Désolée pour cette couverture qui ne me ressemble pas trop mais j'avais pas trouvé de fanart qui correspondait à l'ambiance x)
On rappelle : on ne me corrige pas, les détails pas canon c'est normal et on ne se force pas à lire si ça heurte notre sensibilité.
Gooooo !!
(Le prologue est en trois parties avec trois ellipses et juste pour le prologue, niveau temporalité on est avant le début de la cinquième année d'Harry du côté d'Harry Potter et avant le premier livre du côté de Twilight. Autrement dit, Bella n'a pas encore fait son apparition à Forks.)
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Les arbres étaient des taches floues dans le paysage, l'herbe une mer verte sous la mer grise que formait le ciel orageux. Deux bras vinrent le soutenir et l'empêcher de s'écrouler. Il avait déjà fait des voyages en portoloin, mais il n'était jamais parti aussi loin et encore moins en transplanant.
- Harry, ça va aller ?
Même la voix de Sirius lui paraissait des centaines de kilomètres plus loin qu'elle n'était en réalité. Au moment où Harry ouvrit la bouche pour répondre que, oui, ça allait, il tomba à genoux et se mit à vomir toutes ses tripes. Ses mains s'enfonçaient dans la terre boueuse tandis qu'il régurgitait tout ce que son pauvre estomac contenait. Une main sur son bras et l'autre dans son dos, Sirius posa un genou à terre.
- Ça va aller, rassura-t-il, cachant sa mimique de dégoût.
Non seulement voir cette flaque lui donnait envie de vomir à son tour, mais l'odeur n'aidait en rien. Encore moins pour le chien en lui, à l'odorat sensible. Ne supportant cette vue, il détourna le regard et ravala la bile qui commençait à lui monter à la gorge. Après d'interminables secondes, Harry pu enfin reprendre son souffle. Il haletait, les poumons désespérément vides d'air, alors qu'un filet visqueux pendait encore à sa lèvre. Il cracha dans l'herbe mouillée, évacuant ce qui lui restait en bouche.
- Je viens bien, trouva-t-il la force de dire.
- Je crois qu'on prendra les transports moldus pour le retour, souffla doucement Sirius en frottant son dos.
Harry approuva d'un hochement de tête, fermant les yeux un instant pour que le monde autour de lui cesse de tournoyer.
- Je suis désolé, je ne pensais pas que ça te rendrait aussi malade.
- On pouvait pas savoir, répondit Harry.
Tirant une flasque de son manteau rapiécé, Sirius la tendit à Harry. Il se rinça la bouche avec l'eau qu'elle contenait et attendit encore une minute ou deux avant de remettre sur ses pieds. Sirius lui tenait toujours le bras, de peur qu'il rechute si jamais il le lâchait même le temps d'une microseconde. Quand l'adolescent de quinze ans fut à nouveau en état, il se tourna vers son parrain.
- Tu vas me dire pourquoi tu m'as amené maintenant ? Demanda-t-il.
- Patience, fit Sirius avec un petit sourire.
Il fit un signe de la tête à Harry et l'encouragea à le suivre à travers les bois. Parce qu'il était en terrain inconnu, Harry observa autour de lui. Il entendait une rivière coulée non loin. Il voyait des animaux sauvages passés en courant. Tout ce qu'il voyait ressemblait à un paysage moldu. Enfin, ce n'était qu'une déduction compte tenu du fait que ça ne ressemblait à rien de magique.
De plus en plus curieux, il suivit son parrain jusqu'à une espèce de campement sophistiqué. Une réserve auto-suffisante. Sur le perron d'une maison en bois, et malgré la bruine qui avait commencé à s'abattre, Harry pu distinguer deux silhouettes. Un homme assis sur un fauteuil, le visage ridé par le temps. Derrière lui se tenait un adolescent. Il ne devait pas être beaucoup plus âgé que lui, mais pourtant il était d'une carrure imposante. Le torse fier et un regard déterminé.
- Qu'est-ce que tu nous amènes, Sirius ? Demanda l'homme dans le fauteuil.
- Mon filleul, répondit celui-ci, haussant le ton quand la pluie s'abattit plus fort. Laisse-le se doucher et se changer, on discutera plus tard.
Harry se protégea les yeux en mettant sa main en visière. Malgré ça, ses verres étaient trempés. Il crut pourtant voir l'homme approuvé légèrement. L'adolescent tourna le fauteuil, qu'Harry comprit être une chaise roulante, et rentra à l'intérieur de la maison. Sirius l'encouragea à les suivre. Ils étaient trempés jusqu'à l'os et si Sirius ne s'était pas encore changé en chien, c'était parce qu'il avait dû parler.
L'intérieur de la maison, qui tirait plus sur le chalet de montagne, était un lieu accueillant et d'une chaleur réconfortante. Harry se sentit tout de suite mieux. Beaucoup moins gelé qu'à l'extérieur. On lui demanda de faire tomber son manteau imbibé d'eau et il obéit.
- Tu pues, c'est immonde, cracha une voix près de lui.
Il voyait flou, mais puisque la silhouette était sur ses deux jambes, il supposa que c'était l'adolescent qui s'adressait à lui.
- On a eu quelques ennuis à l'atterrissage, répondit Sirius.
- Emmène-le dans la salle de bain, et rapporte-lui de quoi s'habiller.
L'homme avait une voix dure, rocailleuse et très grave. Harry se laissa escorter, même s'il voyait à peine où il mettait les pieds. Une main le poussa un peu trop fort dans une pièce et il manqua de peu de tomber.
- T'as pas besoin de moi pour t'expliquer comment marche une douche, fit l'adolescent. Je te pose une serviette, une brosse à dents et des fringues sur la chaise.
- Merci.
La voix d'Harry résonna dans la pièce, mais il était déjà seul. Il retira ses lunettes et les secoua, à défaut de pouvoir les essuyer, avant de le replacer sur son nez. L'adolescent avait refait son apparition. Harry, même si ce n'était toujours pas très net, pouvait mieux le distinguer. Grand, musclé, la peau hâlée, de longs cheveux noirs et des yeux durs et perçants. S'ils avaient le même âge, ils ne jouaient clairement pas dans la même catégorie.
La porte se referma derrière lui il se hâta de se déshabiller. Ses vêtements trempés lui collaient à la peau. Une fois fait, il se glissa dans la douche et actionna l'eau chaude. Il dosa, pour ne pas se brûler - d'abord - et pour ne pas prendre le risque d'utiliser toute leur eau chaude. Il était déjà surpris d'avoir de l'eau courante.
Sous le jet, Harry repensa aux derniers événements. L'Ordre du Phénix, Sirius qui l'avait réveillé en pleine nuit pour un voyage surprise. Il lui avait assuré que personne n'était au courant, même pas Dumbledore et Harry se demandait bien ce que son parrain voulait lui montrer qui devait à ce point rester secret. Il attrapa un savon, le fit mousser dans ses mains, et se lava maladroitement avec. Il ne voulait pas abuser de l'hospitalité de ces gens qu'il ne connaissait pas, mais il sentait effectivement très fort et c'était particulièrement désagréable, même pour lui.
Vingt minutes plus tard, Harry pu enfin sortir. La serviette autour des hanches, il y essuya ses lunettes et se regarda dans le miroir. Pour ne pas paraître impoli, et parce qu'il avait ce sale goût dans la bouche depuis trop longtemps, il prit la brosse à dents, attrapa un tube de dentifrice qui traînait et se brossa les dents. N'oubliant aucun recoin, ni ses joues ou sa langue. Il devait faire partir ce goût de vomi.
Des vêtements propres et secs sur le dos, Harry sorti et essaya de retrouver son chemin. Il atterrit dans un salon. Son parrain était assis sur un fauteuil, près du feu. Il tenait une tasse fumante entre les mains et lui aussi s'était séché et changé.
- Viens t'asseoir.
Sirius tapota le pouf à côté de lui. Avisant du coin de l'œil les deux occupants de la maison, Harry s'installa près de son parrain. Maintenant que sa vue était nette, il put détailler davantage les deux personnes face à lui. L'homme semblait d'un certain âge, sans qu'il soit capable de lui en donner un pour autant. Il avait l'air d'être un personnage important. Une personne respectée, et peut-être même crainte, sans être sombre. Quelques rides marquaient son visage et il détaillait Harry d'un œil qui laissait penser qu'il savait beaucoup de choses. L'adolescent lui ressemblait un peu. Peut-être son fils. Il apporta une tasse à Harry.
- Café, informa-t-il.
Harry le remercia et porta la tasse à ses lèvres. La brûlure lui fit du bien, même s'il l'aurait préféré avec une pointe de sucre.
- Harry, je te présente Billy Black et son fils, Jacob.
Les deux lui firent un signe de tête qu'Harry leur rendit.
- Billy, voici Harry.
- Le fameux Harry ? Demanda-t-il à Sirius, sans lâcher Harry des yeux pour autant.
- Oui. LE Harry.
- Tu vas devoir courageux mon garçon, lui souffla Billy. Très courageux.
Jacob se laissa tomber sur le canapé, face à eux. Les observant encore une fois, Harry se tourna vers son parrain, dans le but d'obtenir une quelconque explication. Sirius lui fit un sourire en coin, posa sa main sur son genou dans un claquement et reporta son attention sur les deux habitants.
- Billy et moi sommes des parents éloignés, expliqua-t-il.
D'où le nom Black, se dit Harry.
- Donc vous savez que nous sommes...
- Que vous êtes quoi ? Coupa Jacob.
- Jake, ça suffit, tonna son père, le regardant à peine.
Le garçon se redressa sur sa place et se tut. Billy, certain que son fils était calmé, regarda à nouveau Harry.
- Oui, je le sais.
- Et vous êtes...
- Non, le coupa-t-il.
Quelqu'un allait le laisser finir ses phrases à la fin ? Pas convaincu, il but une nouvelle gorgée de café, se réchauffant de l'intérieur.
- Nous sommes à Forks, une petite ville des Etats-Unis et les Quileute, commença Sirius, dont Billy et Jacob font partie, sont une meute de loups-garous installée dans le coin.
- Comme Remus ?
- Non, Harry.
Sirius tourna les yeux vers lui et lui fit un nouveau sourire.
- Tu vois, cette branche de la famille Black, était une branche sorcière. Comme les autres.
- Mais je croyais que..., souffla-t-il, perdu.
- L'un de leurs ancêtres, un animagus, a été maudit par une très vieille magie. Il se changeait en loup. Un loup bien plus gros que tous ceux que tu as pu voir dans ta vie. Sa descendance a subi sa malédiction. Ils ont reçu la capacité de se changer en loup, devenant les bêtes féroces et sauvages dont ils prenaient la forme, même une fois redevenus humains. Condamnés à vivre loin des autres.
- Jusqu'à ce que nous apprenions à contrôler cette part de nous, continua Billy. À la canaliser pour s'en servir pour les bonnes raisons.
- Petit à petit, leur magie s'est éteinte. Il ne leur reste plus que leur transformation animale et la force qui vient avec.
Harry observa les deux hommes. Il comprenait un peu mieux la carrure de Jacob maintenant.
- Pourquoi tu m'as amené ici ? Enchaîna Harry.
- Parce que Tu-sais-qui est revenu. Parce que le monde va devenir bien sombre et beaucoup ne survivront pas, de là d'où on vient.
Sirius posa sa tasse sur la table basse et se tourna vers Harry.
- Harry, écoute-moi bien. Tu as un destin plus cruel encore que celui qui attend le reste de notre monde. Une telle responsabilité ne devrait pas reposer sur les épaules d'un garçon de quinze ans, mais on y peut rien. Sache qu'ici, tu auras toujours ta place et des amis.
Harry voulut répliquer. Lui dire qu'il ne voulait pas entendre ce genre de chose. Qu'ils s'en sortiraient. Tous. Parce qu'il devait en être ainsi. Mais il n'en eut ni le temps, ni l'opportunité. Billy les invita à rester prendre le petit-déjeuner avec eux. Quand la pluie cessa, Harry visita la réserve, rencontra d'autres membres de la tribu puis repartit avec Sirius sur les coups de dix heures. Au QG, personne ne s'était aperçu de leurs disparitions et, l'ayant promis à Sirius, il retrouva Ron et Hermione à table, cachant ce qu'il venait de vivre à ses deux meilleurs amis.
***
Fermement accroché au rebord d'un lavabo, un cri déchirant sorti de la gorge de Draco Malfoy. Quand Harry l'avait suivi jusqu'ici, il avait été bien décidé à venger Katie Bell. Sauf qu'il ne s'était pas attendu à un tel spectacle. La détresse visible de Draco, ses sanglots et ses cris qu'il parvenait à peine à retenir lui serraient le cœur.
- Malfoy, souffla-t-il en s'avançant.
Draco fit volte-face et pointa sa baguette droit sur Harry. Ce dernier leva les mains. Il tenait la sienne dans sa main. Parce qu'il s'en était emparé plus tôt. Pour montrer sa bonne foi, il écarta les doigts et la laissa tomber au sol. La surprise passa sur le visage de Draco. Autant le fait qu'Harry baisse sa garde devant lui, que de voir ce regard qu'il lui lançait.
- Je sais, pour Katie. Pour la bouteille à Slughorn. Qu'est-ce que tu cherches à faire ?
Sa voix était calme, posée et à peine audible. Il n'y avait ni méchanceté, ni raillerie, ni menace. Rien. Draco resserra ses doigts autour de sa baguette, mâchoire crispée et la respiration courte. Bientôt, ses larmes revinrent inonder ses yeux.
- Je veux pas faire ça, dit-il, la voix étranglée.
- Faire quoi ?
- Il veut que je le tue. Que je tue Dumbledore. Je veux pas faire ça, répéta-t-il.
Ses larmes glissaient silencieusement sur ses joues. Harry ferma les yeux, chassant les siennes. Oui, Draco Malfoy avait été sa pire rencontre depuis sa première année mais sa détresse le touchait. Son côté élu le poussait à vouloir le sauver, lui aussi. Parce qu'il allait clairement contre ses envies et contre ses principes. Il s'humecta les lèvres et reposa les yeux sur son ennemi de toujours, avançant d'un pas dans sa direction. Draco en fit un en arrière et pointa plus férocement sa baguette.
- Bouge pas ! Ordonna-t-il.
- Je ne te ferais rien, assura Harry. Laisse-moi simplement te parler.
- Tu peux parler de là où tu es.
- Comme tu voudras.
Harry fit un pas en arrière, pour lui montrer qu'il n'était pas une menace, et garda les mains en l'air.
- Si tu ne veux pas le tuer, ne le fais pas.
- C'est facile à dire pour toi, railla Draco, à deux doigts d'imploser. C'est moi qu'il tuera si je ne lui obéis pas.
- M... Draco, on va trouver une solution. Toi et moi. Alors ne tue pas Dumbledore et laisse-moi t'aider.
Ne supportant plus cette pression insoutenable qu'on lui mettait, Draco tomba à genoux, laissant sa baguette rouler un peu plus loin, et referma ses doigts sur ses cheveux si forts qu'il aurait pu les arracher aussitôt. Ses larmes dévalaient ses joues et il avait de plus en plus de mal à respirer. Harry s'approcha doucement, pour être sûr qu'il ne prenne pas peur, et s'agenouilla devant lui. Il posa ses mains sur ses épaules et son front sur le haut de son crâne. À cet instant, il ne savait plus lequel d'eux deux subissait le plus de pression.
- On va trouver une solution, répéta-t-il dans un souffle à peine audible. Je te le promets.
Il laissa Draco pleurer son soûl, répétant inlassablement qu'il ne voulait pas faire ce qu'on lui demandait. Pour la première fois de sa scolarité, Harry avait pitié de Draco. Il comprenait enfin l'ampleur du poids qui pesait sur lui et à côté, même son rôle d'élu paraissait bien ridicule. Ce jour-là avait déclenché une entente, presque une amitié, inattendue entre les deux garçons.
***
Harry se souvenait de ça comme si ça s'était déroulé hier alors qu'il faisait face à Draco. Ils étaient couverts de poussière, de sang, de boue. Ils haletaient et la guerre faisait rage. Draco l'avait tiré par la manche dans le recoin d'un couloir. Il aimerait bien discuter avec lui, mais il n'avait pas le temps. Dehors, et même dedans, des gens se faisaient tuer et il devait arrêter le Seigneur des Ténèbres.
- Désolé Draco, je n'ai pas le temps, souffla Harry en se tournant.
- Attends !
Draco le retint à nouveau par la manche. En se tournant, Harry le vit fermer les yeux et déglutir. Il avait l'air d'avoir quelque chose sur le cœur. Quelque chose qu'il devait dire et qui lui pesait.
- Je veux te demander un service, souffla-t-il en rouvrant les yeux.
Et ce fut comme ce jour-là, dans les toilettes. Ses yeux clairs étaient cerclés d'un rouge vif et les larmes coulaient sur ses joues, traçant des sillons clairs sur ses joues sales.
- Ça ne peut pas attendre ?
- Non.
Serrant la mâchoire, Harry se résigna et fit un pas en arrière pour être à nouveau face à Draco. Il entendant les hurlements de terreur et de douleurs autour de lui et c'était insupportable. Draco avait intérêt à avoir une bonne raison de l'empêcher d'accomplir sa mission et de sauver toutes ces vies.
- Tue-moi, déclara finalement Draco.
Les traits de son visage étaient tremblants, ses larmes avaient doublé voir même triplés. La main qui tenait toujours sa manche s'y agrippait désespérément et Harry tomba des nues. Il aurait préféré avoir mal entendu.
- Quoi ? Cracha-t-il, sourcils froncés.
- Je... J'en ai assez de vivre pour obéir aux ordres. Et j'ai commis tellement d'horreurs, je ne supporte plus de vivre avec ça sur la conscience, expliqua Draco. Je sais que ce qui m'attend sera pire encore, même si j'ai retourné ma veste. J'en ai assez, je ne veux pas vivre avec ça.
Harry n'était pas sûr que Draco avait autant pleuré, dans les toilettes, l'année dernière. Il semblait à bout de forces, physiquement et mentalement. Complètement au bout du rouleau, sans plus aucune envie de se battre.
- S'il te plait, Harry, supplia-t-il. Je ne veux pas décevoir mes parents en me suicidant, mais je ne veux pas perdre ma dignité en était tuer par quelqu'un d'autre. Si quelqu'un doit mettre fin à mes jours, je veux que ce soit toi.
- Non, souffla Harry.
Il avait les larmes au bord des yeux.
- Je refuse de faire ça. Je ne tuerai pas.
Draco laisse son front retombé sur le torse d'Harry et tenta de calmer ses pleurs.
- Je mourrai aujourd'hui, d'une façon ou d'une autre. Alors accorde-moi mon dernier souhait.
La mâchoire d'Harry se crispa, tout comme sa gorge se tendit et ses poings se serrèrent. Aujourd'hui, il devait tuer Voldemort et personne d'autre.
- Met fin à ma douleur Harry, je t'en prie...
Il dut férocement lutter contre sa conscience, mais Harry accepta, soulageant Draco d'un si grand poids qu'il en tomba à genoux. Il voyait enfin le bout du tunnel, après ces années d'enfer.
Plus tard, ce jour-là, ils s'étaient retrouvés à quelques mètres de distance. Harry était en pleine course contre la montre avec Voldemort quand il vit Draco. Celui-ci ancra son regard dans celui de son ancien ennemi. Il laissa sa baguette lui glisser des doigts et encouragea Harry d'un léger sourire à peine perceptible. N'ayant toujours aucune envie de faire ça, mais le lui ayant promis, Harry leva sa baguette et le flash vert percuta Draco de plein fouet. Tandis que deux larmes quittèrent simultanément les yeux d'Harry avant qu'il ne se remette à courir, Draco chuta, un soupir de soulagement quittant ses lèvres. Il mourut, en plein champ de bataille, au milieu des corps de ses camarades, emportant avec lui son plus inavouable secret. L'amitié qu'il avait éprouvée pour Harry dans ses derniers instants de vie. Lui, le garçon au cœur de glace à qui on avait interdit d'aimer.
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Petite NDA au cas où, on sait jamais, comme ça c'est dit noir sur blanc (et en majuscule, comme ça, ça tape dans l'œil mdrr) : HARRY ET DRACO N'ONT JAMAIS EU DE SENTIMENTS AMOUREUX L'UN POUR L'AUTRE.