T/p, pour toi, je vais me relever.
Pdv T/p:
-quoi?
Je me sens défaillir. Pourquoi j'ai l'impression que la pièce tourne tout à coup?
-désolé...
Eijiro n'ose pas me regarder dans les yeux. Il a sans doute honte du comportement de son ami.
J'avoue que je ne sais pas quoi penser...
Je n'aurais jamais imaginé que Katsuki ne veuille pas me voir... je pensais égoïstement être la première à le voir à son réveil...
Bon sang...
-pourquoi? Je demande en avalant la boule qui est coincée dans ma gorge
-il ne veut voir personne...
-ça ne m'étonne pas de Katchan. Réplique Izuku en me souriant d'un air réconfortant il n'aime être vue comme la « victime ». Dit-il en faisant des guillemets avec ses doigts
-c'est ridicule! Je m'offusque en fronçant les sourcils
Je suis tellement en colère contre lui!
-c'est Bakugo. Conclut Denki en haussant les épaules on se donne un mal de chien pour lui, mais en retour on se fait envoyer balader. C'est souvent comme ça quand on décide de se lier d'amitié avec gars comme lui.
-faut souvent s'attendre à se faire envoyer bouler. Conclue Eijiro en souriant nerveusement
Je lâche un grognement agacé et je tourne le dos à mes amis pour sortir de la salle d'attente.
Il va m'entendre! Monsieur et sa fierté à deux balle! Non mais j'hallucine! Pour qui il se prend?!
Je marche d'un pas décidé vers sa chambre et j'ouvre la porte de cette dernière dans un fracas qui fait trembler les murs.
-Katsuki! Je dit sans même remarquer où il est
Son lit est vide, sa blouse d'hôpital est dessus.
Mes joues s'empourprent lorsque je le remarque enfin, torse nu et vêtu d'un simple jogging gris.
Il me dévisage, l'air furieux.
Le culot!
La porte se referme derrière moi et je croise les bras sur ma poitrine.
Je meurs d'envie de le prendre dans mes bras et de lui dire à quel point il m'a manqué, et de la peur que j'ai eu en apprenant qu'il avait faillit mourir...
Je voudrais aussi m'excuser d'être dans sa vie... et de lui causer tant d'ennuis...
Mais je n'en fais rien.
-bordel T/p... grogne le blond pars.
-non! Je m'offusque en secouant la tête
-si.
Il essaye d'enfiler son t-shirt mais un gémissement de douleur s'échappe de ses lèvres contre son grès.
-PUTAIN! Dit-il en passant délicatement une main sur ses côtes
Ça me brise de l'intérieur. Il souffre...
-fait chier...
Je l'observe un court instant avant de m'approcher de lui. Je pose mes mains sur les siennes et les fixe avec remord.
Je t'aime Katsuki... et je n'aime pas te voir souffrir...
-laisse moi... t'aider... s'il te plaît... je demande d'une voix douce
Je serre un peu plus ses mains, qui elles tiennent le tissu de son t-shirt qu'il n'arrive pas à enfiler.
-je ne veux pas. Répond-il d'un ton sec
-mais moi je le veux...
Un silence pesant se faufile entre nous et j'ai l'impression que ça le fait souffrir davantage.
-je me souviens de ce que tu as dit à Venise... j'avoue en rougissant « fais ce que tu veux de moi »... je me doutes que c'était surtout sur le moment...
Ses muscles se contractent. Je ne manque pas de voir les nombreuses ecchymoses sur son corps...
Désolé Katsuki...
-j'aimerais que tu me laisse t'aider... laisse moi faire de toi ma poupée au moins pour quelques minutes...
Mes mains quittent les siennes, et je dépose délicatement mes doigts sur ses épaules, pour tracer la longueur de son bras musclé et blessé.
Il frissonne à mon contact. Son souffle se coupe et il se mur dans le silence.
-laisse moi t'enfiler ce foutue t-shirt. Je reprends en levant les yeux vers lui
Ses prunelles me regardent avec attention, comme si j'étais une chose inestimable. J'aime savoir qu'il me regarde de la même manière qu'avant. Il pourrait me détester de devoir subir ça par ma faute, mais il ne le fait pas, il décide de m'aimer.
Merci.
-je t'en prie... je finis en déposant un chaste baiser sur une de ses épaules
Ses lèvres s'entrent ouvres. Je devrais sûrement arrêter de les fixer, mais je meurs d'envie de l'embrasser.
-pourquoi. Dit-il simplement
Je l'interroge du regard.
-pourquoi tu veux me voir vulnérable?
-je veux te voir de toute les manières possibles Katsuki... je veux te voir dans tous tes états. En colère, heureux, triste, amusé, blessé, vulnérable... je veux te voir sans masque, sans parure. Je te veux dans ton intégralité, parce que je t'aime. Je finis d'un ton convainquant
Je crois voir ses joues prendre une teinte rosé.
Mon coeur bat la chamade et des papillons virevoltent dans mon estomac.
-putain, si j'étais pas en train de mourir intérieurement à chaque bouffé d'air que j'inspire, je te prendrais là tout de suite, contre le mur. Dit-il en me dévorant de ses yeux ardents
Bon sang que j'aime quand il me regarde comme ça!
-toujours aussi grossier. Je dis faussement outrée
Enfin, un sourire en coin étire ses lèvres.
Une victoire pour T/p!
-aller. Dit-il en me balançant son t-shirt au visage habille moi femme.
Je cligne des yeux plusieurs fois pour réaliser ce qu'il vient de dire. Je décide de ne pas relever sa réflexion et attrape le t-shirt noir avec une tête de mort au centre.
-en mode dark. Je ricane
-ta gueule, je ne t'ai pas autorisé à parler femme.
-continue à m'appeler comme ça et tu feras bientôt partie d'aucun genre.
Je repli le bas du t-shirt vers le col et passe l'ouverture autour de sa grosse tête.
-tu arrives à lever les bras.
-oui. Dit-il d'un ton sec
Je sais que ça lui coûte de se laisser aider.
-passe un bras d'abord...
-je sais m'habiller! Réplique-t-il agacé
Il commence à lever un bras mais je le vois serrer sa mâchoire si fort que les veines de son cou ressortent.
-Aaah... gémit-il tant la douleur est insupportable bordel...
Il reprend difficilement son souffle. Puis d'un coup sec il passe son bras dans l'ouverture dédié à ce dernier, avant de hurler de douleur.
J'en ai les larmes aux yeux...
-ça va aller... plus qu'un bras... je le rassure alors qu'il se tient le torse comme si ça pouvait atténuer son mal
-ferme la!
Je ne dis plus rien.
Il souffre...
-rah putain...
J'inspire, puis j'expire... j'essaye de ne pas m'énerver ni de dire de commentaire qui pourrait heurté sa fierté.
-un bras. Je réplique d'un ton autoritaire
Il me fusille du regard.
Je tiens son t-shirt pour lui faciliter l'accès et comme pour le premier il décide d'y aller sans réfléchir, une fois de plus il hurle de douleur. Mon coeur se brise.
-putain de merde! Peste-t-il de sa voix rauque
Il passe une main sur son visage et reprend sa respiration.
-désolé... je dis d'une voix basse c'est de ma faute tout ça... je suis désolé...
Il lève les yeux vers moi, et ses sourcils sont froncés.
-tu dis des conneries sérieux. Tu ferais mieux de la fermer si c'est pour dire des trucs pareille... grogne-t-il d'un ton sec
Je me tais et le regarde se déplacer vers un sac de sport qui était posé sur une chaise.
-tu n'as pas réellement l'intention de t'en aller? Je l'interroge
-si, je me casse de cet endroit de malheur.
-Non! Tu dois rester ici! Je riposte aussitôt, hors de moi
Il lâche un rire jaune puis me dévisage.
-et depuis quand j'écoute ce qu'on me dit?
-depuis quand tu redeviens con?!
Un soupire s'échappe de ma bouche et je me dirige vers lui pour lui arracher le sac des mains. Mais il résiste.
Il doit se reposer! Il n'est pas guérie!
-Putain ! T/p!
-quoi?!
-Dégages! J'veux pas de ton aide! Pars!
-...
Je persiste à vouloir lui prendre le sac des mains mais il me pousse quitte à se faire mal.
Un désagréable frisson me parcours...
Il me rejette.
-tu sais quoi? Débrouilles toi. Je rentre chez moi. Je lance en me tournant pour aller vers la porte je pensais que tu allais te comporter différemment avec moi... mais je me suis trop surestimé.
Il ne me retient pas et je sors de sa chambre avec un noeud à la place de l'estomac.
Il a faillit mourir... et il ne veux plus me voir... je suis censé penser quoi?
Trois jours plus tard:
Aucuns messages, aucuns appels, aucune nouvelle.
On est en vacances d'été donc je n'ai même pas l'occasion de le croiser à la fac par hasard.
Je sais qu'il est rentré de l'hôpital peu après que je sois partie de sa chambre. Je sais aussi qu'il reste enfermé chez lui et ne parle à personne.
-tu m'écoutes? Demande Mina en face de moi
Elle finit ses ramen avant de débarrasser ses couverts.
-tu penses que je devrais aller le voir? Je demande inquiète
Elle hausse les épaules.
-oui. T'es la seule qu'il peut supporter. Donc je suppose que oui.
-mais il m'a fait comprendre que-
-il a honte T/p. Répond Mina il voit son agression comme une humiliation.
-je sais... je réponds en mordillant l'intérieur de ma joue, frustré
Une semaine plus tard:
C'est décidé!
Monsieur grincheux va voir débarquer une fille complètement folle dans son appartement.
Ça fait bientôt quinze jours que je ne l'ai pas vue, pourtant je suis rentré pour lui, et j'ai abandonné mes recherches pour lui. Je ne lui demande pas de la reconnaissance mais au moins qu'il ne me rejette pas!
C'est un vrai bébé, il boude dans son coin parce qu'il s'est fait mal. Oui c'est horrible ce qui lui ai arrivé et je ne souhaite ça à personne... mais cet abruti préfère s'isoler au lieu d'en parler, de se laisser encourager...
C'est rageant.
Toc toc toc
Eijiro et Denki sont censé faire un escape game avec Mina et Kyoka. Donc, il est seul.
Ça me rappelle quand même de mauvais souvenirs... moi qui débarque à l'improviste parce qu'il ne me donne aucune nouvelle...
-j'arrive! Gueule la voix du blond
Une seconde plus tard la porte s'ouvre.
-je me doutais que ce serais toi. Dit-il en me laissant entrer
Il a l'air d'aller un petit peu mieux. Enfin je crois...
Je pénètre dans l'appart qu'il partage avec ses amis et je regarde les alentours, méfiante.
-y'a personne d'autre que moi. J'ai compris la leçon. Me prévient le blond en fourrant les mains dans ses poches de jogging
Je m'approche de lui en le dévisageant et il arque un sourcil.
-quoi?
Je ne réponds pas et me contente de hausser les épaules.
-tu es étrangement calme. Qu'est-ce que t'as? Demande-t-il en soupirant
-je n'ai rien. Absolument rien. Genre vraiment rien... le néant totalement.
Ses sourcils se froncent.
-accouches. S'impatiente-t-il
-pas de messages, pas d'appels, même pas un seul petit signe de vie... tu es égoïste Katsuki Bakugo.
Un sourire étire ses lèvres et je fonds sur place.
Argh! Je le déteste de me faire autant d'effet!
-je ne voulais pas t'inquiéter. Dit-il d'un ton neutre Et je savais que tu finirais par te pointer.
-si tu n'étais pas cassé, je te frapperais si fort que tu te demanderais si c'est vraiment moi ou un boxeur pro qui malmène ton petit corps.
-mon petit corps? Je crois que ça fait trop longtemps que tu m'as pas vue à poils mon ange.
Je lève les yeux au ciel.
-je ne suis pas d'humeur à plaisanter Katsuki. Tu m'as oublié l'espacé de de treize jours. Je ne suis pas prête à te pardonner.
-et qu'est-ce qui te fait croire que je veux me faire pardonner?
-parce que tu m'aimes et que si tu ne le fais pas ça me fera de la peine.
Je souris quand je vois qu'il ne conteste pas.
-je ne t'ai pas oublié. Dit-il en s'approchant de moi tu étais la seule chose à laquelle je pensais durant ces longues journées.
-c'est vrai?
-totalement et affreusement vrai.
-ok... alors... je te pardonne.
Un rictus s'échappe de sa bouche et j'ai soudain envie de lui sauter dessus, pour goûter de nouveau à ses lèvres.
-tu as encore mal? Je demande soudain plus inquiète sur sa santé
-ça va.
-lève ton t-shirt. J'ordonne en fronçant les sourcils
Son regard change du tout au tout et je vois une lueur de désir traverser ses iris.
-du calme, je veux seulement voir où en est ta guérison. Je dis aussitôt
-dommage... grogne le blond en attrapant le col de son t-shirt pour l'enlever
Il jette le vêtement dans un coin et se concentre de nouveau sur moi, alors que je détaille son torse. Plus d'ecchymoses, ni de coupures...
Je m'approche un peu plus de lui et balade mes doigts le long de sa peau étonnamment douce. Son souffle se coupe et je reste concentré sur les endroits de son corps qui étaient auparavant bleutés.
Il n'y a vraiment plus rien, même pas de cicatrices.
-c'est fascinant... j'avoue en levant les yeux vers lui tu n'as plus rien?
-une cicatrice dans le dos et au mollet. C'était les plaies les plus profondes.
-montre moi.
Ses yeux s'écarquillent et il se racle la gorge en se tournant dos à moi. Mes prunelles se baladent sur ses omoplates, ses épaules, puis descendent le long de sa colonne vertébrale.
Trop de muscles, ça ne devrait pas être autorisé d'en avoir autant... et d'aussi bien sculpté.
J'effleure sa peau du bout des doigts et je le vois frissonner.
-tu me chatouilles arrête ça! Grogne le blond
Je ricane en arrêtant.
-tu as une véritable blessure de guerre! Je m'exclame en contemplant sa cicatrice toujours en cours de cicatrisation
-ouais.
-c'est plutôt sexy... je dois bien l'admettre.
-sérieux?
-oui.
Il se tourne vers moi en esquissant un sourire en coin. Ses bras passent autour de ma taille et je suis soudain transporté sur une autre planète.
Je glisse mes mains derrière sa nuque et réduit l'espace entre nos visages. Je convoite depuis trop de temps ses lèvres et j'ai le besoin insatiable d'y goûter.
-tu m'as manqué T/p T/n. Dit-il d'une voix suave
-toi aussi.
Puis sans prévenir il écrase ses lèvres contre les miennes. C'est un baiser fougueux, langoureux. Un baiser qui signe une bonne fois pour toute nos retrouvailles.
Je ne compte plus partir aussi loin de lui. A cet instant j'envisage sérieusement de rester à ses côté pour un temps infini.
Il me fait pivoter pour me plaquer contre le mur derrière moi et je lâche un petit cri de surprise en voyant la fougue dont il fait preuve.
-putain... grogne le blond contre la bouche
Mes doigts se faufilent dans ses cheveux alors que j'essaye de reprendre mon souffle.
Il me rend totalement folle.
Est-ce possible d'être autant déstabilisé par une personne?
-tes côtes. Je lui rappelle inquiète
-ça va, je gère.
-je ne veux pas que tu te fasses mal...
-T/p, il lève mon menton de deux doigts pour que je le regarde ça va.
Je mordille l'intérieur de ma joue, songeuse.
Est-ce qu'il ment pour paraître fort? Ou alors il ne sent vraiment plus rien?
-je devrais y aller. Je dis en bifurquant mon regard vers sa bouche
-ou tu restes. Dit-il d'un ton autoritaire
-ou... on sort.
-non, tu restes ici avec moi.
Il dépose une multitude de baisers dans mon cou et je sens mon coeur exploser. Des milliers de papillons virevoltent dans mon ventre et ma peau toute entière devient brûlante.
-restes. Murmure-t-il d'une voix suave
Je frissonne, je perds mes sens et je perds aussi conscience du monde qui m'entoure. Katsuki me transporte dans un autre lieu où seul lui et ses caresses existent.
-d'accord... je reste... je concède en lâchant un soupire de plaisir
Il mordille la peau de mon cou, puis mon lobe et trace le contour de ma mâchoire avec ses lèvres délicieuses.
Quel jour sommes-nous?
Et sans que je m'en rende compte, le blond nous transporte dans sa chambre. Tout se passe si vite, je ne ressens que plaisir et aisance. Je m'imprègne de son odeur et mémorise chaque courbe de son corps au dessus du miens. Ses gestes, ses soupirs, ses mots... tout me fait perdre pieds et je crois que nous n'avons jamais autant été en symbiose.
Mon corps et mon esprit lui ai totalement dévoué, je lui ai aussi laissé la clé de mon coeur. Il est le seul que j'autorise à me toucher, à me voir sous tous les angles. A contempler mes cicatrices et mes traumatismes... c'est le seul que je veux et que je pourrais aimer.
J'ignore l'heure qu'il est, et aussi le temps que j'ai pu passer dans ses bras. Cependant, mes yeux s'ouvrent au moment où j'entends une porte claquer dans l'entrée.
-on est rentré! Raisonne la voix de Denki dans tout l'appartement
Je me redresse en sursaut et couvre mon corps à moitié nue avec la couverture. Katsuki lâche un juron et se lève du lit.
On a finit par s'endormir après nos ébats et j'ai même pas pris le temps de m' habiller...
Je suis de près le blond et vais voler un long t-shirt à lui dans son armoire.
-ce sera le premier et le dernier que tu prends. Je te vois venir la naine. Dit-il en me pointant du doigt l'air menaçant mes sweat-shirt resteront les miens. Compris?
-oui chef!
Une fois revêtu, on sort de sa chambre et on rejoint nos amis dans le salon.
-T'as du courier. Annonce Eijiro à Katsuki et bonsoir T/p.
-bonsoir à toi aussi. Je réponds en souriant comme une enfant à qui on vient d'offrir un bonbon
J'observe Katsuki qui ouvre une enveloppe.
Il en sort un papier et le déplie avant de le lire.
Les traits de son visage se tirent aussitôt.
-qui y'a-t-il? Je demande inquiète
-bordel... jure-t-il les sourcils froncés
Il y'a quoi sur cette lettre?
A suivre...
(NDA: coucou! J'espère que vous allez bien?
Je voulais vous rappeler que la fin de cette fanfiction est proche et qu'il va falloir vous préparer à voir l'épilogue sortir prochainement.
Pas dans l'immédiat, mais dans quelques chapitres. Moins d'une dizaine. Peut-être même moins de cinq. Je ne sais pas exactement.)