"Un jour, je ne serais plus seule, on sera deux. Même après la mort, on s'aimera encore de nos âmes, de nos corps, on s'aimera si fort... Un jour,... Je te trouverai, et à ce moment je saurai que ma place ne peut être qu'à tes côtés... Un jour,..."
Martina posa son stylo. Elle s'allongea et regarda le plafond de sa chambre.
Elle était pensive, elle réfléchissait...
Cette jeune fille était de taille moyenne. Ses yeux noisettes semblaient vides, enfin il manquait quelque chose dans le sens, où une lourde tristesse semblait l'accablée!
La jeune fille se leva, elle enfila son jogging trop grand. Vous vous demanderez surement pourquoi elle mettait du "XL" alors qu'elle rentrait facilement dans du "M". Eh bien, c'est parce que dans cette famille, on ne se montrait pas avant de s'être marié avec le fils de bonne famille choisi par le père, sauf pour les spectacles... De plus, la jeune fille ne s'aimait pas...
Elle enfila un tee-shirt bleu foncé discret, puis passa un sweet noir. Elle tressa ses long cheveux, en une tresse, puis les dressa en un chignon lâche. Elle enfila sa typique casquette marron, puis sortit.
Elle descendit à la cuisine, où elle trouva son père assit, à lire un journal, devant un café. Sa mère, elle, était devant les fourneaux. Elle préparait le petit déjeuner!
Elle ne travaillait pas! Elle rangeait, repassait le linge, le lavait,... Toutes ces tâches ménagères reviendraient à Tini, une fois qu'elle serait mariée, soit dans moins de huit mois. Elle ne rencontrerait son promis que quelques jours avant le mariage.
Son visage se crispa, elle se sentait comme prisonnière de son destin.
Elle ne prit pas la peine de manger. Elle attrapa son sac à dos, qui contenait ses affaires de cours, puis partit vers le lycée, sans écouter sa mère qui l'appelait. Arrivée, là-bas, elle rejoignit son casier, elle prit son livre de maths, puis son livre de littérature.
Lentement, sans motivation, elle se dirigea vers sa première classe. Les couloirs étaient encore vides, en même temps, elle était arrivée, avec près de trente minutes d'avance. Elle déambulait dans son lycée, en regardant les affiches placardaient aux murs, qui annonçaient les événements importants de la semaine dont un, plus que particulier: "Le bal du printemps".
Toutes les filles du lycée ne se préparait que pour cet événement "si spécial" depuis plusieurs semaines. Martina, elle, n'y accordait pas la moindre importance, elle ne comptait pas y aller demain soir.
Elle arriva devant la salle de littérature, elle poussa la porte, et qu'elle ne fût pas sa surprise, de voir son professeur.
-Monsieur Hubert! Pardonnez-moi! Je ne voulais pas vous déranger!
-Oh non! Aucun problème, tiens justement, Martina, entre! Je voudrais te parler de quelque chose.
La jeune fille s'avança et s'assit.
-Alors Martina, tu es la meilleure élève de cette école, et je crois que tes résultats en littérature, dépassent bien mes espérances pour un élève de 1ère.
A l'entente de cette phrase, elle rougit.
-Alors, je pense qu'il ne te reste qu'une chose à faire! Combattre cette timidité qui t'emprisonne, et te bâillonne.
-Je...
-Non, pour l'instant ne dis rien! Juste écoute moi! Tu devrais rejoindre le club de théâtre!
Martina resta stupéfaite devant cette proposition!
-Je suis sûre que ça te semble impossible, mais non tu en es capable! Tu peux le faire, et je suis même persuadé que tu excellerais!
Tini allait essayé de dire quelque chose, mais son professeur la coupa de nouveau.
-Je ne te demande pas d'avoir le premier rôle, mais juste d'essayer, on ne sait jamais! S'il te plait, je suis convaincu de ce que je t'avance. En plus, cette année le thème est différent, ce ne sera pas du théâtre pur, mais une comédie musicale! Tu devrais essayer... après tout qu'est-ce que ça te coûterait?!
Elle n'eut pas le temps de répondre que la sonnette retentit, elle n'avait pas vu le temps passer... Les élèves entrèrent en classe, sans faire attention à elle comme d'habitude, enfin sauf...
-Stoessel!! ça faisait longtemps!! ricana Diego Dominguez!!
-Comment ça va l'intellote?
Martina soupira puis partit à sa place, au fond au dernier rang.
Ses deux imbéciles prenaient un malin plaisir à l'embêter, toute la journée, tous les jours! Elle soupira... Comme d'habitude, elle n'écouta que d'une oreille distraite. Elle griffonnait dans son cahier...
"J'entends le chant de l'alouette, je serais fort, mais sois prête, mon amour je dois partir. Non impossible, c'est celui du rossignol, je sens que je vais devenir folle, si tu pars. Je ne veux pas, je ne peux pas, vivre sans toi... T'aimer, t'aimer, jusqu'au bout de la nuit, dormir dans tes bras, mourir avec toi. T'aimer, t'aimer, toute une vie à t'aimer, que la justice humaine ne soit pas si certaine, ont t'ils jamais aimés pour pouvoir nous juger... Demain, demain, tu seras si loin..."
-Martina! Martina!
La jeune fille, brutalement sortit de ses songes, secoua la tête. Son professeur l'appelait, pour lui signaler, qu'elle était la dernière en cours, ils étaient tous sortis. Et elle, dans ses pensées, n'y avait pas du tout fait attention. Elle bafouilla des excuses à son professeur, puis rangea ses affaires et sortit son cahier à la main.
Mais à peine sortit, elle n'eut pas le temps de faire quelques pas, qu'elle s'étala avec ses affaires sur le sol. Elle entendit des rires derrière elle. Elle se releva. Diego et Ruggero s'esclaffaient comme les deux gros imbéciles qu'ils étaient. Elle commença à ramasser ses affaires, quand elle entendit Diego, qui criait avec une voix bizarre:
-T'aimer, t'aimer, jusqu'au bout de la nuit, dormir dans tes bras, mourir avec toi!
Il était en train de lire son carnet. Elle le lui arracha des mains. Mais ils étaient pliés en deux, la jeune fille, elle, était très blessée, alors pour la première fois, elle eut envie de se venger. Elle lâcha ses affaires. Elle attrapa son téléphone, puis tapa un texto. Elle hésita à l'envoyer, mais Ruggero attrapa sa casquette et la lança à Diego, ils commencèrent un jeu. Alors, elle l'envoya.
La jeune fille ramassa de nouveau ses affaires. Puis, elle attendit, pendant que les deux imbéciles continuèrent de jouer. D'un coup un cri strident retentit:
-RUGGERO!
-DIEGO!
Ce fut instantané, les deux arrêtèrent de jouer, et se retournèrent. Leurs mères se trouvaient devant eux. Martina retint un sourire.
-Alors comme ça on embête Martina! cria l'infirmière qui était aussi la mère de Ruggero.
-On se moque des filles! hurla la mère de Diego qui travaillait près d'ici.
Martina n'en pouvait plus, elle allait exploser de rire. N'étant pas très sociable avec les gens de son âge, Martina s'était faite des amies plus âgées, les mère de ses ennemis. Et grâce à ça maintenant, ils se prenait la honte de leur vie!
Elle se retourna, prit sa casquette qu'elle remit sur sa tête, puis commença à partir. Mais, une main attrapa sa caquette. Et quand on la lui enleva, son chignon lâcha et se défit. Ses cheveux tombèrent alors en cascade sur ses épaules. Elle se retourna et vit Diego un sourire de revanche, qui venait de casser son chouchou.
Ruggero, lui était surpris de voir la jeune fille sans chignon, sans casquette, elle avait de très beau cheveux.
-DIEGO!!! hurla sa mère.
Ce dernier rougit en entendant sa mère. Martina, lui sourit, reprit sa casquette, et partit. Elle essaya de rentrer à nouveau ses cheveux sous sa casquette, un peu en vain.
-Tu ne devrais pas la remettre...
Martina se retourna, et elle aperçut, une jeune fille blonde, avec un grand sourire rouge. Ses lèvres, étaient couvertes de rouge à lèvres.
-Désolée, tu ne voulais surement pas mon avis. Mais, juste tu ne devrais pas la remettre.
-...
-Tu vas au bal demain? l'interrogea la blonde.
Martina laissa un petit rire lui échappait.
-Moi? au bal? je n'ai rien à y faire? je suis l'intello, la moche, et la grosse du lycée!!
-Alors là je te coupe, tu te donnes cette image toute seule, en mettant ses fringues horribles, cette caquette, et en te faisant ce chignon bizarre.
-Mais...
-Mais non... Rejoins moi ici demain à quatre heures. Tu vas aller au bal, et pendant une soirée je vais te prouver que tu es tout sauf moche, de toute façon c'est un bal masqué personne ne te reconnaîtra.
-Je...
-Allez!! C'est juste pour un soir! S'il te plait!
-Euh ok! Mais pourquoi tu fais tout ça?
-J'en sais rien, dis toi juste que je suis un peu comme ton ange gardien.
Puis la blondinette s'éloigna. Martina était abasourdie, elle n'avait absolument rien compris à ce qui venait de se passer.
La journée passa très lentement, comme d'habitude. Bizarrement, Martina était plus qu'impatiente à l'idée de la soirée du lendemain...