J'étais toujours debout à les regarder sans m'empêcher de penser que c'était la fin de cette légende.
Le manoir brûlait toujours, mais je n'y apportais aucune importance.
-On part retrouver notre liberté ? Leur demandais-je.
Tous eurent une réaction différente.
Quelques uns partit en sanglot, d'autre se déchirait la gorge dans un cri de joie, d'autre ne pouvait s'empêcher de ne pas bouger, comme s'il n'avaient pas encore réalisé que tout cela était désormais finit.
Mais je ne le leur reprochais en rien, moi-même, j'étais encore sous état de choc.
Je regardais à nouveau les bouts de papier, puis m'avança vers les flammes menaçantes de ce manoir, avant de les jeter parmis celles-ci.
Quand je me retournai, je vis un sourire de bonheur éclairer le visage de mes amis.
Je couru dans leur direction en me jetant dans leur bras et en leur murmurant quelque chose de presque inaudible:
-C'est réellement terminée. On va pouvoir rentrer nous aussi.
Leur hochement de tête rapide me fit comprendre qu'ils avaient entendu mes paroles.
J'eu du mal à me défaire de leur étreinte, pourtant une fois détacher d'eux, je me tourna vers nos compagnons.
-On y va ? Les questionnais-je
Ils acquiescèrent tous avant de se remettre à applaudir.
***
Céleste.
Les évènement se sont déroulés si rapidement que je n'ai pas encore réussi à en prendre conscience.
Pourtant, la Légende venait d'être levée.
Nous avons réussit à les libérer, nous avons mit feu à ce manoir dans le but que plus jamais personne ne soit sous son emprise, puis, nous avons ôter le sort aux condamnés. Le tout en une nuit qui laisse maintenant place au levé du jour.
Après maintes remerciements de la part des alliés de Tom, nous nous étions remit en route vers la ville d'Horéal.
Sur notre chemin, le groupe ne faisait que se réduire petit à petit qu'on se rapprochait du coeur de la ville.
À chaque fois qu'un membre quittait le groupe, je ne pouvais réprimer une joie intense au fond de moi car je savais qu'ils rentraient chez eux, qu'ils retrouvaient leur ancienne vie mais surtout le bonheur.
En tout cas, je l'espère de tout mon cœur.
Je me doute déjà que toute cette histoire va faire le tour de tous les médias.
En même temps, la plupart des enfants qui avaient disparu du jour au lendemain, sans ne donner plus aucune nouvelle, reviennent à leur domicile comme ci de rien n'était.
Je n'oublie tout de même pas, tous ceux ayant perdu la vie à cause de celui-ci, comment les oubliés... Shama et Hélios en font parti...
Mais je ressens au fond de moi, quelque chose de très puissant. Encore plus puissant que la joie que l'a vie m'ai offerte.
Une drôle de sentation qui déborde de toutes mes émotions.
Je ne sais pas ce que je ressens à chaque pas que j'effectue de plus, mais ce dont je suis certaine, c'est que mon coeur bat toujours et résonne dans ma cage thoracique pour ceux que j'aime.
Toujours en marchant, de nouvelles personnes nous font leur adieux en nous remerciant avant de se mettre à courir en direction de leur maison avec une joie de vivre immense.
Cela me faisait chaud au coeur, car, à chaque fois que cela se produisait, on s'arrêtait tous de marcher. Ils prenaient leurs amis dans leur bras, puis ils partaient, et on les regardait s'éloigner...
Plus tard, nous disions déjà au revoir aux dernières personnes restantes parmi nous, avant de nous remettre en marche, désormais seuls, tous les trois.
Plus on se rapprochait de la maison d'Ilta, plus je sentais en moi une boule de stress profonde concernant la réaction de ses parents quand ils vont nous voir arrivés.
Est ce que nos parents nous recherchent-ils ?
Combien de temps avons-nous passé enfermés dans ce manoir ?
Vont-ils nous croire ?
Que se passera t-il après leur avoir raconté la vérité.
Comment vont-ils réagir quand ils auront apprit que Shama et Hélios ne sont plus parmi nous...
Qui sommes-nous réellement ?
Ilta et Chan s'étaient arrêter de marcher. C'est ce qui me sorti de mes pensées. Je releva la tête et constata qu'on était arriver devant chez elle, mais que nous n'étions pas seuls.
Des girophares tournoyaient dans tous les sens, laissant les couleurs se mélanger entre elles.
Plusieurs voitures de polices étaient garées devant sa propriété, mais pas seulement.
Il y avait aussi la voiture de nos parents respectifs, dont ceux de Hélios et Shama.
Les larmes me montèrent aux yeux alors que je lançai un regard rapide vers mes amis.
Ilta ferma les yeux et prit une grande respiration en tenant sa main blessée contre sa poitrine.
Chan, quand à lui, je le sentais nerveux. Il serraient très fort ses doigts et les craquaient dans tout les sens. Enfin seulement ceux de sa main gauche, la droite étant encore bandée suite à sa blessure.
Je me demandais alors à quoi ils pouvaient bien penser.
Nous étions tous perdus, mais dans leur regard se dessinait un vide si profond que j'avais peur de m'y perdre en les regardant trop longtemps.
Tout ce qu'on a vécu va être difficile à digérer, et j'appréhende déjà la suite des choses, mais il va nous falloir du temps avant de s'en remettre suffisamment et réussir à faire face aux nouveaux obstacles de la vie.
Nous avons toujours su nous en sortir, même dans les moments les plus difficiles.
La plupart du temps, nous étions tous ensemble pour faire face à ce que nous rencontrions.
Mais je me suis rendue compte bien trop tard, que tout ne pouvait pas toujours être là quand on en avait le plus besoin.
C'est triste à dire, mais pourtant voici la réalité des choses.
Tout est encore trouble pour moi. Je crois que je peine à réaliser vraiment.
N'est-ce pas juste un cauchemar ?
Est ce que nous avions vraiment vécue toutes ses atrocités inhumaine ?
Est ce que tout ce que nous avions vu était réel ?
Beaucoup de temps, il nous faudra. C'est sûr.
C'est lorsque l'on perd ce que nous aimons le plus que nous nous rendons compte de son importance.
Mais nous n'avions pas pu nous en rendre compte plus tôt, et maintenant c'est trop tard pour le leur dire.
Ils me manquent déjà, et ils me manqueront encore. Mais je n'oublierai jamais ni ce qu'ils m'auront apprit, ni ce qu'ils auront vécu. Et encore moins ce qu'ils auront laissé en moi.
Car c'est notre vécu qui fait de nous ce que nous sommes devenus la plupart du temps.
Ce manoir nous aura changé.
Je ne suis peut-être plus la même personne qu'avant, maintenant que je me suis rendu compte du danger dans lequel nous étions, et celui qui peut exister encore.
Mais les événements auront fait de moi une personne différente. La personne que je suis désormais.
Je m'arrêta de les fixer pour me regarder.
Je n'ai aucune blessure, en ayant choisi la vérité, j'ai seulement dû me remémorer du pire. Mais je suis certaine que ce qu'ils ont eu à faire était bien pire que mon défi.
Ils sont tellement courageux.
Ilta souffla un coup, puis prit un air déterminé avant de nous dire:
-je crois qu'on doit y aller. Vous êtes prêts ?
-Je pense que plus rien ne pourra jamais être pire que lorsque nous étions dans ce manoir.
-Alors allons-y, conclus-je.
Ilta passa son portail, Chan et moi la suivions.
À peine étions nous arrivés sur le seuil de la porte, qu'on entendait déjà plusieurs voix masculines parlées entre elles, et d'autres sanglotait.
Cela me fait très mal au cœur qui se serra dans ma poitrine.
Elle nous regarda par-dessus son épaule, comme pour nous demander si nous étions sûrs.
Quelques instants plus tard, elle ouvrit la porte dans un petit craquement qui me fit frissonner.
De nombreux et mauvais souvenirs firent surface dans mon esprit, mais j'essayais tant bien que mal de ne pas y penser. Pas maintenant.
On eut seulement le temps de traverser la porte d'entrée, avant qu'une jeune femme vêtue de son costume bleu ne nous aperçoive.
Elle s'arrêta net, puis nous regarda avec intensité des pieds à la tête avec des yeux si écarquillés que je cru qu'ils allaient sortir de leur orbite.
-je les ai retrouvés !! Cria-t-elle soudainement.
Après ses paroles, j'entendis des pas courir jusqu'à nous, dans l'entrée de cette maison.
D'abord d'autres policiers, tous autant surpris les uns que les autres, et enfin nos parents...
La mère de Chan se jeta dans les bras de son fils tout en sanglotant, tandis que les parents d'Ilta manquèrent de s'évanouir lorsqu'ils nous aperçurent.
Mon père et ma mère mirent du temps avant de me reconnaître, car ce n'est qu'après au bout d'un certain temps a me fixer qu'ils se jetèrent à leur tour dans mes bras.
Du coin de l'oeil, j'aperçus Ilta dont les larmes dévalaient ses joues.
Les parents de Shama et de Hélios se rapprochèrent de nous avec leurs sourcils froncés et le regard fixé sur la porte d'entrée, située derrière nous, certainement dans l'attente de l'arrivée de leur enfant, mais c'est lorsqu'ils s'appercurent du comportement de Ilta qui commencèrent à s'inquiéter.
Léya, la maman de Shama, se mit alors à regarder tout autour d'elle comme si elle pensait que ce n'était qu'une mauvaise blague et qu'ils allaient arrivés d'un moment à l'autre.
Mais elle s'arrêta brusquement pour nous demander alors d'un ton inquiet :
-Où sont Hélios et Shama ?
-Où est notre fils ? renchérit les parents de Hélios.
Je ne pu m'abstenir de baisser la tête suite à leur paroles, et n'arriva point à empêcher mes yeux de se remplir de larmes avant d'éclater en sanglots et de m'effondrer au sol à mon tour.