Le secret du 221B Baker Street

By RosamorWorld

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Tout le monde connaît l'histoire de Sherlock Holmes. Le détective le plus célèbre du monde moderne ! Avec son... More

Introduction
Chapitre 01 : Les chiens de Baskerville
Chapitre 02 : MOLOSSE
Chapitre 03 : La chute de Reichenbach
Chapitre 04 : Le cercueil vide
Chapitre 05 : Le signe de trois
Chapitre 06 : Les Six Tatchers
Chapitre 07 : Le détective affabulant

Chapitre 05 : Son dernier coup d'éclat

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By RosamorWorld

Charles Augustus Magnussen.

Un nom de Roi.

Charles : prénom d'origine allemand, Karl, qui veut dire 'homme' ou 'mâle'

Augustus : prénom d'origine latine, porté par les plus grands empereur, qui veut dire 'de bonne augure', 'saint', 'majestueux'

Magnussen : un nom norvégien, assez populaire, qui signifie 'généreux'. 

Un nom chargé de tant d'histoire, gâché, porté par un homme tellement répugnant. Par un requin. L'un de ceux qui se cache avant d'attaquer. 

Sherlock ne pouvait pas le supporter. L'homme, son parfum, sa façon d'être, de se comporter. Tout en lui le répugnait au plus au point.

Quand il se trouva fasse à lui, dans son appartement du 221B Baker Street, il dû se retenir de l'abattre sur le champ. Ou juste de partir hors de la pièce. Mais non, il devait rester, et négocier. Et il le fit. Oh bien sûr, la négociation en elle-même n'avait pas abouti. Il n'eut même pas le temps de se concentrer sur la mine dégoûtée de John, quand l'homme s'est soulagé dans leur cheminée. 

Mais au final, la négociation n'était pas le but de Sherlock. Non, il voulait connaître son point faible. Il voulait savoir où il cachait ses dossiers. Et il avait trouvé. Son excitation était telle, qu'il en oublia presque John quand il sortit en courant de l'appartement. 

Mais alors qu'il se vantait de son cerveau exceptionnel, de sa capacité de déduction hors du commun, et de son palais mental qui pouvait traiter et gérer des milliers d'information sans problème, il n'avait pas prévu la suite.

Entrer chez Magnussen : facile. 

Une jeune femme un peu naïve, et une alliance avaient été son billet d'entrée dans la forteresse.

Alors qu'il montait les marches, il sentait le parfum. Clair de lune.

Qu'avait-il dit à John quand il avait fait remarquer que c'était également le parfum de sa femme ?

-Ne sois pas ridicule. Quelqu'un d'autre que Mary.

Et la réponse avait été évidente. Lady Smallwood. Bien qu'issu de la noblesse, bien qu'occupant un poste important au sein du gouvernement, elle en avait peut-être eu marre d'attendre. Marre que Sherlock prenne autant de temps pour récupérer ses précieux fichiers. 

Magnussen était là, sur le sol, les mains derrières la tête. A genoux. Comme le chien qu'il était. Pendant une fraction de seconde, il ne empêcher un sentiment de satisfaction malsaine à le voir dans cet état.

-Lady Smallwood.

-Lady Smallwood ? Ce n'est pas....

Et la femme se retourna.

'Ne sois pas ridicule. Une autre personne que Mary.'

'Une autre personne.'

'Mary.'

Elle était là, devant lui. L'arme pointée sur la poitrine de Sherlock.

Menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse menteuse

Il ne voyait plus que ça.

Le coup parti. 

Il ne put rien faire quand il sentit la balle pénétrer sa poitrine. La chair, la graisse, les muscles.

Il vit Molly et Mycroft. Tous deux essayaient de lui sauver la vie. Ils voulaient qu'il survive à cette tentative de meurtre. Et Sherlock voulait survivre aussi. Pour John. Comment pouvait-il laisser John avec cette femme? 

Il avait accepté, quand il était revenu, parce qu'il était heureux avec elle. Mais maintenant, elle serait la raison pour laquelle ils se retrouvent loin de l'autre pour la seconde fois.

Il devait sauver John. Et pour sauver John, il devait survivre. Merci Moriarty pour cette leçon.

La balle n'était pas ressorti. Il tomba en arrière.

Sa conscience s'effaça.

Les jours suivant furent intense, et flou pour Sherlock. Il devait sans cesse luter pour ne pas s'effondrer sur le sol.

Mais aider John était sa priorité. Alors même si il était mourant, même si la douleur était insupportable, il continua à se battre. Il piégea Mary et la força à dire la vérité. 

Il aurait pu profiter de ce moment pour briser leur couple. Il voulait que tout redevienne comme avant avec John. Comme ce qu'ils avaient vécu à Baskerville. Il voulait retrouver sa chaleur dans les nuits froides. Il voulait pouvoir compter sur lui même au milieu de la nuit, quand il réfléchissait trop à une enquête pour pouvoir dormir. Il voulait retrouver son meilleur ami, son amant. 

Mais la douleur qu'il lu dans le regard de John était trop. Trop intense, trop profond. Il ne pouvait se résoudre à lui faire subir cela de nouveau. Il ne pouvait pas lui demander de perdre une autre personne qu'il aimait. Et Sherlock avait bien conscience que c'était déjà un miracle qu'ils aient été ensemble aussi longtemps. Il était bien trop égoïste et imparfait.

Alors que Mary, malgré ses mensonges et son passé trouble, avait tout fait pour les sauver tous les deux. Elle avait renoncé à sa vengeance pour que John ne soit pas accusé. Elle avait appelé l'ambulance pour Sherlock vive. Elle avait tiré au millimètre près pour le mettre à terre, mais qu'il ait une chance.

Mary était faite pour John. Et Sherlock ne pouvait rien faire de plus. 

Alors il agit pour s'assurer que rien ne puisse les séparer.

Le jour de Noël.

Le couple s'embrassait, enfin réconcilié. 

Et Sherlock tua Magnussen. 

Avant, il avait trahi son frère. Volé son ordinateur. L'avait amené chez l'homme le plus dangeureux.

Mais quand il comprit, quand il fut sûr qu'une fois le cerveau de Magnussen éteint, John ne risquerait plus rien, il n'hésita pas.

Dans l'hélicoptère, Mycroft ferma les yeux. Cette fois, ce serait difficile de nier l'acte de son frère. Il avait franchi cette seule ligne qu'il avait dit ne jamais franchir.

John était sous le choc. Il n'était pas certain de comprendre ce qui avait conduit Sherlock à cette extrémité. Après tout, cela faisait des années qu'ils n'étaient plus ensemble. Alors il ne pouvait certainement pas avoir fait ça parce qu'il l'aimait. Ce n'était pas possible. Parce que si il commençait à admettre que le détective avait pu faire ça par amour pour lui, il n'était pas certain de pouvoir survivre à la  culpabilité qui allait l'envahir.

-Tu pars pour combien de temps ?

-Mycroft dit que la mission va durer 6 mois. 'Je vais mourir dans 6 mois.'

Ils se regardaient. Que pouvaient-ils dire ? Adieu ? A bientôt ? Tu vas me manquer ?

-Tu sais, il y a quelque chose que je voulais te dire... Depuis très longtemps. En fait...

Le coeur de John battit la chamade. Allait-il... ? Vraiment ? Ici ? Alors que sa femme enceinte attendait à quelques pas d'eux ?

-Sherlock est en fait un prénom de fille.

John ria. Le cœur du détective se gonfla. Enfin, la dernière vision qu'il aurait de son colocataire était son sourire. C'est tout ce qu'il voulait. 

-Je n'appellerai pas ma fille Sherlock.

-Ca valait le coup d'essayer.

Sherlock sourit aussi. 

Ils se serrèrent la main. C'est tout ce qu'ils pouvaient faire pour le moment. 

Je t'aime, pensa Sherlock. Il ne pouvait pas le dire, mais il garda cette main un peu trop longtemps dans la sienne.

Je t'aime, pensa John. Il ne pouvait pas le dire, mais il serra cette main un peu trop fort. 

Sherlock monta dans l'avion. 

John sentit son estomac tomber dans ses talons. Un mauvais pressentiment l'étreignait. L'avion quitta la piste.

-Je vous ai manqué ?


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