Mercredi 8, le soir on est allé au bar. C'est un petit bar sympathique, tenu par un ami. Angélique nous a invité, presque forcé la main la veille.
C'est toujours dans ce bar qu'on se rejoint. Il s'appelle le "Lunaire", et un de nos amis y travaille. Un ancien ami de Lycée de Liam, à qui il nous a présenté l'année dernière.
Enfin, bref. Je marchais vers le bar, mais ce chapitre n'aurait pas eu d'entrée sans un certain contexte. Ma tête est constamment remplie de ce que je fais de ma nuit, et c'est à ça que sert la musique qui hurle à l'agonie dans mon casque à longueur de journée.
Je marche, je marche, mon téléphone sonne. Et l'intitulé ne dit rien de bon.
- Allô ? fis-je.
- Monsieur Vincent ? Bonjour. Hôpital Sainte Marie à l'appareil. Dit une voix.
Celle que je ne connais que trop bien, celle de la réceptionniste.
- Bonjour.
Je me suis arrêté, et j'ai soupiré.
- Je vous appelle au sujet de votre mère.
- Je me doute. Qu'est ce qu'il se passe ?
- Son bilan psychiatrique est tombé, suite à sa septième cure de désintoxication. Le compte rendu du psychologue est défavorable à une réinsertion.
- Pour changer. Ais-je soupiré.
- Mais la décision finale vous revient.
- Elle m'a dit que ça allait mieux.
- C'est la raison pour laquelle je vous appelle.
- Heu...
J'ai soupiré, en me passant la main sur le visage. Ça n'a pas de fin. Pourtant ce n'est pas faute d'essayer.
- Je viendrai ce week-end, qu'elle reste à l'hôpital jusque là.
- Entendu. Avez-vous bien reçu la facture du mois dernier ?
- J'ai réglé les frais il y a deux semaines.
- Entendu. A bientôt.
- Au revoir.
Elle a raccroché. Me laissant seul avec cette irascible frustration au creux du coeur. Ma mère n'ira jamais mieux, JAMAIS. C'est une fatalité.
Peut-être vous dois-je un peu de contexte.
Je n'aime pas dire que ma mère est folle, mais elle l'est. Pourtant, rien dans sa jeunesse n'indiquait qu'elle finirait de la sorte. Rien dans ma jeunesse, en fait, n'indiquait que tout irait aussi vite de travers.
J'aime ma mère, mais c'est un terrible fardeau.
Elle était secrétaire dans une petite entreprise. Je parle au passé parce que cela va faire cinq ans qu'elle n'a plus travaillé. Il y a quatre ans, elle a été renvoyée à cause de son addiction à la cocaïne. Et depuis trois ans, elle a enchaîné les cures de désintoxication, et les internements. Mais le problème remonte à plus longtemps. Bien plus longtemps.
Angélique : Bon vous arrivez ?!
Liam : Mais elle va pas se détendre ?!
Eliott : Je suis en route. 5 min.
Moi : Idem.
Kelya : J'arrive, j'arrive.
Angélique : Vous êtes en retard tous !
Moi : Tu as dis 20h, il n'est pas 20h !
Angélique : Pfff. Vanessa ?
Vanessa : Je ne pourrai pas être là avant 22h, désolée.
Angélique : Sérieux ? Meuf !
Vanessa : Ne m'attendez pas. Je suis vraiment désolée.
C'est plus dur à écrire que je ne l'aurai cru, cette histoire. Ma vie a plusieurs aspects, que je ne peux pas tous raconter en même temps, sinon mon écriture va se perdre et ce sera incompréhensible.
Je suis arrivé au bar en même temps que Liam.
- Hey !
Il déborde toujours de joie lui, je ne comprend pas comment il fait. Cet appel m'a fatigué. Mais j'ai souri et on s'est installé à notre table habituelle.
Ce bar est assez grand, mais très chaleureux. C'est décoré avec goût, en noir, en blanc et au néon rouge. Ça fait un peu un style "diner américain" des années 70 mais élevé par le style Parisien. Enfin c'est quasi neuf et c'est un bar d'habitués, donc on est très tranquille ici.
- Eh bah ! s'exclama Angélique en me sautant au cou, fébrile. Vous avez mis le temps !
- Mais qu'est ce qui se passe ?! La dernière fois que tu as été aussi énervée c'était quand Hugo t'as demandé ton numéro. râla Liam en lui rendant son étreinte à son tour.
- Ah.Ah.Ah. Grogna-t-elle ironiquement.
Entre nous, on l'appelle "La sainte Angélique". Elle est très, très catholique et elle n'est pas du tout discrète à ce sujet. Elle considère que c'est sa plus grande qualité... parfois c'est son plus grand défaut. En tous cas, c'est une petite boule de nerfs adorable dont on ne se lasse pas. Toujours montée sur ressort, toujours gentille, mais toujours tendue. Toujours jolie aussi, toujours bien habillée, et toujours pleine d'avis. M'enfin, ce soir elle avait l'air au bord du malaise.
- Quelqu'un est mort ? fis-je.
- Ah. Ah. Ah. Non. J'ai quelqu'un à vous présenter.
- C'est tout ?! s'insurgea Eliott.
- Tais toi. Asseyez-vous, je reviens.
Elle est allée au bar, commander sa limonade traditionnelle, et j'ai échangé un regard avec Liam. On a éclaté de rire. Ni lui ni moi ne savons réellement pourquoi. J'ai souvent eu l'impression qu'il avait le béguin pour Angélique. Maintenant je sais que c'est Hugo qui a le béguin pour Angélique. En même temps, on a tous eu plus ou moins le béguin pour la Sainte Angélique. Mais... il n'en a jamais rien fait, ni rien dit. On dirait – assez souvent – qu'il l'admire, mais il n'est qu'amical avec elle.
Bref.
Hugo est passé devant la table avec son plateau sous le bras. Il n'a que 23 ans, mais il est entré dans la vie active dès la sortie du lycée ( un peu comme moi en fait ) ; il s'entend extrêmement bien avec Elliott. C'est un garçon sage Hugo. Sage comme une image, comme un grand frère responsable. Il fait tout comme il faut, tout le temps. Même s' il a un peu l'air dans la lune, et qu'il n'écoute jamais personne, il ne ferait pas de mal à une mouche. Et ce n'est pas ça qu'on se dit au premier abord quand on le voit. Il est sage, mais c'est quand même un barman si beau que c'en est insolent, bâti comme un bodybuilder, aux avant-bras et à la gorge complètement tatoués, qui fume et se bat quand il faut mettre des gens hors de son bar.
Enfin "son bar"... ce n'est pas vraiment son bar à lui, mais c'est tout comme. Il y travaille depuis qu'il a 17 ans, et le proprio lui a laissé toutes les commandes ça fait longtemps. Donc bon...
Enfin il a échangé un lonnnng regard avec Angélique quand elle est passé devant lui, et moi j'ai échangé un sourire avec Liam, qui n'a jamais le moins tact à leur sujet.
- Quand est-ce que tu nous convoque d'urgence pour nous dire que vous êtes ENFIN ensemble ?
Elle a levé les yeux au ciel ( Angélique lève les yeux au ciel toutes les deux phrases ), et lui a mis une chiquette.
- Jamais.
- Vous en mourrez d'envie tous les deux.
- N'importe quoi.
Son ton nous a indiqué qu'il fallait mettre fin au débat. Elle a posé son verre devant elle, en se décalant vers moi sur la banquette.
- Quoi de neuf ? En attendant les autres.
- Pas grand chose. Fis-je.
- J'ai hâte de voir de quelles couleurs seront les étincelles entre Kelya et Elliott.
- Cet imbécile. grogna-t-elle. J'ai cru que Kelya n'allait pas venir du tout.
- Ça n'aurait pas été si surprenant. dit Liam. Je n'ai pas bien compris ce qui lui était passé par la tête.
- Ils s'étaient disputés non ? ais-je hasardé, à mes dépends.
Angélique m'a lancé un regard noir comme la nuit.
- Ça ne justifie rien.
- Je sais, je sais, ouh là !
- En parlant du loup. fit Liam en désignant Kelya qui arrivait.
Elle disait bonsoir à Hugo. Et il m'a paru absolument évident qu'elle avait pris soin de se préparer pour donner des regrets à ce cher Elliott. Ouh qu'elle était belle.
Moi : Je viens ce week-end.
Maman : Je t'ai dit de ne plus me parler.
(Moi : ... mais pourquoi tu m'en veux à moi ?)
J'ai effacé, et levé le nez vers Kelya. Il est nouveau ce jean. Ouh ! Il est décolleté ce chemisier ! Angélique a fait les gros yeux, mais s'est abstenue de tous commentaires, parce que Kelya était déjà au bord des larmes.
- Alors ? Qu'est ce qui se passe ?
- Je veux vous présenter quelqu'un.
- Marie ?
- Oui.
J'ai échangé un regard avec Liam, et on a retenu un rire. Sainte Angélique veut nous présenter à Marie. Est-ce qu'on devrait s'inquiéter ?
- Oh !
- Qu'est ce qui la retient encore Vanessa au fait ? fit Liam.
- Sa sœur, sûrement.
- Franchement elle commence à me saouler la soeur !
- On est ensemble frère. soupira Kelya, alors que son amie lui caressait le dos affectueusement.
- Tu nous en dis plus sur Marie ? Hasarda Hugo, qui avait surgit avec son plateau plein de nos commandes habituelles.
On est éclairés au néon blanc et rouge, et pourtant on a tous vu Angélique rougir. Mais même Kelya n'ose plus relever.
- C'est une amie que j'ai rencontré au cours de conduite cet été.
On était tous secrètement soulagés que ce ne soit pas une amie de la paroisse. Mais on ne lui dirait jamais ça. Angélique a des raisons d'avoir la pression, aucun doute.
Par contre il y a bien un truc qui me frappe à CHAQUE fois que je les vois toutes les deux, c'est le contraste.
Angélique est blonde, habillée comme une petite bourgeoise, qui se maquille à peine et dont je n'ai jamais vu ni les genoux, ni les épaules, ni vraiment les oreilles. Elle n'a aucune confiance en elle et est toute fine, très grande et surtout nerveuse. C'est une féminité standard, qui ne la rend pas moins jolie, mais qui est clairement calquée sur les coffrets barbie. Je ne dis pas ça dans le mauvais sens du terme, ça ne me pose aucun problème, mais je ne pense pas que ce soit très saint pour elle.
Kelya manque tout autant d'assurance, mais c'est bien moins évident. Ou du moins, c'est montré différemment. Déjà elle est bisexuelle, et Elliott était son premier homme ( imaginez les dégâts hein ). Elle est métisse, petite, et elle a beaucoup de formes. Mais surtout, elle s'habille comme moi. A la différence qu'elle porte des gilets, pas des sweats et des crop-tops, pas des tee-shirts. Kelya sort clairement de la cité, c'est évident, elle le revendique d'ailleurs, et elle est musulmane ( même si, pour en avoir discuté avec elle, je pense que c'est – pour elle personnellement, pas pour ses parents – plus culturel que religieux ). Kelya est une sceptique, toujours sur la défensive, et quasi misandre.
Je les trouve toutes les deux magnifiques et j'adore leur compagnie, mais elles sont tellement différentes que j'en ai le tournis.
Bref.
Elliott est arrivé juste derrière, on l'a vu discuter avec Hugo à son tour ; Notre aîné lui a donné une tape dans le dos et il a soupiré en prenant son verre. J'avais un peu peur de ce que leur histoire allait faire à notre groupe d'amis, mais Kelya, malgré ses airs, est assez mature et je pense qu'elle ne fera pas de vagues. Elliott en revanche... pourrait en faire une affaire publique, et ça, ce serait chiant. Prions pour que cette Marie fasse tampon.
Elliott est un cas social. Je l'aime beaucoup, c'est un gars sensible, mais impulsif qui n'assume jamais ses actes. Il a l'égo aussi solide que mon code éthique, et en même temps il ne parle jamais de lui. C'est un curieux mélange, bien audacieux si vous voulez mon avis, et surtout bien dangereux à proposer à une femme comme Kelya. Il s'est assis entre moi et Liam. Un silence inconfortable a soufflé sur la table.
- Eh, faites comme si de rien n'était, ça ne vous regarde pas. lança Kelya dans un soupir.
- Ok, ok. Fit Angélique.
- Et du coup ? Elle est où Marie ?
- Là ! s'exclama une voix.
On a sursauté en se tournant vers Angélique, derrière qui se tenait une petite rousse, toute mignonne – sans le moindre charisme – mais qui débordait de bonne humeur et de couleurs. Un troisième type de fille. Elle tenait Angélique par les épaules, et disait bonjour à tout le monde, essayant tant bien que mal d'intégrer les noms.
Elle s'est posée entre Liam et Kelya, et la conversation a commencé.
Maman : Ne viens pas ce week-end. Je reste à l'hôpital jusqu'à ce que je me sois trouvé un appartement.
Moi : L'hôpital m'a appelé pour me dire qu'ils s'y opposaient.
Maman : Fout moi la paix.
Moi : Mais
Maman : Tu étais le seul sur qui je pensais pouvoir compter. Juste... laisse moi.
J'ai eu un haut le cœur, et j'ai sursauté.
- Neil ? Décroche de ton téléphone merde ! grinça Kelya.
- Quoi ? Pardon ! Fis-je en posant l'écran contre la table.
- Je te demandais en quoi tu es ?
- Lettres modernes.
- Oh ! Ça te plait ?
- Oui, j'aime bien.
CIC Mobile : Le virement effectué le 18/01/18, d'un montant de 3 560€, à l'ordre de "frais décembres et janvier Mme Lamie", a été traité par votre banque, et reçu par le destinataire "Collectif hôpitaux psychiatrique Sainte Marie" avec succès. Merci de votre confiance.
- T'es en...
- L2.
- Je vois, je vois.
- Et toi ?
Elle a ricané ironiquement en buvant dans son verre, les yeux fuyant.
- Moi pour l'instant je suis caissière. Les études c'est pas mon truc.
- Tu vis seule ? Demanda Elliott.
- Non, chez mes parents. Mais le deal était que je peux abandonner les études si je travaille à la place. Ils ne veulent pas que je sois oisive.
- Ça s'entend. Fis-je.
- Oui, totalement.
Hôpital Sainte Marie : Nous avons bien reçu le versement. Merci de votre régularité.
Elle est marrante cette petite Marie. Elle n'a eu aucun mal à s'intégrer et elle plait à tout le monde. On se doute qu'elle est au courant de tous les potins, mais elle a fait diversion à merveille. Finalement, la soirée s'est très bien passée.
Même si j'étais fatigué, donc calme et encore moins loquace que d'habitude. Hugo nous a rejoint quand son service s'est terminé, et on a dîné tous ensemble. J'ai avancé la part de Liam, qui n'a encore pas manqué de rappeler comme ses parents étaient radins de ne lui donner que 40€ par mois. Angélique n'a pas oublié de nous rappeler plusieurs fois qu'on a tort de boire de l'alcool. Elliott n'a pas manqué de fixer Kelya toute la soirée, et Kelya n'a pas manqué de lui aboyer dessus entre le plat principal et le dessert. Mais Marie calmait le jeu. Vanessa n'a pas manqué de se faire désirer par son absence, et donc Liam n'a pas manqué de râler à ce sujet aussi.
Ils ont toujours des problèmes pour râler ces gens. Comme une petite comptine routinière, qu'on ne se lasse pas d'entendre, et qui rythme comme des virgules nos éclats de rires et nos soirées joyeuses et insouciantes, loin des problèmes matériels de jeunes qu'on a, tous.
J'ai bien ri, malgré la fatigue. Ils m'ont bien distrait.
Ce bar est et reste, quand il est plein de mes amis, mon plus solide radeau de sauvetage. Parce qu'ils râlent, qu'ils font du bruit, qu'ils rigolent à gorge déployée. Parce qu'ils rompent avec le silence et la solitude du reste de mon temps.
***
- Vous avez entendu d'ailleurs ? s'exclama Marie après un bref coup d'œil sur son téléphone.
- Quoi ?
- Les Marginaux ont encore frappé cette semaine !
- Pfff ça n'en finit pas ! s'exclama Hugo.
- Je ne sais pas pourquoi on les appelle des "Aptes", quand leur seule aptitude c'est de commettre des crimes.
- Ils devraient tous être à l'asile purée. soupira Liam.
- Des créatures du diable. soupira Angélique en rejoignant les autres, tous penchés au-dessus du téléphone de Marie qui lisait un rapport de police dans le journal.
Ouais... dernier détail... qui a son importance je crois.
- Cette fois, ils ont foutu le feu à une usine dans le 93. 12 morts. lu Kelya.
La division des assassins, sans doute. Mes crimes ne sont jamais relayés par la presse. Notre division agit dans l'ombre.
Donc je fais semblant d'être d'accord avec eux, évitant soigneusement de croiser mon regard dans le miroir sur le mur à notre gauche, et je cherche l'article pour le lire aussi à voix haute. Mes yeux ne sont blancs que la nuit, que quand je joue avec mon ombre.
Mais à la lumière du néon, auprès de mes amis, mes yeux sont gris.
Gris comme moi.
Gris comme les papillons de nuit.
Gris comme...
- Désolée ! Pardon ! Pardon ! Pardon !
Un ouragan a chassé les Aptes de la conversation. Vanessa arrivait, en retard, comme les trois quarts du temps, en criant des excuses.
Tout le monde lui a râlé dessus amicalement, et comme toujours elle a serré les dents sans prendre les offenses dissimulées par les sourires et exclamations. Hugo avait prévu son retard et son plat attendait au chaud en cuisine, alors elle n'a pas eu à attendre pour manger. Elle s'est laissée tomber entre moi et Angélique, et commencé à manger en s'intégrant à la conversation.
- Bouge ! s'exclama-t-elle en me poussant sur le côté d'un coup de hanche.
J'ai juste souri et obéit.
- Vous parliez de quoi ?! Oh ! Bonsoir ! Tu es...
- Marie.
- Marie ! La fameuse !
Elles se sont serré la main à travers la table pleine de verres et la conversation a décollé. Vanessa s'en fout des Aptes. Ou plutôt, elle n'aime pas le gossiping et les faits divers alors elle n'alimente pas ce genre de conversations. A la place elle faisait la connaissance de la nouvelle, la bouche pleine, en retirant son manteau dans de grands gestes maladroits. Elles ont ça en commun, je pense : deux spectacles ambulants, colorés et maladroits.
Enfin bref, j'ai présenté mes les protagonistes je crois. Petit mot de fin pour cette entrée de journal : l'histoire de ma famille est bien plus longue et compliquée que ce que j'en ai dit. Mais agissons comme un Dumas, ou un Fitzgerald, laissons le suspens, pour que le lecteur achète le journal de la semaine prochaine. Évidemment, que personne ne sait que je suis un criminel, et évidemment, que je le leur cache avec application. Ils ne savent pas pour ma mère non plus maintenant que j'y pense.
Hors de question que les différents aspects de ma vie s'emmêlent.
Hors de question.