CHERYLLE : (sur)vivre [ En Pa...

By IAMKOKOKULTURE

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CHERYLLE est mon prénom, petite fille innocente j'ai été. Cette innocence me fut arrachée. La joie de vivre j... More

(𝕊𝕦𝕣)𝕧𝕚𝕧𝕣𝕖
🅟︎🅡︎🅞︎🅛︎🅞︎🅖︎🅤︎🅔︎
Chapitre 01 : Dix-huit ans
𝓬𝓱𝓮𝓻 𝓳𝓸𝓾𝓻𝓷𝓪𝓵
Chapitre 02: se sentir mieux
Chapitre 04: Adam
Chapitre 05 : Diego
Chapitre 06: Peurs et préjugés
Chapitre 07: Stanford
Chapitre 08 : Première soirée

Chapitre 03: Questions

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By IAMKOKOKULTURE



— M... Mama... MAMA !!!

Je déglutis difficilement en essayant d'imaginer ce qui a pu arriver. Respirer devient un supplice, j'ai l'impression que l'air est polluée.

Ma respiration devient de plus en plus lente et ainsi que les battements de mon coeur. Mes yeux s'inondent au fur et à mesure d'un épais brouillard.

Je jette mon sac sur le sol et je me lance dans une course folle.

Le portail était déjà ouvert. Je trébuche plusieurs fois et des policiers essaient de m'arrêter, mais je leur échappe de justesse.

Je traverse le jardin en pleurant et finalement ils réussissent à m'arrêter. Tous mes sens sont en alertes.

— Lâchez moi . . . Laissez moi . . . Je veux voir ma mère . . . MAMA !!!


Qu'est-ce qui s'est passée ??

Pourquoi Y-a-t-il des pompiers ??

Et où son les jumeaux ??


— Mais lâchez moi . . .  Qu'est-ce qui s'est passé ? . . . MAMAAAA !!

— Mademoiselle calmez-vous !

— Arrêtez de bouger !

Plus j'essaie de me libérer, plus ils resserrent leur emprise sur moi.

Subitement, ma mère cherche quelque chose du regard. Elle jauge dans ma direction puis reste statique pendant quelques secondes. Pour finir, elle me voit et son visage s'inonde de larmes. On y lit sur celui-ci du soulagement.

Elle lâche son épaisse couverture pour courir dans ma direction. Les policiers me lâchent et celle-ci m'enlace avec force.

Son visage est pâle et fatigué. Je réponds à son étreinte et je cherche désespérément des réponses dans son regard.

Je caresse sa figure et elle fait de même pour la mienne. Je remarque qu'il y a une poudre noir un peu de partout sur elle et ses vêtements sont très sales. Une odeur de brûler enivre mes narines.


— Tu vas bien ??

— C'est plutôt à moi de te poser la question . . . Explique moi pourquoi tu es dans cet état . . . Et les jumeaux ?? Où sont-ils ??

La voir saine et sauve apaise mon esprit, mais je ne suis pas rassurée pour autant.

Elle se calme et reprend son souffle pendant quelques minutes, puis elle m'incite à m'asseoir.

—  . . .  Les jumeaux vont bien, ils sont chez des amis . . . J'étais entrain de faire la cuisine quand soudain des gens sont entrés . . . Je ne sais ni comment, ni à quel moment ils sont entrés . . . Le fait est qu'ils sont venus pour nous cambrioler. . . Ton père était à l'étage et il a sorti son fusil de chasse . . .

— Papa ?? Il est rentré quand ?? Et où est-il ?? Ils étaient nombreux ??

— Laisse moi d'abord finir. Ce qui nous a sauvé est que le four a pris feux . . . J'avais oublié de l'arrêter . . . Ça a actionné l'alarme incendie et la cuisine à commencer à prendre feux . . . J'ai appelé la police et ton père a tiré sur eux . . . Ils étaient deux si je me souviens bien.

Je l'enlace une nouvelle fois et ce sentiment de peur s'estompe. Mon coeur s'apaise de nouveau et je soupire de soulagement.

Mais une question trotte mon esprit. Je défais notre étreinte et je la fixe longuement.

— Il est où ??

Son regard est fuyant, elle fait bouger machinalement son petit nez trompette.

— Réponds moi  . . .

— . . . I-Il est au commissariat.

J'arque un sourcil d'incompréhension.

— Pourquoi ?? Il n'a pas déjà fait sa déposition tout comme toi ??

Elle soupire puis elle me rapproche d'elle et de ses deux mains, elle emprisonne mon visage.

— La police a un mandat d'arrêt à l'encontre de ton père.

Mon coeur rate un battement, ses dires sonnent faux dans mes oreilles. Il me faut du temps pour que mon cerveau assimile cette information.

— Quoi ??

Je me lève en furie .

— Nous devons aller le voir.

Elle arrête brusquement ma main et me calme.

— Pas pour le moment . . . Il faut d'abord qu'on finisse avec ce qui se passe ici.

— Mais Papa a besoin de nous. . .

— Il n'y a pas de mais Cherylle. Ton père est un grand garçon, il peut se débrouiller tout seul.

Dans sa phrase, je lis de l'amertume. Son faciès l'exprime aussi. Elle a l'air en colère. Elle prend directement ce regard hautain qu'elle a souvent.

Elle me fait signe de la suivre et je m'exécute. Mais je voudrais savoir ce qu'il a fait.

À ce que je sache mon père est un homme bon, à part sauf s'il joue un double jeu.

— Pourquoi l'ont-ils arrêté ??

Elle s'arrête et reste dos à moi pendant plusieurs secondes, puis très lentement elle retourne sa tête.

— Ça ne te concerne pas . . . Pas pour le moment.

Et elle continue sans plus dire un seul mot concernant mon père.

— J'ai le droit de savoir. dis-je avec colère

 Oui c'est vrai . . . Mais tu en sauras plus le moment venu.

Encore une fois, je lis ce dédain en elle. Qu'est-ce qu'il bien pu faire.

J'espère que ce n'est rien de grave.


Que risque-t-il ??

Ton père est noir dans un pays où l'aspect juridique n'est pas favorable pour nous.

À part ça, tout va bien . . . Il a assez d'argent pour se payer un bon avocat.

Je suis sûre et certaine qu'il va s'en sortir.

Une peur de l'inconnu s'installe dans ma poitrine. Je ne pense pas pouvoir être calme tant que je ne saurai pas pourquoi il est en prison.

Finalement, nous partons rejoindre les pompiers.

L'ambulancier déclare que nous allons bien et les policiers ont amené les malfaiteurs au commissariat depuis un long moment.

D'après les pompiers, notre cuisine sera hors-service pendant un certain temps.

Mais bon tant qu'il y a de l'argent on peut tout faire. Ma mère a déjà contacté ceux qui pourront faire les travaux.

— Cherylle !!

— Oui ?

— Appelle ta grand-mère, elle doit sûrement être inquiète.

J'hoche la tête, je suis encore sous le choc de ce qui vient de se produire. Je me lève de ma chaise et je m'éclipse dans un coin loin des bruits.

Je prends une grande inspiration et j'appelle ma grand-mère.

La sonnerie au bout du fil retentit pendant un certain temps puis elle se coupe.


— Allô !



▼▼・▼▼・▼▼・▼▼

''

Le lendemain







— Vu que la cuisine est hors-service, on va maintenant commander des plats ?

— Si c'est ça, je veux bien de la pizza.

— Tu n'auras pas de pizza Lucas et oui Lucie nous allons passer des commandes. C'est juste pour deux jours.

— Pourquoi ?? Mais la pizza est bonne et nutritive .

— Tu veux devenir obèse ?? dis Lucie

—  Vous voulez quoi ? Des croissants ? . . . Cherylle qu'est-ce que tu en penses ?

— Ohé  . . . Cherylle maman te parle ! dis Lucie

— Quoi ?

Mon esprit était ailleurs, je ne cesse de penser à mon père et on dirait que je suis la seule que ça inquiète.

— Tu veux quoi pour le petit dej ?

— Rien Lucas, je n'ai pas faim.

Je me lève et je sort de la salle à manger.

— Qu'est-ce qu'elle a ? dis Lucas


. . .

— Où se trouve papa ?? Il est dans quel commissariat ??

Elle retire ses lunettes et pose son livre sur son lit.

Elle me regarde avec exaspération puis masse ses tempes.

— On frappe avant d'entrer

— . . .

—  Viens, je vais t'amener le voir.

Un sourire en coin de dessine sur mon visage.

Je la suis et nous descendons les escaliers, arrivées vers le porche, je lui pose une autre question.

—  Qu'est-ce qu'il a fait ?

Elle se stoppe mais ne me regarde pas.

— Une chose à la fois.

Puis nous continuons notre route.

— Pourquoi refuses-tu de me dire ce qu'il a fait . . .  Les jumeaux sont-il au courant de la vérité ??

Subitement, elle se retourne brusquement et me fixe avec rage.

— La ferme Cherylle. Je pensai que tu le détestais . . .

Un blanc se forme. Je serre mes poings sans savoir quoi dire. Elle ne me quitte pas des yeux et je regarde ailleurs.

— C'est bien ce que je pensai .  .  . Maintenant tu restes silencieuse.

Nous entrons dans sa voiture. Elle allume le moteur, met sa ceinture et cadre le rétroviseur. Et elle s'arrête pendant quelques secondes, son regard cherche le mien. Elle me fixe avec insistance et je n'ose pas soutenir son regard.

. . .

Après quelques minutes de route, nous sommes arrivées devant l'enceinte du commissaire.

Durant le trajet, j'ai eu quelques appréhensions. J'ai peur qu'il soit accusé à tord mais surtout qu'il soit coupable.


'' je pensai que tu le détestais''

Non, je ne le déteste pas . . . Pas lui directement. J'avais longtemps peur de ce qu'il représentait.

Un père pour moi a toujours eu une signification autre que celle qui a été prévue pour ce mot.

J'avais peur qu'il soit comme les autres mais au contraire, il a su être patient avec moi.

Malgré le fait que je l'ai longtemps repoussé et encore aujourd'hui j'ai des tics . Il a été honnête, bon et aimant avec moi.

Alors comment se fait-il qu'une si bonne personne comme lui puisse avoir fait quelque chose d'horrible.

Peut-être a-t-il détourné de l'argent ?

Mais si ça avait été un truc du style, je ne pense pas que ma mère aurait réagi de la sorte.

Elle franchit le seuil de la porte mais pas moi.

Je soulève ma jambe gauche mais je n'arrive pas à faire un pas de plus. J'ai l'impression que mon coeur va exploser.

Je prends mon courage à deux mains et j'entre. Puis je la cherche du regard et elle discute à l'accueil avec une personne.

Finalement, elle se retourne et m'appelle. Un policier nous escorte jusqu'a une salle.

Plus je m'approche de mon but, plus l'air devient irrespirable et mon corps pèse.

— Attendez ici .

Le policier nous fait entrer dans une salle. Sûrement la salle où ils interrogent les gens.

Nous nous asseyons, devant nous se trouve une grande vitre comme on le voit à la télé.

Je ne suis pas à l'aise , c'est la première fois que j'entre ici. Je touche par moment mes cheveux, mes doigts, mon habit. Cet endroit ne me plaît pas; Mais bizarrement, ma mère est calme. Voir même sereine et un peu trop à mon goût.

Après quelques minutes d'attente, la porte s'ouvre et les battements de mon coeur s'accélèrent aussitôt.

Une décharge électrique traverse mon cœur quand je le vois . Ça va faire à peine une journée qu'il est là mais j'ai déjà horriblement mal.

Le policier lui enlève les menottes et le fait asseoir puis sort.

Pendant un certain temps, personne ne parle. Il touche sa nuque et baisse ses yeux. Il a des hématomes et des points de sutures, cela se voit extrêmement vu son teint clair.

Il caresse ensuite sa petite barbe puis nous fixe longuement.

— Comment tu vas ?? dis-je un peu trop fort à mon goût.

Il est surpris par l'intonation de ma voix mais surtout par le fait que j'enlace ses mains.

Moi-même je ne l'avais pas remarqué, c'est son regard qui m'a mis la puce à l'oreille.

Instinctivement, des larmes se déchaînent sur mes joues et je serre ses mains et il en fait de même.

Il mordille sa lèvre inférieure, et cligne un peu trop ses yeux en amande.

Il essuie mes larmes d'une de ses mains.

— Je suis fort, ne t'inquiètes pas ma chérie.

Je contracte ma mâchoire et je lui fais des gros yeux.

— Pourquoi t'es ici ??

Après avoir dit cela, je jauge entre ma mère et lui. Tous les deux fuient mon regard, personne ne parle.

— Répond !

— Ne t'inquiètes pas ton père sera innocenté .

Je la dévisage et elle fixe mon père. Mais qu'est-ce qui se passe.

— Qu'est-ce qui se passe ?? Pourquoi vous ne voulez rien me dire ??

— Ma chérie ec-

— Non . . . Qu'est-ce que tu as fais ? Je mérite de connaître la vérité.











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Nouvelle histoire 🤍.

Que pensez-vous de l'histoire jusqu'ici ?

Des personnages ??

C'est un peu trop top pour se faire une idée je sais.

Que croyez-vous que Joshua ait fait ??

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