Hello et bienvenue sur cette nouvelle histoire.
Cette histoire sera mise à jour après mes deux autres histoires en cours, donc pas forcément régulièrement ni toutes les semaines.
Je vous demanderai donc un peu de patience mais vous n'attenderez pas des plombes non plus...
J'espère qu'elle vous plaira ;)
Bonne lecture et des bisous...
🖤🖤🖤
Couché sur son lit, Stiles, les larmes aux yeux, lisait le dernier message que sa mère lui avait envoyé. Le dernier qu'il lirait d'elle. Plus jamais cela n'arriverait à nouveau. Une semaine auparavant, il lui avait fait ses adieux. Il avait pleuré sur son cercueil en s'accrochant au bras de son père, tous deux brisés par la douleur. Depuis ce jour il ressentait un vide immense l'engloutir chaque minute un peu plus. Elle lui manquait terriblement.
En voyant le message sur son portable, Stiles réalisa avec une pointe de honte qu'il n'y avait pas répondu. Parfois trop occupé il oubliait, parfois il se disait qu'il le ferait plus tard, qu'il lui répondrait après le sport, après son cours de chimie. Plus tard.
Cette fois-ci il était trop tard pour lui répondre mais ses doigts ne semblaient pas le savoir et déjà les mots s'inscrivaient sous ses yeux remplis de larmes.
« Tu me manques tellement maman. Si tu savais à quel point j'ai mal, si tu savais à quel point je me sens seul. Je voudrais pouvoir te serrer dans mes bras encore et encore et te dire que je t'aime de vive voix mais je ne peux plus, alors je te l'écris une dernière fois. Je t'aime maman, plus encore que toutes les étoiles de l'univers. Ta petite galaxie. »
Stiles envoya son message même s'il savait que jamais elle ne le lirait, que plus jamais elle ne lui répondrait. Il tenait à lui écrire ce dernier message, il voulait que sa mère sache à quel point il l'aimait car même si de son vivant il le lui disait souvent, il avait l'horrible impression que ce n'était pas assez.
Il reposa son portable sur le matelas et enfouis sa tête dans son oreiller, l'humidifiant de ses larmes qui ne cessaient de couler sur son visage rougi. Depuis la cuisine, son père l'appela pour manger mais Stiles n'avait aucun appétit, rien ne pouvait le remplir. Ni nourriture, ni l'amour pourtant inconditionnel de son père.
Stiles préféra se coucher le ventre vide, aussi vide que lui semblait son âme.
Le lendemain, il traina les pieds jusqu'au lycée où il retrouva Scott et la belle Lydia, la blonde vénitienne de ses rêves. Il était heureux de les revoir après une semaine d'absence mais malgré leur amitié profonde, Stiles sentit sur lui leur regard de pitié. Il les détesta un instant pour ça mais ne leur dit rien. Il n'avait qu'eux pour l'aider à supporter sa triste vie. Sa vie désormais orpheline de mère.
Malgré la gentillesse de ses amis, il ne supportait pas leur présence, encore moins leurs mots de réconfort.
« Tu verras, ça ira mieux. Ça fera moins mal avec le temps. Soit fort et tu l'oublieras. On comprend ce que tu vis. »
Non, ils ne savaient pas. Non, ils ne comprenaient pas. Jamais ils ne le pourraient. C'était sa vie, sa mère, son deuil, sa tristesse, sa douleur. Personne ne pouvait se mettre à sa place et dire qu'il comprenait. Stiles se détacha du petit groupe formé par ses amis et Isaac sans même que ces derniers ne s'en rendent compte.
En fin de matinée, Stiles n'en pouvant plus, il rentra à la maison et se coucha sur son lit à peine eut-il mis un pied dans sa chambre. Machinalement il sorti son portable de son sac de cours et ouvrit ses messages. Celui qu'il avait envoyé à sa mère était toujours là mais personne ne l'avait lu, bien évidemment.
Malgré l'absence de réponse, ses doigts le démangeaient encore. Il avait une furieuse envie de lui écrire, de lui parler de ce qu'il ressentait. Parce qu'avec sa mère, c'était plus facile de se confier, de montrer ses émotions. Elle mieux que personne ne savait l'écouter. Mordillant sa lèvre nerveusement, il composa un nouveau message.
« Ma chère maman, aujourd'hui on m'a dit qu'on me comprenait, qu'on savait ce que je vivais mais ils mentent, tous. Personne n'imagine ce que c'est que de perdre sa mère, moi je le sais. C'est comme si tu avais arraché brutalement une partie de mon cœur en me quittant. J'ai l'impression qu'on me plonge la tête sous l'eau sans jamais me laisser respirer. J'ai l'impression qu'un vide ronge mon cœur depuis que tu nous a quittés papa et moi. Maman je ne sais pas comment vivre sans toi, je ne sais pas si j'y arriverais. Je t'aime maman. Ta petite galaxie. »
Stiles déposa l'appareil sur sa table de chevet et descendit à la cuisine pour préparer quelques sandwiches pour le retour de son père. Il n'avait plus de mère mais il n'était pas question qu'il abandonne son paternel, lui aussi souffrait.
Ce soir il y avait un match de baseball, les Mets de New York affrontaient les Dodgers de Los Angeles. Stiles et son père adoraient le baseball et regardaient chaque match des Mets.
Quand le shérif rentra à la maison alors que le soleil se couchait, Stiles avait terminé le repas et sorti du frigo, une bière pour son père. Ce dernier sourit en le voyant debout au milieu de la cuisine à l'attendre. Il lui semblait que son fils était retombé en enfance, il semblait si fragile à cet instant.
- Stiles, viens-là.
Les larmes aux yeux, Noah serra son fils dans ses bras en lui caressant les cheveux avec tendresse.
- Ta mère nous préparait toujours un repas spécial soir de match. Merci d'y avoir pensé fiston.
- De rien papa, j'en avais besoin moi aussi et j'ai besoin de penser à autre chose ce soir. On le regarde ce match ? demanda Stiles en essuyant ses yeux d'un revers de manche.
Un sourire lui répondit puis le père et le fils s'installèrent dans le canapé et regardèrent leur équipe favorite gagner de six bons points. Après le match, Stiles embrassa son père et monta dans sa chambre précipitamment.
Depuis la mort de sa mère, ils n'avaient pas vraiment eu de véritable discussion, Stiles n'y arrivait tout simplement pas. C'était trop dur pour lui de partager sa souffrance avec son père. Il ne voulait pas le faire souffrir plus encore avec ses états d'âmes. Il savait que son père l'écouterait volontiers mais il ne pouvait pas lui imposer son chagrin en plus de son hyperactivité. Ce serait trop dur à gérer pour lui.
Sa mère aimait à sa manière son côté impulsif, inattentif, toujours à questionner sur n'importe quel sujet mais son père n'avait pas autant de patience hélas. Stiles le savait, maintenant qu'il n'avait plus sa mère, il était seul pour gérer son trouble et il était temps qu'il se fonde dans la masse et qu'on l'oublie, pour son plus grand bien.
Stiles s'assit sur son lit en soupirant puis son regard fut attiré par la LED de son portable qui lui indiquait qu'il avait reçu un message. C'était Lydia qui tentait avec ses mots de le réconforter, sans grand succès. Stiles la remercia d'essayer puis ferma le message de son amie, c'est alors qu'il remarqua une chose plutôt incroyable. Son cœur eu des palpitations incontrôlables.
Les messages qu'il avait envoyé à sa mère avaient une mention VU.
C'était tout bonnement impossible !
Stiles resta pendu à ces deux petites lettres. VU. Il ne comprenait pas comment c'était possible, il chercha une explication logique mais aucune idée n'atteignit son cerveau fatigué. Il préféra penser à un défaut de l'appareil et reposa son portable sur sa table de chevet et oublier cette histoire pour ce soir.
Il soupira longuement et alla se préparer pour se coucher. Il se glissa ensuite sous les draps en ignorant sciemment ce qui était à côté de son lit, éteignant la lumière à tâtons. Il se blottit, roulé en boule, contre le mur et ferma les yeux, espérant que Morphée se manifeste rapidement. Il n'avait pas envie de réfléchir, pas ce soir, c'était trop dur.
Morphée prit son temps ce soir et Stiles ferma les yeux très tard.
Le lendemain au lycée, Stiles qui était des plus fatigués, fut surpris par une idée venant de sa meilleure amie. C'était selon elle, un bon moyen de penser à autre chose. Stiles ne voyait pas bien en quoi ça allait l'aider mais lorsqu'il réalisa qu'elle l'emmenait dans le gymnase, il fut plus que perdu.
- Lydia, tu peux me dire ce qu'on fait là ? Je ne suis pas très sportif tu sais et je ne suis pas sûr qu'un match de basket puisse me faire oublier que j'ai perdu ma mère.
Alors qu'ils allaient en direction des tribunes, Stiles fut bousculé par l'un des joueurs de l'équipe.
- Excuse-moi, je ne t'avais pas vu, lui dit ce dernier avec un sourire des plus charmeurs.
Stiles se sentit rougir violemment puis se tourna, gêné, vers Lydia. La blonde lui promit avec un clin d'œil qu'il allait apprécier, Stiles soupira mais la suivit sans râler.
Il lui avoua une fois installés, qu'il n'avait de toute manière rien de mieux à faire dans l'heure qui suivait.
Lydia lui tapota le genou avec un sourire complice.
- C'est le nouveau capitaine de l'équipe, je crois qu'il vient de déménager à Beacon Hills, précisa-t-elle à l'attention de Stiles.
Ce dernier fronça les sourcils puis reporta son attention sur le match qui allait commencer, l'arbitre sifflant à l'attention de tous afin de donner le coup d'envoi.
Si Stiles ne se rappelait pas le score à la fin du match, il avait retenu que le capitaine avait à lui seul marqué dix-huit points, ce qui avait donné la victoire aux Cyclone du lycée. Stiles ramena Lydia chez elle et lorsqu'il gara la voiture dans son allée, il la remercia pour la parenthèse qu'elle lui avait offert durant son après-midi.
- C'est normal Stiles, c'est comme ça que se comportent de vrais amis.
Elle l'enlaça et Stiles comprit à son ton, que jamais le cœur de la blonde ne battrait pour lui.
- Ouais, de vrais amis, merci Lydia, lui dit-il sans grande conviction.
C'est le cœur tout fracassé qu'il roula jusqu'à chez lui, lançant son sac de cours violemment contre son bureau lorsqu'il arriva dans sa chambre. Il était en colère contre Lydia, contre lui-même, contre le monde entier.
Il se jeta sur son lit et sortit son portable de sa poche en se demandant s'il devait écrire à son amie, s'il devait lui parler de cette histoire de véritables amis à laquelle il ne croyait pas. Il se ravisa, certain qu'elle ne comprendrait pas son mal être. Au lieu de chercher du réconfort chez un de ses amis, il composa un message à l'attention de sa mère, seul véritable soulagement qu'il avait en ce moment. En lui écrivant il était certain de pouvoir se livrer sincèrement, parce qu'avec ses amis, tout comme avec son père, il n'y arrivait pas.
Ses doigts libérèrent son cœur, à nouveau.
« Ma chère maman, pourquoi tout ce qui m'arrive en ce moment me fait si mal ? Pourquoi je n'ai pas droit au bonheur comme tout le monde ? Pourquoi est-ce que tu m'as abandonné ? Je n'ai plus que papa mais ce n'est pas pareil. Avec toi c'était spécial, c'était unique même, on partageait tout. Je te disais tout de ma vie et tu m'écoutais sans jamais me juger. Je n'ai personne maintenant pour m'écouter, personne pour me rassurer ou me dire comment vivre avec ce vide immense qui me ronge chaque seconde. Tu me manques tellement maman, je t'aime tellement... Ta petite galaxie. »
Il envoya son message, certain de l'envoyer à l'autre bout de l'univers, dans le vide sidéral.
Un jour passa, puis deux puis une semaine, puis deux, Stiles envoyant toujours des messages auxquels personne ne répondait, jusqu'à ce que...
Un dimanche soir qui arriva aussi lentement que le brouillard épais se déposant dans la forêt que Stiles avait traversé avec son père l'après-midi même. Cette journée avait été interminable, Noah avait eu envie de prendre l'air et de faire sortir son fils de sa chambre qu'il avait bien trop squattée depuis une semaine, voire plus.
La communication entre les deux Stilinskis s'était améliorée mais Stiles ne trouvait toujours pas les mots ni le courage pour parler vraiment à son père. Son discours auparavant intarissable semblait maintenant avoir perdu de sa vigueur. Stiles utilisait peu de mots, aussi courts que ses conversations, aussi Noah n'insista pas quand son fils voulut monter dans sa chambre après le repas du soir. Ça ne servait à rien de le cuisiner plus que le ragout du diner.
Noah embrassa son fils et l'observa tristement monter l'escalier en soupirant.
- Bonne nuit Stiles. Tu sais que je t'aime ?
Ce dernier se retourna au milieu des escalier, redescendit les marches et s'engouffra dans les bras ouverts de son père.
- Moi aussi je t'aime papa.
Une main paternelle caressa ses cheveux alors qu'il humait l'odeur rassurante de son père.
- Je sais que ta mère te manque terriblement, à moi aussi. Je sais aussi que tu as du mal à me parler alors, ne repousse pas tes amis s'ils essayent de t'aider, même s'ils sont maladroits, ça part d'une bonne intention.
- Merci papa, je vais y réfléchir. Je t'aime, bonne nuit.
Stiles adressa un dernier sourire à son père puis le laissa seul dans ce salon qui lui rappelait bien trop sa mère.
Stiles se jeta sur son lit, manquant de se manger un classeur qui trainait là, attrapa son portable d'une main et se coucha sur le dos pour y lire les messages qu'il avait reçu dans la journée.
Scott lui racontait sa nouvelle rencontre avec une certaine Alisson. Lydia l'encourageait à venir au cinéma avec elle le mercredi suivant, Isaac lui rappelait leur entrainement de Lacrosse... Rien de bien exaltant ni de nouveau dans sa petite vie.
Puis Stiles vit quelque chose qui lui fit lâcher son portable, droit sur son nez.
- Aïeuuu ! Bon sang !
Stiles se retourna vivement sur le ventre et reporta son regard sur l'écran qui affichait un message venant du numéro de sa défunte mère.
- Put... C'est pas possible !
La main tremblante il ouvrit la discussion. Ses messages avaient tous la mention VU puis un message était arrivé en retour. Un simple mot. Un tout petit mot. Trois lettres.
« Hey. »
🖤🖤🖤
N'hésitez pas à me donner votre avis si vous en avez envie...
Je vous dis à bientôt pour la suite !
(* ̄3 ̄)╭❤