Suite à cette interaction douteuse, Livaï l'avait dépassée pour rejoindre les autres, l'intriguant au plus haut point. Pourquoi était-il différent ?
Un peu plus tard dans la soirée, Asya et Livaï se trouvaient tous deux dans un coin isolé du salon, loin des festivités. Malgré leur antipathie réciproque, ils ne pouvaient s'empêcher de s'observer discrètement, captivés l'un par l'autre.
La tension entre eux était palpable, chargée d'une électricité. Chacun était conscient de l'attraction inexplicable qui les liait malgré leur animosité.
Livaï brisa le silence, les yeux fixés intensément sur Asya.
— Pourquoi restes-tu alors que tu détestes autant ces festivités ? demanda-t-il d'une voix basse mais pleine d'intérêt.
Asya, un mélange d'agacement et de fascination dans le regard, répondit avec défi :
— Peut-être que j'aime me confronter à ce que je déteste le plus. Ça me donne une raison de rester, de prouver que je peux supporter cette soirée.
Les lèvres de Livaï s'étirèrent légèrement, révélant un sourire en coin.
— Alors, tu trouves du plaisir dans la provocation, c'est ça ?
Asya haussa un sourcil, ne voulant pas céder devant cet étrange attrait qu'elle ressentait.
— Peut-être. Ou peut-être que j'aime simplement te contredire.
Leurs échanges étaient teintés d'une rivalité évidente, mais chacun savait que ce jeu dissimulait quelque chose de bien plus profond. Un désir refoulé, une attirance indéniable qui les attirait irrésistiblement l'un vers l'autre.
Livaï s'approcha lentement d'Asya, jusqu'à ce qu'ils soient à seulement quelques centimètres l'un de l'autre. Leurs regards se croisèrent, empreints d'une tension brûlante.
— Tu te débrouilles bien dans ce rôle de provocation, murmura-t-il d'une voix rauque.
Asya sentit son cœur s'accélérer à mesure que Livaï s'approchait. La proximité entre eux était presque suffocante, et elle lutta pour maintenir sa posture assurée.
— Et toi, Livaï, tu te complais dans cette attitude distante et arrogante ? répliqua-t-elle d'une voix feutrée.
Livaï esquissa un sourire en coin, ses yeux fixés intensément sur elle.
— Peut-être que je suis simplement las de la monotonie de ce monde et que ta présence apporte un peu de piquant à cette soirée insipide, murmura-t-il, sa voix chargée d'une lueur d'intérêt sincère.
Asya sentit son souffle se suspendre pendant un instant. Elle lutta contre l'envie de se perdre dans ses yeux sombres et profonds, mais la curiosité l'emporta.
— Et qu'est-ce qui te pousse à rechercher le piquant en moi ? lança-t-elle avec un sourire narquois.
Livaï s'approcha encore un peu plus, leurs souffles se mêlant.
— Peut-être que j'aime ce défi, cette tension qui existe entre nous.
Asya sentit son cœur tambouriner dans sa poitrine, mêlant l'excitation et l'appréhension.
Leurs yeux continuaient de se fixer avec une intensité troublante, sans qu'aucun mot ne soit nécessaire pour exprimer ce qu'ils ressentaient. Chaque regard échangé était un défi, une tentative de percer l'armure de l'autre.
Asya rompit finalement le silence, sa voix légèrement éraillée par l'excitation.
— Tu penses pouvoir supporter cette tension, Livaï ? Ou bien, c'est toi qui te complais dans cet éternel jeu du chat et de la souris ?
Livaï se rapprocha encore plus, leurs visages si proches qu'ils pouvaient sentir le souffle chaud de l'autre.
— Peut-être que je cherche simplement à découvrir où se trouve la véritable Asya derrière ce masque de provocation, murmura-t-il d'une voix rauque.
Asya ne put s'empêcher de frissonner sous ses paroles chargées de sous-entendus. La tension entre eux était à son paroxysme, comme une corde prête à se rompre.
— Et si ce que tu découvres ne te plaît pas ? répliqua-t-elle, essayant de maintenir sa contenance.
Livaï sourit de manière énigmatique, les lueurs dans ses yeux reflétant une détermination sans faille.
— Alors, je suppose que nous serons tous les deux surpris. Mais je suis prêt à prendre le risque, Asya.
Leurs regards se fixèrent, une bataille silencieuse mais passionnée se déroulant dans l'espace qui les séparait. Les émotions bouillonnaient en eux, l'attirance mêlée de ressentiments, formant une toile complexe de sentiments. Asya, incapable de détourner le regard, sentait sa résistance s'effriter peu à peu. Elle était à la fois exaspérée et intriguée par Livaï.
Alors que la tension entre Asya et Livaï atteignait son apogée, Jean passa près d'eux en se dirigeant vers les toilettes, sans se rendre compte de ce qui s'était passé.
Asya et Livaï se séparèrent rapidement, revenant à une distance sûre l'un de l'autre. Ils échangèrent un regard troublé, conscients que leur moment intime avait été interrompu.
Asya tenta de retrouver son calme et adressa un regard froid à Livaï.
— Il semblerait que nous devrions mettre un terme à cette discussion. dit-elle d'une voix maîtrisée.
Ils se dirigèrent tous les deux vers la foule animée, mêlant leur présence à celle des autres convives. La tension qui les avait enveloppés se dissipait peu à peu, remplacée par une atmosphère plus légère et festive. Asya et Livaï s'efforcèrent de faire bonne figure, se comportant comme si rien ne s'était passé entre eux. Ils se mirent à converser avec d'autres invités, participant aux rires et à l'animation de la soirée.
Cependant, malgré leurs interactions avec les autres, leurs regards se croisaient de temps en temps, rappelant l'intensité de leur échange précédent. Ils ne pouvaient ignorer l'attirance qui les liait, même si elle était temporairement mise de côté. Au fil de la soirée, la tension entre Asya et Livaï retomba progressivement, laissant place à une ambiance plus détendue. Ils acceptèrent finalement que la provocation et les regards brûlants devaient être relégués à un autre moment.
Alors que la soirée touchait à sa fin, les invités commencèrent à quitter les lieux. Asya et Livaï échangèrent un dernier regard. Ils savaient que leurs chemins se séparaient pour l'instant, mais la soirée avait créé un lien spécial entre eux.
6 janvier 2022
9:34
Quelques jours s'étaient écoulés depuis la mémorable fête, qui avait laissé place à une pause bien méritée. Conscients de l'importance de se ressourcer après les événements éprouvants, ils avaient délibérément choisi de prendre du recul. Le moment était venu de reprendre le travail, de retrouver leur pleine forme, et ils s'étaient donné rendez-vous dans la salle de sport qu'ils avaient réservée à l'hôtel.
Asya s'était préparée avec hâte, sentant une légère appréhension monter en elle à l'idée de les revoir. Depuis Noël, elle avait repris son poste à l'agence pour faire le point sur la mission en cours et pour renouer le contact avec Cyril, qu'elle n'avait pas vu depuis un certain temps. Une crainte subsistait dans son esprit : celle que Cyril découvre qu'elle continuait la mission avec eux. Elle arriva dans la pièce et vit que toute l'équipe était déjà présente. L'entraînement avait déjà commencé.
— Tu es en retard... fit Erwin.
— Oui j'avais oublié. dit-elle gênée.
Asya se mit en place sur la droite, rejoignant l'équipe qui s'était déjà lancée dans les exercices d'abdominaux. Leur entraînement avait commencé sans elle, et elle pouvait sentir les regards désapprobateurs de ses coéquipiers. Mal à l'aise, elle essaya de se concentrer sur l'exercice pour dissiper l'appréhension qui grandissait en elle.
Alors qu'ils se donnaient tous à fond dans leurs mouvements, Asya remarqua que l'atmosphère était légèrement différente. Des tensions subtiles flottaient dans l'air, une sorte de compétition silencieuse entre Livaï et elle. Les regards furtifs qu'ils s'échangeaient semblaient chargés d'une énergie nouvelle, presque sensuelle.
Prenant une pause entre deux séries d'abdominaux, Asya décida de se débarrasser de son gros pull qui entravait ses mouvements. Elle le retira avec hâte, dévoilant une brassière de sport. Un instant après, elle croisa le regard de Livaï, qui avait relevé son haut pour s'essuyer le visage. Leurs regards se rencontrèrent brièvement, et une lueur d'intensité passa entre eux.
Le rythme de l'entraînement s'accéléra, chacun poussant ses limites dans une compétition muette. Asya sentait une certaine excitation monter en elle, mêlée à une tension palpable. Les jeux de regards furtifs se multipliaient, témoignant d'une dynamique complexe au sein de l'équipe.
Alors que les exercices se succédaient, Asya et Livaï se défiaient presque silencieusement du regard. Leurs échanges visuels étaient devenus plus audacieux, empreints d'une intensité brûlante. Chaque mouvement, chaque position qu'ils adoptaient semblait être exécuté avec une grâce et une sensualité déconcertantes, bien que subtilement dissimulées aux yeux des autres.
Leurs corps se mouvaient avec une synchronisation presque parfaite, amplifiant la tension qui les habitait. Asya laissait ses doigts effleurer délibérément sa peau lorsqu'elle ajustait sa position, tandis que Livaï s'étirait avec une souplesse troublante, dévoilant des muscles sculptés et faisant naître des pensées interdites dans l'esprit d'Asya.
Les autres membres de l'équipe semblaient, pour l'instant, aveugles à cette danse secrète qui se jouait entre Asya et Livaï. Ils se concentraient sur leurs propres performances, inconscients de la tension qui imprégnait l'atmosphère. Mais Asya savait que cette subterfuge ne pouvait pas durer éternellement. Tôt ou tard, quelqu'un pourrait remarquer les échanges de regards qui se déroulaient entre eux.
Lorsque la séance d'entraînement prit fin, la sueur perlant sur leurs corps, Asya et Livaï s'éloignèrent pour se rafraîchir.
Asya se mit de l'eau sur le visage quand elle sentit une forte aura derrière elle.
— Tu penses vraiment que tu peux me défier ? Tu ne fais que souligner à quel point tu es faible. dit Livaï d'une voix rauque mais étrangement sensuelle.
— Intéressant que tu me traites de faible. Mais attends de voir ce que je suis capable de faire quand je me lâche. répondit-elle d'un sourire narquois, qu'il ne pouvait pas voir.
Livaï s'approcha lentement d'Asya, ses pas résonnant dans l'air chargé d'électricité. Leur proximité créait une tension palpable.
— Crois-moi, j'ai hâte de voir ce que tu es capable de faire, murmura-t-il d'un ton légèrement taquin. Je suis prêt à relever tous les défis que tu peux me lancer.
Asya releva la tête, fixant Livaï droit dans les yeux, déterminée à ne pas se laisser intimider.
— Ne sous-estime jamais ma détermination, Livaï. Tu n'es pas le seul à connaître quelques tours dans ton sac, lui dit-elle d'une voix ferme empreinte d'assurance.
Un sourire mystérieux apparut sur le visage de Livaï alors qu'il s'approchait encore plus près, créant une distance presque insignifiante entre eux.
— Je suis prêt à relever tous les défis que tu peux m'offrir, susurra-t-il, sa voix emplie d'une promesse envoûtante.
Un échange de regards électrisant s'ensuivit, révélant une attraction mutuelle qui dépassait de loin leur rivalité. Ils savaient tous les deux que quelque chose de puissant était en train de naître entre eux, et ils étaient prêts à se lancer dans cette aventure incertaine et passionnée.
Asya sentait une pulsion grandissante en elle. Elle décida de mettre ses paroles à l'épreuve et de provoquer Livaï d'une manière qui ne laissait aucun doute sur son intention.
Elle s'approcha lentement de lui, se rapprochant de son oreille d'un air séducteur.
— Tu crois vraiment pouvoir résister à mon charme dévastateur, Livaï ? Tu as l'air solide, mais je suis prête à faire vaciller tes défenses, chuchota-t-elle d'une voix pleine de promesses.
Un éclair d'amusement passa dans les yeux de Livaï, mais il garda son expression impassible.
— Ne te méprends pas, Asya. Je suis immunisé contre tes tentatives de séduction. Je ne suis pas du genre à me laisser entraîner par de vaines promesses, répliqua-t-il avec un brin de défi.
Asya ne se découragea pas, elle s'approcha encore plus près, maintenant presque collée à lui.
— Oh, je ne fais jamais de promesses en vain, Livaï. Mais si tu veux continuer à te cacher derrière cette façade froide, libre à toi. Tu manqueras peut-être quelque chose de vraiment exceptionnel, murmura-t-elle d'une voix sensuelle, caressant son ego.
Un moment de tension intense enveloppa l'air entre eux, mais avant que Livaï ne puisse réagir, Asya le vit se détacher brusquement.
— Nous verrons bien qui manquera quoi, Asya. Ne te méprends pas sur mes intentions, il vaut mieux pour toi de rester à distance, lança-t-il d'un ton froid avant de s'éloigner d'un pas décidé.
Asya resta là, déconcertée par sa réaction, se demandant si elle avait poussé la provocation trop loin. Elle sentait que les choses étaient sur le point de prendre un tournant, mais elle ne savait pas encore quelle direction cette dynamique enflammée allait prendre.
Depuis ce fameux Noël et leur étrange échange, Asya sentait que quelque chose avait changé entre elle et Livaï. Cette tension palpable, mêlée d'attirance et de rivalité, avait éveillé en elle une curiosité indéniable. Elle n'avait plus peur de lui, du moins pas de la même manière. Au contraire, elle se sentait motivée à percer sa carapace impénétrable.