-Ce serait pas ta muntxate, là-bas ?
Ma femme.
J'adorais comme je détestais ce surnom, car il était bien trop formel.
Ce n'était pas que ma femme, mais le garçon à mes côtés ne le comprendrait pas.
Et Aang, encore dans sa peine de cœur, encore moins.
Huit mois se sont écoulés, depuis notre arrivée à Awa'atlu.
Énormément de choses se sont passées, depuis. Notamment le départ de la famille biologique de ma na'vi, de retour sur leur terre.
Mes dix-neuf ans étaient prévus dans quelques jours, et j'espérais que mes parents reviennent, d'ici là.
Dans tous les cas, ils viendront voir leur descendance rapidement.
Les dix-huit ans de Lo'ak et Tsireya était dans très peu de temps, et j'avais des frissons de dégoût , rien que de savoir que mon frère en profiterais pour qu'il se lie rapidement.
Nous n'étions pas retourné à la forêt depuis, Nuralessa avait eu besoin de repos, elle qui montrait de grands signes de fatigues.
Et ce matin, elle n'avait pas l'air dans son état normal.
Elle retournait même à l'intérieur du marui, lorsqu'on s'approchait d'elle.
Ce matin, nous avions pêché. J'étais partis tôt, sans attendre son réveil.
Mais je regrettais déjà.
-On se retrouve pour le repas les gars, je vais aller la voir.
Ao'nung me tapait dans la main, pour se saluer, prenant mon panier remplit de poissons.
Et moi, je continuais mon chemin jusqu'à notre petite maison.
Enfin, petite, tout est subjectif.
-Hey. Je murmurais.
-Hey. Dit elle un ton plus bas.
Je plissais mes yeux, quand en passant un bras autour de sa taille, elle s'appuyait sur moi.
Je la serrais automatiquement, pour lui permettre de mieux tenir.
-Qu'est-ce qui ne va pas ?
Mais ma na'vi hochait négativement de la tête.
-Je n'en sais rien.
-Viens, viens par là.
Je l'aidais à se rendre jusqu'à son hamac, afin qu'elle puisse s'allonger dedans.
Mais elle refusait, avant de s'accrocher un peu plus à moi.
Ses jambes flanchaient sous son poids, et ça m'inquiétait énormément.
Jamais ça ne lui était arrivé.
Si c'était de la fatigue, son corps n'aurait pas réagit dans un extrême pareille. Elle l'aurait sentit.
Me voyant affolé, elle reprit d'une voix à peine audible.
-Le tapis, Net'.
Je hochais de la tête, regardant le tapis puis ma na'vi tour à tour, avant de l'aider à s'allonger dessus.
-J'ai l'impression que quelque chose va se passer. Me confiait elle.
-Comment ça ?
Elle peinait à trouver ses mots, et avalait difficilement sa salive.
Comme si sa respiration lui jouait des tours, sa tête reposait contre mon avant-bras.
Je passais une main sur sa joue, brûlante, avant de la poser sur la sienne. Celle qui, comme un automatisme, se mettait toujours sur son ventre.
-Depuis combien de temps es-tu réveillé ?
-Justement, c'est ça le problème.
Je plissais mes yeux, plus très sûr de la suivre.
-Quand je me suis réveillée, je n'étais pas seule. Murmurait elle.
-Qui étais là ?
-Aang.
Je hochais de la tête, attendant qu'elle poursuive.
-C'était tout flou, Neteyam. J'avais l'impression de ne rien voir volontairement.
Je caressais tendrement sa peau sous la mienne, essayant de la rassurer comme je le pouvais.
Elle me paraissait si fragile, si frêle.
Ses beaux yeux ne cherchaient pas mon regard, ils cherchaient des réponses.
Cette histoire prenait trop de place dans sa tête.
-J'ai seulement vu sa silouhette. Elle inspirait lentement, je pensais qu'il était venu jusqu'ici, pour venir me voir, mais il m'a chuchoté cette chose si ... Bizarre, quand il pensait que je dormais. Et il m'a même caressé la joue, quand il l'a dit.
Je hochais à nouveau de la tête, l'incitant à continuer.
Si c'était ça qui la mettait dans tout ses états, ce n'était rien de bon.
-Que son frère lui en voudrait. Terminait elle.
•
-Qu'il lui en voudrait ?
-Ouais, je comprend pas bien moi aussi.
Réunis sur le rocher, Tsireya tenait mon frère par le bras, posant sa tête sur son épaule.
Ce dernier posait sa main sur son genoux, sans même s'en rendre compte.
On se ressemblait bien, là dessus. C'était assez marrant.
-C'est vrai qu'Aang est bizarre en ce moment. Commençait Tsireya.
-Et par bizarre, elle entend heureux. Continuait son frère.
La Metkayina lui lançait un regard en coin, lui indiquant d'arrêter.
Ao'nung ne changera jamais, mais ça m'a décroché un sourire.
-On peut le remercier, on a trouvé du temps à quatre grâce à lui. Haussait ce dernier des épaules.
-Il a aucune empathie, c'est dingue ... Se moquait Lo'ak.
-Et toi, t'es débile. Grognait elle.
Je riais, avant de reprendre mon sang froid sous les regards accusateurs de la na'vi.
-Maintenant qu'on en parle, Nirit semble bien plus apaisé aussi.
Nirit, c'était la mère d'Aang. Mais également du frère de ce dernier, Eonit, mort il y a quelques années maintenant.
Le premier amour de Nuralessa.
Du moins, c'est ce qu'elle pensait, avant de m'aimer.
Elle n'avait ressentit que des sentiments naissants à son égard, elle y était surtout profondément attaché.
-Elle est enceinte ? Demandait Lo'ak.
-Il le fait exprès ? Ao'nung semblait très peu étonné.
-T'as pas vu le pêcheur qui lui tourne autour, toi ? Ils étaient trop prévisibles, hier pendant le dîner !
Tsireya soupirait.
-Prévisible sur quoi ? Continuait elle.
-Non, Ao'nung secouait sa main vers sa sœur, t'es trop jeune pour savoir ça toi.
Si les regards pouvaient tuer, Tsireya aurait sûrement apprit de Nuralessa.
-Non, Lo'ak, la seule enceinte dans ce village c'est Nuri.
-Et c'est déjà bien assez. J'ouvrais de grands yeux.
Nous n'avions même pas eu le temps de continuer notre discussion.
Du mouvement se faisait entendre au village.
Des cris d'exclamation, mais surtout des pleurs.
Je regardais directement Ao'nung, qui arborait la même expression que moi.
Ce n'était pas normal.
-Ma sœur ? Demandait il.
-Non, non je ne pense pas. Je lui dis.
Lo'ak nous montrait le village d'un signe de tête, et nous le suivions directement.
L'eau était fraîche, mais ça nous était égale pour le moment, on nageait jusqu'à avoir pieds.
Le ciel s'assombrissait, et mes pensées avec.
Je priais pour qu'Ao'nung ait tord.
Et je n'étais pas au bout de mes surprises.
Devant les Metkayina, sur qui quelques goutes commençaient à tomber, trois na'vi se tenaient là.
L'un ressemblait étrangement à Aang, et l'autre était ce dernier.
Nirit le prenait également dans ses bras, pleurant. Mais ça semblait être de bonnes larmes.
Nous approchions, passant à travers l'attroupement.
Et Tonowari nous avait devancé, son expression m'avait glacé le sang.
Je crois comprendre ce qu'il se passe, et Tsireya aussi, visiblement.
-Où est ma soeur ? Demandait Ao'nung.
Lo'ak me mirait, perdu. Et je hochais négativement de la tête.
Ce n'était pas le moment, je lui donnerais des explications plus tard.
-Où est ma soeur ? S'énervait Ao'nung.
Tsireya avait laissé couler une larme, elle aussi. Sa main agrippait le bras de mon frère.
Alors, en tournant ma tête vers la droite, je pouvais voir les Metkayina s'écarter.
-Non, dit Tonowari d'une voix ferme, emmène la à notre marui.
Il s'adressait à Ronal, qui était suivit de ma Na'vi.
Et quand elle croisait mon regard, son visage s'adoucît un peu plus.
Je vins à sa rencontre, posant une main sur le côté de son ventre bien arrondit.
-Il y a trop d'agitation, rentrons, d'accord ?
-Non, dis moi ce qu'il se passe.
Elle n'avait vraiment pas changé, et était même encore plus têtue qu'avant.
Je me rappellerais toujours, ce jour où sa meilleure amie était revenue sur l'île.
Elle avait couru jusqu'à elle, avait insisté pour ne pas rentrer.
Nous n'étions que des enfants, et maintenant, elle attendait le nôtre.
-Je ne veux pas qu'il vous arrive quoi que ce soit, Nuralessa.
Mon regard était ferme, je ne le sentais pas du tout.
Sa tête se penchait un peu plus, me questionnant du regard. Elle voulait voir.
Et moi, je la regardais d'une façon qu'elle comprenait très bien. Je ne voulais pas qu'elle y aille, mais qu'elle rentre se reposer.
Alors, ses paupières se fermaient lourdement, quand sa tête s'abaissait légèrement.
Elle me montrait son accord.
Nuralessa devait être vraiment fatiguée.
-Où est-ce qu'elle est ?
Cette voix, c'était celle du na'vi dont je ne connaissais rien.
Il s'était exprimé bien trop fort, et Tonowari me fit un vif signe de tête de rentrer.
Les oreilles de Nuralessa se redressait, quand son visage passait par dessus son épaule.
-Cette voix ... Commençait elle.
Sa main me lâchait, quand elle fit un pas vers lui.
-Nuralessa ! Je m'exclamais.
Je râlais fortement, levant les yeux au ciel, quand elle poussait presque les Metkayina devant elle.
Avant de ne plus bouger.
-Neteyam, elle ne devait pas s'approcher. Me lançait Ao'nung.
-Tu connais ta soeur. Je murmurais.
Ma mâchoire se crispait, quand je pu arriver à son niveau.
Ma na'vi avait le regard vide, sous celui du na'vi. Il semblait chamboulé, totalement désemparé.
-Nuralessa ... Commençait Aang.
Et ce que je vis ne me plaisait pas du tout.
Les yeux de ma na'vi, ces beau yeux qui m'ont fait l'aimer, m'emplissait des nostalgie.
Ils avaient la même étincelle que quand je l'ai rencontrée.
Une tristesse horrible.
Elle peinait à avaler sa salive, et quand je posais ma main sur son épaule, feulait dans ma direction. Avant de se rendre compte que c'était moi.
Et son masque tombait.
Une larme roulait sur sa joue, quand elle cherchait de l'aide à travers mon regard.
Puis hochait négativement de la tête, regardant le petit groupe de trois.
-Depuis combien de temps est il revenu ? Demandait Ao'nung.
Alors ils étaient au courant ?
Je le regardais en coin, lui qui allait devoir être retenu.
Alors, avec Ksonug à sa gauche, on était prêt à réagir.
-Ao'nung ... Commençait Aang.
-Répondez à mon fils. Dit froidement Ronal.
Aang regardait le garçon à ses côtés, qui ne lâchait pas ma na'vi du regard.
-Cinq éclipses.
Alors, Ao'nung lançait un regard à son père, qui ne dit rien. Il le laissait parler à sa place, comme un futur chef.
Mon ami riait amèrement, et je sentais la main de Nuralessa chercher la mienne.
-Et vous n'étiez même pas foutu d'attendre qu'elle soit à son therme ? Vous pensez à leur santé ?
Le regard du na'vi aux côtés d'Aang s'éternisait sur le ventre de ma na'vi.
Ma main vint se poser dessus, quand je tournais les talons.
-Nuralessa, on y va.
Mais elle ne bougeait pas.
Elle était en plein déni.
-Eonit ... Murmurait-elle.
Et son corps me tombait dans les bras.
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Bon coucou les gars mdrr j'espère que vous allez bien vous
Vous en avez pensez quoi du coup ?
Et au cas où vous seriez pas au courant, j'ai une autre histoire sur Neteyam déjà bien entamé, disponible sur mon profil.
Et sur l'acteur de Neteyam également, bien entamé aussi, Jamie Flatters !
Je suis plus actif sur celle-ci !
Voilà voilà, ça fait plaisir de vous revoir. Bisous <3