.Azura.
Grand-mère avec ses règles, me sauvaient la mise. Comme toutes les fois que venait Mikaël, elle exigeait toujours que l'on fasse chambre à part. Celle, où il dormait d'accoutume à chaque fois qu'il venait; était malheureusement occupée par Ludovic, et la seconde par tante Martha. Je lui cédai la mienne, et me décidai à dormir avec Bastiann où tante Martha. Je rentrai avant tout, afin de procéder à mon hygiène buco-dentaire. Je verrouillai soigneusement, la porte de la salle de bain. Quand je ressortis, Il était assis fièrement, les pieds croisés à l'américaine sur ma chaise en velours, iphone calé à l'oreille ; il jouait machinalement avec ma plume "hello kitty" vaguement posé sur ma table de travail. J'ouvris mon placard murale fiancé de beige et de blanc; saisis mon pyjama et ressortis sans l'accorder un regard...
Je voulu intenter de toquer à la porte de Ludovic, mais j'hésitais. Il m'était devenu tellement distant, depuis l'arrivée de Mikaël, que j'avais peur de sa réaction! Mon petit frère apparut au seuil de sa chambre en rallant ...
- Dis Azura, tu viens? Je crève de sommeil moi...
J'exhalai de déception, et me promis que dès demain matin, j'essaierai de gagner son intérêt. Il me fuyait, mais il fallait qu'il comprenne le cours des choses... Il le fallait.
Le lendemain au petit matin ...
Vers cinq heures du matin, je me levai du lit de Bastiann et me rendis discrètement dans ma chambre. Mikaël dormait profondément. Avec précaution, je pris une douche, me vêtis rapidement et après mes soins de routine du corps, sortis discrètement de la chambre. Je m'arrêtais face à la porte de Ludovic, et martelai dessus, pendant plus de dix minutes. Je fis tourner le poignet, et y jetai un coup d'œil. Il n'y était pas. Je me rendis sur sa terrasse et abandonnai mon regard sur toute le jardin de mami, la cour, le restaurant, la rue ; levai les yeux vers la plage, la crique en espérant désespérément d'apercevoir sa silhouette. Je fus enveloppée par la déception, déglutis ma salive et desertai sa chambre.
Une fois en cuisine, je préparai distraitement un café. Les premiers pas qui s'arrêtèrent face au bar comptoir furent ceux de Mikaël. Je le biglai silencieusement. Il saisit une pêche, et la croqua en me fixant d'une lueure perverse...
- Bonjour mon cœur! Bien dormi?
Je roulai des yeux exaspéré.
- Tu ne me demande pas comment à été ma nuit? Ma femme me manque! Deux mois sans baise...
- Vas te faire f...
Il posa rapidement son index sur mes lèvres...
- Allons! Baisse tes armes. J'ai l'impression d'être l'unique fautif Azura; et regarde je suis encore gentil, ça fait un mois, que je dors dans cet appartement sans le corps sexy et le jolie petit cul de ma femme...
Je serrai des dents..
- Fou moi la paix Mikaël. Répliquai-je dans un murmure...
Il fit le tour et vint se coller à moi, puis discrètement glissa sa main sur mes fesses en les pressant. Je me crispai. Il eut un demi-sourire espiègle et prit place sur un banc club. Ma grand-mère apparut, suivie de tante Martha et de Bastiann. L'odeur allechant du café calma mes nerfs, qu'il avait mit à vif. Je servis le café à toute la maisonnée; et m'assis face à ma grand-mère. Ils portèrent simultanément, le liquide brûlant à leur lèvres, et leur trombine grimaça simultanément. Bastiann, fut le premier à se manifester...
- Dis Azura, que t'es-t-il arrivé avec ce café ? C'est du café à l'eau ça !
Grand-mère et tante Martha eurent un air, qui confirmait la remarque de Bastiann, tandis que Mikaël se résigna à vider la tasse. Je soupirai.
- Désolé grand-mère, je...j'ai été distraite ! Répondis-je nerveusement
- Qu'il y'a t-il ma chérie ? Tu sembles être acariâtre !
- Je me suis levée du mauvais pied; c'est tout.
- Et vous partez à quelle heure exactement ! Demanda tante Martha
- Dans quelques minutes ! Répondit précipitamment Mikaël
- Restez pour déjeuner au moins! Suggéra grand-mère. Et Ludovic, il est où ? Bastiann tu l'as vu ?
- Non Mami! Il à dû aller courir sur la plage ....
- Je reviens un instant mami! Déclarai-je
Je me levai, sortis du domaine; contournai l'intérieur du restaurant, afin de vérifier si il y était, mais rien. Je poursuis encore plus, en m'aventurant dans la rue, jusqu'à m'arrêter près de la boutique du père de Naomie. Rapidement, je me dirigeai vers leur maison, et frappai à l'aide d'un caillou sur la barrière noire en fer forgé. Ce fut Naomie qui m'ouvrit . Elle me lorgna abusivement en machônant machinalement un chew gum...
- Bonjour Naomie! Fis-je gentiment
- Bonjour!
- Tu n'aurais pas vue Ludovic par hasard ?
- Non, je ne l'ai pas vue! Répliqua-t-elle en m'examinant du regard
- Tu en es sûre Naomie?
- Ooh M'diw non! Saw fel? Pourquoi tu le cherches? Demanda-t-elle curieusement
- Ce ne sont pas tes affaires! Tu es sûre qu'il n'est pas planqué chez toi?
Je fis un pas pour rentrer, elle m'obstrua le passage...
- Azura, je t'ai dit qu'il n'était pas là ! Oo! Tu es folle? Mennaj ou pas la? Apal chanje machin ?
Un scoop, que je n'avais même pas remarqué !
- De quoi je me mêle Naomie? Si tu le vois dis lui, que je lui cherchais, que j'ai besoin de lui parler en urgence..
Elle ne se lassa pas d'interroger ...
- Ey kotew jwenn pil ti milat sa yo? Chechem younn non? Ou genle ak tou lè de Azura?
Je roulai des yeux..
- Laisses tomber Naomie! Merçi pour ton aide ..
- De rien! Si je le vois, je dois lui dire quoi?
- Laisse tomber Naomie! M'écriai-je
Je m'avançai un peu plus, et scrutai l'horizon ! Je fixai un moment la route menant vers le littoral, en me demandant où était-il passé. Les secondes qui s'en suivirent s'imposèrent à mes attentes !J'entendis la voix de Mikaël, me heler depuis le portail gris de ma maison natale, parsemé de barbelés de protection. Son regard lançait des éclairs menaçants.
- Mon cœur tu viens! Tu fous quoi au dehors? Tu cherches quelqu'un ?
J'expirai avec exaspération, et rebroussai chemin. Mais malgré tout, mes yeux n'arrêtaient pas de fixer l'entrée, je priais pour qu'il revienne à temps, avant mon départ....
.Mikaël.
Mon amour propre avait été blessé. Je me sentais humilié ,rabaissé d'apprendre que toute ma vie, n'avait été qu'illusion, qu'une richesse toute peinte, qu'un mythe réelle mêlée de malices démoniaques ! Que mes parents m'avaient berné en nous élevant au rang des légendes, par le biais de pratiques honteuses et méprisables. J'enflammais de rage contre Ludovic, d'avoir détruit cette utopie; d'avoir ruiné mes parents, d'avoir oser poser les yeux sur Azura. Je n'étais pas bête, l'alchimie entre eux deux existaient. Ça se respirait à des kilomètres à la ronde, et si je ne m'interposait pas le plus tôt que possible, tout mon monde s'écroulerait, mon égo exagéré en prendrerait un sacré cou. C'est pour cela que je restai ferme à ses côtés, malgré ses réticences. Elle me faisait perdre patience avec cette attitude inadéquate qu'elle adoptait et bien entendue, Ludovic en était la première raison...
Le petit déjeuné préparé fut des sandwichs à la salade aux œufs, et une limonade. Nous bavardames quelques minutes avec sa grand-mère, elle nous signa avec ses recommandations habituelles; puis finalement nous pûmes emprunter la route de retour à Port-au-Prince. Elle était assise sur le siège passager, la tête appuyée contre la vitre. Le trajet se fit silencieux. Elle n'arrêtait pas de verifier son portable. Je posai une main sur sa cuisse, recouverte du tissus rugueux de son jeans slim cigarette. Elle se raidit, sans m'accorder de l'importance. Mon index pensivement caressa le duvet que j'avais, je ferai redescendre cet assurance rébellionne qui lui gonflait la tête. Je t'en fais la promesse Azura Rossan !!...