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Je n'avais jamais connu l'amour.
Pas celui qu'on voit dans les films ou les contes de fées en tout cas. Pas celui qu'on est censé trouver dans une relation, pas celui qu'on nous pousse à chercher toute notre vie afin de s'installer confortablement en couple et mener une vie que la société nous dépeint comme normale.
Peut-être que je n'étais pas normale. Parce que les deux seules relations que j'avais eu dans ma vie avaient été désastreuses. Ce n'était pas vraiment parce qu'elles avaient été mauvaises ou traumatisantes, et les hommes avec lesquels j'étais sortie n'étaient absolument pas des monstres. Mais je n'avais rien ressenti. De l'affection tout au plus, mais jamais ce grand amour qu'on nous décrivait dans les comédies romantiques.
Je ne m'étais jamais épanouie dans une relation en tombant éperdument amoureuse de mon partenaire alors j'avais préféré tout arrêter. Je préférais être seule de toute façon, et me concentrer sur mes projets. Essayer d'entretenir une relation ne m'avait rien apporté d'autre que des déceptions. Alors je m'étais fait une raison. Ce n'était pas fait pour moi.
Peut-être que je ne connaîtrais jamais l'amour.
Peut-être que le seul dont j'aurais fait l'expérience restera celui de mes parents et celui des fleurs. Tous deux inconditionnels, réconfortants et colorés.
Cela me suffisait largement.
J'ai été chérie et choyée par mes parents, j'ai toujours reçu tout l'amour familiale qu'une petite fille pouvait rêver d'avoir. Je le recevais encore de la part de mon père.
Et aujourd'hui je chérissais aussi l'amour de mon métier, de ma passion. L'amour des fleurs qui m'avait été transmis par ma mère. C'était à mon tour d'avoir quelque chose d'aussi précieux à choyer. Je préférais me concentrer sur la douceur et la délicatesse des fleurs plutôt que sur la souffrance et l'amertume de l'amour.
Parce que l'amour faisait mal. Et pas seulement celui d'un partenaire.
Je ne pourrais jamais oublier la douleur que j'avais ressentie quand ma mère nous a quittés. Le manque, son absence, réaliser que je n'aurais plus jamais la manifestation de l'amour d'une mère m'avait suffi pour me rendre compte que l'amour n'était pas seulement un sentiment positif. Ce n'était pas toujours synonyme de bonheur et de fin heureuse.
Sans parler de tout ce dont j'étais témoin avec mon métier. Certes, les fleurs étaient souvent associées à l'amitié et l'amour. Mais avec les déclarations d'amour venaient aussi les tromperies et les demandes de pardon.
Je ne voyais pas pourquoi je m'infligerais ça.
Je préférais largement me concentrer sur mes fleurs, celles qui ne me décevraient et ne me blesseraient jamais.
L'amour, ce n'était pas pour moi.
Alors pourquoi mon cœur battait-il de cette façon depuis que je l'avais rencontrée ? Depuis la première fois où nous nous étions parlées ? Je n'avais jamais ressenti ça auparavant, cette force, cette attraction flagrante que je ne pouvais même pas nier.
Il y avait cette chose, là, qui avait éclos en moi, dans ma poitrine.
Quelque chose de déstabilisant, d'effrayant. Mais aussi quelque chose de chaud, une chaleur qui se propageait dans tout mon corps.
C'était comme les premiers rayons du soleil au printemps, ceux qui permettent – par leur douceur – l'éclosion des premiers bourgeons et la floraison. Ceux qui étaient synonyme de renouveau, de renaissance.
Elle seule étaient la source d'un nouveau sentiment qui fleurissait dans ma poitrine.
Et pourtant elle était tout ce que je n'étais pas. Elle était extravertie quand j'étais davantage introvertie. Elle était impulsive quand j'étais réfléchie. Elle passait son temps à sortir et faire la fête quand je préférais passer mes soirées seule chez moi, enroulée dans un plaid et devant une série. Et elle avait cette tendance à ne jamais rien prendre au sérieux qui m'irritait à chaque fois, parce que de mon côté il n'y avait rien de plus sérieux que la vie que je menais et l'entreprise que je devais faire tourner.
Elle était mon total opposé. Alors pourquoi n'étais-je pas capable de résister à cette attraction puissante ?
Elle bouleversait tout mon monde. Et je détestais devoir changer mes petites habitudes et mon quotidien bien ordonné.
Alors pourquoi avais-je cette irrépressible envie de la laisser faire ? La laisser mettre la pagaille dans ma vie bien rangée ?
Peut-être qu'elle était monotone, ma vie, je voulais bien l'admettre. Seules les couleurs des fleurs arrivaient à lui donner un peu plus de nuance. Mais est-ce que la lumière supplémentaire qu'elle m'apportait était une raison suffisante pour la faire entrer dans ma vie et la chambouler ?
N'étais-ce pas trop risqué ?
Elle charmait sans même faire d'efforts. Elle piquait comme les épines d'une rose.
Elle était comme toutes ces plantes qui attiraient l'œil, ces fleurs magnifiques ou ces baies attirantes qu'on avaient envie de gouter. On s'approchait, on se laissait avoir par leur beauté puis elles nous intoxiquaient, nous consumait. Elle était trompeuse, tentatrice.
Et c'était dangereux.
Trop dangereux pour que je m'y risque.
Et pourtant tellement alléchant.
L'attraction était si forte, la curiosité si tentatrice.
Qu'aurais-je pu faire d'autre ? Que de me laisser tenter, jusqu'à être enivrée.
C'était trop tard pour faire marche arrière. Le sort était scellé depuis la première fois que son regard joueur s'était plongé dans le mien. Depuis que ces premiers bourgeons avaient éclos dans ma poitrine.
J'avais été piquée par une rose à laquelle je n'avais pas pu résister.
La question n'était plus de savoir si c'était raisonnable d'essayer.
Mais plutôt si cette piqure allait m'être fatale. Ou si elle serait compensée par la douceur de ses pétales.
Jusqu'à ce qu'une nouvelle fleur puisse éclore entre nous.
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Hey !
Je suis super heureuse de vous retrouver pour ce prologue, le début de cette nouvelle aventure. J'espère vraiment qu'il vous aura plu et que ce tome 3 vous plaira aussi.
Ce prologue est assez court, et vous commencez à connaître le style que j'essaye un peu d'adopter à chaque prologue de cette saga. Du coup j'ai pas vraiment de questions à vous poser, pas grand chose à vous dire. C'est juste un premier contact avec Hana pour le moment.
Par contre je suis impatiente de savoir si vous avez aimé ce prologue ?
Des premières impressions de Hana à me donner ? Par rapport à sa façon de penser ?
J'espère que la suite vous plaira, j'ai déjà hâte de vous la partager !
Normalement, on devrait se retrouver samedi prochain pour le premier chapitre de BLOOMING, et je vais essayer de garder ce rythme ( un chapitre tous les samedis ) autant que possible. J'ai 17 chapitres d'écrits en avance donc, pour ça, je suis assez contente et fière de moi. Ça devrait le faire.
Je suis stressée d'avoir vos avis mais j'ai hâte de plonger dans cette nouvelle histoire avec vous !
Alors je vous dis à très bientôt !
Tan