avait lancés en sortant de sa maison avaient tous un rapport avec le ciel, la lune, et les étoiles. Il n'arrivait pas à les dire au début, mais il me les avait répétés en m'écoutant attentivement, « Toiles... Lune, et... Toiles. Étoiles »

— Il s'est adressé à moi le jour où je l'ai sauvé, c'était hésitant, mais, il m'a donné son prénom, je lui ai conté la nuit étoilée, la lune... Et Éden a repris après moi... Vous êtes certaines qu'il ne parlait pas ?

— Sûre, tout autant que la psychologue qui le suit à chaque fois qu'il est placé en famille d'accueil.

— Et donc pour vous, nous pourrions avoir la garde d'Éden ?

Jina, tout comme moi, se projette, même si elle n'avait pas encore vu Eden. Je pense qu'elle tenait déjà à lui rien qu'en m'entendant parler de cet enfant. Mais, depuis qu'elle nous a vus ensemble, j'ai bien capté dans son regard cette lumière, qui a fait briller ses iris. La même que j'avais aperçu quand je jouais avec Cody sur la plage. Je regarde cette femme, qui a changé ma vie. Au point d'avoir le courage et l'envie de devenir ce père qu'Éden mérite.

— Tout à fait. Pourquoi lui chercher une famille qu'il s'est déjà choisie ? Et j'en suis encore plus sûre maintenant que je sais que c'est réciproque. Enfin si vous êtes d'accord ?

Jina se tourne vers moi et plonge dans mes pupilles, qui n'attendent que sa réponse pour officialiser notre décision. Un choix qui va changer tout notre avenir, qui va permettre à notre couple d'évoluer, à notre famille de démarrer à une vitesse que je n'aurais jamais cru possible. Mais la vie est ainsi faite.

Il y a des événements qui nous font réagir, agir et avancer sans qu'on le pense réalisable, tant que ce n'est pas arrivé.

Éden a débarqué dans nos vies pour ne plus jamais la quitter...

∞ ∞∞ ∞

Merci d'être passés me voir. Et j'espère que ce nouvel extrait de « UN BÉBÉ POUR NOËL » vous a plu.

À demain pour ouvrir la fenêtre 24 de « Mon Calendrier de Noël » à 09 h 00 ! Une surprise vous y attend avec un chapitre inédit de ma prochaine histoire dont voici les initiales : LDSDLV

On se retrouve à 11 h 00 pour un nouveau chapitre de Tina dans BAD BOY OR BOSS

🥰 Je vous embrasse, mes Love, prenez soin de vous 💋

🌸 Kty.Edcall.Auteure 🌸


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