Ma machine à laver en route, je termine de ranger les quelques affaires qui traînent encore près de ma valise et descends au salon avec l'idée de me poser dans mon canapé pour la soirée, bien heureux d'être enfin chez moi.
Ça fait toujours un bien fou de rentrer de tournée et de pouvoir retrouver sa maison pour quelques temps. J'adore être sur les routes, visiter des pays, voir mes fans partout dans le monde... Mais j'aime le repos et la sécurité que m'offre ma maison.
La longue douche que j'ai prise en arrivant tout à l'heure m'a aidé à me relaxer et je sens que le sommeil ne va pas mettre longtemps à me frapper ce soir. Je me sens bien, complètement détendu, bien à l'aise dans un short et un tee-shirt de sport trop grands que j'aime utiliser pour traîner chez moi.
Mon téléphone vibre dans la poche de mon short alors que je me laisse tomber dans mon canapé et je souris en voyant le nom d'Harry s'afficher dans mes notifications.
Message de Harry.
Bien rentré ?
Message de Louis.
Oui, ça fait du bien d'être à la maison.
Je garde notre conversation ouverte, observant le petit "lu" apparaître sous mon message. J'attends une réponse de sa part, mais plusieurs secondes passent sans qu'aucun message n'arrive et je fais la moue.
Message de Louis.
Et toi, tu fais quoi ?
A nouveau, il ouvre mon message mais ne répond pas. Je fronce un peu les sourcils en observant les minutes défiler et je vais relire mon message pour essayer de comprendre pourquoi il ne répond plus.
Est-ce que c'est le fait d'avoir utilisé le terme "à la maison" ? Après le départ de Harry, j'ai longuement hésité à déménager, à changer de maison pour retrouver un endroit neutre... Mais j'aime tellement celle-ci et tous les souvenirs heureux qu'elle abrite que je n'ai pas réussi à m'y résoudre.
Je fronce les sourcils en entendant la sonnette de la porte d'entrée retentir et me redresse dans le canapé. Je n'attends personne et de toute façon, si ça ne sonne pas au portail, c'est que c'est soit Joni, soit Nathanaël qui connaissent le code.
Je soupire un peu en me levant et marche jusqu'à la porte d'entrée que j'ouvre.
-Tu n'as pas changé le code du portail depuis deux ans ?
J'écarquille les yeux, mon corps se figeant presque automatiquement alors que je pose mon regard sur Harry, ses cheveux humides à cause de la pluie qui tombe ce soir à Londres.
Mon cœur s'emballe en le voyant ici, sur le seuil d'entrée de ma maison... notre maison.
Je l'observe, complètement sous le choc. Je ne m'attendais pas à le voir ici ce soir, quelques heures seulement après mon retour à Londres. J'entrouvre les lèvres, incapable de trouver quoi dire. Soudainement, nos messages de ces derniers jours me reviennent en mémoire et les battements de mon cœur s'intensifient un peu plus.
Il m'observe lui aussi, quelques gouttes de pluie glissant le long de son visage. . L'une d'elle attire mon attention, tombant du bout d'une de ses mèches de cheveux à sa joue. Elle dévale lentement jusqu'au coin de ses lèvres contre lesquelles elle s'arrête finalement.
Mon souffle se coupe, mon cœur frappe brusquement dans ma poitrine... et soudainement, mes mains sont autour de ses joues, mes lèvres plaquées contre les siennes.
Les quelques secondes qui suivent sont comme figées dans le temps, mon cœur résonne de manière assourdissante dans tout mon corps.
Le souffle d'Harry se coupe brusquement et j'ai peur pendant une seconde qu'il me repousse, mais finalement, ses mains agrippent mes poignets, sa bouche s'écrasant un peu plus contre la mienne dans un baiser plein d'empressement et de passion.
J'halète contre sa bouche, mon corps reculant pour nous faire entrer dans la maison, la porte se refermant derrière nous dans un grand bruit qui nous fait sursauter, haleter...
Nos lèvres se séparent et je garde les yeux fermés, incapable de trouver le courage de plonger mon regard dans le sien. J'ai bien trop peur d'y voir des doutes, des regrets...
Je pose mon front contre le sien, haletant. J'hésite, incapable de trouver la bonne manière d'agir après ça.
C'est finalement lui qui fait le premier pas cette fois-ci, frôlant mes lèvres à l'aide des siennes. Mon cœur s'emballe à ce contact et tous mes doutes s'envolent en le sentant s'accrocher à moi.
Je glisse mes doigts dans ses cheveux humides, embrassant délicatement ses lèvres que je redécouvre avec bonheur, plus lentement que quelques secondes plus tôt. J'ai l'impression de l'avoir embrassé hier pour la dernière fois, et pourtant, deux années sont passées sans que je ne puisse sentir le goût de ses lèvres contre les miennes. C'est déstabilisant de connaître quelqu'un à ce point malgré le temps écoulé.
Les mains d'Harry se posent avec douceur sur mes hanches, ses pouces frôlant à quelques reprises ma peau avant que finalement il n'ose passer ses doigts sous mon tee-shirt, les remontant lentement le long des muscles de mon dos.
Le contact de sa peau contre la mienne m'arrache un long frisson que je suis incapable de contrôler, mon corps fondant avec plaisir contre le sien alors que ses lèvres se séparent des miennes pour se rapprocher de mon cou.
Sa bouche frôle ma peau sensible et fait manquer plusieurs battements à mon cœur. J'ai l'impression de me noyer sous toutes ces sensations.
Nat connaissait lui aussi mon point faible concernant les baisers dans le cou... mais jamais il n'a su me donner le tourni comme Harry est en train de le faire.
Les minutes qui suivent ne sont que brouillard, baisers volés et frissons incontrôlables. Je ne sais pas lequel de nous deux amorce le mouvement en direction des escaliers, mais nos deux corps presque entièrement déshabillés pendant la montée à l'étage retombent dans le lit, tremblants d'anticipation.
C'est comme si chacun de nos gestes redevenait un automatisme, comme si deux années n'étaient pas passées depuis la dernière fois que nous nous sommes touchés ainsi.
C'est lent, doux. On s'embrasse longtemps, on se redécouvre, on se contente de respirer, nos fronts l'un contre l'autre. On profite des minutes qui défilent.
Harry sait exactement comment me faire trembler des pieds à la tête et je me souviens aussi parfaitement des zones les plus sensibles de son corps.
C'est une explosion de sensations, de plaisir intense qui ne cesse de nous submerger au fil des minutes qui passent et des caresses qui couvrent nos corps brûlants et tremblants.
J'avais tord tout à l'heure, maintenant je suis à la maison.
**
La sensation des doigts d'Harry qui descendent et remontent le long de mon bras de manière régulière et répétitive me relaxe complètement, faisant devenir mes paupières un peu plus lourdes au fil des minutes.
Je suis épuisé, complètement submergé par la fatigue, mais bien incapable d'empêcher toutes ces pensées qui se bousculent en moi en repensant au moment que nous venons de vivre.
Je peux sentir chaque partie de son corps qui touche le mien, son pied posé contre ma cheville, sa jambe glissée entre les miennes, son corps en appui contre le mien, son bras en travers de mon ventre et sa joue posée contre mon épaule. Son souffle chatouille la peau de mon cou au rythme de sa respiration.
J'ai cette sensation de relaxation intense qui ne cesse de monter en moi mais j'ai bien trop peur de fermer les yeux, bien trop peur de me réveiller seul au milieu de ces draps qui n'avaient pas accueilli nos corps si proches depuis deux ans.
-A quoi tu penses...?
Le murmure d'Harry chatouille la peau de mon cou et me fait frissonner de la tête aux pieds, mon cœur se retournant presque dans ma poitrine à cette sensation.
Je tourne doucement mon visage dans sa direction, le bout de mon nez plongeant dans ses cheveux dont l'odeur m'avait tant manqué. Je réfléchis à sa question, incapable de trouver une réponse logique à tout ça. J'ai l'impression de penser à des milliards de choses et rien à la fois, comme si la présence de Harry si proche de moi m'empêchait de réfléchir correctement, comme si nos peaux se frôlant étaient la seule chose importante à cet instant précis.
Finalement, la réponse qui me vient est assez simple et résume assez bien tout ce que je ressens.
-Je me demande comment j'ai pu vivre sans toi pendant tant de temps... Je murmure, le bout de mon nez toujours dans ses cheveux.
Son corps se tend quelques secondes contre le mien avant de finalement se relaxer à nouveau. J'ai l'impression de pouvoir sentir les battements de son cœur s'emballer à travers nos deux corps collés.
-Je me pose la même question depuis des semaines... Tu n'imagines pas le choc que ça a été de te voir débarquer dans cette chambre d'hôpital et tout ce que ça a remué en moi...
Je me tourne lentement sur le côté, obligeant Harry à reposer sa tête sur l'oreiller, me plaçant face à lui, nos corps toujours si proches l'un de l'autre et nos jambes toujours emmêlées sous le drap.
-Si j'avais insisté, il y a deux ans... Est-ce que ça aurait changé quelque chose ? Est-ce que tu serais resté ?
Je ne sais pas vraiment pourquoi est-ce que je pose cette question, mais j'ai ce besoin au fond de moi de savoir, d'entendre que j'aurais pu changer les choses, empêcher tout ça, nous éviter tous ces mois perdus.
-Louis...
-S'il te plait... réponds moi.
Harry me fixe droit dans les yeux, silencieux durant plusieurs secondes avant de finalement pincer ses lèvres. Il semble réfléchir, se poser lui-même la question.
-Je pense que tu aurais réussi à me retenir, mais ça n'aurait rien changé au fond du problème...
J'apprécie qu'il soit honnête comme ça, qu'il ose me dire les choses telles qu'elles sont réellement.
Il y a cette question qui tourne en boucle dans ma tête, qui ne cesse de me torturer depuis que nous nous sommes retrouvés.
-Et aujourd'hui...?
Je n'ai pas besoin de préciser le fond de ma pensée, je vois au regard d'Harry qu'il comprend immédiatement ma question.
-Aujourd'hui... Je ne suis pas certain de supporter l'acharnement de tes fans mieux qu'il y a deux ans, il avoue, la voix tremblante.
Mon cœur s'emballe brusquement à ses mots, mes bras se resserrant inconsciemment autour de son corps pour le retenir près de moi, l'empêcher de s'éloigner a nouveau.
-Mais je sais par expérience que je supporte encore moins de vivre sans toi.
Mon cœur manque un violent battement alors que mon regard plonge dans le sien, surpris par ses mots.
-Je ne veux plus me priver de t'aimer car tes fans ne m'approuvent pas, Louis, et si on doit vivre cachés pour être heureux... peu importe, tant qu'on est ensemble à nouveau.
Ses mots font battre mon cœur vite et fort, mes doigts tremblants s'accrochant doucement au bas de son dos. Je n'ai pas les mots pour répondre à ça, alors je me contente de plaquer délicatement mes lèvres contre les siennes.
Hello,
Les voilà, les retrouvailles que tout le monde attendait ❤️