Deux semaines viennent de passer depuis mon soit disant scandale qui a fait retourner toute la ville de Londres.
Deux semaines ou la famille Davies et regarder et presque moqué autour d'eux quand il se déplace quelque part pour mon plus grand bonheur.
Mon père me déteste, car son mariage est en suspend à cause du scandale, car le père d'Élisabeth n'est plus finalement sur.
Peter ne peut pas aller quelque part sans qu'on ne parle de moi et ça me provoque beaucoup de bien-être quand je le vois rentrer avec son magnifique regard noir.
Tout ça pour dire que ce soir à lieu le dernier bal de la saison des mondanités anglaises et si j'ai bien compris dès demain beaucoup de londoniens retournerons vivre dans leur maison à la campagne.
Les Davies vivent à Londres à l'année, je resterai donc par conséquent ici, du moins je l'imagine.
Par chance, ce soir il fait encore bon puisque je suis assise à côté du voiturier alors que la fiancée de mon père qui devrait plus l'être à partir de deux semaines, est encore avec nous pour mon plus grand malheur.
Si d'après Bénédict elle est douée en art, c'est bien le seul talent qu'elle possède.
En parlant de Bénédict, nous avons passé ses deux semaines collées à l'un et l'autre, à discuter, rire, se balader et même peindre ensemble hier matin et toujours dans cette ambiance riche de tension depuis déjà quelque temps maintenant.
C'est assez curieux, mais en sa présence je me sens bien et je me sens surtout moi.
Il est absolument parfait, doux, gentil, drôle, attentionné, charmant, talentueux, séduisant que je sens une douce chaleur monter en moi.
Mes pensées sont coupés par les étouffements de mon père alors que j'entends Peter ronchonner, comme à son habitude.
Je remarque que nous arrivons à notre destination, à savoir la pension du Duc et de la Duchesse de Hastings, autrement dit Daphné et Simon.
Le voiturier s'arrête et je ne perds pas de temps à descendre moi-même et à me diriger vers l'entrée du bal sans les attendre.
Je repère celui-ci que je cherche dans la foule et une fois trouvé, je ne perds pas de temps et me dirige vers lui.
Je viens saisir sa coupe sous son regard curieux et je la bois cul-sec.
«Dure journée ? » dit-il.
«Dur famille tout court » dis-je «Ils m'ont encore pris la tête pour des broutilles, faut vraiment que j'arrive à quitter cette famille au plus vite sinon je vais devenir folle ».
Bénédict me regarde et vient ensuite sourire en coin tandis que je les regarde faire leur entrée.
Peter et son sourire faux, Florence et Émile qui tentent de voiler la face et mon père et Elizabeth amoureux plus que jamais.
«Viens » dit Bénédict en me prenant la main pour nous diriger vers la piste de danse.
C'est comme ça que nous nous retrouvons en train de valser sous le regarde des aristocrates et notamment du cher Nigel Berbrook, plus en colère que jamais.
«Quoi ? » dis-je en sentant le regard de Bénédict sur moi alors que je fixe les non danseurs.
«Tu es magnifique ce soir » dit-il.
«Moi qui pensais l'être tout les jours » dis-je alors que je tourne ma tête pour le voir esquisser un sourire.
«Qu'est-ce que je n'ai pas dit » dit-il en levant les yeux au ciel alors que je rigole.
«Je n'ai pas encore vu ta famille, ni même ta sœur et ton beau-frère » dis-je.
«Ils doivent être par là » dit-il «Simon et Daphné doivent être à l'entrée pour accueillir leurs invités ».
«Dans ce cas, j'ai dû passer devant sans les voir » dis-je.
« Tu étais si pressé de me retrouver ? » dit-il en me regardant alors que je le fixe sans répondre durant quelques secondes.
«Peut-être bien » dis-je alors qu'il me sourit et s'approche de mon oreille.
«Ça tombe bien, moi aussi » dit-il alors que des frissons parcourent mon corps.
Il me fait tourner sur moi-même avant de recoller nos corps.
«Nous tableaux sont secs et ils sont magnifiques, il va falloir que tu viennes les voir » dit-il alors que sa proposition me paraît être autre chose qui me rend toute chose, ou c'est moi qui me fait des illusions.
«Bien sûr, avec plaisir » dis-je alors que c'est à son tour de me fixer alors qu'il passe sa langue sur ses lèvres et actuellement je regrette la cape sur mes épaules.
La fin de la danse se termine et nos yeux ne se quittent pas tandis qu'il me tend à nouveau sa main que je regarde et je finis par l'accepter.
C'est alors qu'il slalome entre les londoniens pour nous conduire dans un jardin secret ayant qu'un accès à savoir la porte que nous venons d'emprunter.
Je me retourne vers lui alors qu'il vient fermer la porte et me regarde.
«Je ne suis pas sûr de... de.. bien me comporter » dit-il alors que mon cœur bat la chamade.
«Il est encore temps de partir Maïa » dit-il en ouvrant légèrement la porte «Parce que je n'ai pas envie de te causer des problèmes ».
Je m'approche de lui et tout en le regardant je viens appuyer ma main sur la porte pour la fermer tout en verrouillant cette dernière.
«Je ne souhaite être nulle part ailleurs qu'actuellement » dis-je d'une voix basse.
Je quitte du regard ses yeux pour le focaliser sur sa bouche que je n'ai le temps d'apercevoir puisqu'elle se pose sur la mienne.
Bénédict se recule tandis que je viens le rattraper par sa nuque pour poser mes lèvres sur les siennes dans un baiser enflammé.
Bénédict pose ses mains sur mes hanches et je l'impression que je vais exploser.
Ses baisers dérivent sur mon décolleté et ma tête bascule en arrière.
Je m'agrippe à ses épaules pour ne pas défaillir alors que l'une de ses mains vient glisser le long de ma cuisse.
Ses lèvres rattrapent les miennes et je viens sentir sa langue que je viens volontiers jouer avec la mienne dans un baiser langoureux qu'il me tourne et vient me plaquer contre la porte alors que l'une de ses mains vient saisir mon sein au-dessus de ma robe.
«Bénédict » dis-je dans un petit gémissement.
«Ce son » dit-il en mordillant légèrement ma lèvre alors qu'il se recule et me regarde.
Je ne sais pas ce qu'il voit, mais ça a l'air de lui plaire tandis qu'il pose son front contre le mien et que ma main se pose sur sa joue alors que j'essaie de calmer mon bas-ventre qui ne réclame qu'une chose, lui.
«Je suis totalement.. » dit-il en secouant la tête tout en ne finassant pas sa phrase.
Il vient saisir mes mains pour les embrasser.
«Je.. » dis-je ne sachant quoi dire non plus.
Des coups contrent la porte nous font sursauter avant de se rendre compte qu'il s'agit probablement de deux personnes dans notre situation qui cherchent un endroit.
«Nous ferions mieux de partir » dit-il.
«Est-ce que tu regrettes ? » dis-je.
«Crois-moi Maïa, je suis très loin de regretter quoi que ce soit quand il s'agit de toi » dit-il alors qu'un soutire se dresse sur mon visage.
«Ça tombe bien moi non plus » dis-je alors qu'il sourit à son tour.
Il vient ouvrir la porte pour nous faire sortir après une dernière caresse sur ma hanche qui me donne exactement chaud quand nous tombons sur Lady Danbury.
Elle nous fixe aussi bien que nous la fixons.
«C'était sûr » dit-elle en nous regardant «Et ne faites pas cette tête je ne dirais rien, seulement si je suis invité aux noces» dit-elle.
«Promis » s'exclame Bénédict alors que je le regard surpris tandis qu'elle me sourit.
Nous revenons chacun notre tour vers la fête alors que je suis totalement à l'ouest.
Mais ça ne m'a pas empêché de passer la soirée avec celui qui fait battre mon cœur un peu trop vite.
Voilà le chapitre 28, désolé pour l'attente.
J'espère qu'il vous a plu ?
J'attends vos retours avec impatience :)