Nina
- Est-ce que les mesures pour les costumes ont été envoyées ?
- Oui Nina.
- Et le matériel de pyrotechnie ? On a reçu les éléments manquants ?
- Oui Nina.
- Et tu as réussi à avoir la grande loge pour les danseurs au stade ?
- Oui Nina.
- Et pour ...
- Oui Nina. Oui Nina. Oui Nina.
Ayden me regarde avec un air mi-exaspéré, mi-amusé. Dans une semaine, la saison est terminée et je veux que toute la phase de réalisation des shows soit bouclée afin qu'on puisse intensifier les répétitions de danse cet été. Alors oui ... Je suis un peu stressée.
Nous sommes assis autour de la table de notre salle de travail avec Ayden, pour faire un point sur ce qu'il nous reste à faire. Apparemment pas grand-chose.
- Et côté sponsors ? Tu as réussi à avoir tout ce que tu voulais ?
- Oui je crois.
- Tu crois ? Non Nina, à ce stade la, tu ne crois pas. Tu es sûre.
- Je suis sûre d'avoir tous les sponsors que je voulais. Lui dis-je en souriant
Il me sourit en retour.
- Je dois l'admettre Nina, tu m'épates.
Je lève la tête vers lui, un air faussement choqué sur le visage.
- J'ai pas bien entendu Adenis, tu me fais un compliment ?
Il baisse la tête et rigole. Il s'appuie sur le dossier de sa chaise et répète :
- Tu m'épates.
J'essaye de masquer mon sourire. Mais mes lèvres se retroussent légèrement.
- On a réussi à travailler ensemble finalement. Lui dis-je
- Ça aussi ça m'épate !
Moi aussi. Jamais je n'aurai cru ça il y a quelques mois.
- Merci Ayden.
- Pour t'avoir manqué de respect ou avoir révélé tous tes secrets ? Ironise t-il.
- Pas tous. Dis-je avec un sourire en coin.
On se fixe, sans dire un mot, comme si nos yeux parlaient pour nous. On se comprend comme ça. Il entend ma reconnaissance et j'entends ses excuses.
- On va moins se voir après le premier show. Je retournerai plus souvent à Paris pour la promo de mon album. Tout sera calé, il n'y aura plus qu'à répéter les chorégraphies.
- Oui, le plus gros est fait.
- Et une fois que ce projet sera terminé, on ne se croisera plus jamais.
- Plus jamais.
On se regarde intensément, avec un mélange de désir, de nostalgie et de soulagement.
- Alors ... Tu étais sérieuse pour tout ça ?
- Très sérieuse.
Il hoche la tête, comme s'il admettait enfin ses torts.
- Ça n'enlève rien à ce que tu m'as fait il y a quatre ans.
- Je sais. Et j'en suis désolée.
Nouvel hochement de tête.
- Tu cherches toujours ta vengeance ?
- Je ne sais pas. Tu m'embrouilles l'esprit. Je crois que ça me fera le plus grand bien d'être loin de toi.
- Je sais que ce n'est pas facile, mais le mieux pour toi, c'est de me pardonner. Et d'avancer.
Je sais que ce que je lui demande est difficile. Mais il n'avancera jamais sinon.
Je veux qu'il trouve une femme, simple, naturelle, aimante. Une femme à qui il donnera son nom et qui lui donnera des enfants. Ma vie sentimentale n'avancera plus mais si la sienne est une réussite alors je serai comblée.
Pendant les années qui ont suivies notre séparation je n'arrêtais pas de me répéter qu'il avait certainement trouvé quelqu'un de bien. Et ça m'aidait à tenir pendant les deux pires années de ma vie. Ce que j'avais vécu en garde à vue n'était rien à côté de ces deux ans. Mais ça je ne pouvais pas lui dire.
- Je n'arriverai jamais à te pardonner. Mais je vais essayer de passer à autre chose. Dit-il en se levant de sa chaise.
Il ferme l'ordinateur sur la table et rassemble les papiers pour les ranger. J'en fais de même et me dirige vers l'étagère pour classer le dossier.
Je le sens arriver derrière moi. Tandis que je glisse le dossier dans la pochette de l'armoire, il en fait de même sur l'étagère au dessus de ma tête. Nos mouvements s'arrêtent alors. Nos mains sont toujours posées sur nos dossiers respectifs, maintenant rangés.
Je sens son corps se rapprocher du mien et il pose son nez dans mes cheveux. Il prend une grande inspiration alors que je ferme les yeux, appréciant le contact de son torse contre moi.
Sa main libre vient se poser sur ma taille, et je laisse ma tête reposer sur son épaule.
On ne bouge plus.
On savoure cet instant, hors du temps.
Est-ce qu'on est en train de se dire au revoir ? Comme si on clôturait cette année et qu'on pouvait enfin passer à autre chose.
Je sens ses doigts agripper ma taille alors que son autre main s'appuie toujours sur l'étagère, m'offrant un cocon sécurisant. Je me cambre à peine, pour coller nos bassins. Et dans un râle, il me chuchote :
- Je passerai à autre chose demain.
J'accentue ma cambrure pour lui signifier que je suis tout à fait d'accord avec ce qu'il propose.
Sa main passe de ma taille à mon ventre puis ouvre mon short pour y rentrer sa main. Il n'a pas bougé son autre bras, au dessus de moi, que je prends plaisir à observer.
Tous ces muscles.
Toutes ses veines.
Toute cette virilité qui émane, juste, de son bras.
Cette main que j'ai envie d'avoir sur moi. En moi.
Il commence ses caresses par-dessus mon string et embrasse mon cou. Je me cambre davantage pour lui faciliter l'accès. Un souffle m'échappe :
- Ayden ...
Feu vert.
Il referme brusquement la porte coulissante de l'armoire afin de me plaquer dessus. Il m'écrase presque, à m'en couper le souffle.
Sa main passe dans mon string et entame des petits cercles doux autour de mon clitoris. Je souffle de plaisir et me laisse aller contre lui. Il frotte son sexe contre mes fesses alors que sa main libre attrape mes cheveux autour de son poing et me tire vers l'arrière pour mieux dévorer mon cou.
Puis il rentre un doigt. Deux doigts. Trois doigts. Je gémis un peu plus fort. Un peu trop fort.
- Chut ...
- C'est trop bon.
- Je sais.
Sa main lâche mes cheveux et vient se placer en bâillon sur ma bouche.
- Maintenant tu peux crier.
Il commence à remuer ses doigts dans mon vagin, que je sens trempé. Je m'autorise à crier plus fort, les bruits étouffés par sa main qui tient fermement ma bouche. Ses bras puissants me maintiennent et ses mains douces me comblent de plaisir.
Il rentre un quatrième doigt et son pouce s'agite alors sur mon clitoris.
Oh ! Oui !
Je sens son érection contre mes fesses. J'ai envie de la sentir en moi, j'ai envie de le prendre tout entier et qu'il me possède. Je m'abandonne à lui, je lui fais confiance, je lui donne mon corps.
Il retire deux doigts et s'amuse avec les deux restants, à titiller ma zone érogène. Son pouce continue de s'agiter sur mon clitoris.
Oh Ayden ... Pourquoi es-tu aussi doué ?
Sa main resserre son étreinte contre ma bouche comme pour m'offrir la permission d'hurler mon plaisir et de me laisser aller à l'orgasme.
Je sens mes yeux rouler sous mes paupières et ma tête tomber contre son torse. Mon corps tout entier est pris de secousses tandis que le plaisir se propage depuis mon sexe.
Ayden continue ses mouvements, étouffant mon cri et plongeant sa tête dans mon cou, comme pour vibrer avec moi.
Le feu s'éteint doucement alors que ses doigts ralentissent et que sa main lâche lentement ma bouche. J'ai à peine le temps de respirer qu'il me fait faire volte face et me plaque le dos contre l'armoire.
- Tu m'excites trop Nina. Dit-il en me mangeant le cou. « J'arrive pas à résister à l'appel de ton corps.
- Ne résiste pas. Dis-je dans un souffle.
Il se détache de moi et pars chercher un préservatif dans ses affaires. Nous profitons de ce moment pour quitter chacun nos vêtements.
Je le regarde enfiler le préservatif, toujours adossée contre l'armoire. Je me sens obligée de préciser :
- Je suis clean.
Il relève les yeux vers moi, surpris, tout en déroulant la capote sur son sexe.
- Ok.
Il se replace devant moi, ses mains à côté de mon visage.
- Et dans ta tête ? C'est clean ?
- Oui.
- Sûre ?
- Assez clean pour avoir envie que tu me baises.
Il m'adresse un léger sourire en coin et fond dans mon cou. Ses mains attrapent mes fesses et il me soulève pour m'empaler sur son sexe.
Je soupire de plaisir.
Il commence à agiter son bassin tout en enfonçant ses doigts dans la chair de mes fesses. Je m'accroche à ses bras musclés, qui portent tout mon corps afin de me donner du plaisir.
L'étagère derrière nous fait du bruit lorsqu'il accélère le rythme. Alors, il se retourne pour me poser sur la table et continue à me baiser brutalement.
J'attrape sa nuque pour rester collée à son torse. Je me jette sur son cou pour l'embrasser, le mordre, le dévorer. Je respire son odeur et sens son dos contre les paumes de mains.
J'entoure alors complètement son cou de mes bras, pour rester fermement accrochée à lui. Il en fait de même dans mon dos, et joins ses bras sur ma taille.
Nos corps humides et chauds, ne formant plus qu'un, scellés par nos bras, lui permettent de tenir une cadence infernale.
Malgré la brutalité de notre rapport, j'ai l'impression de lui faire un câlin doux. Un câlin apaisant. Un câlin qui signifierait :
Tu vas me manquer.
J'ai l'impression, que lui comme moi, savourons cette sensation, d'avoir toutes nos parcelles de peau liées. Ce sentiment de devoir profiter de l'instant. Parce-que c'est sûrement le dernier.
Et comme pour parfaire le moment, l'orgasme arrive au même moment pour nous deux. Alors dans un râle de plaisir commun, nous partageons cet instant d'extase, arrêtant le temps, quelques secondes.
Ayden ralentit le rythme mais on ne se lâche pas. Il reste en moi, comme pour y imprimer sa marque. Essoufflés, nous relevons nos têtes pour se regarder. Il me sourit. Je lui rends.
- Je vais passer à autre chose maintenant Messina.
Je passe une main sur sa joue.
- Je crois que c'est mieux oui.
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NdA
Je me sentais pas de terminer ce tome sans un dernier SMUT !
Quels sont les vrais sentiments d'Ayden et Nina ? Se sont-ils vraiment dit au revoir ? Ont-ils envie de poursuivre leur relation ?
Les réponses dans la suite !
😘
D.W.