POISON

By celixpeach

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La vie d'Aurora bascule du jour au lendemain lorsqu'elle quitte l'Italie pour aller vivre en Californie à San... More

1. Californie era
2. Rencontre sombre
3. Flèche
4. Serpent
5. Méduse
6. Mensonges
7. Bêtise
8. No time to die
9. Touche de fraicheur
10. Soirée mortelle
11. Révélations
12. Le Contrat
13. Étincelle et Allumette
14. Bracelet
15. Sauvetage
16. Vérité
17. Douche Froide
18. Nuit et confession
19. Nuit et l'aurore
20. Erreur
21. Vitesse grand V
22. Le Q.G
23. Motel
24. Un premier je t'aime
25. Vengeance
26. Question de vie ou de mort
28. Envie de sexe
29. Cargaison
30. 2 millions de dollars bébé
31. La lettre
32. Le courage d'Aurora
33. La Soirée
34. Attaque
35. POISON
Information ! 💜
36.
37. Le Lynx

27. Mémoire sélective

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By celixpeach

Aurora

Pacific Beach, San Diego


Nous partons ce soir pour se rendre au Q.G à Kilerth, en attendant Mattia est allé faire des réparations sur sa voiture en ville, Eden m'a proposé d'aller à la plage avec lui pour surfer.

Romy discute sur le sable avec Lexie et le reste des garçons. Toute la bande est surexcité à l'approche de demain, car nous allons visionner les caméras de surveillance du quartier général pour trouver la taupe.

Personnellement j'ai aussi super hâte de retrouver mon frère et ma sœur, il faudra que je leur donne mon nouveau numéro. Car depuis que j'ai publié cette photo entre mon père et la mère de Mattia sur Facebook toute la famille m'a harcelé de messages et d'appels.

Mon père à menacé de me retrouver et de me tuer (rien inhabituel quoi), j'espère que ma mère n'est plus avec lui.

Je ne la comprendrais jamais, comment peut-elle rester avec un homme aussi dangereux que lui, il fait parti de la mafia italienne, travaille dans le trafic d'être humains, il nous a mit en danger durant toute notre vie. On s'est fait traqué en Italie, et ils nous on retrouvé en Californie.

Et à force de me harceler je n'arrivais plus à dormir et Mattia à dû aller jeter mon portable dans la piscine.

Résultat des courses, je n'ai plus de portable, il a dit qu'il allait m'en acheter un ce matin avec une nouvelle carte pour que je fuisse avec un nouveau numéro de téléphone.

Mais une chose est sûre, mon père et ses hommes ne vont pas tarder à me retrouver, je viens de foutre en l'air son mariage, et sa famille.

- Déstresse Nora, dit Eden en m'éclaboussant légèrement.

Nous sommes assit en face à face sur sa planche de surf, mon regard se perd dans l'eau bleue azure de l'océan.
Au moins lui il a réussi à trouver un moyen de me déstresser.

- Imagine que mon père me retrouve même à Kilerth, je songe.

- Ça n'arrivera pas, notre gang est très bien sécurisé, personne ne peut entrer dans le bâtiment même avec une armée.

C'est vrai que quand j'y suis allée j'étais très surprise du nombre d'hommes armés, de voitures blindées et de caméras de surveillance qu'il y avait, Mattia sait très bien comment se protéger, et venant du chef du plus gros gang des États-Unis, ça ne me surprends pas.

- Entre nous, tu sais très bien que Mattia ne laissera personne te faire du mal.

Entendre son meilleur ami me dire ça me prouve une chose, il lui en a parlé, et je dois dire que ça me fait très plaisir d'être approuvée par Eden.

- Allez viens, dit-il en se redressant.

Il pousse la planche tandis que moi je reste assise dessus, ma main est plongée dans l'eau, je sens des courants chauds par moment et c'est très agréables. Des vagues approchent, il se met debout sur la planche de surf puis nous suivons le mouvement des vagues.

J'ai bien trop peur de rester debout, Eden dirige la planche en se fléchissant légèrement, une main devant lui et l'autre derrière lui pour garder l'équilibre. Je suis accroché à son mollet et cris lorsque les vagues deviennent plus grosses.

Soudain sans me demander mon avis il me soulève, me maintenant contre lui, je me serre fort contre son torse chaud, il est complètement fou. Il pivote sec, relève la planche et fait des genre de petits sauts.

C'est terrifiant et génial à la fois. J'ai l'impression de me sentir plus vivante, nous allons vite et le vent caresse mon visage. Je fini par rire et crier de joie. Je n'avais jamais fais ça, et je pense que s'il ne m'avait pas forcé je ne l'aurai pas fait de moi même.

- C'est génial !

- Je te l'avais dis !

Alors que je commenças à bien m'amuser il me pousse dans un gros rouleau, je n'ai pas le temps de prendre ma respiration et je coule sous l'eau, je veux remonter mais je me prends des rafales de vagues dans le visage.

Je tente alors de toucher le sable au fond de l'eau avec mes pieds pour remonter, mais la panique me gagne lorsque je remarque que c'est bien trop profond.

Puttana.

Prise de peur je me mets à faire des tas de mouvements rapides pour remonter mais je m'épuise vite, je sens des larmes chaudes mouiller mon visage, ce qui contraste avec l'eau de l'océan qui est bien plus fraiche.

Je laisse le reste de mon oxygène sortir de ma bouche, remontant à la surface sous forme de bulles d'airs, j'avale de l'eau, j'en avale beaucoup, mon nez se rempli d'eau et mon estomac se ressert.

Je vais mourir ?

Non, je refuse de mourir noyée.

Alors je continue de me débattre et tente de remontant pour chercher de l'air, mais une nouvelle vague m'écrase et je replonge une seconde fois sous l'eau, je n'ai plus la force de nager, le courant m'épuise.

Je ferme les yeux lentement, mais j'aperçois une chevelure blonde me tendre sa main, je tends alors la mienne puis il me tire vers la surface, calée contre son torse je suffoque.

Eden tape dans mon dos pour que je recrache toute l'eau que j'ai ingurgité. Je me sens faible et épuisée d'un seul coup, j'ai tellement battu des jambes et des bras que je m'effondre dans ses bras.

- C'est ça respire, dit-il en tapotant mon dos, tout doucement Aurora.

Il  m'a appelé par mon prénom, mes amis le font uniquement quand le sujet  est sérieux, sinon ils m'appellent par mon surnom.

- Je suis désolé, je ne voulais pas que tu te noies.

- Je sais, dis-je en me redressant, j'ai paniqué et je n'ai plus réussi à remonter à la surface.

Il me porte et m'allonge sur sa planche, je reprends de grandes inspirations en essorant mes cheveux. Il est débout dans l'eau à côté de moi, il regarde nos amis qui sont toujours dans le sable. Lewis fait un château de sable avec Romy et Lexie bronze avec Alan sur les transats.



- Tu vas mieux ?

- Oui, dis-je en me mettant assise, j'ai juste envie de rentrer.

Il regarde avec insistance mes cuisses, d'un air troublé, je fronce moi aussi les sourcils et écarquille les yeux lorsque je prends conscience de ce qu'il est en train de regarder. Je rabats vite mes cuisses en me redressant, même si c'est trop tard.

Bordel de merde.

- C'est quoi ces marques ? il me demande d'une voix grave sans me lâcher du regard.

- C'est rien, dis-je en détournant la tête, je veux rentrer Eden.

- Tu te fais du mal ? il me demande.



J'entends sa voix se briser, je retrouve malgré moi son visage, il parait réellement inquiet, encore plus qu'il y a deux minutes alors que j'ai failli me noyer. Je ne pensais pas qu'Eden pouvait se faire autant de soucis pour moi.

- C'est rien Eden-

- Comment ça c'est rien ? il me reprend, c'est pas rien Aurora, loin de là-

- C'était il y a longtemps Eden, je le coupe en essayant de le rassurer. Crois-moi.



Il me fixe sans rien répondre, mais son regard parle pour lui, je connais assez bien Eden maintenant.



- Mattia a la même chose, sur la hanche, il me confit d'une voix plus basse et plus triste.



Eden et Mattia sont meilleurs amis depuis qu'ils sont tout petits, je sais qu'ils se font du soucis l'un pour l'autre, Mattia m'avait dit que personne d'autre que moi et sa soeur sont au courant pour ses cicatrices, comment Eden peut le savoir alors ?

Lexie aurait vendue la mèche ?



- Je ne supporte plus de voir ce genre de cicatrices, il m'avoue, j'étais là quand Mattia me les a montré, c'était horrible Aurora, boursoufflé et ça saignait encore.



Je ne comprends plus rien, comment Eden peut t-il savoir avoir ça ? En plus son père ne lui en a fait qu'une seule fois je crois, comment Eden pouvait se trouver là à ce moment ? Devant mon incompréhension il reprend :

- Mattia a tellement été traumatisé que son cerveau à utilisé ce qu'on appelle la mémoire sélective.

Il s'assoit à côté de moi sur la planche en battant lentement des pieds dans l'eau.

- J'en ai déjà entendu parler, dis-je.

La mémoire sélective sert à "faire le ménage" dans nos souvenirs. Elle choisit d'en éclipser certains, soit parce qu'ils sont insignifiants, soit parce qu'ils sont douloureux et qu'ils doivent être oubliés. L'oubli est parfois nécessaire au bien-être émotionnel, et permet à la personne de se concentrer sur ses tâches et activités quotidiennes sans être parasité par des souvenirs douloureux.

Ce qui veut dire que le cerveau de Mattia a préféré oublier certains souvenirs traumatisant de son adolescence.

Le cerveau l'a oublié, mais rien ne disparait jamais vraiment, son coeur s'en souvient forcément. Son cerveau l'a protégé.


- Il ne se rappelle pas de tout, et je préfère que Mattia ne s'en rappelle pas. Son père lui a souvent fait du mal, il ne l'a pas scarifié une seule fois au contraire, la seule dont il se souvient je crois, c'était la première fois.

- Comment tu sais qu'il a oublié ? je lui demande intriguée.

- Parce qu'une fois j'ai voulu aborder le sujet mais il m'a regardé en souriant nerveusement, comme si j'étais un débile, et j'ai bien vu dans ses yeux qu'il ne mentait pas, il ne s'en rappelait pas du tout.

- Ça à dû le troubler, dis-je en fixant l'eau qui remue autour de nous.

- Sûrement, je ne lui en ai plus jamais parlé.



Nous restons là a fixer l'eau, sans rien dire, le soleil tape dans notre dos, j'aime en apprendre plus sur Mattia, mais j'ai l'impression de la trahir en apprenant ce genre de chose dans son dos.

Alors nous regagnons la plage, Lewis râle parce qu'Eden à sauté dans son château de sable, Romy est la seule qui remarque mon état un peu fébrile, alors je lui raconte tout et elle ne perd pas une seconde avant d'arracher les cheveux de mon surfeur préféré.

Une fois à la maison je reste allongé sur mon lit tout le reste de la journée, en essayant de faire abstraction du mixeur de Romy dans la cuisine, le générique de Friends qui revient toutes les vingt minutes à cause Lewis qui enchaine les épisodes et le karaoké désastreux de Lexie sur Britney Spears.

Cette meuf est en train de détruire Britney, venez la stopper. D'ailleurs je ne me suis toujours pas réconciliée avec elle et je ne compte pas le faire, elle est morte à mes yeux.

J'entends des pas lourds dans le couloir, et là tous mes sens se réveillent.

Le chef de gang est rentré.


Je fais comme si je ne l'avais pas entendu et reste allongé sur le flanc, il pousse la porte et s'arrête dans l'encadrement de la porte en me voyant dans son lit. Ce même lit qu'on partage depuis trois semaines maintenant.

- Tu dors ? il me demande.

Je résiste à l'envie de lui répondre et fais comme si je dormais, je garde les yeux fermés.

- Aurora ? il redemande en posant son arme sur la commode de la chambre.


Il s'agenouille devant moi au bord du lit, remettant mes cheveux légèrement en arrière pour dégager mon visage, il dépose un baiser sur ma tempe et là encore une fois je résiste à l'envie de l'attirer contre moi pour qu'il s'allonge avec moi.

Alors il s'éloigne mais au lieu de sortir de la chambre il sort ma valise du dressing et commence à y mettre mes vêtements à l'intérieur, j'écarquille les yeux en le voyant faire, ce psychopathe est en train de préparer ma valise, d'ailleurs je ne sais même pas quelle heure il est.

Alors je relève les yeux sur son réveil qui est posé sur la table de chevet, il est déjà vingt trois heures. Donc on ne va pas tarder à partir, je vais devoir me lever, parce que même s'il me porte pour me mettre dans la voiture je n'arriverais pas à faire semblant de dormir, je vais partir en fou rire totale et il va juste me jeter dans les escaliers.

C'est tellement rare qu'il soit ainsi avec moi, doux et sensible, je suis persuadée qu'il y a quelques mois il n'aurait pas hésité à me jeter un sceau d'eau gelé au visage pour me réveiller.

Je souris timidement en le voyant mettre mes sous-vêtements noirs en dentelles dans la valise, je crois qu'il a un faible pour ceux là depuis qu'il les a dépendu avec moi dans le jardin.

- Allez Belle au bois dormant, lèves ton cul on doit y aller, dit-il en refermant ma valise.

Et merde.

Il m'avait démasqué, depuis tout à l'heure il savait donc que je faisais semblant, la honte... Je m'étire quand même parce que ça fait plusieurs heures que je suis allongée.

- Je n'allais certainement pas te faire un bisou pour que tu te réveilles.

- Qui a dit que c'était toi mon prince charmant ?


Je regrette aussitôt mon pic, car j'ai beau toujours lui tenir tête et le provoquer, les conséquences sont souvent assez dures. Il lâche la valise et vient à moi, repoussant les couvertures sur le côté.

Ne perdant pas une seconde il prend possession de mes lèvres, j'en avais besoin, j'avais tellement besoin de le sentir près de moi, je ne l'ai pas vu au réveil ce matin, j'ai à peine eu droit à un petit mot dans la cuisine disant "je suis en ville".

Même pas un "bonjour ma chérie d'amour que j'aime plus que tout au monde".

Pfff les hommes...


- Dis-le moi, il chuchote contre mes lèvres.

- Te dire quoi ? dis-je en passant mes doigts dans ses cheveux.

- Que je suis le seul.

Il lèche ma lèvre du bas, j'entrouvre alors ma bouche pour que nos langues se retrouvent dans un baiser approfondi. Il se penche un peu plus sur moi, caressant mon corps, suçotant mon cou, je laisse échapper un gémissement. Qu'est ce que j'aime ses lèvres chaudes.

- Tu es le seul, je lui réponds avec difficulté, il n'y a que toi Mattia.

Je le sens sourire contre mes lèvres puis s'écarter, il m'affiche un horrible regard arrogant, je fronce les sourcils en me redressant sur mes coudes, je suis encore chamboulée de ce qui vient de se passer car ça n'avait jamais autant dérapé.

Il reprend la valise et sort de la chambre avec un grand sourire, ce connard vient d'arrêter d'un seul coup quelque chose qu'on venait à peine de commencer, je me sens tellement frustrée, ce genre de vengeance ne devrait même pas être légale.

Mais bon niveau illégalité il nage dedans à longueur de journée.

J'essaie de calmer mon corps qui s'en remet à peine tandis que mon cerveau est encore dans les vapes, je peux encore sentir ses lèvres chaudes et humides sur ma peau.

Fais chier.

Il veut me provoquer ? Très bien, il sera servit.


Je laisse glisser mes vêtements au sol, m'attache les cheveux en un chignon et sourit en me regardant dans le grand miroir de sa chambre. Je descends donc les escaliers en sous-vêtements et me rends dans la salle à manger où ils sont tous réunis en attendant qu'on prenne la route.

Je suis dans le couloir, Mattia lève les yeux de son portable et écarquille les yeux en me voyant arriver, il me fait signe de remonter mais je n'en fais rien, m'approchant de plus en plus de cette fameuse salle où tout le monde se trouve.

- Tout le monde dehors, il ordonne sèchement lorsque je suis à deux pas de la porte qui est grande ouverte.

Les autres ne comprennent pas et ne bougent pas, il sort alors son arme sur la table et se répète une seconde fois qui semble être la bonne.

- J'ai dis tout le monde dehors, maintenant.

J'entre dans la pièce en croisant les bras. Il ferme à temps la porte qui se trouve de l'autre côté de la salle où il les a tous éjecté.

Il vient d'enlever mon publique.

Trop nul.

- Tu m'expliques ce que tu fous ? il me demande sèchement.

- Moi ? dis-je en posant mon indexe sur ma poitrine.

- Va t'habiller Aurora.

- Depuis quand tu me donnes des ordres ? je demande en me rapprochant de lui.

Je tire sur le col de sa chemise pour le rapprocher de moi, je lui chuchote alors à l'oreille.

- Depuis quand tu te permets de me laisser en plan comme ça ?

- Tu vas me faire croire que je t'ai vexée amore mia.

- Oui, dis-je en appuyant ma main contre sa gorge.

- J'aime quand tu es énervée, surtout en sous-vêtements.

- Dommage pour toi, tu n'as pas l'air de vouloir en profiter, dis-je en le lâchant, autant en faire profiter d'autres.



Il fronce les sourcils en croisant les bras, puis écarquille les yeux en m'ordonnant de revenir lorsque j'ouvre la porte par laquelle il a éjecté nos amis. Ils me regardent tous surpris, Lewis et Eden me relookent de la tête au pied sans aucune retenue.

Je me retourne vers Mattia en lui faisant un clin d'œil, il me fusille du regard du regard en retour, on dirait qu'il voit rouge.

Parfait.

- Qu'est ce que tu fous ? s'exclame ma meilleure amie à voix basse en passant à côté de moi.

- Je rends Mattia jaloux.

- Pas mal, argumente Lewis en louchant sur ma poitrine.

Je crois que je regrette finalement, j'écarquille les yeux et tente de cacher le haut de mon corps avec mes mains, lorsque je sens mon corps se soulever, je me retrouve sur l'épaule de Mattia.

- Tu t'es assez donné en spectacle comme ça, dit-il en me sortant de la cuisine.



Au moins ça a marché.

Une fois dans la chambre il me repose au sol, mon visage arbore un grand sourire, et même s'il essai de me faire croire qu'il en colère je vois bien qu'il se retient de sourire lui aussi.



- Ne refais plus jamais ça, Lewis était en train de bander sur toi !

- N'importe quoi, dis-je en levant les yeux au ciel.

Il ramasse mes vêtements et me les tend en me regardant les enfiler.

- Ce que j'essaie de te dire, c'est qu'il y a des choses que je préfèrerai garder pour moi.

- Dans ce cas, ne me laisse pas en plan quand tu commences à m'embrasser Mattia, c'est frustrant, dis-je en embrassant sa joue avant de sortir de la chambre.






Je rejoins les autres qui sont tous en bas, prêts à partir, si on oublie Eden qui joue à Clash Royal sur son téléphone et Lewis que mange un casse-croute. Alan charge son arme et la range à l'arrière de son jean.

Je sens bien le regard persistant de Mattia sur moi mais je ne lui accorde pas le plaisir de le regarder, je suis encore frustrée et je compte bien me venger jusqu'à ce que ma haine s'adoucisse à cause de ce qu'il vient de me faire il y a deux minutes.

- Tout le monde est prêt ? demande le chef de gang en prenant ma valise, alors allons-y les mecs.

- Et nous on compte pour du beurre ? s'énerve ma meilleure amie.

- Allons-y les filles, complète Eden en passant son bras autour de mon épaule.


Et là j'affiche un grand sourire à Mattia pour bien le provoquer, car il nous lance des regards noirs, on dirait qu'il est prêt à tuer Eden, et il a l'air de le savoir lui aussi parce que le blond affiche un sourire en coin avant de sortir de la maison.

Je me demande d'ailleurs comment se fait-il que Mattia puisse vivre aussi paisiblement sur les hauteurs de San Diego alors qu'il est un chef de gang et qu'à tout moment quelqu'un pourrait débarquer et le tuer.

Il a juste des caméras et un portail qui s'ouvre avec un code, mais pas d'hommes armés qui surveillent sa propriété. Je crois qu'il a trop prit au sérieux le dicton qui dit "plus c'est gros plus ça passe".

- Comment on s'organise ? demande Alan.

- Je monte en moto avec Lexie, dit Lewis.

- Moi aussi, dit Eden en mettant son casque de moto sur sa tête.

C'est le moment d'énerver Mattia avec seulement une seule phrase, il va voir ce que ça fait d'être frustré et de ne pas avoir ce que l'on veut car je sais qu'il veut que je monte en voiture avec lui, il me regarde avec insistance en attendant une approbation de ma part.

- Parfait, je monte avec Romy, dis-je en m'accoudant contre ma meilleure amie.

- J'ai trop hâte, dit-elle en déverrouillant sa voiture, ça va être trop bien.

Mattia se racle la gorge, bras croisés, il n'y a pas à dire il en impose, mais je ne vais pas céder pour ses beaux yeux. Regarde moi bien connard.

- Aurora vient avec moi, dit-il à l'intention de Romy.

- Non elle vient avec moi.

- Vous pourriez arrêter de faire comme si je n'étais pas là ? je demande agacée.

- Ce n'est pas négociable, en plus ton tacot de merde n'avance pas, vous allez prendre deux jours à arriver au Nevada.

Il marque un point.

- Tu vas survire deux jours sans moi, dis-je en tentant de lui montrer que j'en ai rien à foutre de lui

- De un tu n'insultes pas Titine, dit-elle en s'énervant, et de deux, j'ai prévue de faire des masques avec elle, et j'ai même créée une playlist Spotify, elle rétorque.

Elle marque un point.

Ils me regardent tous les deux en attendant que je choisisse, si je n'en voulais pas à Mattia je serais montée en voiture avec lui parce que je sais qu'il va poser sa main sur ma cuisse en roulant et qu'il va mettre Lana Del Rey pour me faire plaisir, mais comme je suis encore remontée contre lui je choisis Romy.

La rouquine lui fait un doigt d'honneur et moi je lui souffle un baiser, mais il reste de marbre, dans une expression indéchiffrable, mais je ne cède pas, je reste forte et monte en voiture avec ma meilleure amie.

Les autres sont déjà partis, Mattia nous double et disparait très rapidement, je suis sûre qu'il doit déjà dépasser les 180 kilomètres/heures. Nous on roule tranquillement avec les vitres ouvertes, je laisse ma main sortir pour caresser le vent. On boit des sodas en écoutant The Weeknd à fond les batteries.



- Alors, dit-elle en baissant le son de la musique, c'est quoi ce qui t'attires le plus physiquement chez Mattia ? elle me demande, parce qu'on ne va pas se mentir, ce mec est un canon de la tête au pied.

- Hm, dis-je en posant mon indexe sur mes lèvres.

Je sens le rouge me monter aux lèvres et détourne le regard.

- Oh allez fais pas ta timide Aurora, on est entre nous, dit-elle en me volant ma canette de coca.

- Son dos, dis-je en me mordant les lèvres, il est beaucoup trop bien développé, aussi les veines sur ses mains de ses avants bras, oh et le V au niveau de son bas ventre ! je m'exclame en me tournant vers elle, alors ça c'est le truc le plus sexy.

Elle se marre dans son coin tout en fixant la route, mais c'est vrai quoi, on ne parle pas assez de ça, c'est tellement sexy, encore plus quand il contracte ses abdominaux. Même si on ne va pas se mentir, il n'a même pas besoin de contracter ses muscles puisqu'il est sec.

- C'est un truc qui pourrait te faire mouiller directe ? elle se marre en buvant dans ma canette de coca.

- J'irai pas juste là, mais pas loin ouais, mais assez parlé de moi ! Dis-moi ce que tu adores physiquement chez Alan.

- Son p'tit cul.

J'explose de rire en visualisant les fesses d'Alan dans ma tête, le pire c'est qu'il a un fessier normal, je me demande pourquoi elle fait une fixette là dessus.

- Et ses abdominaux, j'aime aussi quand il a une barbe de trois jours, elle complète sans s'arrêter.

- Comment ça se fait que tu travailles pour Mattia Genova, à quel moment tu t'es dis "ouais je vais bosser dans un gang" ? je lui demande enfin.

Elle ne m'a jamais raconté, je sais qu'ils se sont rencontrés au lycée mais ça s'arrête là.

- Javais besoin d'argent Aurora, il m'a alors demandé de l'aide un jour pour pirater tout un système électronique, et tu sais, je suis une pro en informatique, alors j'ai acceptée, mais évidemment je suis tombée sur le contenu du programme qu'il m'avait demandé de décoder. Il m'a donc tout expliqué, et là je lui ai demandé si il cherchait une personne pour pirater des trucs, parce qu'il paie bien. Donc depuis je fais partie de leur gang.

- Pourquoi tu ne m'avais rien dit sur mon père ?

- J'ignorais tout, je n'étais pas au courant de tout Aurora, ça faisait à peine quelques mois que j'avais rejoins leur gang quand tu as débarquée ici, il n'allait pas me confier tous les secrets de leur gang.

Tout s'explique finalement.

On s'arrête au beau milieu de la nuit pour faire une pause dans une station de service, même si nous arrivons cinq minutes après eux, les garçons qui sont en moto depuis trois heures avaient besoin de faire une pause.

Mattia refuse de me regarder, il est accoudé contre sa voiture, jouant avec le feu de son briquet. J'ai remarqué qu'il joue souvent avec lorsqu'il se sent mal. Une scène me revient en tête, c'était lors de ma première semaine à la fac ici, à SDSU, je m'approche alors de lui pour voir s'il s'en rappelle lui aussi. Peut être que je pourrai lui remonter le moral.

- Tu as le briquet mais pas le paquet de cigarettes qui va avec ?

Il relève un bref instant les yeux sur moi, je plisse les lèvres en souriant légèrement, il écarquille les yeux avant de se reconcentrer sur la flamme de son briquet qu'il a l'air bien plus importante que moi.

- Je ne m'en sers pas pour fumer, dit-il finalement.

Il faudra un jour qu'il m'explique ce que veux dire cette métaphore.

- Pourquoi cette flamme qui t'obsède autant ? je lui demande.

- Non, c'est toi qui m'obsède Aurora, dit-il en rangeant le briquet dans la poche de sa veste.

- On ne dirait pas pourtant.

- Monte avec moi en voiture et tu verras à quel point tu m'obsède aurora mia, dit-il en caressant ma joue, je pourrai te le montrer de toutes les façons possibles.

J'ai l'impression de manquer d'air, d'étouffer, l'air devient soudainement chaud, et respirer devient presque un supplice, ses yeux de braise me font fondre comme une buche sur du feu. Et à cet instant précis je suis faible, mais je ne me laisse pas abattre, il ne m'aura pas aussi facilement.

- Tu aimerais bien que je vienne avec toi hein ? je chuchote contre son oreille.

- Si tu savais toutes les choses que j'aimerai te faire Aurora.

- Sauf que dans la vie on a pas toujours ce qu'on veut mon chou, dis-je en tapotant son torse avant de partir.


Il me retient fermement par le poignet, je me retourne en fronçant les sourcils en fixant sa main autour de mon poignet. Sans me laisse le temps de riposter il m'attire contre le lui, me soulève sur son épaule et ouvre la portière du siège passager de sa voiture.

Non mais il se prend pour qui ? On dirait un enfant de huit ans. Je tente de me débattre de toutes mes forces mais il s'en fiche, il m'installe délicatement dans sa voiture puis referme la porte, j'essaie de l'ouvrir mais il la verrouille de l'extérieur avec la clé.

Ma meilleure amie le fusille du regard et cette fois c'est lui qui lui fait un doigt avant de se glisser à la place conducteur, il respire l'arrogance avec sa Bugatti Chiron, sa veste en cuir et ses lunettes de soleil Ray Ban alors qu'on est en pleine nuit.

Je croise les bras sur ma poitrine furieusement, il a triché et il est en fier, il a tout gagné : je ne vais plus lui répondre jusqu'à ce qu'on arrive.

- Alors on est pas mieux dans du luxe ? il me demande.

Si, c'est bien mieux même.
Je tourne la tête et fixe le paysage qui défile à grande vitesse à travers la vitre de ma portière.

- Tu veux écouter quelque chose ? il me demande.


Je ne lui réponds toujours pas, il peut aller se faire voir, de toute manière il n'a pas besoin de ma réponse puisqu'il met met Lana Del Rey de lui même. Il attend une réaction de ma part mais je ne dis rien, je ne bouge pas, même si je hurle les paroles de la musique dans ma tête.

Voyant que je fixe la route devant moi et que je l'ignore totalement il dit :

- Tu ne veux pas me répondre, très bien, mais je vais trouver un moyen de te faire réagir.

Et là je comprends, il pose sa main sur ma cuisse, en fixant toujours la route, tenant le volant à une main, il est confortablement installé dans le siège alors que je moi je lute pour ne pas lâcher la route des yeux.

Il plonge sa main un peu plus entre mes cuisses serrées que je finis par écarter tout doucement au fur et à mesure, il remonte sa main un peu plus haut, mon rythme cardiaque s'accélère rapidement. Je respire si fort qu'il est impossible de ne pas entendre ma respiration saccadée.

Il a un putain d'effet sur moi que je n'arrive plus à me contrôler.

Je plaque ma main sur ma bouche lorsqu'il passe sa main sous mon vêtement, j'ai pris une simple robe blanche à bretelle assez fluide justement pour être tranquille pendant le trajet.

- Je t'ai dis que tu allais finir par parler, alors retire ta main de ta bouche mon aurore, je veux t'entendre.

Il caresse ma féminité à travers le tissus de ma culotte, ne tenant plus agrippe le siège en laissant échapper un petit gémissement, il me sourit d'un air satisfait, prenant ma main dans la sienne pour embrasser le dos de ma main.

C'est la deuxième fois qu'il fait ça aujourd'hui, qu'il s'arrête en me frustrant, et ça m'énerve, je ne veux pas que s'applique le dicton qui dit : jamais deux sans trois. Je refuse qu'il me fasse ça une troisième fois.

- Tu vois quand tu veux, je ne demandais pas forcément des mots, juste le son de ta voix.

- Tu veux m'entendre ? Très bien, je te déteste, dis-je encore plus frustrée qu'il ait arrêté.

- Je préfère t'entendre gémir, mais si tu veux jouer à ça... Moi aussi je te déteste.

- Je dirais plutôt le contraire vu ton érection, dis-je en ciblant son entrejambe qui a gonflée.

Il se racle la gorge et accélère en appuyant à fond sur la pédale d'accélérateur. Je sens que la nuit va être longue, mais j'ai déjà hâte d'arriver à Kilerth pour m'endormir dans un lit et retrouver Séléné et Hélios le lendemain.

Ils m'ont tellement manqué.

X

HELLO BABIES !

Alors ce chapitre ?

Profitez bien de ce petit rapprochement entre Aurora et Mattia car peut être que ça risque de ne pas durer.

Je n'en dirais pas plus.

Prenez soin de vos fripouilles !!

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