Comment ai-je réussi à tout déballer, et ce, devant tout le monde ? Et le pire, c'est quand je me suis aperçu que Peter était là et que lui aussi à tout entendu. Je ne voulais pas que ça se sache. J'ai déjà eu du mal à le dire à Jenna. Pourtant, je la connais depuis toujours alors à son fiancé, c'est encore plus dur. Mais en tant qu'avocat, il m'a promis de m'aider et de coincer Steven ainsi que le flic qui n'a pas voulu m'écouter à l'époque. Après être resté un moment seul avec Tyler, nous avons rejoint Jenna et Peter dans le salon. Aussitôt arriver, Jenna m'a prise à part pour discuter. Elle pense s'en doute que je ne lui faisais pas assez confiance pour tout lui dévoiler.
- Ça va ?
- Ça va, merci.
- Je peux te poser encore une question ?
- Oui.
- Je sais que c'est ton choix, mais pourquoi tu n'as pas voulu m'en parler alors que tu l'as dit à mon frère ?
- Je ne voulais pas le lui dire, mais avec l'alcool, ça m'a échappée. Ensuite, il a approfondi ces questions et je ne sais pas pourquoi, je lui en ai parlé.
- D'accord, mais Charlie, on se connaît depuis toujours alors......
- Comprends-moi, ce n'était pas facile à tout te dévoiler. Tu m'as toujours connu comme une fille forte et là, je suis devenue un cas désespéré.
- Ne dis jamais ça.
- De ?
- Que tu es un cas désespéré. Ce n'est pas ta faute. C'est lui qui t'a retourné le cerveau. Comment il s'y est pris, on s'en fout. Maintenant que tu l'as quitté, tout va rentrer dans l'ordre.
- Si tu le dis.
- Et j'en suis sûr, car on est là pour t'aider......... J'ai encore deux questions à te poser.
- Vas-y.
- Qu'est-ce qu'il a fait pour que tu décides de partir alors que tu ne l'avais pas fait jusque-là ?
- Il m'a dit qu'il voulait des enfants. Et vu ce que j'étais devenu, je ne voulais surtout pas qu'il fasse la même chose à nos enfants.
- Je comprends. Ton côté mère poule avec eux, t'as fait reprendre du poil de la bête. C'est bien.
- Je sais. Enfin, je crois.
- Non. Pas que tu crois. Tu en es sûr.
- C'est vrai. J'en suis sûr.
- Dernière question. Qu'est-ce qu'il y a entre toi et Tyler ?
- Comment ça ?
- Il m'a dit que vous étiez ensemble. C'est vrai ?
- Oui. Dis-je en sentant le rouge me monter aux joues.
- Je sais que vous avez décidé d'y aller doucement. Je connais ces sentiments pour toi, mais toi pour lui, que ressens-tu ?
- Il t'en a parlé ?
- Oui. C'est mon frère. Il voulait mon avis. Alors ? Que ressens-tu ?
- Je ne sais pas. Parce qu'à certains moments, il m'énerve. Mais il m'a dit qu'il le faisait exprès. Je l'aime bien, mais......... Dis-je en laissant ma phrase en suspens.
- Mais.........
- Avec tout ce par quoi je suis passé. Je ne sais pas si ça lui suffira. Je parle niveau sexe. Dis-je en baissant la voix sur les derniers mots.
- T'en a parlé avec lui ?
- Oui. Et il m'a dit qu'il n'était pas pressé. Qu'il attendra que je sois prête. Mais combien de temps le supportera-t-il ? Je ne suis pas sûr qu'il tiendra. Un homme à certains besoins et s'il ne......... Enfin, tu vois ce que je veux dire ?
- Oui. Et il n'y a pas qu'eux qui ont des besoins. Les femmes aussi.
- Je sais, mais j'ai du mal à me laisser aller. À chaque fois, je crois bien faire et en fin de compte, je suis à côté de la plaque.
- Attends. Marche arrière. Tyler t'a dit qu'il attendra que tu sois prête ?
- Oui pourquoi ?
- Waouh...... je n'en reviens pas. Il ne s'est jamais conduit comme ça auparavant. Enfin, je veux dire avec une femme. Tu as dû vraiment lui taper dans l'œil.
- Ne dis pas n'importe quoi. On se connaît à peine.
- Justement. S'il est prêt à tout ça, c'est qu'il tient réellement à toi.
- Tu crois ? Dis-je en regardant Tyler qui parle avec Peter.
- S'il t'a dit tout ça, c'est qu'il le pense. Et je pense aussi que tu peux lui faire confiance. On ne se cache rien. Enfin presque rien. Même quand tu lui as parlé, il ne m'a rien dit. Ça ne lui ressemble pas.
- J'aimerais réellement lui faire confiance, mais ma dernière expérience avec un homme n'a pas été une bonne chose.
- L'un ne fait pas l'autre. Et c'est mon frère. Si jamais il te faisait du mal, je les lui couperais.
- N'en fais pas trop. Dis-je en souriant.
- Tu es ma meilleure amie depuis toujours et personne n'a le droit de te faire du mal.
- Oui, mais lui, c'est ton frère.
- Peut-être, mais c'est un mec. Ne te détrompe pas, je l'aime, mais avec les nanas, c'est un enfoiré. Sauf avec toi, il faut croire. Il m'a dit qu'il tenait à toi plus qu'il ne l'a jamais été avec personnes. Mais chut, je ne t'ai rien dit. Dit-elle en me faisant un clin d'œil.
À peine la phrase dite, Tyler nous rejoint avec Peter. Il se colle contre mon dos et passe ses bras autour de ma taille. Je frissonne. Et je sais qu'il l'a senti parce qu'il a resserré son étreinte.
Après ce début désastreux, nous essayons de passer une meilleure soirée. Jenna raconte des bêtises de femmes qu'elle a eu à son salon de coiffure. Puis sur celles de ses enfants. Elle nous fait rire et ça me détend. Ça faisait longtemps que je n'avais pas réellement ri. Du moins pas avec des personnes qui connaissent mon secret. Après avoir passé une excellente soirée, Tyler et moi décidons de rentrer. Mais cette fois, nous allons chez moi. Peut-être pense-t-il que je me sentirai plus à l'aise. Lorsque nous franchissons le dernier virage, je vois la voiture de Steven sur le trottoir d'en face. Je lui dis qu'il est là et de surtout pas s'arrêter. Je lui demande de m'emmener chez lui.
- Je vais lui faire comprendre qu'il faut qu'il te laisse tranquille.
- Ne fais pas ça !
- Pourquoi ? Est-ce que tu tiens encore à lui ?
- Non !!!!!! Certainement pas. Mais si tu le touchais, il pourrait porter plainte et ça se retournerait contre toi. Peter nous a dit qu'il allait tout faire pour qu'il me laisse tranquille. Alors en tant qu'avocat, laisse-le faire. Par contre, s'il s'approche de moi, je veux bien que tu lui colles ton poing dans la figure.
- Je ferais bien plus que ça.
- Alors tant mieux. Mais pour l'instant, ne t'arrête pas. Allons chez toi.
- Pourquoi ? S'il nous voit rentré ensemble, il s'arrêtera peut-être.
- Je ne veux pas être chez moi en sachant qu'il est en bas.
- Tu es sûr ?
- Sûr. Emmène-moi chez toi.
- Comme tu veux ma puce.
Arriver chez lui, nous regardons autour de nous pour voir s'il ne nous a pas suivis. Ne voyant rien, je rentre chez lui le cœur plus léger. Lorsque nous franchissons la porte d'entrée, il attrape mon sac à main et le pose sur la console. Il m'attrape par la main et m'emmène dans le salon pour s'asseoir sur son canapé. Il garde une de mes mains dans la sienne pendant qu'avec son autre main, il passe les doigts sur mon front pour repousser des mèches qui retombent dans mes yeux. Ses yeux scrutent les miens cherchant, je ne sais quoi.
- Comment tu te sens ?
- Je vais bien.
- Ne me mens pas s'il te plaît.
- C'est vrai que ça m'a fait quelque chose, mais quand je suis avec toi, je me sens mieux. Je sais, c'est nunuche, mais c'est comme ça. J'espère que je ne te fais pas peur ? Je ne voudrais pas que tu me fuies parce que tu aurais l'impression que j'aille trop vite.
- Ça ne me fait pas peur. Moi aussi, je me sens bien avec toi.
Aussitôt, je ne sais pas pourquoi, je m'accroche à son cou et l'embrasse à plein poumon. Il m'enlace dans ses bras et répond à mon baiser. Lorsqu'on s'arrête pour reprendre notre souffle, je me décolle de lui pour le regarder. Nous restons là, sur le canapé, à nous fixer du regard. Soudain, il me sourit m'attrape par le coup et m'attire contre lui pour m'embrasser follement. Il me soulève et m'assoit à califourchon sur lui. Ses mains passent sous mon haut afin de caresser mon dos. Mes mains, elles, se plantent dans ses cheveux avant de descendre sur sa nuque, puis son dos. Je le sens frémir sous mes caresses et je sens son sexe gonflé dans son pantalon. J'aimerais réussir à faire l'amour avec lui, mais je sens que je vais encore bloquer. Il se lève avec moi dans ces bras. Jamais je ne me suis sentie autant en sécurité. Je l'enserre de mes jambes tremblantes.
- Ne t'inquiète pas ma puce, je ne te forcerais jamais à rien. Je veux juste me retrouver allonger à côté de toi et de sentir ta chaleur contre ma peau.
- Je suis désolée. J'aimerais tellement pouvoir y arriver.
- Ça viendra. Sois patiente avec ton corps. Il lui faut du temps pour réapprendre. Et je vais remédier à ça. Dit-il en souriant contre mes lèvres.
Une fois dans la chambre, il me dépose avec douceur sur le matelas. Il retire son t-shirt et son pantalon. Puis, il se penche sur moi pour m'aider à me déshabiller. Je cache mon corps avec mes bras. Il se penche à nouveau sur moi, m'agrippe par les fesses et me soulève à nouveau. Ce qui fait que je dégage les bras de mon corps pour les enrouler autour de son cou. Ma poitrine contre son torse nu me fait du bien. J'aime le sentir contre moi. Est-ce normal de ressentir ça ? Je pense, si on tombe amoureux d'une personne. Suis-je amoureuse de lui ? Je ne sais pas. Tout en me gardant dans ses bras, il se penche et attrape le drap qu'il repousse et vient nous installer dessous. Il s'installe au-dessus de moi. Son sexe gonflé dans son boxer contre ma culotte que je commence à mouiller. Je dois prendre sur moi pour ne pas avoir envie d'aller m'essuyer. Il m'a dit que c'était normal. Je le sais, mais j'ai du mal à ne pas le faire.
- Arrête d'y penser. D'ailleurs ne pense à rien sauf à mes lèvres qui t'embrassent à mes mains qui te touchent. Dit-il en joignant les gestes aux paroles. D'ailleurs si tu le veux, j'aimerais retenter l'expérience d'hier. Je voudrais t'entendre encore crier mon nom.
- Je suis d'accord. Dis-je en rougissant.
- J'aime quand tu rougis. Dit-il en embrassant mon cou.
Il m'embrasse langoureusement puis au bout d'un moment son baiser devient sauvage. Il frotte son sexe contre le mien. Je suis gênée durant un temps, ensuite, je n'y pense plus tellement. Ses mains sur mon corps me font du bien. Pendant que sa main caresse mon sein, son autre main descend contre mon flanc avant de se glisser sous ma culotte. Lorsque son doigt glisse le long de ma fente, je l'entends gémir.
- Oh merde ma puce. Tu es tellement mouillée, que je glisse facilement dessus. J'aimerais pouvoir te dévorer. Tu veux me faire plaisir.
Je hoche la tête en fermant les yeux.
- Regarde-moi Charlie.
J'ouvre les yeux et le vois qui me regarde tendrement. Dans ses yeux, j'y perçois plein d'étincelles. Chacune d'elle me fait plonger dans une confiance totale.
- Écarte un peu plus les jambes pour moi ma puce.
Je m'exécute lentement. J'aurais cru qu'il aurait ri, mais non. Il garde son sérieux en me regardant. Son doigt est suivi par un deuxième. Je sens sa poitrine montée et descendre au rythme de la mienne. Mon Dieu, mais qu'est-ce qu'il m'arrive ?
Il continue ses caresses tout en m'embrassant et en gardant le contact avec ses yeux. Puis, il introduit un doigt en moi. Je lâche un hoquet et ferme les yeux.
- Regarde-moi ma puce. Reste avec moi.
À nouveau, je le fixe. Il commence un lent va-et-vient avec son doigt. Je gémis à voix basse.
- Laisse-toi aller ma puce. Ne te retiens pas. Si tu dois crier, cri.
Il continue et glisse un deuxième doigt en moi. Un autre cri sort de ma bouche. Ses longs va-et-vient m'excitent davantage. Je me cambre sous ses caresses. Il happe à nouveaux mes lèvres et m'embrasse comme jamais, on ne m'a embrassé tout en accélérant ses doigts. Je gémis et lorsqu'il recourbe ses doigts, une énorme brûlure envahie mes reins, mon sexe se resserre sur ses doigts. Et je ne sais pas comment, mais mes poumons lâchent un grand cri et hurlent son prénom.