Un Paradoxe

By liji2fskj

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Izyah Rizzo, piégée dans un mariage forcé avec William Miller, voit son amour d'antan se transformer en cauch... More

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By liji2fskj

  ⁂

Ce lit où il m'avait forcer tant de fois à coucher avec lui.

Cette banquette où j'atterrissais lorsqu'il me frappait.

Ce putain de maquillage qu'il me forçait à appliquer pour être
« à son goût »

Ce fils de pute à vraiment gâcher ma vie.

Je n'avais plus sommeil.

Je décidai alors de descendre dans mon salon et de m'assoir sur mon canapé face aux baies vitrées qui donnaient sur la piscine où il m'avait d'ailleurs noyer une fois. Ou peut être deux ?

Bien sûr que ce n'était pas pour rire.

Je restai assise là, sans rien faire à part respirer et observer cette maison sans âme. Il ne fallait surtout pas que je reste à me morfondre, je devais m'occuper ou ces pensées finiront par refaire de moi une esclave de ses bonnes vieilles crises d'angoisses.

Je ne savais pas si je devais regarder une série, ce qui me calmerai énormément, ou si je devais écouter de la musique, ce qui me défoulerait et m'aiderai beaucoup également.

Je m'emparai de mon téléphone, connectai celui-ci à l'enceinte de la maison, allai sur Spotify et lança la playlist préférée de Lana et moi. La première musique qui se lança fut All Too Well, une musique de la chanteuse Taylor Swift.

Cette artiste était une valeur sûre.

                          ⁂✯⁂

-Il sort d'où se bracelet?

-C'est toi qui me l'a offert William. Soupirai-je

-Tu mens, je ne t'ai jamais offert ça! Hurla-t-il

Il l'avait déjà fait.

Et là, il recommençait.

-Tu es qu'une pute! Tu me trompes encore? Tu veux que mon père le sache et qu'il t'envoie chez ce cher Satan?

Un rire.

Un coup.

Une claque.

Une batte.

Du sang.

Des bleus.

Encore, encore et encore.

Ses vêtements se déchirèrent, des poils poussèrent partout, sa colonne verbale se craqua et se courba. Une odeur nauséabonde emplit les narines. Il se transformai en monstre. En son vrai lui.

Ses griffes se plantèrent dans ma poitrine et m'arrachèrent mon coeur, puis mes reins.

Réveille-toi.

Il m'arracha mon foi, mes poumons

Réveille-toi

Il aspira mon âme et-

RÉVEILLE-TOI!!!

Je me redressai précîpatêment sur mon lit toute transpirante. Je me levai et commençai à tourner en rond. Il commençait à faire très chaud, des gouttes de transpiration tombèrent par terre.

Mes doigts commencèrent à trembler, puis mes jambes et je m'effondrai par terre. Des papillons vinrent me chatouiller le cœur. Non ils ne me chatouillaient pas.
Ils m'étouffaient, eux aussi

Des nausées apparurent et je m'empressai aux toilettes malgré mes jambes vacillantes. À peine étais-je arrivée devant que je régurgitai le peu de nourriture qui se trouvaient dans mon ventre.
À bout de souffle, je tirai la chasse d'eau et retournai avec difficulté dans mon lit. Mon cœur palpitait et les pensées étouffaient mon cerveau.

J'avais tout fais pour l'éviter mais j'en ai quand même eu une.

Une crise d'angoisse.

Je ne pouvais pas rester une journée entière ici. Je regardai l'heure et je vis qu'il était sept heures du matin. J'avais pris deux semaines de congés mais je pense qu'il était temps pour moi de retourner au travail.

                          ⁂✯⁂

-Mon Dieu Izyah, qu'est-ce-que tu fais ici ?!

Lana se rua dans mes bras et m'enlaça comme si nous nous étions pas vue depuis 1 mois.

-Je t'ai manquée tant que ça? Rigolai-je

Elle rigola à son tour en guise de réponse et elle retourna à son post qui était voisin du mien. Elle commença à me raconter tout ce que j'avais ratée durant les jours où je n'étais pas là.

-Et le nouveau chef, Dio mio, il est incroyablement beau!

Depuis que ma mère lui avait apprit quelques mots en italien, Lana était l'américaine la plus heureuse. Elle aimait beaucoup mon pays d'origine.

Pays où je ne suis d'ailleurs jamais aller.

-Travaillez au lieu de parler de mon physique Mme.Park.

On sursauta, surprises par cette soudaine voix. Je me tournai vers la porte d'entrée de notre bureau pour voir à quoi ressemblez ce fameux chef et-

Mon Dieu.

C'était lui.

Il rentra dans notre bureau et nous demanda;

-Par hasard, vu que vous avez l'air de tout savoir sur les gens qui travaillent ici, savez-vous si Mme.Miller est revenue ?

Mon coeur battait tellement fort à cause du choque et des souvenirs qui remontaient à la surface.

Il était déjà beau au lycée mais là...Il était magnifique.

-C'est elle ! Répondit Lana en me pointant du doigt.

Il haussa les sourcils apparement surpris;

-La fameuse Izyah Miller, c'est vous? Dit-il d'un ton blasé.

-La fameuse? Demandai-je perplexe et encore étonnée de ce qui se passait.

Se souvenait-il de moi?

-Oui, ma directrice adjointe.

À quoi je pensais sérieusement. Pourquoi se souviendrait-il de moi?

-Directrice adjointe? Izyah va être directrice adjointe?! S'excita Lana.

-Effectivement. Elle m'a été conseillée par Mr.Scott.

Elle hocha sa tête avec les yeux grands ouverts.

C'est bon c'est pas comme ci on m'avait nommé présidente de la marque.

Quand il partit, elle ouvra encore plus ses yeux et se tourna brusquement vers moi en m'interrogeant;

-Tu l'as reconnue ?!

Je souris timidement et lui répondis;

-Bien sûr que je l'ai reconnue Lana.

Elle inspira;

-Vous alliez tellement bien ensemble à l'époque. Tout le lycée voulez vous voir en couple mais bon...il s'est passé ce qu'il s'est passé. Me dit-elle avec une pointe de nostalgie dans sa voix.

C'est vrai que lui et moi n'avons pas eu le plus heureux des passés mais ça ne servait à rien de le ressasser, il ne se souvenait même pas.

-Fait gaffe, on pourrait te confondre avec une tomate là.

-Je rougis tant que ça?

-Oui chaton.

Je râlai et laissai tomber ma tête sur mon bureau. Voyant que j'étais au bout du rouleau, Lana essaya de changer de sujet;

-Vu que ton mari n'est pas chez toi, on peut peut-être aller manger dehors ce soir?

-Je suis pas vraiment d'humeur à sortir mais tu peux venir chez moi si tu veux.

Elle accepta et on se remit à nos activités respectives.

                        ⁂✯⁂

-I KISSED A GIRL AND I LIKED IT! THE TASTE OF HER CHERRY CHAPSTICK!!!

Nous criions les chansons de Katy Perry depuis 2 heures pour digérer les pâtes à la carbonnara que Lana nous avait préparée.

Une vraie italienne je vous dis.

Alors que la musique touchait à sa fin, Lana et moi s'affalions sur le canapé essoufflée par le concert que nous venions de faire.

Dieu merci je n'avais pas de voisins avant 2km

J'allai dans la cuisine pour me servir un verre de vin blanc et une vodka pour Lana.

Quand j'arrivai près des fauteuils Lana n'était plus dessus, elle était assise sur le tapis et le dos contre le canapé.

Je lui tendis son verra et je m'assis près d'elle quand soudain elle évoqua nos souvenirs du lycée.

-Oh et tu te souviens pendant le bal d'hiver quand Ashley t'avait renversée du jus de raisin et qu'Ayden t'avait prêté sa veste pour pas que tu es froid ?

Raconta avec nostalgie ma meilleure amie.

Le lycée était la meilleure et la pire période de ma vie. Les psychologues m'avaient diagnostiqué une dépression chronique. J'avais seulement 16 ans, je ne savais pas ce que c'était, je pensais que tout le monde ressentait ce que je ressentais. Heureusement j'ai réussi à aller mieux, enfin jusqu'à l'arrivé de William. Ce batard à tout fait déraillé.

-Bien sûr! Comment je pourrai oublier cette soirée! Rigolai-je.

-Si Ayden n'était pas parti aussi soudainement après le bac, vous auriez pu vous marier!

-Peut-être pas le mariage.
La repris-je en rigolant.

-Oui et bah au moins t'aurais pas eu l'autre psychopathe.

-Pas faux.

On rigola encore et encore avant d'engager le sujet de la comédie musicale.

-Tu étais qui toi dans la pièce déjà?

-Elia Doolittle. Tu as une très mauvaise mémoire!

-La vieillesse jeune fille. Bref, chante moi une musique de la comédie musicale, je veux faire ressurgir des souvenirs.

-Non.

-Ta gueule et fais le.

-Ok.

Il ne faut jamais énerver une Lana bourrée. Jamais.

Je me levai et Lana aussi à son tour. Je mis le karaoké et quand les premières notes apparurent Lana commença à danser comme une de ces dames des années 60.

Je commençai à chanter et je ne pensais pas que ça me ferais autant de bien de chanter à nouveau.

Faire ce qui nous passionne réchauffe réellement le coeur.

La musique finit, Lana applaudit si fort qu'elle aurait pu se casser les doigts. Elle m'avait toujours encouragée dans la musique, le jour où je lui avait annoncée que j'arrêtais la musique elle était devenue hystérique.

-Lana écoute, je ne peux plus faire de musique. Je dois arrêter.

Elle ouvrit grand les yeux et bondit du siège du bar.

-Mais c'est toute ta vie Izy ! Tu peux pas arrêter!!!

-Oui mais William ne veut pas-

-Encore ce fils de chien? Mais putain Izyah ouvre les yeux, il te manipule.

-Non il m'aime c'est différent.

-Ah donc pour toi une personne qui t'interdit de faire ce pour quoi tu es clairement née, c'est une personne qui t'aimes?

-Il fait ça pour mon bien, il me l'a dit-

-Et toi tu l'écoutes comme une grosse conne!

Elle se calma et se rassit en face de moi.

-Écoutes Izyah, c'est pas parce-qu'il te dit qu'il t'aime et qu'il fait ça pour ton bien que c'est réellement le cas. Le mensonge existe et ça tu le sais mieux que personnes. Si tu arrêtes de toi même, c'est rien puisque ça vient de toi mais le fait que tu arrêtes parce-qu'un fils de pute le demande ça, sa passe pas.

-Non mais tu comprend vraiment rien! Criai-je

C'était moi qui comprenait rien, Lana elle, avait tout compris depuis le début.

-Bon allez demain on travaille et il est 3 heures du matin. On va se coucher! Ordonnai-je.

-Oui je vais y aller-

-Tu vas sûrement pas prendre la route alors que tu as bu 3 verres pleins de Vodka.

-C'est rien, je le fais tout le temps-

-Tu quoi ? Lana c'est hyper dangereux t'es malade ou quoi. Arrêtes de croire que tu as 8 vies.

-Désolée...

J'avais l'impression parfois que j'étais sa mère. Parfois j'avais l'impression qu'elle était ma mère. Nous nous maternions chacune l'une l'autre.

Nous allions à l'étage et j'ouvris la chambre d'amis à Lana pour qu'elle puisse se doucher et dormir tranquillement.

Je la salua en lui souhaitant une bonne nuit et je partis en direction de ma propre chambre.

Je m'allongeai sur le lit et j'essayai de trouver le sommeil mais sans étonnement,

En vain.

                             ⁂

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