Anthony
Après avoir entendu le « merci » de Dylan, je suis passé par la porte et je suis retourné là où le bal a lieu.
Tout de suite, certains de mes collègues m'ont regardé, surtout les filles.
J'ignore tous les mauvais regards et je cherche Anne.
Je marche près de la table où sont les boissons et souris heureux de la voir.
Anne est de dos à moi et parle à un des garçons de notre classe.
– Anne – Je l'ai appelée en me rapprochant un peu plus.
Elle s'est retournée et m'a regardé, puis a souri et a croisé les bras.
Anne : Quoi ? Tu es venue me remercier d'avoir dit la vérité à Léa au lieu de tes frères ?
J'ai serré les poings et regardé le garçon derrière elle. Il a semblé comprendre, car il est parti.
– Au contraire, je suis venu te dire à quel point tu es une salope. — dis-je, puis je remarque que son sourire disparaître petit à petit.
Anne: tu as dit quoi?
– Quoi ? Tu es sourde ou idiote ?
Anne a essayé de me gifler, mais n'a pas pu, car je lui ai tenu la main et l'ai serrée fort.
— N'y pense même pas, Salope.
Anne : lâche moi, imbécile, ou je vais crier.
— Tu as de la chance que je ne frappe pas les femmes.
Anne : sinon , quoi?
Dit-elle en relâchant sa main.
— Ça ne me dérangerait pas de te frapper, car c'est exactement ce que tu mérites.
Je lui dis et elle rit.
Anne : C'était censé me faire peur ? Tu es venu ici pour me menacer, Anthony ?
— J'aimerais bien, mais je suis venu te dire de rester loin de mes frères, et surtout de Léa.
Anne est revenue à sourire.
Anne : Tu es aussi pathétique que tes frères. Ce qu'ils ont fait n'était pas juste du tout.
C'était mon tour de rire.
– Juste ? Tu veux m'apprendre ce qui est juste ? — Je demande en regardant au fond de ses yeux.— Humilier Léa devant tout le monde, c'était juste pour toi ?
Anne : C'est différent.
– Pourquoi ? Parce que ce toi qui l'as dit?
Anne se tait, mais elle me regarde.
— Tu veux savoir mon avis? — j'ai demandé, mais elle n'a pas répondu, alors j'ai continué — Au fond de toi, tu voulais que deux hommes se battent pour toi aussi, et le fait que deux frères se disputent pour Léa, et pas pour toi te rends folle, et tu voulais être Léa, n'est-ce pas, Anne ?
Anne : Jamais de toute ma vie, je ne voudrais être Léa. J'ai un amour propre, tu sais ?
— Peut-être, mais tu n'as pas aimé voir mes frères se battre pour ta pire ennemie, n'est-ce pas ?
Anne: tu peux la fermer ?
– J'aimerais bien, mais te regarder me donne une telle rage.
Anne : Bien, nous sommes d'accord, je te hais aussi, tout comme tu me hais, Anthony.
– Dis-moi, qui ne te déteste pas dans cette université?
Je dis ça et je remarque que ce que je viens de dire a touché son ego.
– Quoi ? La vérité blaise, hein ?
Anne la ferme et ça me rend extraordinairement heureux.
– Je m'en vais, mais je te répète, que je te veux loin de mes frères, de Léa et d'Emmanuela.
Avant qu'elle puisse me répondre, j'ai pris un verre de coca et je me suis retourné pour partir.
Matteo
Nous sommes arrivés à l'hôpital il y a quelques minutes
Je suis assis sur l'une des chaises et à côté de moi se trouve Emmanuela.
Elle reste les bras croisés et regarde dans le vide.
J'ai serre mes poings et je l'ai regardée.
— Tu crois qu'elle ira bien après ce qui s'est passé ?
Emmanuela tourna le visage pour me regarder.
Emmanuela: elle ira bien si toi et ton frère restez loin d'elle.
Je l'ai avalé à sec.
– Je n'aurais jamais imaginé que ce que Dylan et moi avons fait en arriverait là. – Dis-je, Mais elle n'a pas cru un seul mot de ce que j'ai dit.
Emmanuela: garde tes excuses, car elles ne servent à rien.
– Anthony n'a rien à voir avec ce qu'on a fait. – J'ai regardé au fond de ses yeux — il a insisté plusieurs fois pour que Dylan et moi disions la vérité à Léa.
Emmanuelle a ri d'une manière sarcastique et a nié avec la tête.
Emmanuela : Après ce que vous aviez fait à Léa, tu crois vraiment que je vais te croire, ou à tes frères ? Ce que je veux, c'est que vous alliez vous faire foutre, en plus du fait qu'il sache et qu'il n'a rien dit, ça montre qu'il est pareil ou pire que vous.
— Mais je l'ai forcé à ne rien dire.
Emmanuela : Anthony a quoi ? 5 ans ?
- Mais...
Je n'ai pas fini de parler, car le docteur est arrivé.
«Parents de Léa ? »— A-t-il demandé pendant qu'il me regarde.
Emmanuela : oui
« La patiente n'avait rien de grave, seulement un évanouissement », dit-il, et je peux enfin respirer tranquillement.
Emmanuela : Elle s'est réveillée ?
« Oui, si tu veux, tu peux aller la voir. »
– Elle peut sortir ?
«Oui, mais je pense qu'il vaut mieux qu'elle reste un peu plus longtemps, car elle me semble instable émotionnellement. » — Dit-il en me regardant.
Emmanuela m'a regardé avec colère et a ensuite soupiré profondément.
Emmanuela : Je voudrais la voir, s'il vous plaît.
«Bien sûr, vous aussi ?" demanda-t-il en me regardant.
– J'irai après elle. – Je dirai sans me soucier du regard d'Emmanuela.
«Super, suivez moi mademoiselle », dit le médecin et peu de temps après, Emmanuela et ils sont partis.