Los Gloriosos T1

By lou_piotte_

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Elle est maîtresse de son destin. Angela est déterminé à évoluer, à oublier son passé. Rien ne pourra l'empêc... More

...
-Prologue-
1 - la Découverte
2-Confessions Et Pots De Peinture
3-Let's Dance!
4-Pirate
5-Esperanza
6-Joli Pygama.
7-Vision Ensanglanté
8-Secret Révélé
9-Mission Risquée
10-Par Hasard
11-Le Retour
12-Tour en Moto
13-Kidnapping
14-Sauvetage d'urgence
15-The Weeknd
16-Combat Rapproché
17-La Relève
18-Le Calme Avant La Tempète
19-Vue Lunaire
20-La Nostalgie D'Une Soirée
21-L'Auteur De Mes Maux
22-Long Périple
23-La Taupe
25- Jenna et Carla
26- Dernier Souvenir
27- Saint-Valentin
28- Mission Emotions
29- Appel Surprise
30- « Angel »
31-mission finale
32- Trou Noir
33- Deuil d'un frère
-Epilogue-
-Remerciments-
TOME 2

24-Décisions radicales

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By lou_piotte_

Marcus

Nous n'avons pas dormi plus d'une heure cette nuit. Nos yeux sont engourdis. Nous nous apprêtons à quitter ma grand-mère. Je l'embrasse et les garçons lui font un signe de la main.

Je démarre le moteur et nous partons. Eden s'est légèrement détendu même s' il m'en veut, je n'en ai pas grand chose à faire. Du moment qu'Angela ne m'en veux pas trop. J'en ai vu de toutes les couleurs cette nuit. Entre les pics que me lançais Eden et Antonio qui faisait des blagues pour détendre l'ambiance. L'atmosphere etais pesante, sachant qu'on a cherché toute la nuit des pistes pour trouver cette putain de taupe.

On a trouvé quelque chose mais ça n'a pas été concluant.

- Gare-toi au siège, on va manger avec tout le monde et on va leur annoncer.

Il y a tellement de choses à annoncer, il faut que je parle avec Angela.

- Euh, elle...

- Ma soeur sera là. T'as intérêt à t'excuser et bien comme il le faut. Merdes pas si non tu vas le regretter.

J'acquiesce et il tourne sa tête vers la fenêtre.

Antonio derrière nous observe et je la sent qui arrive. Il l'ouvre toujours quant il ne le faut pas lui.

- Eden.

- Commence pas toi. Quoi?

- Tourne-toi vers moi.

Il s'exécute et Anto lui chope son nez.

- Je t'ai volé ton neeeezz.

Je lâche un rire étouffé et je croise des yeux bleus coléreux donc je remballe ce sourire qui trônait sur mes lèvres.

Même si ses blagues sont nulles, je le remercie de détendre un peu l'atmosphère.

Je me gare dans le garage du siège et nous montons jusqu'au dernier dans l'ascenseur. Je commence à appréhender, la vérité c'est que je stresse à mort de la revoir. J'ai peur de sa réaction. Le compteur des étages augmente de plus en plus puis un ding retentit.

En arrivant, je souffle un coup et les portes de l'ascenseur s'ouvrent.

Sur deux yeux bleus.

Sur elle...

Angela

Deux heures plus tôt.

- J'ai eu Eden au téléphone, c'est bon. souffle Mia soulagé.

On se calme tous, elle s'assoit de nouveau sur sa chaise en tenant son ventre.

- Papa va bien mon coeur. Détends toi.

Ça fait au moins une heure qu'on fait tout pour l'avoir au téléphone. Il nous a fait peur a ne pas répondre surtout avec ce bébé il ne peut pas se permettre de partir.

- Il veut qu'on mange ensemble au siège ce midi, il a des choses à nous annoncer.

Des choses à annoncer ? Ça ne sonne pas bon.

- Je vous emmènerais. Annonce Dylan.

- Tu mangeras avec nous, il veut tout le monde.

Dylan a l'air étonné mais il ne le montre pas, je lui souris et il me fait un clin d'œil en retour. Nous nous préparons toutes ensemble et partons vers le siège. Dans la voiture, j'ai l'habitude de me perdre dans mes pensées. Mais aujourd'hui, accompagnée de ma famille, l'ambiance est joviale alors je me perds dans les discussions.

***

- Je peux avoir les assiettes.

Dylan me les passe et je les pose sur la table. La table est magnifiquement garnie, un vrai repas de famille. Je ne savais pas qu'on pouvait avoir une aussi belle vue de la ville, le dernier étage donne vue sur le grand pont et d'autres immeubles. Ce repas promet d'être plein de surprises.

- Angela tu as bien les 9 assiettes ? Me demande Mia en finissant de peaufiner les détails.

- On est que 8 Mia.

Elle se tourne vers moi et compte les assiettes. J'interroges les filles du regard mais elles paraissent aussi perdues que moi.

- Il manque celle de Marcus. Ils l'ont retrouvé donc... Il mange avec nous. M'annonce-t-elle comme si elle venait de se rappeler qu'il fallait qu'elle me prévienne.

Pardon ? Je- Non. Je ne suis pas prête à le voir. Il m'a fait souffrir, je commence à l'oublier et à aller mieux et il choisit ce moment pour revenir.

C'est a ce demander si il fait exprès.

- Angie, je suis désolé j'ai oublié de te prévenir.

Les autres écarquillent les yeux avec moi.

Je me rue vers l'ascenseur et j'entend la voie d'Alix qui m'appelle. Mais je n'y prête pas attention, j'essuie les larmes qui coulent le long de mes joues.

Il faut que je sorte d'ici, je ne peux pas le croiser. Le voir, me plonger dans ses yeux. Ce serait le début de la fin.

Quand je m'apprête à appuyer sur le bouton, les portes de l'ascenseur s'ouvrent.

Sur des yeux verts.

Sur lui...

Marcus

Ses yeux, ses lèvres, ses cils, Angela. Plantée devant moi, elle est en pleurs. Je ne sais absolument pas quoi dire. Elle se rue dans les bras de son frère et je reste plantée là tandis qu'Antonio va voir Delila et les autres.

- Non, je veux pas le voir. Je veux pas, ne me force pas Eden. Intime-t-elle à son frère assez fort pour que je puisse l'entendre.

Ca me brise et à mon tour une larme coule. Une grosse et chaude larme. Que je fait disparaître aussi vite a l'aide de mon doigt.

Eden pousse sa sœur gentiment en dehors de la cage de l'escalier et je lui signe de la tête que je redescends. Il acquiesce et les portes se referment sur moi.

Je descends étages par étages, et de plus en plus de mètres nous séparent. Je sens un vide, je sens que je dois remonter, je sens que j'aurais dû m'excuser et je sens que je vais regretter de ne pas lui avoir parlé.

Mais c'est trop tard, le mal est fait, je sent sa tristesse et son dégoût envers moi. Et ça me donne envie de vomir.

En bas du bâtiment, je sors une clope, puis deux que je fume. Mes pensées sont étouffées par cette fumée toxique. J'arrive à réfléchir mais tout est flou.

Elle me hait, pour les mots que j'ai dits. Pour mon comportement envers elle. Je suis une grosse déception. En tout cas c'est ce que je lis dans son comportement.

J'aurais tellement aimé pouvoir croiser ce bleu plus d'une seconde. Mais rien qu'à ma vue ses larmes se sont amplifiées.

Alors je ne préfère pas insister, elle me parlera quand elle sera prête. Si elle est prête un jour. Je garde espoir car c'est la seule chose qu'il me reste.

Je regrette tellement ce que je lui ai dit, rien que le fait d'y repenser me met mal. Quand je me mets dans de tels états, il ne vaut mieux pas me croiser. Elle était au mauvais moment au mauvais endroit. Et j'aurais dû me contenir avec elle comme je l'ai toujours fait. Mais cette fois j'ai dérapé. Je m'en voudrais toute ma vie si elle ne veut plus jamais me regarder comme elle l'as fait dans ce bar ou sous ce ciel étoilé.

- Monte, le repas commence. Annonce une voix féminine.

Elle-

- T'as entendu ? Me lance Angela sur un ton mi détaché mi énervé.

- J'arrive.

Elle monte sans m'attendre et je la suis. J'éteins ma clope dans un pot de fleur et je la jette a la poubelle. Nous prenons le même ascenseur, l'atmosphère est tendue. Trop tendue. C'est moi ma belle, c'est moi pourquoi tu te comportes comme ça ?

Froide et sans émotions, elle sort de cet ascenseur pour rejoindre notre famille à table.

J'entre et ils sont tous assis autour de la table, je suis oppressé mais je reste de marbre. Ils me dévisagent tous et je vois à quel point je les ai tous déçus. Et ça me fait quelque chose, quoi, je ne sais pas mais ce que je sais c'est que j'ai toujours été proche de ma famille et qu'aujourd'hui je suis le vilain petit canard.

Je m'assois en face de Raph et à côté d'Antonio. Angela est au bout de la table, nous sommes aux opposés. Elle ne me lance aucun regard mais est malgré tout dans les conversations. Elle m'ignore. C'est la pire chose qu'elle pouvait faire.

Eden lève son verre et tape dessus.

Tout le monde se tait, il impose sa carrure. Il sait se faire respecter.

- J'ai plusieurs annonces à faire. Premièrement, certains d'entre vous le savent déjà mais...Mia est encinte de cinq mois. Nous attendons impatiemment ce bébé.

Mes yeux s'écarquillent, son ventre est arrondi mais si on n'y fait pas attention on ne le remarque pas.

Un bébé, dans notre monde. C'est dangereux, mais vu les parents que cet enfant va avoir je ne me fais pas de souci.

- Ensuite, je compte reprendre du service en tant que chef des gloriosos.

Je lance un regard à Angela, insistant. Mais rien n'y fait, elle ne veut pas me voir.

- Je suis totalement guéri et ma présence s'impose en vue des découvertes que nous avons faites récemment.

Il nous scrute tous un par un, personne ne sait à part moi et anto ce qui se trame alors l'attente est à son comble.

- Nous avons fait des recherches sur un dossier concernant les enfant garcia.

Angela s'intéresse d'autant plus au discours d'Eden .

- Quelques feuilles manquent. Et vous savez ce que ça veut dire. Rien n'arrive par hasard dans notre monde. Une taupe se cache parmi nous.

Angela, les bras croisés, me lance un regard noir. Mais c'est un regard quand même alors je prend.

- Nous avons fait des recherches toute la nuit. sans vraiment trouver de piste. Alors on va tous s'y mettre. Et chaque information que vous trouvez, vous me la rapporterez. Je vais monter un dossier contre nos parents. En soi, il est déjà bien fourni car j'ai eu le temps de récupérer des documents les concernant. Et concernant leur activité. On va les faire tomber.

Toute la table porte un regard fier et confiant à notre chef. Il a convaincu tout le monde en un rien de temps.

- Il faut arrêter d'être sur la défensive et attaquer. Lance Dylan.

- T'as raison, il faut les affaiblir pour pouvoir leur lancer le coup fatal. Demain matin tôt dans la nuit, leurs plus grosses cargaisons devraient arriver à Miami, j'ai des hommes là- bas pour les saboter. J'ai aussi envoyé quelques hommes pour tuer un de leurs fournisseurs de drogues principaux qui nous faisait chier depuis quelque temps. On fait d'une pierre deux coups.

Tout le monde acquiesce.

- On a pas a avoir peur des répercussions car pendant un moment ils seront tellement affaibli qu'il vont se faire oublier.

- Qu'un moment. Ajoute Angela.

- En effet, il ne faut pas les sous-estimer non plus. Ils restent puissants. Mais pour le moment il n'y a pas de souci à se faire.

Le repas se finit dans la bonne humeur, les filles nous ont raconté leur soirée, on a parlé du bébé. Je n'ai pas ouvert ma bouche, car je préférais ne pas faire comme si de rien était, j'ai merdé et je vais devoir me racheter.

Je range toutes les assiettes dans le lave-vaisselle tandis que les autres sont rentrés chez eux. Mia approche.

- Tu n'es pas rentré ?

- Non, Eden doit gérer quelques trucs ici.

- Ok.

Elle se cale contre l'îlot central et m'observe... Bizarrement. Je lui lance un regard interrogateur tout en continuant de ranger les assiettes.

- T'as pas parlé du repas, t'es devenu muet ?

- Non.

Je reste froide, même si c'est elle qui devrait être froide envers moi.

- Pour ma part tu as pardonné, tu as fait une connerie. Certes une grosse connerie mais le plus important est que tu est revenu. Tu aurais juste pu partir après avoir été le plus gros des connards mais non. Tu es revenu et tu vas affronter tes remords, affronter la peine et la colère d'Angela et la colère de mon copain envers toi. Tu vas en chier mais tu vas le faire. Parce que je te connais et je sais que cette famille compte plus que tout pour toi. Surtout une personne en particulier je me trompe ?

Je souris de côté et pousse un rire étouffé.

- Peut être que tu ne me connais pas si bien que ça.

Je ferme le lave-vaisselle et me pose contre la paroie du lavabo en face d'elle.

- Je te connais Marcus, plus que tu ne le penses peut-être. Mais je sais à quel point tu peux être doux et empathique, à quel point tu ressent les emotions tellement fort que ça s'enflamme en toi. Tu ne sais pas quoi en faire alors tu brûles tout le monde sur ton passage.Je sais. Je...

Elle pose sa main affectivement sur ma joue et m'incite à relever mon regard vers elle. Elle a les yeux luisants.

- Je sais que c'est dur et je sais que tu vas la reconquérir, parce que tu es celui qu'il lui faut. Et Eden te pardonnera car tu es son frère. Et tout le reste de ta famille t'as déjà pardonné alors ne te renfermé pas sur toi-même et ouvre toi aux autres, ca ne pourras que te rendre meilleur. S'il te plaît fais le au moins pour moi.

Je la prends dans mes bras, et la serre fort. Une larme coule sur ma joue, une larme de sentiments mélangés. Une larme qui veut dire merci car j'avais besoin d'entendre ça. Je suis déjà un peu pardonné. C'est un début. J'ai l'impression qu'elle comprend mes émotions et mon comportement sans jugement. Alors je ne vais pas me renfermer Mia, pour toi.

- C'est d'accord.

***

Angela

Je vois au loin la grande maison où je n'avais pas mis les pieds depuis plus de deux semaines et on me coupe dans mon observation.

- Alors comment ça l'as fait ce midi ?

Je me tourne vers Dylan et je souffle légèrement. Car la réponse ne me plais pas vraiment.

- Ça aurait pu être pire.

Je lui en veux, à mort. Mais ça fait tellement longtemps que je ne l'avais pas vu. Je n'ai pas pu m'empêcher de l'observer un peu et puis il ne l'as pas remarqué. Il avait fait pousser une petite barbe de quelques jours et ça lui allait bien. Il n'a pas osé entrer dans les conversations et je l'en remercie car je ne suis pas sûr de pouvoir supporter le son de sa voix.

J'ai paniqué en le voyant, certes, mais ça m'as aussi fait du bien. Et voir le mal dans ses yeux qui lisaient le dégoût dans le mien n'était pas plaisant.

Je ne sais pas s' il va rentrer dormir ici cette nuit, je suis indécise car il m'as fait souffrir mais il me fait du bien.

Est ce moi qui est trop bien pour lui ou l'inverse ?

Suis-je juste capricieuse et lui réfléchi ?

Est-il si émotif que je ne puisse le supporter ?

Toutes ces questions restent en suspens, les étoiles ne sont pas là pour me guider alors je vagabonde. J'aire le temps de trouver de nouveaux repères.

- Tu sembles pensive ma grande.

Il me sourit et me tape affectivement la cuisse, il est différent avec moi qu'avec les autres. Il était mon confident sans vraiment que je ne le veuilles. C' est une sorte de... Parent pour moi. je pense pouvoir le décrire ainsi.

- Non justement, je ne sais pas quoi penser.

- A quel sujet ?

Je le regarde de façon équivoque, à croire qu'il ne le sait pas. A quoi je pense.

- J'avoue que la question était bête. Il rit et je le suis, puis il continue.

- Parle avec lui, la communication c'est super important. Tu pourras peut-être mieux comprendre ses intentions même si il n'avait pas à te dire ça. Tu pourrais comprendre son comportement. Et je suis sure que si tu le laisses s'excuser et que tu acceptes ces excuses vous trouverez des solutions à deux.

Il me laisse méditer a ca et je ne sais pas si je dois vraiment l'en remercier. Il gare la voiture et je respire un coup avant de sortir du véhicule.

- Allez, j'y vais.

Il se met à rire et sur le moment c'est incompréhensible comme réaction.

- Tu ne fonces pas à l'abattoir, hein ? Ça va aller.

Je leves les yeux au ciel et claque la porte. Il fait son demi tour puis baisse la fenêtre vers moi. Il baisse les lunettes de soleil qu'il a sur son nez et me regarde d'un air autoritaire. Cette image de lui me fait rire de nouveau.

- Ne deviens pas insolente jeune fille.

Il me sourit de toutes ces dents et je rentre dans la villa qui m'a hébergé pendant si longtemps, mais pourtant les derniers souvenirs que j'en ai ne sont pas positifs.

Les grandes portes s'ouvrent et je jette un œil un peu partout. Cette cuisine, ce salon, cette chambre, cette pièce...

J'hésite à la fixer plus longtemps. Mais j'ai maintenant envie d'aller fouiller, trouver des informations. Quoi que ce soit sur ma famille.

Je monte les escaliers, toujours aussi propres. La femme de ménage a du passer meme si nous n'étions tout les deux pas la.

Je longe le couloir et la trouve. Cette porte gris clair. Qui a été repeinte. Je tire la poignée et passe une tête dans le trou que la porte a créé.

Un lit, un bureau, un espace de maquillage...

Cette pièce pleine de sang et de noirceur s'est transformée en une chambre aux tons gris et beige. Très sobre mais chic.

Soit il y avait tellement de choses à cacher qu'ils ont préféré les mettre en lieux plus sûrs. Soit ils pensent que je suis la taupe et ils ne me font pas assez confiance pour laisser ces dossiers ici.

Je m'assois sur ce lit, bordé. Ce bureau, rangé. Cet espace à maquillage, dépoussiéré.

Tout est trop parfait ici.

- Hey.

Je n'ose pas me retourner. Je ne veux pas me retourner mais je le dois. Alors je pousse sur mes jambes et tourne cette chaise vers la porte d'entrée.

Et il est là, en chair et en os. Debout adossé à cette porte.

- Hey. Poussais-je faiblement. En le regardant tout de même dans les yeux.

- Je ne vais pas te demander si ça va, j'aurais trop de culot. Mais est-ce qu'on peut parler ?

Je ne réfléchis pas aux conseils de Dylan et dit ce qui me semble le plus logique.

- Non.

Les larmes commencent à monter et je fonce vers la porte mais un bras imposant se place entre moi et la porte.

- Il le faut pourtant, on ne peut pas rester comme ça. Si on rentre tous les deux vivre ici il faut bien qu'on en parle.

- De un, qui t'as dit que je reviens vivre ici, personne. De deux, si tu crois que j'ai envie d'entendre tes excuses a deux balles, tu te trompes. Et de trois, vu ce que tu m'as craché a la gueule c'est pas toi qui va décider pour moi quand je vais te parler.

- Pourquoi tu ne resterais pas vivre ici déjà ?

- Je rappellerai qu'il y a un appart qui m'attend à côté du siège.

Au vu de son étonnement il avait oublié.

Je pars de "Ma chambre" vers le salon, et je me roule dans le canapé. Je ne peux pas partir de cette maison comme je le voudrais alors je vais le fuir.

Mais fuir n'est pas la solution.

Il dévale les escaliers quelques secondes après moi et me regarde l'ignorer. Chose que je sais très bien faire.

- Angela.

Je ne réponds pas.

- S'il te plait...

- Tu me supplies de te parler la ? Alors que la dernière fois tu me suppliais de partir pour ne plus avoir à me supporter.

Je me relève du canapé, finalement je compte bien lui rappeler ces erreurs.

- Toi tu me demandes à moi ! De PARLER ! Non mais je rêve et toi qui parlais de culot tout à l'heure, la pour le coup tu en as. Je te rappelles tes paroles ou pas ? Apparemment t'as la mémoire courte alors tiens ! " c'est la mafia ici alors sèche moi ces larmes et va pleurer dans les jupes de ta maman." Tu veux que je te refasses un arbre généalogique de ma famille, oui ou non ?! Excuse moi d'être fragile, excuse moi d'être la fille de mon père, excuse moi de polluer ton air. C'est bon, j'ai réglé mes comptes avec toi ? Parce qu'apparemment tu en avais bien après moi ce jour-là.

Il reste muet. Il ferme encore sa bouche alors que je veux qu'il crie ce qu'il a à dire pour une fois.

- C'est toi qui avais plein de choses à dire tout à l'heure, maintenant y'as quoi ? T'as oublié ton texte et tes excuses bidon ?

- J'ai rien oublié du tout, je sais très bien ce que je t'ai dis. T'offrir des mots doux serait hypocrite. Et dire que je suis désolé est trop peu pour ce que j'ai fait. Mais c'est tout ce que j'ai. Ca et des explications.

- Marcus, toutes les explications que tu pourras me donner ne seront pas suffisantes. J'ai trop souffert. Et je ne sais même pas si c'est de ton absence ou de ta présence.

- Laisse- moi au moins t'expliquer, j'ai besoin que tu comprennes. Ce que j'ai fait est impardonnable mais je ne veux pas te perdre. Tu mettras du temps à comprendre et à me pardonner mais je t'attendrais malgré tout. J'ai été élevé différemment de toi ou de ton frère, de tout le monde a vrai dire.

Et je ne compare pas nos passés car ils sont incomparables mais je dis juste que cette colère que j'ai expulsé ce jour-là, c'est une partie de mon passé sombre que je ne voulais pas que tu voies. Mais malgré ça tu en as fait les frais.

Et je sais que tu voulais en savoir un peu plus sur moi et je suis prêt à tout te dire si tu veux bien l'entendre. Je suis calme car j'ai été violent et colérique toute mon adolescence et qu'à un moment j'ai décidé de changer de personnalité. Mais cette partie reste enfouie en moi, et elle resurgit quelques fois. Même si tu n'en avais pas l'impression, j'ai fait ça pour te protéger de moi et de mon passé. Je ne voulais juste pas te faire plus de mal.

Mais je m'en suis voulue tellement après ça. Mais je suis retournée à mes sources. Ma grand-mère. J'ai séjourné chez elle. Et j'espère que durant ces deux semaines tu a pu te recentrer sur toi. Et que je ne t'ai pas trop fait souffrir, parce que je t'aime trop pour te faire du mal.C'est moi le problème, je reporte mes insécurités sur toi inconsciemment parce que même moi j'ai peur de ce que je peux faire quand cette partie de moi ressurgit.

Et voir ce dégoût dans tes yeux est... Insupportable.

Une larme coule de ses yeux en prononçant cette dernière phrase. Beaucoup d'informations se mélangent dans ma tête. Trop peut-être.

- Je ne sais pas quoi te dire... Vraiment je voudrais te pardonner en claquant des doigts mais c'est impossible, j'ai vraiment été déçue. Et comme tu l'as dit, ton comportement est impardonnable. Mais écoute moi bien Marcus, je suis prêt à essayer de te pardonner mais il va falloir que tu rames comme tu ne l'as jamais fait et ce ne sera pas facile. Car il n'est pas sûr que j'y arrive. Tu n'as qu'une dernière chance. Pour tout me raconter et me promettre de ne plus jamais te comporter ainsi envers moi. Car le deuxième coup serait fatal. Je connais ma valeur et être traité comme je l'ai été, c'était vraiment bas de ta part. Je vaut bien mieux que ça, et tu vas devoir t'en rendre compte.

Je me rapproche de lui, et essuie une larme à l'aide de mon doigt, puis sourit très légèrement. Ce qui le fait sourire lui aussi mais plus expressément.

- D'accord ?

- C'est d'accord.

- Je suis trop fatigué pour gérer ça ce soir, alors on en parlera demain. Mais pourquoi j'ai une chambre maintenant ?

- Je me suis dit que tu pouvais avoir ta chambre a toi pour plus d'intimité, tu as aussi une douche. C'était aussi un moyen de me débarrasser de toute cette paperasse.

Je le sens franc alors ça me rassure pour la suite, mon coeur n'est plus aussi lourd qu'avant.

Je ne suis pas encore comblé mais le bonheur est subjectif non ?

Alors je vais laisser une soirée à mon cœur pour me reposer.

Et le laisser respirer.

______________________

-NDA-

Hello les copains !

Ce chapitre est long !!! et j'ai beaucoup aimée l'écrire.

J'ai aussi varié les points de vue et je trouve ca asses concluant alors je recommencerais surement.

Prenez soin de vous💗
Louane.

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