Ainsi , penché face elle , Vladimir pouvait nettement distinguer son expression faciale. Tout ce qu'il voyait se traduisait en une peur constante , et ensuite du regret...D'un geste maladroit , elle se leva du canapé mais retomba lourdement dessus.
-Quoi.? Demanda -elle comme si elle n'avait pas bien entendu.
Elle le fixa longuement , terrifiée se raclant la gorge avec difficulté.
Ajoutant ainsi de la peur à la peur , il déclara:
-Je suis le chef d'une mafia russo -italienne.
Vladimir à présent se sentait coupable.Cette douce jeune femme ne pouvait pas être guider par ses choix à lui. En lui révélant un petit bout de son passé, elle le voyait à présent sous un autre angle.
-Mon dieu...qu'est ce que j'ai fait ??se demanda -t-elle en massant ses tympans , la tête baissée. Elle s'enfonca dans le canapé en jouant avec ses doigts nerveusement
-Rien de grave ..dit-il en se levant.
La voir ainsi le déstabilisait beaucoup mais il n'avait plus le choix.
Le dit était déjà dit.
Elle lui rappelait trop ce passé qu'il voulait désespérément oublié.
Elle le faisait penser à Catalina...
Avant c'était seulement pour ça .L'dée de la garder près de lui était si puissante.
Qu'il voulait utiliser tous les moyens possibles.
Un simple regard d'elle et il ne répondait plus de rien.
Il pouvait facilement changer d'avocat en un claquement de doigt mais il l'avait choisi elle plus tôt qu'un autre.
Même si ce choix en faisait beaucoup de bruits.
Il s'en foutait , tout ce qu'il voulait c'était la garder.Une chose qu'il ne s'expliquait pas.
À ce moment, Vladimir eut un pincement au cœur.
Ce coeur de pierre peut -il montrer ces signes ?
Toutefois, il se sentait égoïste.
Elle le voyait comme un monstre puisqu'elle était une avocate ordinaire avec une vie bien rangée et lui un milliardaire , homme d'affaires puissant qui plus est patron de la mafia.
Il avait bousculé sa vie bien rangée.
Tout ça pour l'avoir ...elle..
Là voyant ainsi appeurée comme une biche prise dans les phares d'une voiture.
-Vous m'avez piégé comment osez-vous
me faire une chose pareille,? Questionna-t-elle vivement.
Prise d'un accès de colère , malgré la peur qu'il lui inspirait , elle le defia du regard.
-Vous étiez plus que déterminer à connaître mon secret en voici les conséquences.
-Et dire que je vous ai laissé dormir chez moi , je me suis bien offerte à la gueule du loup.
-Je vous ai sauvé des griffes de ce pervers, articula -t-il d'une voix sombre empreinte d'une immense colère...
Si je voulais vous faire du mal pensez-vous un instant que je ne l'aurais pas déjà envisager ce soir là...
-Je vous prie de m'excuser dit-elle simplement en détournant le regard.
-Mon Dieu dans quoi me suis-je embarqué ?
Elle se passa une main tremblante sur les yeux avant d'ajouter sans le regarder .
_Malgré tout je ne peux m'empêcher de m'inquiéter pour la suite...
-Là confiance, Isabelle
J'ai une règle que je respecte beaucoup.Ni femme ni enfant...
Je suis peut-être dangereux mais j'ai des limites.
Il prit l'arme sur la table et la déposa dans une armoire fermée par empreinte digitale.
-Pourquoi moi ?je n'ai rien avoir avec ça.J'aimerais tout oublier si vous savez. À commencer par vous mais c'est impossible apparemment...
Elle se mit la main sur les tympans.
Beaucoup de questions se bousculaient dans sa tête et elle ne savait pas par quoi commencer.
-Le fait est déjà fait , j'en suis navré fit -il avec un sourire crispé.
-Je suis désolée mais je ne peux être votre avocate pas si je le souhaite...
Ses yeux prirent une teinte noir . Il était furieux. Ce qui l'effraya pendant une seconde.
-Un contrat est un contrat Miss Moor.Personne ne peut l'enlever pas même pas la loi.
Il parut lassé.. Cette petite parenthèse sur ce contrat ne l'enchantait guère. Puisqu'en cet instant, il ressentit du regret.
-Et que savez vous de la loi?
-À vous de me le dire c'est vous l'avocate ici non...fit-il Savoir sourire en coin.
Il vint auprès d'elle , au lieu de reculer , elle s'approcha plus près du danger qu'il incarnait.
Sans crier gare , il leva sa main pour la poser sur sa joue.
Un doux frisson l'etreignit quand il y fit des petites cercles avec son doigt.
Au lieu de reculer ,elle ferma les yeux se laissant happer par cette sensation captivante.
-La loi c'est la source formelle du droit objectif... dit-elle confiante.
_Sachez qu'ici c'est moi la loi et que ma volonté fait loi chuchota-il à son oreille avant se reculer légèrement.
Pas la peine de le dire elle le savait déjà.
Cet homme était capable de tout .Et à cette pensée , elle se sentit tressallir ce qui le raviva ...
-Je sais que vos parents étaient fils de mafieux mais pourquoi en arrivés là??
-Le sang de mon père coule dans mes veines, je suis destiné à être comme lui. Je suis comme lui.
-Rappelez -vous Isabelle, je ne vous ferai aucun mal.
-Navrée de vous décevoir mais je ne peux point me mêler à vos affaires. Révéla consciente des conséquences d'une telle déclaration.
-Et pourtant votre père s'en est bien mêlé.
-La raison est simple :Vous l'y avez obligée en m'utilisant. Imposa-t-elle avec force.
-Ne vous fier pas aux simples hypothèses . Je ne l'y ai pas forcé.Ne soyez pas stupide.Il est passé par les mêmes étapes que vous sauf que vous aviez été plus curieuse que lui.
-Par votre faute...
-Vous vous êtes simplement laissée guider.
-Donc tout était planifié.Je me suis bien fait avoir.Vous pouvez être fier de vous, ironisa-elle en esquissant un sourire crispé .
Elle s'apprêtait à prendre son sac pour partir même si elle savait très bien à qui elle avait à faire. Il attrapa son bras.
-Pas si vite. Sachez que je n'en suis fier.
-Je pensais que vous vous en foutez?
-Pas du tout Isabelle confia -t-il .Pourquoi cette insistance à vouloir connaître mon secret secret?
-Vous étiez tellement mystérieux , je voulais tout faire pour vous percer à jour et grâce à cela je suis tombée directe dans le piège...
Elle semblait honteuse à tel point qu'elle baissa les yeux.
Il lui prit le menton.
-Vous meritez tellement mieux ..
Il fixa ses lèvres sans jamais les toucher.
-Je veux pour l'instant que vous soyez à mes cotés, vous me la rappelez tant... Si vous savez...
Il caressa son visage de ses mains tatouées savourant de ses doigts la texture soyeuse de sa peau.
Elle ferma les yeux à ce contact incapable de reculer tant elle était paralysée.
Une force émanant de lui la dominait et prenait plaisir à prendre possession son corps.
-De qui parlait-il? Se put elle s'empêcher de se demander.
Il paraissait troublé mais...
Une émotion particulière se lisait dans les yeux de l'homme.
L'espoir...
Puis il ajouta cette phrase tout aussi troublante que la première.
- Et me protéger...
Coucou , j'espère que vous allez bien.
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