How to save a life

By oceanecllb

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CECI EST UNE REECRITURE ET UNE REPUBLICATION. TW : Violence, viol Cameron Carrington, étudiant de 26 ans en m... More

Chapitre 1
Chapitre 2
Chapitre 3

Chapitre 4

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By oceanecllb

Matthew

  Depuis ma chambre, je peux apercevoir le bureau des infirmières. La porte est restée ouverte après le passage de Cameron parce que c'est souvent ce que font les médecins pour pouvoir jeter un œil à leurs patients.
  J'observe Cameron, accoudé au bureau, en train de scruter un dossier, les sourcils froncés.

  — T'en fais une tête Cam ! Une meuf t'as dis non ou quoi ? Lui demande un autre médecin.
  — Très drôle, Tyler. Simplement un patient.

  Mon cœur se serre. Est-ce qu'il parle de moi ?

  — Ok. Tu viens à la fête de Chelsea ce soir ?
  — Bien sûr !
  — Cool, je lui dit que tu seras là. J'y retourne, à ce soir !

  Il le salue de la main avant de déposer le dossier qu'il avait dans les mains et d'en attraper un autre.
 Allongé dans mon lit et toujours dans les vapes, je tente de me lever pour aller aux toilettes mais la douleur irradie mon corps.

  — Putain. Juré-je.

  De mes mains tremblantes, je tapote mon lit à la recherche de la télécommande pour appeler une infirmière mais au même moment, Cameron passe devant la chambre et m'aperçois. Il se rue vers moi pour m'aider en voyant mon visage déformé par la douleur.

  — Tu aurais dû appeler quelqu'un ! Lance-t-il.
  — J'allais le faire mais je n'ai pas réussi à attraper la sonnette.

  Il ne semble pas convaincu mais ne dit rien.

  — Tiens toi à moi, je vais t'aider à te recoucher.
  — Euh... En fait, je voulais aller aux toilettes. Dis-je, les joues rouges.

  Le médecin hoche la tête et me tend sa main pour que je puisse m'appuyer dessus. Il m'aide à marcher jusqu'aux toilettes puis, une fois dans la salle d'eau, je me retourne pour vérifier qu'il n'est plus derrière moi. J'en profite pour me regarder dans le miroir et mon visage tuméfié me fait sursauter. Ma mâchoire est couverte d'ecchymoses bleues tandis que mon arcade s'est de nouveau ouverte au vu du nouveau pansement qui couvre mon front. Je marche, ou plutôt, je me traine douloureusement jusqu'aux toilettes tout en faisant attention à ce que Cameron ne rentre pas.
  Une fois terminé, je sors en faisant attention à ne pas coincer mes perfusions dans la porte. Cameron se redresse automatiquement pour m'aider à retrouver mon lit, mais surtout pour m'allonger. Être debout c'est une chose mais me remettre en position allongée après avoir subi une opération, ce n'est pas la chose la plus simple à faire.

  — Merci. Murmuré-je.
  — Avec plaisir. Au fait, si tout va bien tu devrais pouvoir sortir dans quelques jours, d'accord ?
  — D'accord. Soupiré-je. Est-ce que mes amis peuvent venir me voir ?

  Je ne suis pas enchanté à l'idée de pouvoir rentrer chez moi parce que je sais que mon père sera là. Rien que d'y penser, un frisson me parcourt l'échine. J'ai besoin de voir mes amis pour le moment, ça me fera du bien.

  — Bien sûr, les visites sont autorisées l'après-midi.

  Je hoche la tête en regardant mon médecin du coin de l'œil et alors qu'il allait quitter la chambre, il fait demi-tour pour venir s'asseoir à côté de moi.

  — Tu ne veux vraiment pas me dire ce qu'il s'est passé ? Demande-t-il, d'une voix rassurante.

  Je soupire. Je sais qu'il veut savoir et j'ai failli lui dire avant l'opération mais pour le moment je n'ai pas la force de le faire. Je suis épuisé.

  — Je suis tombé. Dis-je, simplement.
  — Très bien, je n'insiste pas. J'ai fini ma garde, si tu as besoin de quoi que ce soit n'hésites pas à appeler quelqu'un.

  Je hoche la tête mais en voyant mon air peu convaincu, Cameron me demande mon téléphone pour rentrer son numéro de téléphone en cas de problème.

  — Voilà, comme ça tu as mon numéro au cas où. Déclare-t-il, en posant mon téléphone sur le lit.

  Il me salue avant de fermer la porte derrière lui. Je scrute longuement mon téléphone, interdit. Que venait-il de se passer ? Mon médecin venait-il vraiment de me donner son numéro de téléphone ? Je secoue la tête, hébété, en attrapant mon téléphone pour demander à Liam de venir.

Matthew.
  Salut Liam, je suis réveillé. Tout s'est bien passé et tu peux venir me voir avant dix-neuf heures si tu veux... Je suis en chambre 222.

  Aussitôt, Liam me répond qu'il est déjà en chemin et qu'il ne devrait pas tarder. Mon téléphone à la main, j'ouvre l'appareil photo pour me regarder une nouvelle fois mais mes yeux se remplissent de larmes en voyant mon visage tuméfié. J'avais déjà vu le plus gros en me regardant dans le miroir mais à cause de la lumière jaune et peu vive de la salle de bain, je n'avais pas vu tous les détails que je vois maintenant. Et il faut dire que j'étais encore sacrément dans les vapes.
  Mes pommettes et mon nez virent au bleu tandis que ma lèvre inférieure est fendue à deux endroits. C'est pour ça que j'avais mal en parlant.
  Je lance mon téléphone sur mon lit et j'essaye, comme je peux, d'ouvrir ma blouse. Mon cœur rate un battement quand je vois que mon torse est lui aussi meurtri et qu'un pansement est scotché sur mon flanc gauche.

  — Oh mon dieu.

  Je relève la tête immédiatement avant de voir mon meilleur ami, sa main droite devant sa bouche, les yeux écarquillés. Je m'enfouis sous les couvertures, mort de honte.

  — Putain mais pourquoi il a fait ça ? Hurle-t-il, en s'approchant de moi.
  — Liam...
  — Non, Matt ! Regarde ce qu'il t'as fait ! Ton corps est recouvert d'ecchymoses !

  Je sais qu'il est sous le choc et que c'est sa manière à lui d'évacuer le stress qu'il a subi, mais je déteste quand il me crie dessus.

  — Arrête...
  — Mais pourquoi est-ce que tu ne le dénonces pas à la police ?
  — Parce que ça reste mon père ! Hurlé-je à mon tour.

  Les larmes perlent le long de mes joues.

  — Mais il te frappe putain !
  — Je sais oui mais si je pas ou qu'il est incarcéré je me retrouve à la rue. C'est lui le propriétaire de la maison et...

  Il se rapproche de moi et me serre la main.

  — Je suis là moi, on prendra un appartement ensemble ou...
  — Tu sais très bien que je n'ai pas les moyens, même avec mon job.

  Il soupire.

  — Alors viens chez moi !
  — Je ne veux pas déranger tes parents.
  — Tu es comme un fils pour eux, tu le sais !

  Je sais qu'il a raison. Ses parents m'ont toujours traité comme un fils et ils m'ont toujours accueilli à bras ouverts mais je ne me vois pas squatter chez eux pendant des mois sans rien leur donner en retour.

  — Liam...
  — Je ne veux pas te retrouver mort la prochaine fois qu'il recommence Matt !

  Je sais qu'il a eu peur et j'imagine même pas ce qu'il a dû ressentir en me trouvant gisant sur le canapé mais je ne peux pas accepter sa demande.

  — Ne t'inquiètes pas pour moi.
  — T'es vraiment chiant !

 La porte s'ouvre et une infirmière informe Liam que les visites vont bientôt se terminer. Il hoche la tête en se levant.

  — S'il te plait, promets moi d'y réfléchir. Si vraiment tu ne veux pas vivre chez mes parents alors je prendrai un appartement et tu pourras payer une petite part si ça te tiens à cœur mais je m'en fiche si tu ne payes rien. Je veux juste que tu sois en sécurité, d'accord ?

  Qu'est-ce que j'ai fais pour mériter un meilleur ami si bienveillant ?

  — Je veux bien y réfléchir. Dis-je.
  — Merci. Souffle-t-il, soulagé. Je passe te voir demain, en attendant, reposes-toi.
  — À demain.

  Il m'adresse un sourire amical avant de quitter ma chambre, me laissant seul face à moi-même.
  Après avoir mangé un repas léger à cause de l'opération, je passe un moment sur les réseaux sociaux mais ne sachant pas pourquoi, je décide d'envoyer un message à Cameron.

Matthew.
  C'est mon père qui m'a fait ça. Je ne suis pas tombé en faisant du sport.

  Je ne m'attends pas à avoir une réponse de sa part alors je dépose mon téléphone sur la petite table à ma droite, avant de m'endormir.


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